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 Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]

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Xian Moriarty
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 9 Avr - 21:00

Le … Février 1965.


Je viens d’arriver à Gorki.
L’avion qui j’ai pris au départ de l’enclave en Islande c’est d’abord posé à Londres, puis à Berlin Ouest. De là, on m’a conduit, seul, à un aéroport militaire où j’ai repris un avion qui me conduit à Moscow avant de prendre un jet qui me mena à destination. Autant dire que le voyage fut long et éprouvant. Heureusement, dès mon arrivé à Berlin Ouest, un Yggardien russe, un bon agent de terrain si j’ai bien compris, m’accueillit aimablement. C’est aussi lui qui sera mon interprète pendant mon petit séjour en U.R.S.S. Il m’a aussi fait par de son admiration pour moi. Je pense que ma jeunesse a du l’impressionner. Mon interprète, Dmitri (je me limiterai à son prénom, je ne suis pas sur de l’écriture de son nom complet), doit avoir plus d’une trentaine d’année. De plus, je pense qu’il compare mon dévouement pour mon travail à son dévouement (aveugle ?) pour sa patrie. Je ne crois pas que mon engagement soit semblable au sien. Je pense qu’il y a sûrement de bonne chose dans sa vision communiste du monde, mais que ces bonnes choses ne sont pas bien mise en place par son régime politique.
Arrêtons ici les discours politiques stériles.

Une fois à Gorki, j’ai été conduit dans un bâtiment assez austère dans les faubourgs -enfin, je ne sais pas si l’on nomme cela ainsi, mais c’est en dehors des murailles- de la ville. En réfléchissant bien, presque tous les bâtiments que j’ai vus sont austères !
Les hommes qui s’affairaient avaient l’air de vrai militaire. S’ils ne porteraient pas le brassard avec le Y des Yggardiens, je crois qu’on ne les différencierait pas d’un vulgaire soldat de l’armée russe. D’ailleurs, je me demande si ce n’est pas le cas : les Yggardiens seraient-ils une branche de l’armée soviétique ? Il faudra que j’interroge Dmitri à ce sujet.
Ma chambre est …très spartiate. Un lit en laiton avec un matelas presque aussi dur que le béton du sol, une misérable table avec une cruche et une bassine. Heureusement, il y a du chauffage, même si la température de la pièce ne doit pas dépasser les 15°. Personnellement, je suis bien content d’avoir mon vieux pull en laine, il tient extrêmement chaud. Les russes ne semblent pas gêné par ce froid, ils doivent probablement avoir l’habitude. D’ailleurs, Dmitri m’a dit qu’il m’apporterait des vêtements chauds, les miens risques de ne pas l’être suffisament.
L’Islande est également un pays froid, mais je ne pensais pas que cette région de la Russie le serait encore plus ! J’ai cru voir un thermomètre qui indiquait -10°.

Je vais me reposer un peu. Dmitri va revenir me chercher dans une heure ou deux pour un briefing.

On dit que le régime soviétique est une dictature et je l’ai bien ressentis lors de la réunion.
Notre « cible » -terme que je n’aime guère- est un vampire, vraisemblablement féminin. Sa dernière victime remonte à quelques jours, mais la « cible » semble être un régulier - c’est-à-dire qui vit dans le ville depuis pas mal d’année- qui s’était toujours montré très discret. Les Yggardiens locaux l’ont repéré pour la première fois en 1904 ! Très discret, il a fait peu de victime en soixante ans, mais suffisamment pour que l’on puisse le pister et conclure que c’était un régulier. Cependant, pour une raison inconnu, depuis près d’un mois, il attaque à tout va. Il a donc été décider d’en faire une priorité.
La ligne maîtresse du capitaine Antonov est l’exécution du vampire. J’ai alors tenté d’expliquer à ce communiste que si la créature était devenue violente si soudainement, c’est qu’il y avait une raison, et que la découvrir améliorait et grandirait notre savoir. Nous nous sommes violemment querellés -j’ai, sans le vouloir, indisposé mon traducteur- mais il est resté campé sur sa position et je crois que bien que je ne pourrais imposer mon point de vue à cet homme. Et moi qui pensais que le capitaine Skallagrimsson était l’homme le plus horripilant des Yggardiens, je me trompais.
Outre cela, l’équipe d’intervention -dont je fais parti- n’agira que la nuit : le vampire se déplaçant principalement à cette période ; le chef du Parti de la ville a décrété un couvre feux à partir de 18h, donc pas de problème avec les habitants.
On m’aussi confié une arme, ainsi que des vêtements plus chaud. Mais je ne suis guère enchanté de les porter : une longue veste d’aspect très militaire et une chapka avec le marteau et la faucille…
Enfin, c’est la Russie…
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 23 Avr - 19:11

Chap. 14



A St-Malo, le mini-bus se gara sur l’un des parking qui bordait la cité intra-muros. Trois fourgonnettes étaient également stationnées. L’une contenait une station radio performante, une seconde du matérielle. Quand à la dernière, c’était un fourgon prison.
Une légère brise marine rendait l’air froid. La nuit était calme, on pouvait entendre le bruit des vagues qui venaient s’échouer sur le rivage.
L’équipe islandaise, ainsi que le capitaine Monnier, montrèrent dans le camion-radio. Là, les équipes en place firent un point sur la situation.
Le vampire avait pénétré dans la cité intra-muros de la manière la plus normale qui soit, part la porte St-Louis. D’après une équipe d’intervention, le vampire se serait rendu dans plusieurs bars, mais n’aurait encore agressé personne. Les débitants de boissons étaient fermés depuis plusieurs heures déjà, et le vampire errait dans les rues. Cependant, cela fait dix minutes qu’il l’avait perdu de vu.
« _Il est possible qu’il est remarqué ou sentit quelque chose d’anormal. Dîtes à vos équipes de sortir de la cité. Par contre, dîtes bien à celle sur les remparts de faire bien attention qu’il ne sorte pas. Et pensez à signaler, même si cela n’est qu’une ombre, toute chose anormal. On va allez nous-même arpenter les rues. » dit le professeur.
« _Comment ça on ? » s’exclama Novgorod. «  Toi, tu restes là ! »
« _Je vais avec vous. C’est moi qui donne les ordres, donc c’est moi qui décide. »
« _Mais dîtes quelques choses vous autres !! » hurla -t-elle en se retournant vers ses collègues, muets comme des carpes. Le silence fut la seule réponse qu’elle eut. Elle leva les yeux au ciel. Le professeur demanda alors un plan.
« _ Capitaine Indriðason et Dajan, vous entrerez par la porte St-Thomas, ici. Tachez d’être discret. Kureno, tu vas allez jusqu’à la plage, ici, et tu emprunteras la porte St Pierre. Soit prudent surtout, et ne tire pas sur tout ce qui bouge. »
« _Oui papa. » répondit le jeune dieu avec un air exaspéré.
« _Nova et moi… »
« _Nova toute seule, » coupa l’intéressée, «  il est hors de question que je t’ais dans les pattes. »
Kureno aurait voulu intervenir, mais la grand Dajan l’attrapa comme s’il s’agissait d’un vulgaire polochon. Il lui mit une main sur la bouche pour empêcher le jeune homme de dire des insanités. Ils sortirent tout deux. Le spectacle terminé, le professeur reprit son discours.
« _Je viens avec toi et tu ne discutes pas. Je veux être là si notre créature mystérieuse apparaît ce soir, je veux la voir. »
« _Tu veux te suicider, très bien. Mais va faire ça avec quelqu’un d’autre! Tu as trois autre coéquipiers alors pourquoi moi ? »
« _Dajan et moi travaillons ensemble depuis plusieurs année, notre collaboration est excellente. » lui répondit Indriðason. « Quand à Kureno, il ne supporte pas d’être en équipe. »
Novgorod poussa un long soupire.
« _Comme je disais, nous deux on entrera par la porte St Louis. Le but est de faire du repérage. Si par hasard, vous croisez le vampire, surtout, vous ne l’attaquez pas. Capitaine Monnier, puis-je compter sur vous pour nous tenir informer. »
La française fit un signe militaire pour signaler qu’elle était prête et qu’elle ferait son maximum.

Dehors Kureno s’était mis à l’écart et boudait. Cette mission l’énervait. Et Novgorod encore plus ! Qu’est-ce qu’elle était chiante cette nana ! S’il le pouvait, il lui ferait un coup foireux pendant la mission !
Quand il vit son père sortit du camion, il voulut aller le voir. Cependant, la présence de la jeune femme le poussa à rester à l’écart. D’ailleurs, cela ne lui aurait servit à rien puisque le professeur vint à lui.
« _Tu as bien compris la mission. Tu vas vers la plage » le professeur lui indiqua la direction, « tu pénètres dans la cité par la porte St Pierre… »
« _Oui je sais, on n’attaque pas le vampire tant que la bestiole ne s’est pas montré… »
« _Bon très bien. Sois sage alors… »
« _Ouai ouai ouai… »
Son père s’éloigna un peu avant que Kureno le rattrape.
« _Papa, euh…je me disais…pour une fois….tu pourrais faire équipe avec moi….au lieu d’aller avec elle. » Le jeune dieu insista fortement sur le dernier mot. Le professeur sourit, mais lui répondit non. Il promit qu’il aurait une conversation à ce sujet plus tard.
Kureno poussa un lourd soupire, puis, les mains dans les poches, se dirigea vers la plage.

Les équipes ainsi constituées se rendirent vers les portes qui devaient leur permettre de pénétrer dans la Cité.
Devant la porte St Louis, Novgorod et le professeur attendaient que les compagnons soient en place. La jeune femme faisait la tête. Eustache poussa un petit soupire, il y avait vraiment des têtes de mules.
Au bout de 10 min, une fois le signal donné, ils passèrent la porte.
« _Bon, on se ballade dans la ville jusqu’à ce qu’on trouve quelques chose ? » demanda ironiquement Nova.
« _C’est exact. On sait que le vampire erre dans les rues, il ne faut pas qu’on se fasse voir. »
« _J’espère au moins que notre nécrophage se pointera. »
Pendant plus d’une heure, les trois équipes tournèrent en rond dans les ruelles sombres de la cité corsaire. Le vent soufflait fort et rafraîchissait considérablement l’air marin. Nova ne cessait de repousser ses longues mèches derrière ses oreilles, mais les bourrasques les délogeaient sans cesse. Eustache s’en voyait aussi avec sa chevelure blanche.
La jeune femme mena la marche. A chaque coin de rue, elle inspectait que personne ne s’y trouvait. Une ou deux fois, ils croisèrent les deux autres équipes. Étrangement, aucunes équipes ne virent ni ne repérèrent le vampire. Eustache se renseigna, via son oreillette, pour savoir si les hommes en poste sur les murailles avaient vu le vampire sortir. La réponse fut négative.
« _C’est pas normal… » fit remarqué Novgorod. « Si ça se trouve, il nous regarde depuis les toits. »
« _Possible. » lui répondit le professeur. « Mais il doit attendre quelque chose…sinon, il serait partit. »
Le vent finit par se calmer. La jeune femme en fut heureuse, se pousser ses cheveux en arrière l’agaçait au plus haut point.

Soudain, un hurlement strident résonna dans les ruelles vides. Le cœur du professeur manqua de s’arrêter. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation tout droit sortit d’un film d’épouvante.
Novgorod, plus alerte et habituée, avait détallé comme un lapin en direction du cri. Pour éviter que tout le monde débarque et risque de laisser le vampire s’échappé, elle signala via son intercom qu’elle s’en chargeait. Eustache, une fois la surprise passé, s’élança à la suite de son amie. Cependant, il ne pu courir bien longtemps, ce genre d’exercice n’était plus de son âge.
Dans petite ruelle, Nova découvrit un corps. Étendu sur le sol, il ne bougeait pas. Elle dégaina son fusil à pompe et le pointa vers le corps, mesure de prudence. Elle avança doucement, jetant des coups d’œil dans toutes les directions y compris vers les toits. Elle ne remarqua rien. Ses pas lents permis à Eustache de la rejoindre, essoufflé. Quand il vit son amie arme au poing, il sortit le pistolet qu’il avait sous sa veste. Il espérait qu’il n’aurait pas à s’en servir. A grande enjambée, il rejoint Novgorod qui se trouvait déjà près du corps qui baignait dans une flaque de sang.
« _Sujet féminin…elle est morte. A toutes les équipes, le vampire vient de frapper, ouvrez l‘œil.» signala-t-elle. « Et merde. »
Eustache s’était penché sur le corps de la jeune femme pour l’observer.
« _Nova, regarde » La jeune femme se baissa «  Il l’a mordu mais ce n’est pas ça qui l’a tuer. Il lui a brisé la nuque. »
« _Etrange comme comportement. Même si nous l’avions interrompu dans son repas, il n’aurait pas fait ça…Ce n’est pas dans leur coutume. D’ailleurs… » elle se releva « … c’est pas normal…J’aurai du le voir en arrivant dans la ruelle… »
Son arme à la main, elle inspecta avec attention les toits, ainsi que les murs qui les entouraient. L’inquiétude se lisait sur son visage. Eustache aussi se releva. L’attitude de Nova n’allait pas pour le rassurer.
« _Izzy, reste près de moi… »
Le professeur fut surprit qu’elle le nomme ainsi. Il ne se souvenait pas qu’elle ait employé ce petit surnom depuis qu’elle était revenue. Il obéit et se rapprocha d’elle. Cela, plus l’angoisse, faisait battre son cœur à toute allure.
Il n’y avait pas un bruit, même le vent avait cessé. L’ambiance était pesante. Tous les sens de Novgorod étaient en alerte. Le vampire devait être là…C’était étrange !
« _Nova… »
« _Chut ! »
Pendant quelques secondes qui semblèrent une éternité, il ne se passa rien. Doucement, le vent se remit à souffler. Les mèches de Nova se remirent à voler devant son regard. Pendant un fragment de seconde, son attention retomba, lorsqu’elle repoussa ses cheveux en arrière. Et c’est exactement à ce moment qu’une ombre apparut au sol.
Heureusement, la jeune femme avait des réflexes prodigieux.
Elle lâcha son arme et poussa violement le professeur contre un mur. Un énorme bloc de pierre vint s’écraser à l’endroit exact où ils se tenaient juste avant. La masse de granite se fendit en deux.
Coller contre le mur, Nova contre lui, le cœur du professeur battait la chamade. Cette histoire allait finir par le tuer. Son amie avait peut-être raison quand elle disait que ce n’était plus de son âge. Des sueurs froides lui parcouraient l’échine. Très embarrassé, il n’osait pas bouger ne serait-ce que son petit doigt.
C’est alors qu’il croisa le regard de la jeune femme. Il était presque nez à nez. Les joues de son amie prirent une teinte rosé tandis qu’il sentaient les siennes se colorer. Ils restèrent un moment ainsi, extrêmement gênés. La proximité exerçait sur eux une épouvantable envi de se rapprocher encore plus.
Le cœur de la jeune femme faisait un bruit épouvantable dans sa poitrine. Dès qu’elle avait croisé le regard du professeur, le bleu de ses yeux l’avait comme hypnotisé. Elle n’arrivait pas à s’en détacher. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas été aussi proche, physiquement, de quelqu’un. Seulement, ce quelqu’un n’était pas n’importe qui. L’attirance qu’elle ressentait pour lui produisait en elle des sentiments paradoxaux.
Novgorod finit par reprendre rapidement ses esprits quand elle eut l’impression que les lèvres du professeur se rapprochaient des siennes.
Elle fit un pas en arrière. La nouvelle distance sembla ramener tout le monde sur terre, bien qu’une certaine gêne soit toujours présente.
« _Heu…. »
« _Heu…Hum …Merci. »
« _Hein ? Heu, de rien… »
Nova leva les yeux vers le toit d’où l’énorme bloc était tombé, ou jeté.
« _Bouge pas, je monte voir. »
Alors qu’elle allait bondir pour escalader la façade, le professeur la saisit par la manche.
« _Attend… tu peux pas me laisser là…seul… »
Il avait raison. Si c’était bien le vampire qui avait essayer de les écraser, Eustache serait en danger une fois seul. Pourtant, elle devait monter sur ce fichu toit.
« _D’accord. Mais il faut absolument qu’on monte là haut. Monte sur mon dos. »
« _Quoi ? Mais tu ne crois pas… »
« _Fais ce que je te dis merde à la fin ! » lui ordonna-t-elle en rougissant.
C’est non sans gêne et une certaine appréhension qu’Eustache passa ses bras autour des épaules de son amie. Elle lui conseilla de bien la tenir car la monter allait être mouvementé.
D’un bon qui rendait jaloux n’importe quels sauteurs olympiques, Novgorod s’agrippa au rebord d’une fenêtre. Puis, avec un second bon, elle monta d’un niveau. Elle répéta l’action deux autre fois avant d’arriver sur la corniche du toit.
Le professeur mit pied à terre, tremblant. Il dut s’appuyer sur l’épaule de la jeune femme pour ne pas tomber. Pendant que le professeur se remettait de sa monter fantastique, Nova scrutait les toits alentours. Rien, pas un chat ou âme qui vive. Le vampire avait filé.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptySam 8 Mai - 12:44

Le … Février 1965.



Saleté de stylo !
Mes mains tremblent rien qu’en repensant à ce qui c’est passé.
Pour dire vrai, je suis à l’infirmerie et dans un état assez mauvais…Et moi qui ai horreur des médecins et autres soignants, me voilà comblé. La mission a été un échec, un désastre même…Je suis le seul à m’en être tiré vivement… Et c’est grâce à elle… au vampire. Ho Dieu qu’elle était belle. Jamais je n’avais vu un être aussi beau. Je ne l’ai vu quelque minute, mais j’ai eu l’impression de l’admirer pendant des heures. Dans la pénombre, j’ai surtout vu ses yeux. Ha quels yeux, deux émeraudes posées sur la peau blanche de son visage. Ils m’ont regardé avec tant d’intensité que je me suis senti nu face à eux. Malgré sa pâleur, ses joues étaient d’un doux rosé, luisant par la morsure du froid et de la chaleur de l’effort qu’elle venait d’accomplir.
Ha ! Il faut que me reprenne ! Certes, cette créature était belle, mais c’était un vampire ! Il ne faut pas que je l’oublie ! Mais elle m’a sauvé la vie…enfin je crois.
Si elle n’était pas revenue sur ses pas, cette créature qui a attaqué et décimé le groupe m’aurait aussi tué ! D’ailleurs, je n’ai aucune idée de quelle bête il s’agissait. D’instinct, je pencherais pour le loup-garou : stature imposante, discrète et extrêmement violente. Cela pourrait expliquer le nombre de victime élevé de ces derniers temps dans la ville. Cependant, je suis circonspect sur mon idée : les russes auraient du se rendre compte que les victimes n’avait pas été celle d’un vampire, mais d’une créature plus imposante.
Je…Je ne sais pas quoi penser…
Et cette vampire qui est revenue pour nous aider alors que nous la traquions…
Je ne me souviens plus tellement ce qui c’est passer, cela est arrivé si vite.
Nous l’avons débusqué à la sortie d’un bar -ouvert illégalement de surcroît. On l’a poursuivit dans les ruelles enneigées de la ville intérieur - les russes appelles cela le kremlin. Puis au détour d’une voix sombre, quelque chose, probablement la créature non identifié, m’a projeté contre un mur. Cela m’a étourdit. J’ai entendu des coups de feu, des hurlements. Qu’est-ce que j’ai eu peur, je ne comprenait pas ce qui se passait…Mon bras gauche me faisait extrêmement souffrir. J’ai voulu m’éloigner. Quelque m’a percuté à ce moment là. C’était un des soldats. Mon Dieu quel horreur ! J’aurai voulu ne jamais voir ce spectacle…Les hurlements…Je les entends encore, ils résonnent sans cesse dans mes oreilles et c’est encore pire quand je ferme les yeux car je vois ! Je revois les soldats se faire éventrer, déchirer par la créature. C’est épouvantable ! Quelle idée ai-je eu de vouloir venir sur le terrain… Je n’étais pas près à voir cela.

Bon, je vais essayé de continué le récit de cette épouvantable nuit, mais c’est si dur. L’idée d’écrire cela, ou même le simple fait d’y repenser, me donne envie de vomir, de pleurer, de crier…
L’homme que la bête avait projeté sur moi était gravement blessé ! J’ai essayé de la tirer pour l’éloigner de l’horreur. Mais j’avais si mal partout. Mes jambes tremblaient et ne semblaient plus vouloir me porter. C’était un cauchemar… Le froid qui l’avait agressé toute la soirée alors que nous guettions la vampire paraissait avoir disparut. J’avais même chaud ! Incapable de bouger, je ne pouvais que regarder…Les verres de mes lunettes étaient cassés, tout était flou, cela ne faisait qu’augmenter l’horreur.
Puis, je ne sais pas trop ce qui c’est passé…Je ne sais plus…C’est comme si un coup de vent sous forme d’une ombre s’était jeter sur la bête. Je les ai vu lutter. L’ombre sautait sur la bête, la bête la repoussait d’un coup de patte, d’un geste brusque de son énorme coup, et l’ombre lui resautait dessus en rebondissant sur le sol, un mur. Soudain, la créature s’est effondrée…
L’ombre est restée immobile un instant, comme si elle reprenait son souffle. Elle s’est ensuite remit à bouger. Je n’en suis pas sûr, mais je crois qu’elle est allée voir chaque soldat ou ce qui restait d’eux…mon Dieux, c’est horrible ce que j’écris là… Mais quand l’équipe de secours est arrivée, je me souviens d’avoir vu un bras sur le sol.
L’ombre est venue vers moi et le soldat que je tenais dans mes bras. Dès qu’elle fut assez proche, je pus mieux la voir et la reconnaître, c’était le vampire que nous avions pourchassé. Ho Seigneur, tout a été si confus lors de cette soirée, mais je me souviens si distinctement de son beau visage.
Ses yeux étaient si inquiets quand ils se posèrent sur le soldat et moi. Le pauvre homme respirait avec peine. Elle lui dit quelque chose que je ne compris pas. Comme il ne pouvait répondre, elle s’adressa à moi. Mon air ahurit l’énerva car elle s’adressa de manière plus violente une seconde fois. Mais je ne comprenais pas ce qu’elle me disait. Perdu pour perdu, je lui dis en anglais que je ne parlais pas sa langue. Ses grands yeux émeraudes - ha ! Il faut que je cesse de parler d’elle ainsi ! -s’écarquillèrent. Sa surprise était évidente. Mais quel ne fut pas la mienne quand elle me répondit dans un anglais assez mauvais et avec un très fort accent russe. Il fallut qu’elle se répète plusieurs fois avant que je ne lui réponde, non pas que je ne comprenais pas ce qu’elle me disait, mais parce que le fait qu’elle parle anglais et sa beauté me subjuguait. Elle me demanda le numéro pour contacter la base pour demander de l’aide. Je ne sais pas ce qu’elle et son interlocuteur ont bien pu se dire, mais elle s’énerva rapidement avant de couper la communication. Cela fait, elle me demanda si j’étais blessé. Machinalement, je lui répondis non… Je constate que je suis dans un lit, avec le bras gauche en écharpe, une lèvre plus grosse qu’une banane, des bleus pleins le corps, une arcade sourcilière suturée et une belle collection d’égratignures sur le visage.
Ma réponse la fit sourire. Elle se concentra alors sur le soldat qui allait de plus en plus mal. Je ne parle pas russe, mais je suis presque sûr qu’elle l’encourageait à rester en vie. Mais cela ne servit à rien…
Je ne pense pas être capable de décrire ce que j’ai ressenti à ce moment là… Mais cela devait être un mélange de tristesse, d’angoisse, de peine, de peur…d’impuissance…
La vampire soupira en baissant la tête. Puis, avec sa main, elle lui ferma les yeux. J’ai trouvé cela très humain… Je ne m’attendais pas à un tel comportement chez un vampire. Mais cela n’a pas duré. Quand elle releva la tête, son regard avait changé : il semblait envieux, répugné. Elle se tourna vers moi. Nos yeux se croisèrent. Je lus une certaine tristesse. Puis elle sembla me supplier. Je ne compris pas immédiatement ce qu’elle voulait me dire. Puis tout c’est passé si vite.

Elle était penchée sur le soldat mort…Dans le silence…les bruits de succion… Quelle horreur ! L’angoisse me tétanisa, je crus que mon cœur s’arrêtait dans ma poitrine…Elle buvait son sang…
Je ne sais pas combien de temps ce cauchemar à durer. Mais des autos sont arrivées et ont mis en fuite la vampire. Il y a eu ce dernier regard… Il y avait tant de tristesse dans ses yeux. C’était comme si elle me suppliait de lui pardonner…
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 14 Mai - 14:35

Chap. 15


Novgorod était contrariée de ne trouver rien ni personne sur le toit. Certes le vampire n’était pas la priorité mais un tel individu, qui tue ses victimes en leur cassant la nuque plutôt quand les mordant, était mieux mort ou en cellule.
Le professeur s’appuyait toujours contre son épaule, les jambes tremblantes.
« _Ca va ? » lui demanda-t-elle.
« _Oui. Mais je pense que je me sentirais mieux une fois de nouveau sur le plancher des vaches. »
« _Bon, je vais pas cavaler sur les toits pour tenter de poursuivre un vampire qui a pu partir dans n’importe quel direction. Je préviens les autres. »
La jeune femme prit contact avec les autres pour les informer des derniers événements. Quand Kureno apprit que son père avait manqué de finir en galette bretonne, il voulut immédiatement les rejoindre. Nova réussit à l’en dissuader.
Quand le professeur se sentit un peu mieux, ils redescendirent. Cela fut rapide mais ne fut pas sans sueur froide pour Eustache. En effet, Novgorod le souleva comme une petite demoiselle et sauta dans le vide. Ses exceptionnels aptitudes la firent atterrirent comme si elle avait sauté d’un trottoir. Doucement, elle reposa sa dulcinée au sol. Elle s’en voulait presque d’être descendu ainsi mais cela était tellement rapide.
« _Ca va ? Tu vas pas tourné de l’œil ? Ni faire d’arrêt cardiaque ? » se moqua-t-elle.
Elle prenait un malin plaisir à lui faire cette remarque. Elle l’avait prévenu que cette mission n’était pas faite pour lui.
Eustache lui répondit que oui, malgré un souffle un peu court. Avant qu’il ne puisse dire un mot de plus, Nova plaqua sa main sur sa bouche.

A une dizaine de mettre d’eux, là où le corps était étendu, une ombre massive se dessinait. Penché sur le cadavre, l’ombre émettait un horrible bruit de succion.
Novgorod et le professer, pétrifiés, observaient la scène avec dégoût. Voila donc leur être nécrophage qui avait causé dans de soucis à toute la France. De loin, elle ressemblait à une masse informe, flasque et noirâtre.
La jeune femme chuchota à son ami d’armer son arme et de s’éloigner doucement, une fois au bout de la ruelle, qu’il signal au autre la présence du nécrophage. Surtout, il devait faire ça le plus silencieusement possible. Personne ne savait de quoi la créature était capable.
Pendant que le professeur mettait un maximum de distance entre lui et la chose, Nova s’en rapprochait. Elle avait sortie son épée. A pas de loups, dissimuler dans l’ombre d’un mur, elle s’avançait. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Elle ignorait pourquoi, mais cette créature créait en elle un sentiment de danger. De plus, elle était dans le vent. Si l’être avait un bon odorat, il la reniflerait. Bientôt, elle ne fut qu’à quelques mètre.
Jamais de sa vie elle n’avait vu une telle créature. Elle n’avait même pas le souvenir d’avoir un jour lu quelque chose sur une telle entité.
Le corps de la créature était flasque, un peu comme une coulée de lave pâteuse, de couleur noirâtre, aplatit sur le sol comme une flaque. Elle avait une vague forme d’être humain, avec des contours très arrondi. La tête contre la cadavre, Nova ne vit que son visage que lorsqu’il se releva. Sur le haut du corps flasque du nécrophage reposait ce que ressemblait à un crâne humain, la mandibule en moins, d‘un blanc ivoire. Les creux des yeux était d’un vide absolu…Quelques misérables cheveux accroché on ne sais comment sur le haut du crâne tombait devant le visage blanc. La partie haute de la mâchoire présentait une rangée de dents irrégulières mais extrêmement pointues.
Pendant un moment, le nécrophage observa Novgorod. Il semblait intrigué, hochant la tête comme un hiboux. Constatant que la jeune femme ne montrait pas de signe d’agressivité, il retourna à sa proie. A l’aide de ses dent aiguisées, Nova vit la créature sectionner un bras de la victime. Puis, à son grand dégoût, le nécrophage l’avala. Mais là ne fut pas la chose la plus écoeurante ! Le bras était apparent dans le corps du nécrophage. La substance flasque noirâtre, qui formait une enveloppe creuse, faisait se mouvoir le bras à l’intérieur d’elle-même jusqu’à ce que le membre se place là où n’importe quel bras devrait se trouver.
Obnubilé par la créature, Novgorod n’avait pas remarqué l’odeur pestilentiel que dégageait la créature. C’était une odeur de décomposition. Toute l’horreur de l’être se révéla alors à ses yeux : elle ne mangeait pas les cadavres, elle prenait les membres dont elle avait besoin pour créer le sien ! L’odeur qu’elle respirait n’était rien de plus que les fumets de décomposition des membres qu’elle avait absorbé !
Cet immonde spectacle révulsa Nova qui manqua de vomir. Elle réussit à contrôler son estomac.
Une question lui traversa l’esprit : quel était le niveau de conscience de la créature ? Elle jeta un coup d’œil en arrière pour voir si Eustache avait quitté la ruelle. Ne le voyant plus, elle prit le risque d’interpeller la créature.
« _Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?! » dit-elle avec un ton aussi neutre que possible.
Le nécrophage leva la tête vers elle. Une fois encore, il l’observa à la manière d’un hibou. Il la renifla également. L’orbite de ses yeux étant vide et sans paupières, Nova ne pouvait savoir comment la créature interprétait sa présence.
La créature émit alors un cri strident à faire éclater les fenêtres. Novgorod ne put s’empêcher de plaquer ses mains contre ses oreilles. Le nécrophage fondit sur la jeune femme à une vitesse impressionnante. Nova l’évita de justesse par un superbe saut. L’être s’écrasa de tout son poids sur le sol pavé de la rue. Son corps flasque ne put contenir les membres ingurgités en place. Ceux-ci se mirent à bougé dans l’enveloppe flasque. Seul le crâne paraissait solide.
Sans demander son reste, la jeune femme détala comme un lapin
« _La bestiole m’attaque ! Qu’est-ce que je fais ? » hurla-t-elle dans son micro.
« _Sors de la cité ! Il sera plus f acile de l’abattre ! Rend toi sur le parking où nous sommes stationner ! » lui répondit Eustache.
Sortir de la cité, sortir de la cité. Il en avait de bonne celui là ! Elle ne savais même pas où était le parking par rapport à sa position actuelle. A peine sa conversation terminée, elle sentit quelque choses de froid et gluant lui saisir jambe. Elle tomba au sol de tout son long, lâchant son épée qui glissa à un mètre d’elle. En se retournant pour comprendre ce qui s’était passé, elle vit la créature fondre sur elle. Une roulade sur la coté lui permit d’évité que le corps gélatineux ne s’écrase sur elle. Une petite acrobatie pour se relever, une autre pour aller à son arme et la saisir, puis elle était repartit !
La course poursuite dans la cité corsaire fut des plus haletantes. Le corps flasque du nécrophage était en parti élastique. Il pouvait donc s’en prendre à Novgorod même si celle-ci était à plus d’un mètre de lui. Pour l’éviter, la jeune femme sautait contre les murs, sur les rebords de fenêtres. Ses talents d’acrobates furent mis à rude l’épreuve. Cette course poursuite pleine de rebondissement laissait peu de temps à Novgorod pour tenter de repérer les murailles et ainsi sortir. Alors d’un énième attaque, elle s’aida des murs pour atteindre les toits.
Cette prise de hauteur n’arrêta pas le nécrophage qui escalada le mur avec une incroyable facilité. Heureusement, la jeune femme put repérer le clocher de l’Eglise et ainsi se situer. Le plus dur était fait. Bondissant de toit en toit et de cheminée en cheminée, elle finit par atteindre les remparts. Qu’elle ne fut pas son soulagement en voyant les bus. Toutes une armada d’homme en arme, ainsi que ses amis étaient là.
Elle bondit sur le chemin de garde, fit un sublime salto pour attendre le bord du la muraille. Elle se laissa enfin tombée.
Le nécrophage ne semblait pas vouloir laisser sa proie s’échapper et la suivit dans sa chute. Si Nova n’avait pas fait une longue roulade, la créature se serait écraser sur elle !

Le toute monde regardait la jeune femme courir vers eux, l’étrange bête sur ses talons.
Par mesure de sécurité, on avait demandé au professeur de rester dans un des bus. Mais comme il n’en faisait qu’à sa tête, il se trouvait juste devant l’un d’eux dont la porte était ouverte. En cas de danger, il devait s’y enfermer. Son cœur frappait sa poitrine frénétiquement, il avait peur que son amie ne soit mordu par cette être et que les dégâts soient irréparables. Cependant, une autre douleur était en train d’apparaître dans sa cage thoracique, mais son cœur la masquait pour le moment.
Eustache ne quittait pas le nécrophage des yeux. Il ne savait absolument pas ce que c’était ! Rien dans ces souvenirs ne lui permettait d’identifier cet être.
Quand Novgorod fut assez proche des hommes en arme, ils ouvrirent le feu contre le nécrophage. Cependant, leurs armes étaient équipés de balles normales, cela faisait peu d’effet dans le corps flasque.
« _Balle vampire ! Balle vampire ! » hurla Nova !
Kureno fut le premier à réagir. Il s’était montré plus futé que les autres et ses automatiques étaient déjà équipés de balles anti-vampires. Il fit un bon prodigieux par-dessus le nécrophage tout en le criblant de projectible. Cela eu pour effet immédiat de stopper sa course. Puis, un pseudo bras élastique frappa le jeune dieu en plein vol. Il s’écrasa de tout son poids sur le bitume du parking. Avant que la créature ne s’attaqua à lui, Dajan et le capitaine Indriðason prirent sa défense, seulement, ils n’avaient pas eu le temps de changé de munition et leurs tires ne firent que distraire le nécrophage.
C’est Nova qui permis de mettre un terme à cet affrontement. Ayant changé les balles de ses uzis, elle courut vers l’être.
La créature semblait se rétracter sous la pluie de balle. Dès qu’elle fut à porter, elle bondit sur son crâne blanc. Elle enfila les canons de ses armes dans les trous vides des orbites et vida ses chargeurs.
Les cris du nécrophages furent si atroces que nombres de soldats tombèrent au sol, les mains sur les oreilles. Dajan et capitaine Indriðason n’échappèrent pas à cette règle. Kureno ne parut pas plus affecter par le bruit horrible. Peut-être avait-il si mal à l’ensemble de son corps que ses tympans ne furent pas réceptifs.
La créature finit pas cessez d’émettre des sons. Puis fondu ! Jusqu’à ce qu’il ne reste plus que son crâne, ainsi que les membres en putréfaction.

Il y eu un long moment de silence.
Pendant cet instant de latence, tout le monde reprit son souffle, ses esprits.
Kureno, sonné par sa violente chute, se releva. Son regard se porta en direction de Novgorod. Celle-ci se tenait devait les restes de la créature, reprenant son souffle. Le jeune dieu était impressionné et stupéfait. Quel incroyable dextérité… Sans jamais vraiment l’accepté, un sentiment d’admiration le parcouru.
Le capitaine Monnier rompit le silence. Elle aida quelques uns de ses hommes encore à terre, sonnés par les hurlements.
Les Yggardiens d’Islande se rassemblèrent autour de la dépouille du nécrophage.
Le professeur était tout existé à l’idée d’examiner cette nouvelle créature. Mais avant, comme le bon père qu’il était, il se précipita vers son fils pour s’assurer qu’il n’avait rien.
« _ Kureno, mon petit, tu vas bien? » lui demanda-t-il en attrapant la tête du jeune dieu entre ses mains.
Un sentiment de gêne et de honte envahit le jeune homme. Il aimait son père, mais là il était en mission, il ne pouvait pas le traité comme un gamin.
« _Oui papa ça va…Mais s’il te plait arrête ! Tu me fous la honte là. »
Eustache sourit et lui lâcha le visage. Il lui tapota l’épaule, lui disant qu’il était fière.
Le professeur s’adressa alors à Novgorod, encore essoufflée.
« _Ca va aller ? »
Elle lui répondit d’un hochement de tête, à court de souffle pour répondre.
C’est ensemble qu’ils se penchèrent sur les restes. Le professeur tenait un mouchoir devant son visage pour se protéger des infâme odeurs de mort.
Il ne restait rien du nécrophage hormis le crâne avec quelques cheveux, les membres pourries et une grosse tache noirs sur le sol.
« _Je ne sais pas ce que c’était que cette chose, mais il va falloir ouvrir une nouvelle catégorie pour elle. » fit remarqué Novgorod.
« _Effectivement. Je suis au pied du murs. Je n’ai aucune idée de ce que cela peut bien être… »
Nova saisit le crâne blanchâtre. Elle remarqua alors une petite chose étrange à l’intérieur de celui-ci.
« _Eustache, regarde ! »
Tout le monde se pencha en avant pour essayer de voir ce que la jeune femme avait vu. Ce fut la stupéfaction générale : un code barre !
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 18 Juin - 13:20

Le … Février 1965.


Je suis fatigué. J’ai du mal à me reposer dans cette infirmerie. Il fait froid.
Dmitri s’occupe bien de moi, mais je ne crois pas que cela soit de son plein gré. Non pas qu’il semble malheureux de le faire, mais il m’a laissé sous-entendre que la hiérarchie était dans tous ses états. On doit tenir à moi plus que ce que ne croyait.
J’aimerai bien sortit de ce lit aussi dur que le béton et prendre l’air.
J’ai aussi réclamé le compte-rendu de la mission, ainsi que les anciens rapport sur les victimes de ces derniers temps. Plus j’y repense, plus je me dis que la chose qui a décimé mon groupe est responsable des morts des semaines précédentes.
Et la vampire…je ne cesse de penser à elle…Dans mon sommeil, entre deux visions d’horreurs, je la vois…belle…
Jamais une femme, si l’on peut la qualifier ainsi, n’avait à ce point occuper mon esprit. J’ai l’impression d’être un adolescent… D’ailleurs ai-je été adolescent ?
L’horreur que j’ai vécue m’a fait m’interroger sur beaucoup de chose. Mon travail me prend beaucoup de temps. Et même si j’adore cela, je me demande si les deux années que je viens de passer m’ont été bénéfique. J’ai presque coupé les ponts avec mes parents et Donatien, mes anciens amis de facultés ont complètement disparu de la liste des mes connaissances… Mes contacts humains se limitent au médecin du Manoir, de quelques soldats et à ce charmant Capitaine Skallagrimsson. Que font les jeunes gens de mon âge à Londres ? Sont-ils aussi sérieux ? Enfermés dans leur travail ? Ou bien, comme avant mon départ, profitent-ils de la vie temps qu’ils le peuvent autre ? Je devrais voir pour faire de même…Me donner des jours de repos, de loisir hors de l’enclave…Allez au cinéma, me saouler, fréquenter des filles…
Ha, je ne sais plus.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 25 Juin - 20:54

Chap. 16



« _Un code barre ? » s’étonna Novgorod.
Tout le monde était stupéfait et abasourdie.
Le professeur examina attentivement le crâne. A première vu, il avait l’air d’un vrai, les quelques cheveux qui y étaient attachés n’avait pas le touché de cheveux synthétiques. Eustache demanda à l’équipe française de tenter prélever les restes de la substance flasque du avait composé le corps du nécrophage. Le capitaine Monnier fit passer l’ordre, ainsi que celui d’aller récupérer le cadavre que la créature avait amputé. Nova demanda à ce qu’on lui ramène son fusil à pompe qu’elle avait fait tombé.
« _A ton avis, ça signifie quoi ce code barre ? » demanda la jeune femme à son ami.
« _Beaucoups de chose…et rien en même temps… »
« _Tu peux développer papa ? »
Eustache se releva avec un peu de mal, la position accroupie ne lui convenait vraiment pas.
« _Les codes barres sont conçut pour renvoyer à des informations, numérisées la plus part du temps. Cela permet d’enregistrer des milliers de produits. C’est utilisé le plus couramment dans les supermarchés, quand on fait ses courses. Mais dans notre cas, je ne vois pas à quoi cela peut bien servir. »
« _Peut-être que ce crâne, contrairement à ce qu’on pourrait penser est factice, ce qui expliquerait la présence de ce code. » suggéra Nova.
« _Ce n’est pas une idée à exclure. Il faudra une étude pour en être certain. Mais si cela était le cas, il y aurait d’autre question : comment le nécrophage a acquit ce faux-crâne ? Et pourquoi un faux alors qu’il aurait pu en prendre un à une de ses victimes ? »
La jeune femme resta songeuse. Cette affaire était loin d’être finit et se montrait bien plus complexe de prévu.
« _Et le vampire ? » signala Kureno. « On ne peut pas le laisser s’en tirer comme ça ? »
« _Les Yggardiens français sauront s’en charger. De plus, je pense qu’il a du déserté la ville intra-muros pour la ville moderne. » fit remarqué le professeur.
Novgorod montra sa désapprobation, mais comme ce n’est pas elle qui commandait, elle ne put que se plier aux instructions.
Les équipes françaises laissèrent le groupe islandais près des mini-bus. Elles se chargeaient du travail de nettoyage. Il fallait que la majorité des traces de l’affrontement de la nuit disparaisse. Cela n’était évident quand on voyait les trous d’impact qu’avait laisser les bras élastiques du nécrophage.
La victime du vampire allait être conduit à la morgue de l’hôpital le plus proche. Son bras pourrait lui être rendu.
Appuyé contre le capot d’un des minibus, le professeur Eustache observait le crâne, le regard interrogateur. Il était assaillie par une multitude d’idée pour tenter d’expliquer la présence de cet énigmatique code barre. Sa concentration était perturbée par de violente douleurs à la poitrine. Il en ressentait depuis un bon moment, mais certaines étaient venues de son cœur qui battait trop vite. Là, c’était un des signe de sa maladie. En aucun cas, il ne devait montrer qu’il n’était pas bien, surtout que Kureno était présent.
« _Alors Hamlet, des idées ? »
Novgorod venait de le sortir de ses pensées. Il eu un petit sourire étonné.
« _ Être, ou ne pas être, c’est là la question…. » Il soupira. « Beaucoup et aucune à la fois…Cette histoire est déconcertante. Une créature inconnue aux mœurs insolites, un code barre…J’en perds mon latin… »
Les douleurs dans sa poitrine le faisaient de plus en plus souffrir. La douleur devint tel qui commença à avoir du mal à la cacher. Nova le remarqua.
« _Ca va ? » demanda-t-elle, une pointe d’inquiétude dans la voix.
Il lui répondit par l’affirmative avec un sourire. Mais la jeune femme le connaissait bien : il mentait. Elle n’insista pas cependant.
« _C’est invraisemblable. En prenant le raisonnement le plus simple possible à la vue du code : code = produit = création. »
Eustache sentit qu’il commençait à avoir du mal à respirer.
« _Tu voudrais que cette bestiole aurait été fabriqué ? Eustache ? »
Cette fois, il avait vraiment trop mal. Le professeur se tenait la poitrine. Sa vision commençait à se troubler, il allait s’évanouir.
« Capitaine Indriðason!!! Dajan !!!!!!!! » hurla la jeune femme tout en saisissant le professeur pour éviter qu’il ne tombe au sol.
La vue de la scène, les deux interpellés se précipitèrent vers eux. Leur cœur se sera en voyant Eustache ainsi. Indriðason, qui avait quelque connaissance en médecine, suggéra à ce qu’on l’allonge au sol, la tête surélever. Novgorod utilisa sa longue veste pour faire un cousin. Kureno, alerté par les cris, s’était également précipité.
« _Papa ! Papa ! » criait-il «  Papa, qu’est-ce que tu as ? Qu’Est-ce qui t’arrives ? Papa !! Dajan, capitaine ? Qu’est-ce qu’il a ?? » hurlait-il paniqué.
Personne ne lui répondit. Ils étaient tous plus préoccupés par la crise du professeur que les cris de son fils.
« _Eustache, t’as ventoline, tu l’as ? » lui demandait Novgorod.
Il n’était pas en état de répondre, mais il réussit à faire un petit signe de tête qui disait non.
« _ La ventoline ? C’est quoi ça ? Papa !!!!! »
Le docteur Rat avait eu raison de lui confier un inhalateur ! Elle attrapa l’appareil dans une des poches de sa veste. Sans plus d’explication, elle fourra la partie basse de l’inhalateur dans la bouche du professeur et pressa la dose de ventoline. Un petit bruit de propulsion se fit entendre. Immédiatement, Eustache prit une très grande inspiration, puis une seconde. Sa respiration redevint normale. Kureno, penché sur son père, était au bord des larmes, angoissé au possible.
« _Novgorod qu’est-ce qu’il a ? Dit le moi !!! » supplia-t-il.
Un sentiment de peur parcourut l’échine du professeur, cette fois, elle n’allait pas le couvrir. Surtout qu’elle n’avait jamais accepté qu’il participe à cette mission.
« _Ton père fait de l’asthme. » répondit-elle le plus naturellement du monde.
Kureno et Eustache poussèrent un soupire en cœur.
Dajan et Indriðason aidèrent le professeur à le relever et l’installèrent dans le minibus Suivit de près par Novgorod et Kureno.
« _Merci Nova. » chuchota Eustache. « Heureusement que tu étais là. »
Le jeune dieu s’était assit à côté de son père et lui avait prit la main. Il avait eut très peur. Jamais il n’avait eu aussi peur de toute sa vie.
« _Et elle est où ta ventoline ? » l’agressa la jeune femme.
« _Dans mon bureau. » répondit le malade, la tête basse.
« _Elle est vachement utile sur ton bureau ! Heureusement que le Docteur Rat m’a filé un tube de ça avant de partir ! Parfois je me demande vraiment si tu es con ou si tu le fais expert ! »
« _Tu parles pas à mon père comme ça sinon je t’éclate la tête ! » répliqua violement le jeune dieu.
« _Tu ferais mieux d’engueuler ton père au lieu de t’en prendre à moi ! Si j’avais pas eu son médicament, il aurait pu mourir ! »
Fou de colère, Kureno bondit sur Novgorod qui bascula en arrière. Plaquée au sol, elle le fit passé par-dessus elle à l’aide de ses jambes. Elle se redressa d’une pirouette et fit face au jeune dieu qui avait une horrible envi d’en découdre !
« _Kureno !! Arrête tout de suite ! » lui ordonna son père.
Cependant, le jeune dieu n’était pas très obéissant.
« _Laisse Eustache. Je vais lui mettre la raclée de sa vie. » lui soupira la jeune femme.
Novgorod fit un bon sur le côté pour s’éloigné du minibus Dajan et le capitaine observaient la scène, affligés.
N’écoutant que sa colère, Kureno bondit une nouvelle fois sur l’objet de sa colère, bien décider à la frapper la plus violement possible pour lui faire regretter son comportement envers son père. Seulement il ignorait à qui il avait à faire ! Nova esquiva sans problème son coup. A une vitesse incroyable, elle le frappa à la nuque avec la tranche de sa main. Kureno s’effondra KO.
« _Et voila. » dit-elle d’un air satisfait en se frottant les mains.
Elle ramassa le jeune homme, le posa sur son épaule comme un vulgaire sac de patate et le déposa dans le fond du bus.
« _Il va être d’une humeur massacrante en se réveillant. » lui fit remarqué Eustache.
« _Je m’en doute. Il ne supporte pas que je te parle mal et maintenant je l’ai blessé dans son orgueil. Il va falloir que tu lui parles. »
Les équipes françaises revinrent à ce moment.
« _Mission accomplie ! » affirma le capitaine Monnier. Elle vit le jeune dieu dormir sur son siège. « Pauvre petit…Ces missions ne sont pas de son âge… »
« _Ce n’est pas le seul… »ironisa Nova.
« _Capitaine. Si tout est finit, il est temps pour nous de retourner à l’aéroport. » demanda poliment le professeur.
« _Bien sur monsieur. Si les membres de votre équipe veulent bien monter à bord, nous allons y aller.
Morphée se glissa très vite dans le véhicule, il faut dire qu’il était presque 6h du matin et que la nuit avait été des plus mouvementé. Kureno était affalé sur la banquette arrière, un filet de bave dégoulinant de sa bouche. Pendant un moment, Eustache s’était inquiété pour son fils. Mais Nova le rassura, elle savait très bien doser ses coups. Très vite, eux aussi s’étaient endormis. Sans le vouloir, avec l’aide des mouvement du bus, Novgorod et le professeur avait finit l’un contre l’autre. Seul Dajan et les deux capitaines ne dormaient pas. Plus habitués que les autres aux longues nuits de missions. Le therianthrope se permit même de prendre une photo avec son portable.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 2 Juil - 17:24

Le … Février 1965.


Ce voyage en U.R.S.S. n’est qu’une suite de surprise !
Je l’ai revu ! La vampire, je l’ai revu !
J’ai parfois l’impression d’être dans un tout autre monde, dans un rêve, ou un cauchemar…
Le chef du Partie de Gorki -dont le nom m’échappe, mais que j’ai aimablement nommé Staline en le voyant avec sa moustache- a fait tout un foin pour me voir moi, ainsi que le capitaine Antonov. D’ailleurs, je n’ai pas encore eu l’occasion de le noter, mais ici, les capitaines d’équipes ne partent pas en mission… C’est une étrangeté qui m’échappe… Le Capitaine Skallagrimsson ferait un énorme scandale si on lui interdisait d’aller sur le terrain…Enfin passons.
Donc, le capitaine Antonov et moi, ainsi que Dmitri, avons été convoqué par ce charmant personnage qu’est Staline. Le fiasco de la mission - où j’ai failli y laisser ma vie - ne lui a pas plus du tout. Cela a peut-être donné une mauvaise image de sa ville auprès de Moscow ? Je ne sais pas.
Autant dire que la réunion a été très houleuse. Le pauvre Dmitri ne savait plus quoi donner de la tête. D’ailleurs, je pense qu’il a du avoir peur de perdre la sienne parce que j’ai fermement tenu tête à Staline. Après avoir faire part de son « mécontentement » -pour rester poli- et de tout l’amour qu’il portait à mon pays ainsi qu’à ma personne, il a donné pour ordre de massacrer toutes créatures douteuses que les Yggardiens dénichaient dans les environs. C’est là que je suis intervenue : la créature qui avait fait tant de ravage dans sa ville avait été tué par ce vampire au comportement étrange, et que je souhaitais fortement retrouver ce vampire pour l’étudier. Staline n’a que peu apprécié. Il s’en lancé dans un long monologue sur le capitalisme et le monde occidental. Je n’ai pas répondu à ses provocations. Il a également dit beaucoup de bien sur mon idéologie de « compréhension » créatures de légendes. J’ai gardé mon calme comme j’ai pu, mais ce fut dur. Je suis cependant parvenu à mes fins : je l’ai menacé de faire un rapport incendiaire sur la gestion des Yggardiens dans sa ville. Cela remontrait directement à l’ONU, qui taperait sur les doigts de Brejnev…et enfin de chaîne, Staline en prendrait pour son grade.
Il m’a aimablement donné une semaine pour faire ce que j’avais à faire. Après quoi, il me ferait jeter hors de Gorki et de l’U.R.S.S.
Et c’est là qu’elle est entrée ! La vampire ! J’en suis restée bouche bée. C’est Staline qui l’a fait venir…Je n’ai pas tout comprit ce qui ce disait dans la salle entre le Capitaine Antonov, Staline et elle. Dmitri m’a discrètement donné quelque information : elle était sa secrétaire particulière. Il me sous-entendit également qu’elle n’était pas que cela…
Une multitude de pensée ont alors traversé mon esprit. Je crois m’être sentit si heureux de la revoir, j’eu l’impression que mon cœur se fut arrêté quand elle pénétra dans la pièce. Puis un sentiment que je ne connaissais pas et que je ne sais identifier m’a parcouru quand Dmitri m’a dit qu’elle devait être la maîtresse de Staline. Je fus également stupéfait de la voir ici pour deux raisons : un vampire au sein du Partie, c’était inconcevable et surtout, il faisait jour !
Si effectivement elle était une vampire, jamais elle n’aurait pu ici ! Certes, nous sommes en U.R.S.S et en hivers, mais il y a un grand soleil dehors ! C’est inconcevable ! Impossible ! Aucunes annales, aucuns ouvrages, ni quoique ce soit n’a jamais fait allusion à une créature de ce type dehors pendant les heures du jour !
Je ne sais plus quoi pensé : mon diagnostique - et celui de cette enclave - serait faux ! Cela ne m’est jamais arrivé ! De plus, les indices que laissent les vampires sont très reconnaissables. Ou alors, ce qui me semble improbable, j’aurai à faire à une espèce inconnue ?
J’ai beau cherché à quoi je pourrais avoir à faire, mais je ne trouve rien ! Le vampire ne fonctionne pas. Pourtant, je l’ai vu boire du sang donc elle est un être hématophage. Mais elle a forme humaine, elle ne rentre donc pas dans la catégorie des goules ou des oupyrs.
Elle n’a pas du me voir quand elle est entrée. Mais quand elle m’a aperçut, j’ai vu une grande crainte. Elle a du penser que j’allais la dénoncer en public.
Cependant, je n’ai rien dis. Je ne sais pas pourquoi. C’est comme si une petite voix à l’intérieur de moi m’avait di de me taire. Pourtant, j’aurai voulu hurler. Pas pour dire ce qu’elle était, mais à cause de son œil ! Son œil gauche était enflé, au bord noir…Elle avait aussi les égratignures du combats, mais c’est œil…Je suis sûr, j’en mettrais ma main à couper, qu’elle ne l’a pas reçut lors de l’affrontement avec la créature. Je pense que c’est Staline qui le lui a fait !

Il faut absolument que je la retrouve ! Demain, je passerais ma journée dans le froid s’il le faut, mais je veux lui parler ! Je veux la revoir…Mon cœur bat la chamade dès que je vois son visage dans ma tête. Elle me hante…Je ne comprend pas…



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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 9 Juil - 15:59

Chap. 17



L’avion se posa sur la piste d’atterrissage de la base des Yggardiens. Le soleil était bien haut dans le ciel.
Les passagers s’éveillaient tout doucement. La nuit avait été courte et riche en rebondissement.
Eustache se sentait complètement lessivé. Novgorod avait eu raison à son sujet. Ce genre d’épopée n’était pas pour lui, plus maintenant. Il était heureux à l’idée de gagner son lit.
Kureno boudait dans sur son siège, jetant des regards noirs sur Nova qui dormait comme une masse. Il l’avait vraiment mauvaise ! Comment cette femme sortie de nulle part avait pu le mettre KO aussi facilement. Et pire que tout, il ne comprenait pas pourquoi son père la laissait lui parler ainsi ! Zut à la fin !

La passerelle de l’appareil se déplia et l’équipage descendit, encore tout endormie, engourdie. Novgorod, une fois à l’air libre, s’étira jusqu’à s’en faire craqué les membres. L’air frais du vent la revivifia ! Un sentiment de plénitude l’envahit. Ce sentiment étrange que l’on ressent quand on rentre chez soi après un long voyage.
Sur le tarmac, le docteur Rat les attendait. Eustache grimaça en le voyant. Il pensait que le toubib était là pour lui. Mais ce n’était pas le cas. C’est Novgorod qu’il interpella. Il avait l’air grave et peiné.
« _J’ai une mauvaise nouvelle. »
C’était sa jument ! A peine avait-elle quitté la base que l’état de santé du cheval s’était détérioré. Le docteur n’avait pas eu d’autre choix que d’avoir fait venir un vétérinaire. Ce dernier s’était montré très alarmant, la grossesse se passait très mal ! L’animal avait donc été conduit en urgence dans un centre équestre.
La jeune femme était au bord des larmes. Claude n’avait pas finit ses explication, mais à son visage, elle avait comprit. Sa jument n’avait pas survécut.
Le vétérinaire avait effectué une césarienne. Le poulain allait bien…
« _Est-ce que…est-ce qu’on peut allez voir le petit… » sanglota-t-elle.
« _Oui, j’ai déjà tout prévu. J’ai juste besoin de l’autorisation d’Eustache. »
Le professeur ne vit aucun inconvénient. De toute façon, la jeune femme en aurait fait qu’à ça tête. Il aurait voulu l’accompagner mais Claude s’y opposa : repos obligatoire !

Le silence était lourd dans la voiture. Novgorod avait son visage contre la vitre froide, les yeux rougis par la tristesse. Le docteur conduisait, sans rien dire…En fait, il ne savait pas quel mot utilisé. On ne pouvait pas parler avec une immortel comme on parle avec quelqu’un dont la vie est limitée. C’est elle qui rompit le silence qui devait l’oppresser.
« _Je ne devrais pas sangloter ainsi…Après tout, cela devait arriver un jour ou l’autre. Ce n’est pas la première fois que je perds un animal de compagnie… »
« _Mais ça fait toujours mal. »
« _Oui…Le poulain va bien…c’est déjà ça…Il a un nom ? »
« _Non. Le vétérinaire n’était pas très content. Je ne voulais pas donner un nom. Je pensais que cela vous remonterait le moral de le faire. Vous avez des idées ? »
« _Je pensais à Gengis Kahn…Après tout, c’est un cheval mongol… » sourit-elle.
Ils arrivèrent au centre équestre. La jeune femme avait le cœur qui battait la chamade. Elle avait hâte de voir son nouveau compagnon. Un homme vint les accueillir, c’était le vétérinaire. Il expliqua à Nova ce qui était arrivée à sa pauvre jument. Mais il se montra rassurant concernant le poulain. C’était un vrai dur ! Il les conduisit à l’animal. Dans une pièce bien au chaud, le poulain était couché dans de la paille. Le cœur de Nova fondit en le voyant, il était si mignon avec ses grands yeux noirs et son pelage beige ! Un vrai cheval de Przewalski ! Elle entra dans le box pour le dorloter un peu. Comme il n’avait plus de mère, il avait droit à de nombreux biberons dans la journée. Chance pour elle, c’était heure ! Ah quel plaisir pour elle de nourrir ainsi son poulain. En Mongolie, elle l’avait plus souvent fait avec ses moutons et ses chèvres. C’est là qu’on pouvait voir toute sa tendresse !
En la regardant faire, Claude trouva la jeune femme rayonnante. Il n’avait aucun mal à comprendre les sentiments de son ami à son égare.
Le temps passa très vite et il fallut partir. De plus, la fatigue commençait à se faire sentir. Novgorod régla les derniers papiers, comme nommé son nouveau petit protégé. Pour qu’il ait toutes les chances de devenir un grand et bon cheval, elle accepta de le laisser au bon soin du vétérinaire. Elle le récupérerait en temps voulu.

« _Je suis contente ! Ce poulain est trop mignon ! Je suis sur qu’il deviendra un cheval puissant ! »
« _Je n’en doute pas. Sinon, comment c’est passer votre mission ? »
« _Ca dépend, » elle baillât, « du point de vue… »
« _Eustache a-t-il tenu le coups ? » sa vois montrait son inquiétude.
« _Pas vraiment. Bon, il faut dire que je ne l’ai pas ménagé non plus. Il a eu une crise. Heureusement que vous m’aviez donné l’inhalateur. »
« _C’est idiot n’avait pas le sien je suppose. Ha quel entêté ! Kureno l’a vu ? »
« _Oui, heureusement, je lui ai fais croire que son père faisait de l’asthme. Je compte sur vous pour ne pas me contredire. »
« _Ne t’inquiète pas. Tutoie moi s’il te plait ! Ça me met mal à l’aise ce vouvoiement. »
« _J’essairai… »
« _J’aimerai, si cela ne te gêne pas, aborder un sujet plus personnel. »
« _Je pense savoir de quoi vous…tu veux parler. Ma réponse est non. »
« _Allons, Novgorod. Vous n’allez pas continuer à vous faire la tête pour une histoire aussi vieille. Surtout quand on voit la manière dont vous vous regardez. C’est ridicule. »
« _Ne parle pas de ce qu tu ne connais pas ! Eustache est un con. C’est tout ! »
« _Oui c’est vrai, tu le dis souvent. Mais j’ai vu ton inquiétude quand il a fait une crise dans la bibliothèque, tu as accepté de prendre la ventoline…Allons… »
« _Allons rien du tout ! Je ne suis pas venu ici avec toi pour me faire faire la morale ! »
« _Et s’il s’excusait… »
« _Encore faut-il qu’il le fasse ! »
Énervé, la fatigue n’aidant guère, Nova ne voulut pas continuer la conversation, c’était stérile !
Le retour à la base fut très silencieux, la jeune ne put lutter contre Morphée.

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptySam 17 Juil - 19:39

Le … Février 1965.


Il m’aura fallu deux jours, dans le froid à -10°, pour que je puisse la revoir enfin ! Et lui parler ! Et je connais son nom !!! Elle s’appelle Novgorod. En fait, elle porte l’ancien nom de Gorki : Nijni Novgorod…
Je l’ai guetté, dans une voiture, en compagnie de Dmitri, l’entrée du bâtiment du Partie. Dmitri m’a posé plein de question mais je ne lui ai pas répondu. Je pense que si je lui avait dit que ce je projetais, il aurait avertis ses supérieurs…et qui sait ce qu’il serait arrivé à Novgorod.
Vers midi, elle est sortie, seule, du complexe. Il est probable qu’elle ne puisse pas manger des aliments normaux -enfin pour nous les êtres humains - et qu’elle s’est éclipsée prétextant de manger chez elle. C’est à partir de là que je l’ai suivi à pied. Dmitri a bien du remarqué qui je suivais…Demain m’inquiète.
Comme mon but n’était pas de l’espionner, elle m’a très vite repéré. Elle se retournait sans cesse. Elle ne semblait pas plus inquiète que ça : je n’avait pas d’arme et vu sa force musculaire, je ne faisais pas le poids.
C’est dans un des parc enneigé de la ville que nous avons… bon, va pour discuter…
Tellement subjugué par sa beauté (bien que sous son uniforme et sa chapka, je ne voyais pas grand-chose…), je ne fis pas attention qu’elle m’entraînait dans un endroit désert, à l’abri des regards. Il faut que je m’estime heureux que Novgorod soit une créature moralement proche des humains, j’aurai pu facilement me faire tuer sur ce coup là.
Bref. Je me suis sentis désemparé quand je l’ai perdu de vu. C’est alors qu’elle a du saisir le col de ma veste et qu’elle ma plaqua violemment à terre. Et moi qui avais encore mal des blessures de la nuit du massacre…J’ai bien cru que mon dos allait me lâcher ; j’ai encore mal.
Allongé dans près de 15 cm de neige, une femme -enfin si on peut la nommer ainsi - sur le ventre et un couteau sous la gorge, autant dire que je me suis sentis fort idiot. J’eus peur aussi. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle était capable de faire.
Heureusement pour moi, elle ne voulait pas de faire de mal. Elle posa tout un tas de question avec son mauvais anglais que je ne retranscrirais pas ici. Je crois qu’elle m’a pris pour une sorte de fou, ou pour un gamin inconscient. D’ailleurs, je ne cessais de m’appeler « kid ». Je ne sais pas quel âge elle a, mais elle doit avec plus de 150 ans pour me désigner ainsi.
Quoiqu’il en soit, j’espère qu’elle réfléchira à ce que je lui ai proposé : quitter l’U.R.S.S. avec moi.
Je souhaite, ou plutôt, je veux qu’elle reparte avec moi ! Il n’est pas concevable qu’elle reste ici, surtout en compagnie de ce Staline de malheur ! Comme je m’en doutais, c’est lui qui l’a frappé au visage. Et ce n’est pas la première fois. Je crois avoir compris que ce type était un pervers sadique ou quelque chose dans ce genre là. Humainement, je ne peux concevoir de la laisser ici. Mais comment faire pour la convaincre ! Pour la revoir… Elle semblait si résignée sur son sort.
Et même si elle décidait de partie, ce sale type ne la laissera pas faire ! Il sait c qu’elle est par-dessus le marché ! Je crois que c’est ça qui l’excite.
Mais que faire ! Cet homme est tout puissant sur cette ville ! Dans ce pays de malheur qui compte plus de militaires que de civils ! Ha, si seulement je pouvais joindre librement le capitaine Skallagrimsson, je lui dirai de venir avec une équipe pour qu’il nous sorte d’ici… Que faire…
Il faut que je trouve un moyen pour partir d’ici avec Novgorod, quoi qu’il en coûte !
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 10 Sep - 12:41

Chap. 18



Un lit. Un vrai lit. Novgorod sentait son corps s’enfoncé dans l’épais matelas. Les couvertures empilé sur son corps ne la réchauffait guère, elle qui était si froide naturellement. Cependant, cela lui faisait tellement du bien. N’importe quel petite source de chaleur qui englobait ses membres l’apaisait.
Les pointes de ses longs cheveux venaient chatouiller son visage, ce qui l’agaçait. Dans le noir le plus total, elle voulait dormir encore cinq minutes. A l’aide de sa main, elle chercha pour savoir l’heure.
Dès qu’elle était rentrée du centre équestre, elle avait gagné sa chambre. Retirant ses bottes, jetant ses armes à terre, se mettant à l’aise, elle s’était glissée sous les couettes avant de sombrer dans un sommeil qui lui fut des plus réparateurs.
Elle finit par mettre la main sur son réveil. Les chiffres rouges indiquèrent 13h30...Prenant son courage à deux mains, elle se décida à se lever. Les actes suivirent la pensée un quart d’heure plus tard. Son premier réflexe fut de rassembler ses longs cheveux noirs dans un grossier chignon afin que ceux-ci ne lui tombe pas sur le visage.
C’est avec une grimace qu’elle éclaira la lumière. La nouvelle clarté agressa ses yeux verts qu’elle du garder fermer un moment. Une fois habitué, elle quitta son tendre lit pour ouvrir les volets pour laisser entre la lumière naturelle. Cela l’éblouit une nouvelle fois. Il pleuvait dehors. Elle ouvrit tout de même la fenêtre pour laisser de l’air froid et pure pénétrer ses poumons. Ha qu’est-ce que ’elle aimait la caresse du vent glacial sur son visage et sa peau. Cela la revigorait. Elle se sentit bien, calme…Une certaine plénitude l’envahit. Ici, c’était chez elle…
Son estomac la fit revenir sur terre. Il criait famine. Manger, elle ne l’avait pas fais depuis la mission. Elle repensa alors au nécrophage…Étrange affaire. Il faudra qu’elle en discute avec Eustache.
Nouveau grognement de son estomac.
« _Oui, c’est bon, j’ai entendu ! » dit-elle à son organe qui ne cessait de l’importuner.
Mais avant de se rendre à la cuisine, une bonne douche s’imposait ! Elle dégageait une odeur qui était un mélange de sueur et d’écurie.
Ha! La douche ! L’eau chaude réchauffait si agréablement sa peau froide ! Un pur plaisir ! Et quel amusement avec les bulles du gel douche ! Une demi-heure plus tard, sentant la vanille, elle décida de sortir de son petit cocon de chaleur.
Elle s’habilla d’une chenille blanche à l’allure ancienne et d’un simple jeans. Pas de chaussures, ni de chaussette. Elle aimait le contact avec le sol. Elle se sentait aussi plus stable…

Novgorod ne pensait pas trouver quelqu’un dans la cuisine à cette heure de la journée. Quelle ne fut pas sa surprise d’y trouver Eustache en robe de chambre. Les cheveux en bataille, les lunettes de travers sur son nez, il venait de se lever. Ce dernier fut également surprit de la voir arriver.
« _Je t’ai connu plus matinale. » lui fit-elle remarqué.
« _Je me fais vieux… » ironisa-t-il. « Tu veux du thé ? »
« _Ho, avec plaisir ! Cela me réveillera un peu. »
« _La douche que tu as pris ne t’as pas suffit. »
« _Comment sais-tu que j’ai pris une douche ? » s’étonna la jeune femme.
« _Tu sens bon la vanille. Pas besoin d’être la Pythie pour deviner que tu sors de la douche. »
Elle eut un petit rictus amusé.
Eustache prépara du thé comme il l’avait dit. En bon anglais, et galant homme, qu’il servit son amie proposant du pain grillé avec de la confiture, le tout accompagné de jus de fruit.
« _Cela faisait longtemps qu’on avait pas prit un petit déjeuner ensemble. » fit-il remarqué.
« _C’est vrai…surtout à presque 14H30 de l’après-midi… »
Ils rigolèrent. Cela les surprit tout les deux. C’était bien la première fois depuis leurs retrouvailles qu’ils ne se disputaient pas lors d’une conversation. Cela les fit rougir.
« _Ne vas pas t’imaginer que je ne sois plus fâcher avec toi juste parce qu’on rigole ensemble… »
Eustache ne répondit pas à la réflexion de la jeune femme. Ils restèrent un long moment silencieux.
« _Kureno est très remonter contre toi. »
« _Je le comprends, pauvre garçon…J’aurai pas du le mettre au tapis aussi vite… » se moqua-t-elle. « Il faudrait que tu lui parles. Outre le fait que je l’ai blessé dans son orgueil, il m’en veut surtout parce que je te parle mal. Il va falloir que tu lui fasse comprendre que je continuerai à te parler ainsi aussi longtemps qu’il me plaira. »
« _Je sais. Mais même si je lui expliquai, je ne suis pas sûr qu’il comprenne. Changeons de sujet tu veux bien. J’ai fais envoyé le crâne dans un de nos laboratoires aux Etat-Unis dès que nous sommes rentrer hier. J’espère avoir les résultats dans l’après-midi. »
« _Très bien. Tu me feras signe dès que tu les auras. Il va falloir que l’on discute de cette affaire. C’est vraiment pas net ! »

Après avoir engloutit plusieurs tartines de confiture ainsi qu’une grande mug de thé, Novgorod se sentit d’humeur sportive ! Cependant, elle se voyait mal retourner à la salle d’entraînement. Peu importe, elle irait faire des longueurs dans la piscine.
Elle rangea sa table, laissant Eustache finir seul son petit déjeuner.
Retournant à sa chambre, elle se souvint alors qu’elle n’avait pas de maillot de bain. Mais elle avait tellement envie d’aller à la piscine. Le capitaine Indriðason avait presque sa physionomie. Peut-être pourrait-elle lui en prêter un.
La jeune femme avait eu le droit à deux jours de repos après la mission. Elle se trouvait dans sa chambre s’adonnant à un de ses loisirs favoris, la lecture. Un grand sourire illumina son visage quand elle vit Novgorod à sa porte.
« _Bonjour Novgorod. Entre. Comment vas-tu ? »
« _Très bien, je te remercie. Dis, est-ce que tu pourrais me rendre un petit service ? »
« _Ca dépend. »
« _Voila, j’aimerai bien aller faire quelques longueurs dans la piscine, mais je n’ai pas de maillot de bain. »
« _Et tu voudrais que je t’en prête un ? Pas de soucis. Par contre, ce sont des maillots de sport plus que de détente, ils ne sont pas très colorés. »
Indriðason lui sortit plusieurs pièces, toutes noirs. Seuls les croisement des brides dans le dos différenciant les maillots. Novgorod ne fit pas la fine bouche et prit le premier que son amie lui proposait. En remerciement, elle l’invita à venir avec elle. La capitaine la déclina son offre chaleureusement. Le roman qu’elle lisait était trop prenant pour qu’elle écourte sa lecture.

Le contact avec l’eau de la douche est un vrai délice. Seulement, l’eau vagabonde n’englobe pas la peau comme l’eau stagnante d’une piscine.
Le bassin était vide, comme toujours. Pourtant, l’espace avait été conçut comme une vrai piscine olympique avec des gradins avec vomitoires*. Novgorod n’avait pas demandé son reste. Une fois en tenue, elle s’était précipité sur l’un des plongeoir. En un bon prodigieux et gracieux, elle pénétra dans l’eau comme une aiguille dans de la gelée. Telle une sirène, elle parcourut la moitié de la piscine en apnée. Quand elle ressortit pour prendre sa respiration, elle fut surprise. Avant, elle était capable de faire un allée et la moitié d’un retour sans à avoir à recharger ses poumons. Peu importe, avec un peu d’entraînement, cela reviendra.
Novgorod commença à effectuer des longueurs. Son but n’était pas d’aller vite, mais d’avoir de l’endurance. Elle n’hésitât pas se décrasser les articulations en pratiquant plusieurs nage : brasse, crawl, dos-crawl et même le papillon. Elle fit aussi de nombreux plongeons, elle aimait cela. Sentir l’eau qui glissait le long de sa peau…
La piscine était aussi un très bon endroit pour se relaxer entre faire la planche ou rester, aussi longtemps que les poumons le permettaient, assise au fond du bassin. Quand elle pratiquait cette activité, elle aimait regarder ses longs cheveux planer dans l’eau. Cela lui apportait une certaine sérénité.
Se délectant dans la piscine, Novgorod ne se rendit pas compte que quelqu’un l’observait depuis l’un des vomitoires. Le professeur Eustache, appuyé contre un mur, regardait son amie avec un regard tendre. La voir ainsi ne faisait que la rendre plus belle.
Comme un adolescent, il ne cessait de se tordre les doigts. Il se demandait s’il ne devait pas aller lui parler, s’excuser…Mais il avait tellement peur qu’elle prenne mal ses dires. Il restait donc dans l’ombre du couloir.
Mais depuis le petit-déjeuner, il avait vraiment envie que les choses redeviennent comme avant. Son temps était compté. Jusqu’à maintenant, cela ne lui avait pas trop pesé sur la conscience. Seulement, le regard de Kureno lors de sa crise à St Malo lui avait ouvert les yeux. Il fallait qu’il profite un maximum du temps qu’il lui restait.
Ses pensées furent interrompues par la venue du docteur Rat.
« _Je ne savais pas que mon cabinet avait été déplacé ici. » ironisa-t-il.
Eustache eut un petit rictus faussement amusé. Après l’éprouvante mission, il aurait du aller voir son ami pour qu’il vérifié son état. Il ne l’avait pas fait, bien entendu.
« J’espère au moins que tu comptais aller lui parler. »
« _Ce n’est pas aussi simple. »répondit le professeur d’une voix triste.
« _Il me semble que dire : Novgorod, je suis désolé de ce que j’ai fais, je m’en veux, pourras-tu me pardonner, n’est pas une chose si difficile. »
« _Ha, si seulement cela pouvait en être ainsi… »
« _Et pourquoi pas ? Elle est pas si monstrueuse qu’elle en à l’air. »
« _Je crois que tu ne comprends pas vraiment notre situation. » dit-il en soupirant.
« _Eclaire ma lanterne. Je serais curieux de savoir. »
Le professeur prit une grande respiration.
« _Est-ce que tu as entends parler de l’affaire Novgorod/Skallagrimsson ? »
« _Vaguement par les hommes éclopés que Novgorod m’avait gentiment envoyé. Pas besoin d’être un génie pour conclure que cela à un lien avec son renvoie et votre séparation. »
« _Quand j’ai rencontré Nova pour la première fois, j’ai beau savoir qu’elle devait être un vampire, je n’ai pas eu peur. Il y avait quelque chose qui me subjuguait en elle, oubliant complètement que sa seul nature pouvait la rendre dangereuse. Je l’ai fais venir ici…On a apprit à se connaître…On a finit par s’aimer… »
« _Rien de mal ça… »
« _Non, c’est vrai. » il rougit en disant ça. « Le capitaine Thor Skallagrimsson n’a jamais accepté la présence d’être de légende au sein des Yggardiens. Je le laisse imaginer ce qu’il pensait de la présence d’un vampire dans son équipe. »
« _Je croyais que Nova n’était pas un de ces êtres ? »
« _Non, elle n’en ai pas une. Mais c’est de ça qu’elle se rapproche de plus. Le capitaine n’a jamais cherché à faire la nuance. Tu peux donc imaginer que les missions de terrains étaient toujours tendues. Un jour, il y a eu un accident. »
« _Un accident ? Quel genre d’accident ? »
« _Ce serait trop long à te narrer. Quoiqu’il en soit, Nova a été gravement blessée. »
« _Et ses pouvoirs de régénérations ? »
« _ Ils n’ont pas été suffisant. Jamais je n’ai eu aussi peur de toute ma vie. Outre ça, Skallagrimsson attribua le fiasco à Nova. C’est là que les choses ont dégénéré. Le capitaine ne cessait de lui faire d’horrible reproche alors qu’elle n’y était pour rien. Gravement blessé, dans une sorte d’état second, je la voyais souffrir chaque fois qu’il s’adressait à elle. Et puis je ne sais pas ce qui c’est passé… » il s’interrompit un moment. Des larmes lui étaient montées aux yeux. Il chercha à les dissimuler derrière ses lunettes.
« D’un coup, elle était sur lui…le mordant à la gorge. Ça l’a tué… » dire des mots étaient extrêmement difficiles. « Quand elle s’est tournée vers moi, la bouchée ensanglantée…j’ai eu peur…et elle l’a vu… » Minute de silence. « Je me souviens encore des ses yeux…elle était horrifiée par son propre geste…et moi encore plus… »
« _Eustache, il n’y a pas de honte à avoir eu peur sur le coup. Même si c’était un accident, elle a tué un homme. »
« _Cela a cassé quelque chose entre nous…Et puis, s’il n’y avait eu que ça… » il baisa la tête.
Le docteur écoutait attentivement le récit de son ami. Il était difficile de voir son ami dans cet état. Trente ans après ces événements, il ne s’était toujours pas remit. Pourtant, il n’avait jamais rien montré de ces blessures. Kureno et son travail avaient du partiellement combler ses blessures.
« Comme elle avait causé la mort d’un agent, le conseil d’administration décida de lui faire un procès…Autant dire que la chose était courut d’avance : on allait l’enfermer. Cependant, ayant loyalement servit les Yggardiens, elle espérait s’en tirer…avec mon aide. » il dit ces derniers mots avec une certaine amertume.
« _Et tu ne l’as pas soutenu… »
Le professeur hocha la tête pour répondre.
« _Non, j’ai laissé faire. J’avais eu si peur…Je ne savais plus quoi penser à son sujet…Je regrette tellement aujourd’hui…Mais je ne sais pas comment lui dire… »
Claude offrit un mouchoir en papier à son ami pour essuyer ses larmes. Eustache passa le klinex sous ses lunettes. Il jeta un coup d’œil à la piscine pour voir son amie s’y détendre. Il eu un pincement au cœur.
« _Ecoute, va lui acheter des fleurs, un cadeau et puis va la voir ! Enfin vous n’allez pas rester dans cette situation ! » lui dit le docteur avec entrain. « Vous passez votre temps à vous bouffer du regard ! »
« _Ho arrête tu veux ! S’excuser est une chose ! Se remettre ensemble comme tu me le suggères en est une autre. Enfin regarde la : toujours aussi belle et jeune. Tandis que moi… »
« _Ha ! » soupira Claude. «  Tu es mauvais avec toi-même. Pour un homme de soixante-cinq ans, tu es plutôt bien conservé ! Mon père avait bien plus mauvaise mine que toi quand il avait ton âge ! En plus, ton hygiène de vie t’a épargné un ventre rond. »
« _Arrête s’il te plait. C’est plus compliqué que ça. »
« _C’est incroyable. Quand Novgorod dit que tu es con, je pense qu’elle n’a pas complètement tord. Chacun de tes gros problèmes ont une solution simple. »
Le docteur sortit de la poche de sa blouse blanche un petit tube de médication. Il l’envoya à Eustache qui l’attrapa en plein vol. Intrigué, il ouvrit le petit conteneur et fit tomber ce qu’il contenant dans sa main : des petites pilules bleues. Le professeur fut gagné par un sentiment de honte, ainsi que d’une gêne immense.
« _Mais tu es fou ! » s’offusqua-t-il en rangeant les pilules.
« _Je ne vois vraiment pas où est le mal ! J’ai dix ans de moins que toi et il m’arrive d’en prendre quand je sors. Alors ne fais pas ton vieil anglais coincé et prends les ! Libre à toi de les utiliser ou non. »
Eustache ne savait plus où se mettre. Il enfonça profondément le tube dans une des poches de son pantalon. Ses joues étaient écarlates. Il ne savait pas quoi répondre à son ami.
C’est alors que son bipper l’interpella.
« _ C’est le laboratoire…Il vienne de me renvoyer les résultats de l’analyse du crâne. »






*Les vomitoires ne sont pas un endroit conçut pour vomir ! Ce sont des couloirs d’accès qui donne directement accès aux gradins.

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 17 Sep - 21:28

Le … Février 1965.


Demain est le jour J. J’espère seulement que mon plan fonctionnera.
Mes demandes ont paru assez bizarres mais elles ont été accepté. Pourvu que Novgorod ne change pas d’avis à dernier moment. Je ne la sentait pas convaincu de matin quand j’ai pu lui parler quelques instants en cachette. Mais je peux vraiment pas la laisser là. Son visage était encore couvert d’équimoses…Je ne comprends pas pourquoi elle se laisse faire ! D’un revers de main, elle pourrait faire cessez cela. Sa force est bien supérieur à celle de ce sous-homme…
Mon dieu, faite que cela marche…



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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 1 Oct - 18:48

Chap. 19


Le professeur se rendit dans la bibliothèque où un agent allait lui apporter le rapport que le laboratoire avait envoyé. Il fut assez vite rejoint par Novgorod. Ses cheveux étaient encore mouillés. Elle les avait relevé en un vague chignon. Ses habituelles mèches qui tombaient de sa tresse habituelle faisait encore l’école buissonnière.
« _ C’est les résultats du crâne ? » demanda-t-elle.
Il lui répondit par l’affirmative.
Installé l’un en face de l’autre, Eustache lut à voix haute le dossier.
Le crâne était un véritable crâne humain. Les analyses effectuées le datait de plus d’une centaine d’année. Les dents discontinues avaient été taillées par une scie électrique moderne. Les cheveux, eux, n’en étaient pas. C’était de longs poils dont il avait été impossible de déterminer la nature. Quand au code barre, le labo n’avait rien relevé qui puisse être d’un grand intérêt.
Pour les restes de la texture du corps, c’était un étrange mélange de gélatine, de formole et d’une étrange matière plastique.
« _Ca nous fait une belle jambe. » ironisa Nova en s‘enfoncent sur sa chaise.
« _Je suis bien d’accord avec toi. Ce qui est étrange, c’est cette matière plastique. C’est quelque chose de complément artificiel. Aucune créature de légende n’a jamais développé de telles caractéristiques.  C’est tout simplement impossible. »
« _C’est peut-être impossible, mais il était bien réel le nécrophage. »
Ils restèrent un moment silencieux. Chacun cogitant sur le problème qui se proposait à eux.
« _Si on ajoute le code-barres, on patauge dans le…. On dit comment déjà ? » demanda Nova.
« _Patager dans le couscous. Je n’ai pas eu beaucoup le temps de réfléchir à ce problème. Cependant, le code barre m’avait fait penser à quelque chose et les résultats d’analyse auraient tendance à me conforter dans cette idée. »
« _Quoi donc ? »
« _Je pense que le nécrophage est une créature artificielle. »
Novgorod écarquilla grand les yeux. Un être artificiel ? Quelqu’un se serait risqué à jouer à Frankenstein. Non, cela paraissait trop fou pour être vrai.
Nova et Eustache débattirent un moment sur ce sujet. La jeune femme ne pouvait accepter une telle chose. Le professeur était aussi septique cependant, il ne voyait pas d’autre solution.
De fils en aiguille, ils finirent pas arriver au sujet sensible.
L’engueulade fut inévitable.

Leurs cris résonnèrent dans tout le Manoir. Ce qui pour le coup mis Kureno hors de lui ! Il était encore sous le coup de son KO phénoménal. Il bondit de son lit, laissant son jeu vidéo en plan. Cette fois, il allait la mettre à terre cette sorcière. En ouvrant la porte, il tomba nez à nez avec Dajan. Le cat-people avait sentit l’affrontement au moment même où les cris de la dispute étaient parvenus à ses oreilles.
« _Pousse toi ! »
« _Pour que tu ailles te battre avec Novgorod. Hors de question. Laisse les se disputer. Ils finiront bien par se lasser. »
« _Il est hors de question que je laisse cette sorcière parler ainsi à papa ! Cette fois, elle va me le payer. »
« _Elle te mettra au tapis une fois de plus, tu seras encore plus en colère et tu provoqueras d’autres affrontements. De plus, tu sais que tu fais de la peine à ton père en te comportant ainsi. »
Kureno fut surprit. Il ne voulait pas faire de mal à son père.
« _Et elle, elle le blesse pas peut-être ? »
« _C’est compliqué. Alors tu vas retourner jouer à ton jeu et attendre sagement que ça passe. Et lors du repas, tu seras un gentil garçon. Compris ? »
En guise de réponse, le jeune dieu retourna dans sa chambre en claquant la porte.
Dajan poussa un soupir. Depuis le retour de Novgorod, le Manoir était en proie à une agitation constante. Cela n’était pas pour lui déplaire. Il aurait juste aimé que cela soit moins tendu. Heureusement que lui et le capitaine Indriðason était là pour neutraliser les relations. Cependant, il comprenait Kureno qui voulait que les disputes cessent. D’ailleurs, le docteur Rat était aussi d’accord sur ce sujet. C’est pour cela qu’il avait monté un plan « réconciliation » ce matin, pendant que les deux protagonistes dormaient. Pendant que Claude forçait la main à Eustache, Dajan avait pour mission de mettre Novgorod dans de bonne disposition. Mais les cris qu’il étendait n’étaient pas pour le motiver. La jeune femme était une tête de mule. La convaincre d’une entrevu, d’un repas ou de toute autre chose en compagnie du professeur n’était pas gagné.
Il était presque 18 h. Dajan eu l’idée de proposer un petit apéritif. Il courut voir le médecin pour lui faire part de son plan. En court de route, il croisa la Pythie. Comme toujours, elle marchait sans but dans les couloirs.
« _ Oublie. Ils se réconcilieront d’eux-mêmes. » dit-elle sur son ton neutre habituel.
Dajan poussa un soupire. Si la Pythie le disait, cela ne servait à rien qu’ils se décarcassent. Cependant, le grand noir tenait à son apéritif.

Une vingtaine de minute plus tard, tout le monde était réunit dans le salon. Novgorod et Brynhildur s’étaient installées toutes les deux sur un des canapés, chacune avec une bière.
Kureno était scotché à son père, jetant des airs mauvais à sa sorcière toutes les minutes. Il sa faisait câliner par ce dernier. Eustache n’avait pas encore perdu son côté papa gâteau. Dajan et Claude, tels des gardiens, veillaient à ce qu’aucune dispute n’éclate. Le cat-people eut alors une idée de génie. Une guitare !
Planqué dans un placard à balais depuis des années, le vieil instrument attendait patiemment qu’on vienne le chercher.
« _Ma guitare ! » s’écria Novgorod en la voyant !
Ses yeux verts se mirent à briller ! Elle posa sa bière, bondit du canapé pour se jeter sur la guitare.
En deux temps trois mouvement, elle l’accorda. La jeune femme était heureuse de voir que les cordes avaient bien supporté les années. Du bout de ses doigts, elle fit vibrer une corde, puis deux, puis trois…jusqu’à ce qu’une douce mélodie sort du caisson de la guitare.
Kureno, qui parut d’abord emballé par l’idée, fut vite déçut en se rendant compte que Nova jouait de vieilles mélodies. Cela faisait trente ans qu’elle n’avait plus rien écouter.
Tout le monde accompagna la jeune femme en frappant dans leur main.
Très vite, l’ambiance devint très festive. Mise en confiance par les applaudissements de ses amis, Novgorod finir par se mettre à chanter. Le plus souvent, elle entonnait des chants russes. Mais de temps en temps, avec les aléas de ses souvenirs, elle reprit des chansons anglaises des années 70.

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptySam 16 Oct - 20:48

Le … Février 1965.


Je crois que je n’ai jamais été aussi heureux d’être sur le territoire français. J’ai bien cru que jamais nous n’arriverions à quitter l’U.R.S.S. J’ai eu si peur. Mais la peur que j’ai éprouvée ces deux derniers jours n’était pas comparable à celle que j’ai ressentis lorsque la créature a manqué de me tuer.
Je crois que je vais devoir faire un résumé rapide de ce qui s’est passé.

Je commencerai par le jour que j’avais désigné comme J.
C’était le jour où je devais quitter l’U.R.S.S. J’avais posé comme condition de partir en fin de soirée. Cela devait permettre à Novgorod de me rejoindre au point de départ. Mais son hésitation m’angoissait…J’avais si peur qu’elle ne vienne pas, qu’elle change d’avis. Je crois que le nouveau mode de vie que je lui avais fait miroiter l’effrayait…
Durant l’après-midi, cette angoisse était devenue si extrême que je ne pus m’empêcher d’aller la voir, chez elle ! (Elle ne travaillait pas ce jour là) J’ai prétexté de faire un peu de tourisme pour me rendre à son domicile, ce qui ne fut pas évident.
Chance pour moi, elle n’habitait pas avec cette brute de Staline. Autant dire qu’elle ne fut pas heureuse de me voir. L’angoisse s’affichait visiblement sur son visage. Mais ce n’est pas le départ qui l’effrayait. Je compris vite pourquoi.
Cela ne faisait pas une minute que j’étais avec elle que Staline entra, fou de rage.
J’ignore comme il su que j’allais le voir. Si ça se trouve, il ne le savait pas. Peut-être eut-il des échos douteux sur mes derniers faits et gestes…
Je crois que sans Novgorod, il m’aurait tué. Je ne sais pas exactement ce qui c’est passé, trop sonné pour les coups. Mais je l’ai vu me défendre ; ils se parlaient mais je ne comprenais pas. Puis il l’a frappé, mise au sol et est revenu vers moi. J’ai pris encore quelques coups. Elle a répliqué…Je pense qu’elle l’a tué…avec une épée…- épée qu’elle sert contre elle comme si sa vie en dépendait.
Nous nous sommes alors enfuit et avons rejoins l’aéroport où Dmitri nous attendait. Il fit une de ces têtes à la vu de ma bouche en sang et à celle de Novgorod. Je ne sais comment j’ai fais pour le convaincre que tout allait bien. Mais ce n’était pas le cas : Novgorod avait tué le chef du Partie Communiste de la ville. Dès que cela se saurait, ce qui risquait d’être rapide, ils nous seraient impossible de quitter le pays. Novgorod me faisait de la peine, prostrée sur son siège, enserrant son épée.
L’avion finit par décoller. Nous avons pris un second appareil à Moscow. Jamais je n’ai été aussi angoissé de toute ma vie. Il me durait les heures où nous allions rejoindre Berlin Ouest. Là nous serions déjà un minimum en sécurité.
Arrivé à Berlin Est, mon cœur ne cessa de bondir dans ma poitrine dès que je voyais un militaire russe. Novgorod était toujours dans son état de prostration. Si personne ne la forçait à bouger, elle ne faisait pas un seul geste. Je ne suis même pas sûr qu’elle remarqua les changements entre l’Est et l’Ouest.
Je crois qu’on a frôlé le pire !
Je ne suis pas sûr, mais quand notre dernier avion a quitté l’aéroport militaire de Berlin Ouest, un camion tout entier de soldat russe a débarqué. Vu l’émeute que cela a produit, je ne crois pas qu’ils étaient attendus. Peut-être venaient-ils pour nous ?


Je me sens en sécurité dans l’enclave française, aux portes de Paris. Novgorod dort dans la chambre d’à côté. La pauvre… Malgré une certaine paix, je suis toujours angoissé et inquiet. Non pas à cause du passé - passé qui va sûrement me hanter pendant pas mal de temps -, mais à cause du futur. Je ne sais pas comment Novgorod va réagir au monde occidental capitalisme…

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 22 Oct - 17:29

Chap. 20



Plusieurs jours s’étaient écoulés avec une certaines douceurs. Eustaches et Novgorod se s’étaient pas de disputé depuis la soirée apéritif. Par contre Kureno ne pouvait toujours pas encadrer la jeune femme. Il faut aussi dire que cette dernière n’avait fait aucun effort pour le calmer : elle n’avait pas cesser de le mettre au tapis lors de l’entraînement, et, par-dessus le marché, elle l’avait rétamé en beauté à un jeux vidéo.

Ce matin là, Novgorod s’était rendu au centre équestre, voir son petit poulain. L’animal se portait bien. Son pelage marron tirant vers le beige s’accordait parfaitement avec sa courte crinière noire. La jeune femme l’avait longuement caressé. Sa douceur donnait des frissons à Nova.
Eustache l’avait accompagné. Son amie n’aurait pas encore reprit la conduite. Il la regardait calmement, faire de tendres câlins à son poulain. Pendant un moment, il envia l’animal. Il se souvint des mains froides de Nova sur son dos, sur son visage…Ses joues se teintèrent de rouge. Le professeur fut sorti de ses pensées par son téléphone portable. Le bruit de l’appareil attira également l’attention de la jeune femme qui sortit du box de Gengis Kahn.
A son tour, c’est elle qui l’observa. Mis à part ses cheveux gris, il n’avait pas changé. Il s’habillait toujours avec des chemises et ses cravates. Son long manteau lui donnait une silhouette plutôt fine.
Eustache raccrocha, puis se tourna vers la jeune femme.
« _Il faut qu’on rentre, et vite. »
Le visage du professeur était grave. Elle n’osa pas lui poser de questions tant qu’ils étaient au centre équestre. Il serait fâché que des gens entendent des conversations liées à leur activité.

Une fois à la voiture, Novgorod ne put retenir sa langue.
« _Alors qu’est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle anxieuse.
Eustache démarra la voiture.
« _Il se passe des choses bizarre. C’était le capitaine
Indriðason. Tu te souviens du capitaine Monnier en France ? Elle vient de prendre contact avec Indriðason, de manière privée. Il se passe des choses bizarres dans son enclave. Elle ne savait pas à qui s’adresser et à appeler ici. »
« _Mais pourquoi ? Et si c’était si grave pourquoi ne nous a-t-elle rien dit quand nous étions là-bas ? »
« _Avec tous ses collègues autours, impossible. Nous verrons cela au Manoir. »
Il continua en lui expliquant que la conversation qu’ils allaient voir devait rester secrète. Donc, il ne fallait pas qu’on les voie se rendre ensemble dans la chambre du capitaine.
Arrivé au Manoir, Novgorod se rendit directement chez son amie.
Celle-ci, en tenue civile, débardeur mauve et jean, avait un casque audio-micro posé sur la tête. Elle se trouvait face à son écran d’ordinateur où le capitaine Monnier apparaissait dans une fenêtre. Elle aussi était en tenu civil.
Les deux femmes se saluèrent d’un signe de la main. Nova s’approcha d’Indriðason pour souffler un bonjour. Monnier lui rendit son salut. Eustache arriva peu de temps après. Brynhildur laissa sa place au professeur et lui tendit le micro. Monnier parut soulagé de voir le vieil homme via la webcam.
« _Parlez capitaine Monnier. Que ce passe-t-il ? Pourquoi tant de secret ? »
« _Bonjour professeur. J’espère que je peux vous faire confiance. Je suppose que vous connaissez les … idées de Le Corse en ce qui concerne les créatures de légende. C’est pour cela que je vous appelle. Je ne savais pas vers qui me tourner et Brynhildur m’a parut une personne de confiance. »
« _Venez en au but s’il vous plait mademoiselle. » insista le professeur Eustache, impatient de savoir de quoi il retournait.
« _Le petit homme rouge des Tuileries a disparut. »
Un silence de stupeur s’installa dans la pièce. Le professeur fut le plus hébété.
« _Comment cela il a disparut ? Expliquez vous mieux ! » bredouilla Eustache.
« _Tous les mois, nous lui faisons portez des petits gâteaux ainsi que du vin coupé à du lait. En échange, il surveille tout ce qui se passe dans le monument et nous apporte tous ce qui ne va pas. Il a aussi noué une certaines complicités avec les gardiens. Mais voila que ces derniers ne l’ont pas vu depuis près de six mois. De plus, les gâteaux et le vin n’ont plus été consommé depuis environ la même période. Le Corse a été informé de cette disparition, mais il s’en fiche. Pour lui, le petit homme a tout simplement plié bagage. »
« _Je doute qu’un lutin installé aux Tuileries depuis au moins 1564 ait subitement décider de quitter les lieux. Il y a autre chose. Auriez-vous eu vent d’autre disparition de ce type dans le pays ? »
« _Non, pas que je sache. Mais je peux me renseigner discrètement. Le Corse m’a bien fait remarqué que je ne devais pas me mêler de cette affaire. »
« _Cela ne m’étonne pas de cet arriéré. Bon, il ne faut pas que vous preniez trop de risque. Si Le Corse découvre que vous faîte une enquête parallèle dans son dos, vous risquez de vous faire exclure de Yggardiens. De plus, il est possible que votre patron ne soit pas étranger à cette disparition. »
« _Eustache, tu crois vraiment qu’un chef d’enclave se risquerait à faire disparaître des êtres de légendes ? » questionna Nova, décontenancé par les évènements.
« _Je ne sais pas. Mais il ne faut rien négliger. Capitaine Monnier, vous ne pouvez pas agir seule. Dans la vallée de la Guisane, dans les Hautes-Alpes, vous y trouverez un Dûphon. Il vous viendra en aide sans soucis. »
« _Comment puis-je faire pour le trouver ? Parcourir la vallée prendra des mois !
« _Rien de plus facile, promenez vous la nuit dans la vallée, dans une forêt de préférence en crier Dûphon. C’est ensuite lui qui vous trouvera. Je pense qu’il mettra à votre disposition une horde de hiboux et chouettes qui pourront espionner discrètement. Tenter de découvrir un maximum d’information. Essayez de faire un recensement des créatures qui auraient disparu ou été tués dans des circonstances douteuses. Une fois cela de fait, il sera possible d’envisager la suite. Il faut absolument que tout cela reste entre nous quatre, est-ce claire ? »
Les trois femmes répondirent d’un puissant oui. Après s’être mutuellement remercié et salué, la communication fut coupée.
Enfoncé dans le siège, Eustache était songeur. La disparition du petit homme rouge des Tuileries était étrange. Depuis qu’il était apparut, il n’avait que peu quitté le palais. Quand il l’avait fait, c’était toujours sur de courtes périodes. Six mois, c’était bien trop long. Le professeur espérait cette affaire n’en étai pas une. Entre la créature nécrophage inconnu et cela, quelques choses n’aillent pas en France. Novgorod le sortie de ses pensées. Elle le questionna sur le Dûphon dont elle ignorait tout.
Ces créatures, assez rares, vivent principalement dans les Alpes. Ce sont des guerriers, de petite taille, très puissant à l’aspect de grand duc. Ils sont généralement très agressifs. Mais celui dont Eustache avait parlé était bien plus calme que les autres.
Pour ne pas trop attirer l’attention, Nova et le professeur quittèrent le capitaine Indriðason pour regagner la bibliothèque.
« _Izzy, ce petit homme des Tuileries, ce n’est pas ce petit machin habillé en rouge et grincheux que tu m’avais montré à Paris pour me prouver que les êtres dans mon genre étaient courant ? »
« _Si c’est bien lui. Je me souviens encore de la tête que tu as faite en le voyant. J’ai bien cru que tu allais défaillir. »
La jeune femme lui donna une petite tape sur l’épaule.
« _J’suis pas sensible à ce point. Tu es mauvais sur ce coup là ! Je te rappelle que je n’avais jamais quitté ma Russie natale et que je n’avais que rarement vu des créatures de légende ! Tout ce que je voyais était nouveau. Tu n’imagines pas comme c’est déstabilisent de voir ton univers s’ouvrir aussi brusquement. »
« _C’est vrai excuse moi. »
Novgorod écarquilla les yeux. Il venait de s’excuser ! Le cœur de la jeune femme se mit à battre plus vite que la normale. L’idée qu’il allait lui dire qu’il s’en voulait pour ce qu’il avait fais il y a trente ans lui passe par l’esprit. Mais très vie, elle chassa cette pensée. Le professeur remarqua que son amie semblait troubler et la questionna. Elle lui répondit que tout allait bien. Il n’insista pas.
« _Ce serait bien de jeter un œil à la bibliothèque pour voir ce que les livres pourraient nous dire sur notre petit homme. » suggéra Eustache.
Nova approuva cette idée. De plus, elle souhaitait en apprendre plus sur ces Dûphons.

L’après-midi fut consacré aux recherches Pendant qu’Eustache montait un petit dossier officieux sur le petit homme rouge des Tuileries, la jeune femme consultât plusieurs ouvrages sur les Dûphons. Mais les informations manquaient cruellement.
Les Dûphons étaient des créatures de petites tailles, de soixante à quatre-vingt centimètres de haut selon les références. Sortes de petits humains-hiboux, ce sont de fières et violents guerriers qui ont violenté toutes les Alpes pendant tout le Moyen-âge. Ils portent des lambeaux de côtes de mailles et ne quittent jamais leurs épées. Les luttes qu’ils se faisaient entre eux finirent par les pousser vers l’extinction. Aujourd’hui, à peine une dizaine d’individus ont pu être recensé, seulement des mâles. Il semblerait que des femelles aient existés, mais les guerres fratricides les auraient décimés.
Installé l’un en face de l’autre sur une des tables, Nova et Eustache ne décollait pas leurs nez des ouvrages.
« _Dis moi Izzy, tu as finis la nouvelle classification de la bibliothèque ou tu as abandonné ? »
« _Je l’ai finis, que crois-tu ? Quand je suis arrivé ici, une chatte n’aurait pas retrouvé ses petits. Maître Yoshi et ses prédécesseurs connaissaient tellement bien les lieux qu’une classification leurs étaient inutiles. Grâce au système informatique, tout est plus simple. Pourquoi cette question ? »
« _Je voulais juste savoir. Je me souviens qui tu y as passé des jours et des nuits entières avant que Kureno n’arrive. Et puis, ça me rassure de savoir que je n’aurai pas à apprendre la classification avant que… » le cœur de la jeune femme se serra, elle ne put finir sa phrase. « Excuse moi, je ne voulais pas dire ça » dit-elle en baissant les yeux, ses joues blanches se tintant de rose.
Une vague de mal-être envahit le professeur. Ces jours étaient comptés. Il baissa également les yeux en poussant un soupire de tristesse. Il fallait qu’il se fasse à cette idée de toute façon. Mais il ne pouvait pas en vouloir à son ami d’avoir parler du drame inévitable. Après tout, Novgorod n’avait pas la même conception de la mort que lui.
Il lui prit la main. Elle releva la tête, le visage rosé.
« _C’est pas grave. C’est le lot de tout humain de mourir un jour. C’est même toi qui me l’as dit. »
« _Oui, c’est vrai. Mais à l’époque, c’était pas pareil…C’était mon argument à deux roubles pour éviter que l’on sorte ensemble… » dit-elle avec un petit sourire en coin. Elle lui serra la main.
Un silence lourd s’abattit dans la bibliothèque. Novgorod et Eustache avaient le visage coloré par la gêne. Ils se tenaient fermement la main. Aucun des deux ne semblaient vouloir lâcher l’autre. Leurs cœurs battaient très vite. Eustache se mordait les lèvres. C’était le moment idéal pour lui dire qu’il regrettait de ne pas l’avoir défendu lors de son jugement, qu’il n’y a pas un seul jour il n’avait pas pensé à elle et au mal qu’il lui avait fait. Oui, c’était le bon moment, il fallait qu’il se lance.
« _Nova, tu sais, je…. »
« _PAPA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Le cri de Kureno résonna dans toute la bibliothèque. Cela eut pour effet de ramener Nova sur terre. Elle retira sa main de celle du professeur au moment où le jeune dieu entrait dans la salle. Une expression de déception s’afficha sur le visage d’Eustache. Il soupira. Une envie d’envoyer son fils sur orbite lui traversa l’esprit. Les cas où le professeur pouvait se montrer agressif étaient assez rares. Il réussit à se contenir.
« _Kureno, on ne cri pas dans une bibliothèque ! Combien de fois vais-je devoir te le dire ! » rugit-il.
Le jeune dieu s’avança vers lui, de manière nonchalante. Il dévisagea un instant Novgorod. La jeune femme lui rendit sa grimace par un large sourire provocateur.
« _Et toi ? Tu cris pas peut-être. C’est 19 h et le repas est prêt. Je venais juste te chercher. »
« _Bon très bien. Nous venons. Mais avant, comme vous êtes là tous les deux. Je voudrais vous dire deux mots. Cela fait plusieurs fois que l’on porte à mon attention diverses agressions verbales. Surtout de ta part Kureno. Je pensais t’avoir mieux éduqué que cela. » Les oreilles de daim du jeune dieu se baissèrent, en signe de gêne. Il n’aimait pas du tout quand son père se fâchait contre lui. «Je veux que vous fassiez toute de suite la paix. »
Un large sourire apparut sur le visage de Novgorod pendant que Kureno se liquéfiait. Elle se doutait bien qu’Eustache allait demander quelques choses de ce genre. Nova n’avait rien contre ce rabibochage. Elle aimait bien le jeune dieu malgré son caractère de chien. Et puis, elle n’oubliait pas que mentalement, c’était un adolescent.
Par contre, le jeune dieu n’avait pas l’air emballé par cette idée.
« _Mais papa, elle… »
« _Il n’y a pas de mais qui tienne ! C’est elle un jour qui s’occupera de et prendre ma place ici. Il va donc falloir que tu t’y fasses ! Et puis dans d’autre circonstance, elle aurait pu être ta mère ! »
Kureno fit une grimace de dégoût. Nova eut un sourire amusé. Il est vrai que si elle n’avait pas du fuir, peut-être que le jeune dieu l’aurait prit pour sa mère. Elle prit donc sur elle de faire le premier pas.
Novgorod prit chaleureusement Kureno dans les bras, lui tapotant violemment le dos. Le jeune dieu faisait une horrible grimace, la tête avachie sur l‘épaule de Nova. Cela fit sourire Eustache de plaisir.
« _Allez mon grand ! Tu verras, un jour, tu arriveras à mettre au tapis. » dit Nova tout en continuant de percuter les omoplates de Kureno. « Bon, allez manger avant que ça refroidisse. »
En guise d’ultime provocation, Novgorod fit basculer le jeune dieu par-dessus don épaule, comme un vulgaire sac de patate, puis partie gaiement vers la cuisine. Eustache était sur ses talons, il narguait aussi son fils qui se débattait pour remettre pieds à terre.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 5 Nov - 21:29


Le … Février 1965.

Novgorod vient de se réveiller. Elle a dormis deux jours sans interruption. Je ne m’étais pas aperçu qu’elle fut si épuisé. Le choc psychologique de quitter ainsi sa terre natale a du être dur que prévu.
Pendant son sommeil, je me suis tout de même inquiété. Je ne sais rien d’une créature dans son genre. Je me demande si elle se serait pas une dhampire. Cependant, ses aptitudes ne correspondent pas aux caractéristiques de cet hybride. Les dhampire sont désignés comme dépressif et peu résistant à la lumière du jour. Or Novgorod n’a rien d’une dépressive. De plus, je me suis risqué à ouvrir les volets de sa chambre lorsqu’elle dormait. Aucune réaction cutanée.
Il va falloir que je tente de l’étudier plus en détail.
Je fut très heureux de la voir lever. Elle regardait par la fenêtre de sa chambre. Son visage avait l’air intrigué mais pas surprise, ni même choqué. Le changement entre l’Est et l’Ouest ne semble pas trop la perturbé. Cependant, je ne l’ai pas vu sourire de la journée.
Elle était magnifique dans sa longue chemise de nuit blanche. Encadré avec le noir de ses cheveux, ses yeux étaient d’un vert incomparable. J’ ai bien cru qu’elle avait deux émeraudes.

Les vêtements que je lui ai proposé l’a quelque peu perturbé. Elle n’avait jamais mis un pantalon de sa vie. J’ai du lui expliquer qu’ici les femmes en portaient. C’est avec curiosité qu’elle en a revêtu un. Elle a aussi choisit un chemisier de couleur sombre.
Je lui ai parlé un peu de Paris. Demain je l’emmène faire un tour dans la capitale française.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 12 Nov - 15:37

Chap. 21



L’arrivé de Novgorod et de Kureno provoqua l’hilarité dans la cuisine. Dajan et Claude charrièrent sans retenu le jeune dieu.
« _Alors petit faon,on s’est fait bobo et on se fait porter ? » se moqua le thérianthrope.
Quand la jeune femme le reposa à terre, elle lui ébouriffa les cheveux. Les nerfs à vif Kureno aurait voulu bondir sur celle qui venait l’humilié. Mais il savait qu’il se ferait mettre au tapis et que cela énerverait son père. Il s’avachie sur sa chaise pour bouder. Il était horriblement vexé.
« _Allons, fais pas la tête ! » lui dit doucement le professeur.
Il n’a comme réponse qu’un petit pouffement de colère.
Novgorod et le professeur ne s’assirent pas à côté. Ils ne l’avaient jamais fais depuis que celle-ci était revenu.
Le repas se passa dans un calme relatif. Dajan et le médecin remarquèrent que Nova et Eustache ne se regardaient que peu. Quand ils le faisaient, ils rougissaient tous les deux.

Kureno fut le premier à quitter la table, laissant les adultes discuter.
Tous les quatre, ils évoquèrent beaucoup de choses. Claude parla beaucoup de son passé et de des ses années en fac de médecine. Les folles soirées infirmières où l’alcool coulait à flot, où de belles et jolies jeunes filles à moitié nues dansaient sur les tables.
« _Vous faisiez ça dans vos fêtes ? » s’étonna Dajan.
« _Hé oui. Il n’y a que les idiots et les vieux anglais qui imaginent que seuls les jeunes se comportent ainsi. Mais en fait, nous faisions déjà des choses totalement immorales. Et on chantait des chansons paillardes. »
Dajan, Nova et Claude entonnèrent alors des chants. Eustache, en bon anglais qu’il était, ne suivit pas ses compagnons. Il se contenta de sourire à chaque phrases osées.
« _Allez Eustache ! » s’enthousiasma le médecin, « Chante avec nous ! Ne fais pas ton vieil anglais ! »
« _Vous demandez l’impossible. » répliqua la jeune femme. « Même quand il était jeune, il n’a jamais chanté de chanson paillarde, ni même bu d’alcool au point d’être malade. »
« _Non, mise à part quelques verres de bon whisky, je n’ai jamais compris l’intérêt de boire au point de tomber dans les pommes. Et puis je crois que tu buvais pour nous deux. »
« _Je viens de Russie, là-bas on boit beaucoup ! »
Il y eu une explosion de rire. Claude demanda alors à la jeune femme si elle pouvait parler de son enfance. Il voulait en savoir plus sur elle. Mais elle refusa d’en parler.
D’ailleurs, cela l’avait tellement embêté qu’elle préféra quitter la salle.
« _J’ai dis quelques choses qu’il ne fallait pas ? » demanda Claude.
« _Non. Mais il se trouve que Novgorod n’a aucun souvenir des premières années de sa vie…Elle ignore tous de ses parents. Elle n’aime pas évoquer son passée. »

L’ambiance bon-enfant ayant disparut, le trio se sépara.
Eustache regagna sa chambre. Seul, dans le silence de la pièce, il repensa à sa poignée de main avec Novgorod dans la bibliothèque. Quelle chance manquée de s’excuser.
Il se prépara pour se mettre au lit. En bon anglais qu’il était, après une bonne douche relaxante, il enfila un pyjama, puis sa robe de chambre. Avant de se coucher, Eustache avait l’habitude de lire quelques pages d’un livre. Cela lui permettait de reposer son esprit. Cet petit rituel avait toujours été une énigme pour Nova. Comment pouvait-il lire alors qu’il passait ses journées entières dans les livres.
Mais ce soir, ses lectures ne parvinrent pas à apaiser son esprit. Cet instant à la bibliothèque…
Il posa son livre, ses lunettes et se frotta les yeux. Il se sentait tourmenté. Son cœur battait vite, très vite. Puis il commença à avoir mal dans la poitrine. Sa respiration devint difficile. Eustache s’allongea sur son lit. Lentement, la douleur finit par disparaître. Le professeur soupira. Combien de temps lui restait-il ? Et puis qui pouvaient bien être cette lame du père de sa folie ? Qu’est-ce qui pouvait le rendre fou ? Sa passion pour la mythologie, les légendes et ses créatures ? Mais qui serait donc le père ? Kureno ? Non, son père était mort. Novgorod ? Les questions se démultiplièrent. Des questions sans réponses.
L’angoisse l’envahit. Ce n’est pas la mort qui l’effraya. Mais l’idée de mourir sans que son amie sache qu’il regrettait ce qu’il avait fait.
Il fallait qu’il lui parle absolument. Une force étrange l’envahit. Il se redressa, remit ses lunette. D’un pas décidé, il quitta sa chambre pour se rendre chez Novgorod.
Devant la porte de la jeune femme, il prit une grande respiration. Mais au moment de frapper, sa main se stoppa. Quelle excuse allait-il lui dire ? La panique l’envahit. Si elle dormait, elle allait le tuer. Il lui fallait donc une bonne excuse.
Il tourna en rond pendant quelques instant devant la porte. De la lumière se glissait par le trou de serrure. Novgorod ne dormait pas encore. Il fallait qu’il se dépêche avant qu’elle ne se couche. Un éclair de génie lui traversa l’esprit.
Quand elle était arrivée, dans la bibliothèque, Nova avait pris un livre. La voila son excuse. Il courut dans la grande salle. Affalée dans les escaliers, la Pythie regarda le professeur courir comme un cabris.
De retour devant la chambre de son ami, Eustache tenta de reprendre sa respiration. Mais il se rendit vite compte qu’il n’y parviendrait pas. Après un énième soupire pour se calmer, il prit son courage à deux mains.

Novgorod ouvrit la porte quelques seconde après qu’il est frappé. En voyant Eustache devant sa porte, elle écarquilla grands les yeux. Elle portait un pyjama noir avec un pull à col roulé par-dessus. Ses longs cheveux sombres lui tombaient sur les épaules, ce qui avait pour effet de faire ressortir le vert de ses yeux. Comme par réflexe elle repoussa une mèche derrière son oreille.
« _Izzy, qu’est-ce que tu fais là ? Ça va ? » Elle remarqua le souffle hésitant du professeur.
« _Hein….heu…Oui, ça va… » Nova fronça les sourcils. « Heu, je peux entrer une minute ? »
« _Oui, viens. » dit-elle de manière hésitante.
Eustache sentait son cœur s’emballer. Il entra, tremblant.
La jeune femme s’inquiéta.
« _Tu es sûr que tu vas bien ? Tu es tout pâle. Viens assis toi une minute… »
« _Non, tout va bien je t’assure. Tiens je t’ai apporter ça. Il est à toi, et je pense que ça place n‘est pas dans la bibliothèque.»
Il lui tendit le fameux livre. C’était Le Roman Inachevé de Louis Aragon, un poète français. Un large sourire apparut sur le visage de la jeune femme.
« _C’est la première chose que tu m’ais offerte après que tu m’ais sorti de Russie. Tu te souviens ? »
« _Oui… »
Elle ouvrit le livre. Une page apparut immédiatement. Une fleur séchée, une edelweiss, servait de repère. Nova survola les premières lignes du poèmes qui s’offraient à ses yeux, que serais-je sans toi. Elle se mordit les lèves.
« _Tu es venu me voir juste pour me donner ce livre ? » demanda-t-elle d’un ton intrigué.
Eustache eu l’impression que son cœur s’arrêta net. Les sons restaient coincé dans sa gorge. Il se tordait les doigts, comme un adolescent qui tente de trouver une excuse après une bêtise. Il balbutia quelque peu. Il prit une grande inspiration, puis se lança.
« _Nova, tu sais, je… je voudrais m’excuser pour ce que j’ai fais. J’aurai du te défendre dans l’affaire avec Skallagrimsson. Je m’en suis tellement voulu ! Il n’y a pas un seul jour où je n’ai pas regretté mes décisions ! J’ai été stupide ! Je…Je suis désolé. »
Une immense sentiment de culpabilité l’envahit. Il voulu quitter la pièce, sans attendre la réaction de son amie. Il lui avait dis ce qu’il voulait, ce qu’il devait. Il avait l’impression d’être dans un autre monde. Il sentait son corps engourdit, lourd. Après la culpabilité, c’est la peur qui la gagna. Et si Nova refusait ses excuses ?
Il fit volte-face et se précipita vers la porte. Mais avant qu’il ne pose sa main sur la poignée, il sentit quelque chose le saisir.

Novgorod l’avait stopper, l’enserrant pas la taille.
Alors que son cœur aurait se stopper net, Eustache le sentit battre la chamade. Par contre, il avait arrêter de respirer. Il regardait fixement la porte en face de lui. Ses yeux aurait voulu se baisser ou se retrouver pour voir s’il ne rêvait pas, mais il était terrorisé.
Il sentit les mains de la jeune femme remonter vers sa poitrine.
« _Tu m’as manqué tu sais. Au fond de moi, même je t’en ai voulu, je ne suis jamais parvenue à te détester. Pendant des années, avec toi, j’ai eu l’impression d’être quelqu’un de normal, une simple humaine. Le retour à la réalité a été dur. Je m’en suis voulu aussi. Mais maintenant, je suis si contente d’être revenue. » dit doucement Novgorod, toute émue. Elle serra un peu plus son compagnon, enfouissant sa tête entre ses omoplates.
Le temps sembla s’arrêter un moment. Ni Eustache, ni Nova n’osaient bouger. Ils se sentaient si bien tous les deux, l’un contre l’autre. Novgorod sentait sur sa joue la douceur de la robe de chambre de son ami. Ainsi blottit, la jeune femme commençait à ressentir une douce chaleur sur sa peau froide. Elle aimait cette sensation. De tendre moment de son passé lui revint à l’esprit. Elle voulait qu’il reste ici, contre elle.
Eustache avait du mal à respirer. Mais ce n’était une douleur du à sa maladie, c’était de l’angoisse. Il aurait voulu prendre les mains de Nova dans les siennes, caresser sa peau blanche et glacée. Mais il n’osait pas. Plus que jamais auparavant, il se sentait vieux. Ses doigts n’étaient plus aussi lisse et doux qu’avant. Mais cela ne se limitait pas à ces mains. Ces cheveux blancs et ses rides, bien que peu nombreuses, lui rappelèrent que le processus de vieillissement l’avait déjà bien rongé. Et Nova, elle, qui resterait probablement jeune et belle toute sa vie. Quand ils marchaient l’un à côté de l’autre, les passants auraient pu les prendre pour père et fille.
Le professeur se sentit rongé par un horrible dilemme. Devait-il rester elle avec cette nuit, devait-il le laissez voir son corps ainsi vieillit ? Ou bien devait-il s’en aller, ne pas renouer un lien trop fort avant sa fin proche ? Il avait tant envi de rester, mais il avait si peur de blesser, d’une manière ou d’une autre, son amie.
Il fut sortit par les mains de Novgorod qui descendirent jusqu’à la ceinture de se robe de chambre, qu’elles dénouèrent, avant de se faufiler dessous, et de remonter jusqu’à sa poitrine.
Eustache lui saisit alors les mains, puis se retourna vers elle. Les yeux verts de son amie brillant de mille feux, ce qui les rendaient encore plus beaux. Son regard languissant ne fit que grandir le dilemme dans l’esprit du professeur. Il ne pouvait pas rester.
« _Nova, je… » tenta-t-il de dire. Elle s’approcha de son visage pour l’embrasser, mais il détourna le tête. « Non, Nova…je ne peux pas…Je…Je suis vieux, c’est même toi qui l’a dit, et je vais bientôt mourir. »
Nullement décontenancée par ces paroles, Novgorod plongea sa tête dans le cou de son ami.
« _Tu es vraiment le roi des cons. » lui dit-elle dans un murmure. Elle tenta une nouvelle fois de l’embrasser. Il recula, mais elle le coinça contre la porte.
« _Pauvre idiot, tu seras jamais aussi vieux que moi. Et puis moi aussi, je suis mort depuis longtemps ». Lui chuchota-t-elle.
Novgorod enroula ses bras autour du cou du professeur, puis le força à lui donner un baiser.
Eustache en savais pas quoi faire. Devait-il repousser son amie et s’enfuir, ou bien se laisser aller. Mais la froideur des lèvres de Nova sur les siennes était une sensation si agréable, si délicieuse. Son désir pour elle était si fort qu’il se laissa aller. De toute façon, jamais il n’aurait eu la force physique de se défaire de l’étreinte de la jeune femme si celle-ci en avait décider autrement.
Novgorod et Eustache échangèrent plusieurs baisers passionnée. Mais il n’osait pas encore poser ses mains sur son corps. C’est elle qui du lui saisir les mains pour qu’il les pose sur son dos. Doucement, le professeur se risqua à passer doigts sous le pull et le haut de pyjama de son amie. Il sentit immédiatement la froideur du dos de Nova. Celle-ci frissonna sous la chaleur ses mains.
De son côté, elle repoussa la robe de chambre d’Eustache, puis commença, doucement à déboutonner le haut du pyjama. Ce dernier eut alors un petit mouvement de recul, mais il fut bloquer par la porte derrière lui. Nova lui rassura par quelques mots doux, mais cela ne suffit pas à dissiper les craintes du professeur. Son torse n’était plus aussi bien fait qu’à ses trente ans. Et il avait quelque peu grossi.
« _Arrête de t’angoisser. » lui dit-elle.
Il se laissa faire. Nova colla sa joue froide sur la poitrine tiède de son amie. Eustache la serra tendrement contre lui. Ils se sentaient si bien. Le contraste entre le froideur et la chaleur de leur corps ne faisaient qu’augmenter leurs désirs.
Après un énième baiser, Novgorod souleva son compagnon comme une jeune mariée pour le conduire sur son lit. Aussi doucement qu’elle put, elle le déposa sur le matelas.
Eustache fut parcourut par une vague d’angoisse. Encore, une fois, il se sentit vieux. Il contemplait le beau visage de son amie penché sur lui. Ses traits n’avaient pas changé, lisses, fermes.
Lentement, la jeune femme se pencha vers son ami, puis elle l’embrassa. Doucement, Novgorod glissa son corps sur celui d’Eustache.

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptySam 20 Nov - 17:32

Le … Février 1965.

La sortie à Paris a été « épique ».
Impossible de convaincre Novgorod de ne pas sortir avec sa chapka et son épais manteau de l’ armée russe. Je ne pensais pas qu’elle avait une tel force de caractère. Il est aussi possible qu’elle ne reconnaisse pas mon autorité : je n’ai que 22 ans…Je n’ai d’ailleurs aucune idée de son âge. Il faudra que je la questionne un jour sur son passé.
Passons.
Donc, nous sommes sortis tous les deux malgré l’avis défavorable du responsable de l’enclave française. Pour lui, le risque était trop grand : rester seul avec une créature non identifié, communiste de surcroît, ne pouvait rien entraîner de bon.
Novgorod passa sa journée le nez en l’air ou coller sur les vitrine des grandes boutiques. Cependant, elle ne décrocha aucuns sourires. La tour Eiffel l’a impressionné. Elle trouvait ça très grand. Elle ne comprit pas non plus l’intérêt d’avoir construit une structure aussi haute si le but premier était de la démonter ensuite.
Mais sa plus grande fascination vint des librairies. Elle n’imaginait pas qu’il puisse y avoir autant de livre. En Russie, les ouvrages publiés sont très scrupuleusement sélectionnés par le Partie. Malheureusement, elle m’avoua ne rien comprendre aux titres : elle ne parlait pas le français. Je lui ai promis que je le lui enseignerait. Je pense qu’elle apprendra rapidement. Pendant qu’elle fleuretait dans les Bandes Dessinées, j’en ai profité pour lui acheter un recueille de poème d’Aragon. Ce sera son premier livre français. J’espère que cela la motivera pour apprendre cette langue. Je compte le lui donner demain. J’ai prévu de l’emmener dans un grand restaurant.
D’ailleurs, elle supporte très bien la cuisine humaine. Cependant, je m’interroge sur son vrai régime alimentaire. Je l’ai vu boire le sang de ce soldat mort - ce souvenir me rempli d’effroi. Je n’ose pas trop la questionner à ce sujet, mais il va bien falloir que je le fasse. Si jamais il arrivait un incident grave, je ne pourrais ma le permettre.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 26 Nov - 14:19


Chap. 22


Le professeur Eustache se réveilla doucement. Il se sentait bien au chaud sous les couvertures et la lourde couette. Il commença lentement à s’étirer pour désengourdir ses membres. Ses pieds entrèrent en contact avec quelques choses de très froid. Un frisson le parcouru. Ce n’était pas la première fois de son existence qu’il ressentait cela. Sa compagne Novgorod avait la peau froide. C’était une caractéristique des vampires. Ces créatures ont cette particularité car leurs cœurs ne battent pas. Pour la jeune femme, cela était différent : son organe diffuseur de sang fonctionnait. La froidure de son corps venait qu’elle avait le sang froid. Cela ne l’empêchait pas de démarrer au quart de tour dans certaines circonstances.
Eustache éloigna rapidement ses orteils de ceux de son amie. Cette sensation alors que l’on émerge lentement le matin était des plus désagréable. Nova bougea à son tour. La chaleur des pieds du professeur avait du aussi la déranger.
Il sentit Nova remuer dans le lit. L’avait-il réveiller ? Encore engourdit par le sommeil, le professeur ne trouva pas la force de se tourner pour vérifier. Il lui fallait attendre encore quelques minutes avant de pouvoir émerger complètement.
Ce sont deux mains affreusement froides qui vinrent se poser sur son dos qui firent bondir le cœur du professeur, le tirant définitivement de sa torpeur matinal.
« _Nova ! Tes mains sont froides » se plaignit-il.
En guise de réponse, la jeune femme vint se coller à lui.
« _J’y peux rien, t’es tout chaud » dit-elle d’un ton endormi.
« _Et toi tu es gelée ! »
« _Je fais pas expert… » marmonnât-elle.
« _Certes non, mais te coller à moi comme une sangsue, oui. »
Novgorod ne bougea pas d’un cheveux. Elle aimait le contact de la peau chaude de son ami. Cela lui procurait une intense sensation de bien-être. Ils restèrent ainsi un long moment.
Eustache finit par demander l’heure. Il avait de nombreuses choses à faire dans la journée. De plus, il n’avait pas pris son bippeur avec lui, en cas d’urgence il était injoignable. Personne ne penserait à venir le chercher dans la chambre de Novgorod.
« _Il est plus de 10 heure et demi… » bredouilla la jeune femme, encore partiellement endormie.
« _Quoi ? »
D’un bond, Eustache bondit du lit en emportant avec lui la couverture. Nova émit une plainte, sa source de chaleur venait de disparaître. Le professeur récupéra ses vêtements au sol en grommelant dans sa barbe. Jamais il ne s’était levé aussi tard lors d’une journée de travail. La jeune femme, encore groguie, s’emmitoufla dans le drap en maugréant. Eustache s’enferma dans la salle de bain et en ressortit quelques minutes plus tard.
« _T’étais pas obligé de faire ton prude anglais. Tu pouvais bien t’habiller dans la chambre. C’est pas comme si je venais de passer la nuit avec toi. » se moqua la jeune femme.
« _Il faut que j’aille me changer. Tu me rejoints plus tard pour travailler ? »
Nova répondit d’un long oui endormi.


Dans la cuisine, le professeur se préparait un café. Sa nuit l’avait quelque peu fatigué, une forte dose de caféine ne serait pas trop pour lui permettre de tenir toute la journée. Avoir couché avec Novgorod avait déréglé son horloge biologique. Depuis des années, il s’en fixé des horaires de levé strict qu’il avait toujours respecté. A son âge et avec ses habitude, ces modifications l’avaient un peu déstabilisé.
Pourtant, il s’était rarement sentit aussi bien ! Il avait l’impression d’avoir vingt de moins. Nova n’avait visiblement pas conscience que la vieillesse entraînait certains troubles. Comme elle ne subissait pas les dégâts du temps, les inconvénients de l’âge n’avaient pas de prise sur elle. Ils avaient passer ensemble un pur moment de plaisir. Au fond de lui, Eustache espérait revivre de tels nuit avant que la Mort ne vienne le prendre.
Ses pensées s’assombrirent. Il savait qu’il allait être assassiné, mais il n’avait aucune idée de qui serait celui ou celle qui lui ôterai la vie. La lame du père de sa folie avait du la Pythie….Il y avait tant de chose qui le rendait fou : Novgorod, Kureno et son caractère de cochon, son travail…
Le père de son fils adoptif était mort, il le savait. Quand à Nova, elle ignorait tout de ses origines, mais il n’était pas impossible que son paternel soit en vie. Peut-être que c’était lui le vampire à l’origine de la naissance de la jeune femme.
Pour ce qui était de sa passion, ou sa folie, la mythologie, il ne parvenait pas à comprendre ce que pouvait bien correspondre le père. La Pythie ne parlant que par énigme, il pouvait très bien s’agir d’une métaphore. Ce père représentait-il le Chaos originel ?
Eustache cherchait dans ses souvenirs ce qui avait fait naître sa passion pour les légendes. Sa mère lui racontait souvent des histoires de fantômes quand il était très jeune, venait-ce de là ? Les livres que lui offrait souvent son père ? Rien…

Son bipper le sortit de ses pensées.
Il regarda l’écran. On le demandait de toute urgence dans la salle audio-visuelle. Le professeur comprit immédiatement de quoi il s’agissait. Le message se terminait pas Big Boss.
Nul doute que le dossier de recrutement qu’il avait fait pour le retour de Novgorod était parvenu jusqu’au conseil d’administration des Yggardiens, localisé dans une grande ville américaine, et que ce ronchon de Douglas Von Alberick n’avait pas apprécier ce qu’il y avait lu. Depuis l’incident que la jeune femme avait involontairement provoqué, toutes les créatures de légendes qui souhaitaient rejoindre l’organisation devait remplir un dossier très lourds et passer de nombreux test. Évidement, Eustache avait entièrement fait celui de son amie. De plus, il ne lui avait pas fait passer les tests physiques et mentaux. Novgorod était un bon élément, compétent.

Eustache n’appréciait pas énormément le burocrate qu’était Von Alberick. Malheureusement, la gestion d’une organisation tel que les Yggardiens demandait de nombreuses qualités et aptitudes que l’américain (malgré son nom) possédaient. De plus, l’administration de l’organisation n’avait jamais été autant bien fonctionné depuis qu’il avait pris les rênes.
Le professeur se rendit dans la salle lentement. Il trouvait un malin plaisir à faire attendre son chef, le Big Boss, comme le nomment les employer autre que les mercenaires comme le capitaine Indriðason. D’ailleurs, la jeune femme n’avait que peu d’estime pour cet homme. Un planqué derrière son bureau disait-elle. Mais elle reconnaissait son utilité. Tout le monde ne peut pas être un homme de terrain avouait-elle.
C’est avec sa mug de café chaud qu’il arriva dans la salle de conférence, l’air décontracté. D’ailleurs, il n’avait pas mis de cravate, fait rarissime.
Von Alberick était déjà en ligne. Son visage apparaissait en grand sur l’écran géant. Il avait l’air très mécontent. De plus, son attente n’avait du avoir comme cons séquence de faire augmenter sa mauvaise humeur. Eustache n’avait pas encore mis son casque-micro que Von Alberick hurlait déjà. Le professeur n’eut pas le plaisir d’entendre les salutations, à condition que son chef les ait exprimé.
« _Qu’est-ce que c’est que ça ? » hurla l’homme en montra un dossier qu’un abattit violemment sur son bureau.
« _C’est un dossier de recrutement. » répondit doucement le professeur en avalant une gorgée de café.
« _Ne me prenez pas pour un imbécile professeur Salisbury ! Vous avez fait admettre au sein de mon organisation (comment ça son organisation pensa Eustache) une criminelle notoire qui a été condamnée pour meurtre ! Une vampire qui a tué un de nos meilleurs hommes ! » vociféra Von Alberick.
« _L’agent Novgorod n’est nullement une criminelle. » lui répondit le professeur en fronçant les sourcils. «  J’étais présent lors de l’incident. De plus, il n’a jamais été possible d’établir le profil complet de cet agent. Rien ne laisse penser qu’elle soit un vampire, bien qu’elle ne possède certaines caractéristiques. J’ai complété son dossier pour expliquer pour qu’elle raison j’ai choisi de la faire réintégrer l’organisation. »
« _ Oui, parlons en de votre lettre ! Avec tout le respect que le conseil d’administration et moi-même vous portons, croyez-vous qu’il soit vraiment indispensable de prendre cette créature comme disciple ? N’aise pas mettre le loup au milieu de la bergerie ? Pourquoi ne pas former votre fils ? Ne ferait-il pas une bien meilleure Encyclopédie ? »
« _ J’avais effectivement pensé faire de Kureno mon apprenti. Malheureusement, sa condition de dieu fait que sa croissante mentale est bien plus lente que chez un humain normal. Actuellement, il ne semble pas avoir plus d’une quinzaine d’année. De plus, il ne s’est jamais passionné pour les créatures de légendes et les mythologies. Même si le souhaitait, je ne pense pas que ma condition de mortel me permettre de le former correctement. Par contre, Novgorod, en qui j’ai toute confiance, a déjà une très bonne connaissance des créatures qui parcourent notre monde. Par ailleurs, elle est aussi à l’aise dans les bibliothèques que sur le terrain. Sa condition d’éternelle permet de garantir à l’organisation d’avoir une personne compétence dans ses rangs. »
« _Pourquoi ne pas prendre une autre créature, un dieu mature, pour prendre votre succession ? Ou bien alors un de vos collègues d’une autre enclave, il y a des gens très compétent ? Vous avez pourtant vu leurs dossier. »
« _Oui, j’ai vu les candidatures. Cela n’a fait que confirmer mon choix sur l’agent Novgorod. Tous ceux qui se sont proposés à ce poste sont compétents. Malheureusement, cela n’est pas suffisant. La plus parts d’entre eux n’ont pas un cinquième du savoir que j’avais à vingt ans ! L’agent Novgorod a évolué à mes côtés pendant plus d’une dizaine d’année, ses connaissances dans ces domaines sont très important. De plus, celle-ci n’a pas exprimé le souhait de rester parmi les Yggardiens. Elle prendra un jour ma place, formera Kureno quand ce dernier sera en âge puis elle retournera à sa calme vie d’où je l’ai tiré. »
« _Professeur Salisbury, êtes-vous sûr de ce que vous faites ? Vous n’êtes pas si vieux que ça. Je suis persuadé que vous aurez largement le temps de préparer le jeune Kureno à sa tache. »
« _Je crains malheureusement que non. Dois-je vous rappeler que mon fils à trente ans si l’on calcule son âge par rapport à nous. Or, il a l’âge mental d’un adolescent. S’il atteignait un âge mental mature alors que je suis encore en vie, j’ai bien peur d’être devenu gâteux. Je persiste dans mes choix. Au de-là de mon remplacement, je vois un certain intérêt personnel à voir Novgorod prendre ma place. »
« _Puis-je connaître cette raison ? » insista Von Alberick.
« _C’est personnel. Je n’ai nul obligation de vous la communiquer. Maintenant, si vous n’avez rien d’autre à me reprocher, j’ai beaucoup de travail. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons mis la main sur une créature inconnu. J’ai le rapport à ce sujet à terminer et je dois continué de former ma remplaçante. »
Von Alberick grimaça. Il avait bien sentit qu’il ne pourrait pas faire change le professeur d’avis. De plus, le conseil d’administration n’avait pas son mot à dire dans la nomination d’un remplaçant au poste d’Encyclopédie du légendaire.
Il grommela quelques mots inaudibles puis coupa la communication sans montrer aucune courtoisie.
Eustache finit calmement son café. Novgorod le remplacerait jusqu’à ce que Kureno soit en mesure de prendre la place de la jeune femme.
Il se leva. Comme il l’avait di à son chef, il avait du pain sur la planche. Mais avant, il devait repasser par la cuisine pour y dépasser sa mug. Il bipa sa compagne, future Encyclopédie, pour qu’elle le rejoigne.

Eustache n’avait pas fait trois pas dans le couloir que son bipper lui signala un appel. C’était encore Von Alberick. Avait-il oublié de lui dire quelques choses ? C’était probable.
Dans retour dans la pièce de vidéoconférence, il remit le casque-micro sur ses oreilles. L’image du Big Boss n’était pas réapparut sur l’écran.
« _Professeur Salisbury ? J’ai oublié de vous rappeler que dans une semaine, vous devez remettre aux Selkies du Groenland une des dernières prisonnières de votre enclave. Je pense que je n’ai pas à vous rappeler qu’elles sont les enjeux de cette remise de prisonnier. »
« _Je n’avais pas oublié. Ma meilleure équipe va être mobilisé pour cette opération. Tout devrait bien se passer. Avez-vous autre chose à me dire ou à me rappeler ou puis-je allez laver ma tasse tranquillement ? »
Von Albérick lui raccrocha au nez, furieux.

Dans la cuisine, le professeur retrouva Novgorod qui buvait avec délectation un grand bol de thé. Elle n’avait pas coiffé ses longs cheveux noirs, ils lui tombaient sur les épaules, formant de gros épis. Quand elle le vit arriver, un large sourire illumina son visage, dévoilant ainsi ses crocs.
« _Ne devais-tu pas bosser ? » lui dit-elle ironiquement. « Ne me dis pas que tu ne peux déjà plus te passer de moi ? »
« _Je n’ai jamais su me passer de ta présence. » lui répondit-il en l’embrassant sur le front. « Ça tombe bien que tu sois là. J’ai beaucoup de chose à te dire. Des choses très importantes, il va falloir que tu sois très attentives à ce que je vais te dire. »

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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 3 Déc - 13:16



Le … Février 1965.


En sachant que je l’invitais au restaurant, Novgorod m’a parler d’elle-même de son régime alimentaire. Son corps assimile une partie des nutriments de la nourriture qu’elle ingère. Par contre, il lui faut beaucoup de viande saignante pour que sa soif de sang soit apaisé. Elle m’a aussi avoué que malgré les efforts qu’elle faisait pour ne pas consommer du sang humain, il fallait quand même qu’elle en boive de temps en temps. Cette révélation me glaça le sang. Elle du voir ma surprise sur mon visage, mais me rassurera en complétant sa remarque qu’elle ne tuait jamais ses « proies humaines. »
Avant d’aller au restaurant, je lui fit encore faire la découverte de Paris. Ses vêtements de soviets attiraient beaucoup les regards. Des étudiants -vu leurs allures- nous saluèrent chaleureusement, de jeunes partisans communistes probablement. Novgorod leur avait répondu gentiment, mais elle grogna par la suite. « S’ ils savaient » me dit-elle. Son discourt contre l’URSS était assez virulent, mais restait assez neutre vis-à-vis du communisme. « Des bonnes idées. Mais personne ne veut vraiment un monde comme ça. Les humains sont trop avides de pouvoir et de richesses ».
Ces mots me touchèrent car je sentis une pointe de mépris. Je la compris. Elle avait du faire une sorte de constat au cour de sa longue existante - d’ailleurs, je ne sais toujours pas son âge. Elle m’a mis la main sur l’épaule. C’est la première fois qu’elle me touchait ainsi. « C’est une généralité, mais il y a toujours des exceptions » avait-il complété.
J’espère qu’elle ne l’a pas remarqué, mais je me suis sentis rougir.

Ha, j’ai complètement oublié de dire que aujourd’hui avait été un grand jour ! J’ai vu Novgorod sourit !
Le restaurant l’a plus qu’impressionné. Quelqu’un pour prendre son manteau et sa chapka, des décors aux couleurs vives et décors, un service somptueux. La pauvre n’avait jamais du ça de sa vie. Elle me demanda même si je n’étais pas une sorte de prince ou autre noble. Je pense qu’elle devait trouver que l’endroit ressemblait à un palais russe…
A la fin du repas, je lui ai offert le livre d’Aragon. J’ai cru que ses yeux verts allaient sortir de leurs orbites. Elle me regardait d’un surpris et intrigué. Je crois qu’elle n’a pas comprit ma démarche amicale immédiatement. D’ailleurs, je ne suis même pas sûr qu’elle eut su ce qu’était un cadeau. Il a fallu que je lui explique, visiblement elle s‘attendait à ce qu‘elle me doive une contre partie. C’est alors qu’elle a sourit. « Jamais on ne m’avait fait de cadeau » m’avoua-t-elle.
Ha ! Elle est si belle quand elle sourit, avec ces deux petits crocs qui ressorte. Ces pommettes remontent sur son visage et lui fait plisser les yeux. Un ange. J’ai eu l’impression de voir un ange au cheveux noir.
Depuis qu’elle est avec moi, je ne peux m’empêcher de la regarder sans arrêt, et je me sens continuellement rougir. Cette femme m’attendrit au plus haut point !

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Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 10 Déc - 18:31

Chap. 23

Aujourd’hui, on procédait à l’échange de prisonnier.
Le détenu concerné était une selkie de type léopard des mers. Celle-ci avait été de nombreuses fois été arrêté de nombreuses fois par les Yggardiens sans jamais la mettre aux arrêts. Mais un jour, alors que la chasse aux phoques, et plus particulièrement aux bébés, elle avait, seule, abordés un navire de chasseur et avait massacré tout l’équipage. Elle n’était montrée sans pitié envers ceux qui tuaient sans scrupules les petits de son espèce.
Les selkies sont des femmes, si l’on se place du point de vue humain bien sûr, qui ont la capacité de se transformer en pinnipèdes lorsqu’elles revêtent leurs peaux. Il existait trois types de selkies.
L’espèce la plus impressionnante était celle ces femmes-morses. Ces dernières sont les moins connus car bien plus discrètes que leurs congénères. Elles possédaient une teint hâlé, à l’image de la couleur des morses. Deux énormes défenses étaient visibles sur leurs visages, encadrant leurs nez et leurs bouches. Leurs cheveux étaient épais, couleur ivoire, soigneusement tirés en arrières.
Ensuite, il y a les femmes-léopards des mers. Elles étaient de loin les plus agressives, à l’image des phoques dont-elles tiraient leurs noms. Leurs peaux n’étaient pas halé comme les morses, mais très grisonnante avec des reflets violacé et bleuté. Des taches grisâtres se dessinaient sur leurs pommettes. Elles possédaient aussi une puissante dentitions avec de véritable crocs acérés. Leurs chevelures, blancs bleutés étaient bien moins épaisse que l’espèce précédentes, portait aussi vers l’arrière de leurs crânes et pouvaient se développer jusqu’au milieu des omoplates. La prisonnière qu’on rendait aux selkies appartenait à cette espèce.
Enfin, il y avait les femmes-otaries. Elles étaient les seules à avoir des oreilles sous leurs formes humaines. La couleur de peau était assez foncé, tirant vers le marron, d’un aspect translucide. La blondeur de leurs cheveux faisait ressortir leurs grands yeux de biche noirs. C’était l’espèce la plus douce.
Chaque année, les Yggardiens devaient surveiller les chasses aux phoques. Les selkies étaient particulièrement agressives à cette période, surtout les léopards. Cette pratique humaine les rendait folles : comment pouvait-on ainsi massacrer leurs petits. Si une selkie tuait un petit humai pour faire un manteau avec sa peau, laisserait-on la selkie en paix ? Armée de défenses de morses taillés et de corne de Nerval, parfois monté sur des orques, elles n’hésitaient pas à prendre d’assaut les chalutiers ou à entraîner vers le fond un chasseur qui se serait trop éloigné de son navire.
Cependant, jamais selkie ne s’était montré aussi violente que la prisonnière. Ces congénères avaient accepter qu’elle soit jugée par un tribunal humain.
Elle avait purgé sa peine de vingt ans. Il fallait la rendre à son peuple. Mais nul n’était dupe : elle recommencera à massacrer des tueurs de bébés phoques dès que possibilité se présentera à elle. Son enfermement n’avait qu’augmenter son ressentiment envers les humains. Cependant, elle avait aussi appris que certaines personnes se battaient pour la chasse aux phoques cessent.

Toute l’enclave avait été mobilisé pour le départ de la selkie. Chaque couloirs, chaque pièces avaient été bouclés par des hommes de terrains des Yggardiens. La meilleur équipe de la base, sous la direction du capitaine Indriðason, devait s’occuper de conduire la femme-léopard des mers jusqu’au Groenland où un groupe de selkies devait récupérer la prisonnière. Dajan était aussi de la partie.
Kureno avait été écarté de cette mission car il manquait d’expérience, et puis ce genre de chose l’ennuyait. Il préférait les sortis de terrain qui s’annonçait mouvementées. Pour ce qui est de Novgorod, le professeur avait estimé que sa présence n’était pas nécessaire. Il préférait qu’elle reste à ses côtés, jours et nuits.

Encadré par quelques hommes en armes et accompagné par Nova, le professeur se rendit au quartier de haute sécurité où la selkie était enfermé. Le groupe passa devant une cellule occupé par un vampire. Ce dernier avait été arrêté par le mentor d’Eustache. Depuis, la créature de la nuit n’avait plus quitté son quartier de haute sécurité. Son dossier stipulait qu’il était très dangereux. Un vampire qui s’assume avait un jour ironisé Eustache en relation avec une mode littéraire qui mettait en scène des vampires végétariens.
Le vampire ne prêta aucune attention au groupe, enfoncé dans son fauteuil, le dossier faisait dos à la vitre blindé de la cellule. Peu loquasse, il ne prêtait jamais attention à ce qui se passait hors de sa cellule. Il n’avait que très peu adressé la parole au professeur et toujours dans des termes malveillant. En fait, le vampire semblait attendre son heure. Sa patience était à toute épreuve, il savait qu’il finirai par sortir de cette prison un jour ou l’autre.

La selkie patientait dans sa cellule, vautrée dans le petit bassin qui avait mis en place pour elle. Quand elle vit le groupe arrivé, un large sourire apparut sur son visage blanchâtre, laissant apparaître ses dents pointues. Elle était nue, comme le voulais les coutumes de sa peuplade. Les seuls vêtements qu’elle pouvait porter était sa peau de léopard des mer.
La femme-phoque se leva, prit sa peau dans ses bras. Elle s’avança vers la vitre blindé qu’un garde ouvrait pour la faire sortir. Les hommes en arme la tenait en joue, près à lui tirer dessus au moindre geste agressif. Le selkie se montra très calme. Un soldat puit lui passer tranquillement les menottes au poignets.
« _Enfin, professeur, vous allez me remettre dehors. J’ai hâte. » dit-elle avec délectation. »
« _Ne vous réjouissez pas trop miss Atal. Cela serait regrettable que j’ai a nouveau à vous accueillir dans nos murs. »
Le selkie ria aux éclats.
Le groupe se mis marche. Son regard se porta sur Novgorod. Les yeux de phoques de la femme léopard lui donnait un air doux, mais cela était un leurre. Elle remarqua que l’accompagnatrice d’Eustache n’avait qu’une épée à la ceinture.
« _Jolie brin de fille. » dit-elle en lorgnant la belle brune. « Une créature de légende je suppose. Je n’ai pas le plaisir se ressentir de la chaleur émaner de son corps. »
« _Ma remplaçante » lui répondit le professeur.

Une fois dehors, la selkie fut mener par le groupe d’élite, avec la capitaine Indriðason et Dajan, dans un hélicoptère militaire. Avant que le convoi ne parte pour le Groenland, Eustache remit à la chef d’opération une chemise comprenait divers papier à remettre aux autorités compétente une fois la prisonnière rendue à ses sœurs.
Novgorod et le professeur regardèrent l’hélicoptère partir, puis il retournèrent à leurs occupation.
La jeune vampire avait finalement bien réussit à s’intégrer au sein des troupes. L’incident de la salle de sport avait été bien vite oublié. Quelques rancoeurs persistaient, mais rien qui ne puisse défaire la cohésion d’un groupe soudé. Nova se doutait aussi que son amitié avec Brynhildur avait du avoir aussi son écho.
Pour se distraire entre deux missions, ce qui pouvait être assez long, un petit tournoi de boxe avait été organisé. Novgorod et Kureno avait été convié à y participer, mais dans des conditions spéciales. Personne n’était dupe, un humain, bien que très entraîné, ne pouvait faire le poids contre un dieu ou un vampire. D’ailleurs, beaucoup de monde espérait un combat entre les deux agents spéciaux. Le jeune dieu était particulièrement motivé à cette idée. Il avait passé beaucoup de temps à la salle d’entraînement pour gagner en expérience.
Le professeur avait été convié en temps que spectateur. Mais ce dernier avait décliné l’offre. Son travail passait avant tout.
Il n’avait rien laisser paraître, mais il était inquiet. Un agent en congé à Reykjavik avait cru apercevoir une créature de légende recherchée. Malheureusement, il n’avait pas pu prendre de photo. Son témoignage n’était pas non plus très clair. Assis dans un bar avec un groupe d’ami, près de la baie vitré de l’établissement, il lui avait semblé voir un homme dont il connaissait le visage pour l’avoir vu ses des avis de recherche à la base. Mais le temps qu’il comprenne, l’homme avait disparut. Peut-être s’était-il trompé. Il avait cependant tenu à prévenir le professeur. Un yggardien n’est jamais trop prudent.

La nuit était tombée.
Eustache travaillait dans bibliothèque. Suite aux informations que lui avait communiqué l’enclave japonaise, il lisait les dossier relatifs à l’homme recherché que l’agent avait cru apercevoir.
On ne connaissait pas le nom réel de l’individu en question. Comme tous ces prédécesseurs, on le nommait l’Orochimaru. Ce nom était en lien direct avec conte du pays du soleil levant intitulé « le galant Jiraya ».
Les Orochimaru étaient des empoisonneurs, aguerrit dans l’art du ninjustsu. Présenté de cette manière, il était facile de les prendre pour une bande d’assassins. Mais ils étaient bien plus que cela. Il n’excédait pas le nombre de deux : un maître et un apprenti. Ces hommes se transmettaient des pouvoirs magiques qu’on serpent aurait offert au premier des leurs. Ainsi, il possédait une souplesse extraordinaire et une rapidité digne d’un reptile. Leurs longévités étaient accru par leurs capacité à muer. Au cour des siècles, les Yggardiens avaient réussi à acquérir plus de ces mues, mais jamais ils n’avaient réussit à mettre la main sur un Orochimaru.
On savait aussi que les apprentis tuaient leurs maîtres quand ces derniers avaient complété leurs formations. Dans la cadre d’un rituel obscure, les élèves héritaient des pouvoir du serpent.

Le nez plongé dans les livres anciens et l’écran d’un ordinateur, Eustache tentait de constitué le parcours du dernier Orochimaru connu. Cela faisait plus de soixante ans que le dernier individu connu avait disparut de la circulation. Personne ne l’avait vu, aucun empoissonnement typique sa méthode n’avait été signalé. Le professeur se demandait pourquoi cet individu s’était ainsi mis en silence : pas d’employeur, ennuie dans son activité, raison familiale… Les pistes de réflexion ne manquaient pas, mais aucuns indices ne permettaient de mettre en avant une idée.
Si l’agent de s’était pas trompé que l’Orochimaru était bien à Reykjavik, que pouvait-il bien manigancé en Islande ? Un nouveau contrat ? Une créature de légende dans une capitale n’avait rien de surprenant. Cependant, cette apparition soudaine sur le territoire historique des Yggardiens était atypique.

Soudain, un bruit sourd accompagné par une puissante secousse fit tomber Eustache de son plan de travail. Des centaines de livres tombèrent des étagères de la bibliothèque. Les vitres explosèrent en milliers de petits bout tranchant.
Le professeur s’était talé l’épaule en heurtant le sol. Des dizaines de papiers et quelques ouvrages lui avait chuté dessus. Il se releva avec peine, l’air hagard. Que s’était-il passé ? Une explosion ?
Il remit ses lunette en place, un des verres était brisé. Son épaule et son bras le faisaient souffrir.
Nova ! Kureno ! pensa-t-il après quelques secondes de confusions.
Il voulu se précipiter vers la grande porte de la bibliothèque. Mais quelque chose lui saisit son bras droit, celui qui était douloureux. La douleur le fit crier. Puis il sentit une lame froide se placer sous sa gorge.


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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 17 Déc - 20:58



Le … Mars 1965

Novgorod apprend à une vitesse folle ! Elle a toujours son accent russe, mais son français est très bon. De plus, son anglais est bien meilleur que lorsque que je l’ai rencontré !

Les Yggardiens me harcèlent. Depuis que je suis revenu d’U.R.S.S. je n’ai pas remis les pieds en Islande et ne j’ai pas repris le travail. Mon intérêt pour Novgorod ne cesse d’augmenter, mais dans le sens qu’il devrait. Mes pensées sont constamment tourné vers elle. Dès que j’entends le son de sa voix, je me sens rougir. Des pensées, que je n’ose même pas écrire me traverse constamment l’esprit, surtout le soir, la nuit. Je la sais dans la pièce d’à côté, assoupie dans un beau pyjama…
Je m’ai jamais ressenti ça pour personne. Je ne sais pas à qui en parler.
Mes camarades londoniens semblent eux aussi sous le charme de Novgorod. Est-ce sa condition de demi-vampire qui créait en nous un sentiment aussi puissant ? Je ne sais pas.
Ces derniers semblent avoir remarqué que Novgorod ne me laisse pas de marbre Seulement, je ne peux par leur dire la vérité sur mon amie, sur ce qu’elle est. D’ailleurs, pourraient-ils comprendre… Novgorod est, de part sa nature - bien qu’il soit dur de dire exactement ce qu’elle est -, une morte ! Comment pourrais-je être ainsi attiré par un mort ! Ce serait de la nécrophilie pure et simple ! Je ne cesse de me répéter cela dès que mes pensées dérives. Cela n’a malheureusement pas d’effet. Serais-je une sorte de pervers ? De déviant ? ….Je ne sais vraiment pas…Mais ces sentiments, eux, sont bien là. Ils ne cessent de croître en moi, je le sens….
Malgré tout mes efforts pour me convaincre, je crois bien que je suis amoureux de Novgorod.
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MessageSujet: Re: Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12]   Les Yggardiens : T.01 Novgorod[+12] - Page 2 EmptyVen 24 Déc - 19:31

Chap. 24


Eustache ne pouvait pas bouger. La lame, tranchante et froide, du sabre de son agresseur était délicatement posé contre sa gorge. S’il tentait de faire un pas en avant, il n’arriverait qu’à se blesser lui-même. Impuissant, il ne savait que faire. Il ne savait pas non plus qui était son agresseur. Qui qu’il fut, c’était un as de la discrétion. Personne n’était pouvoir entrer dans l’enclave sans être détecté. Un frisson parcouru l’échine du professeur : est-ce un des leurs ? Un Yggardien ?
Une voix se fit alors entendre, provenant des étages supérieures de la bibliothèque. Elle était grave, légèrement caverneuse, avec un fort accent russe. Le ton de la personne qui venait de parler était très amicale, ce qui rendait la voix effrayante.
« _Allons, allons Orochimaru. » C’était donc bien l’empoisonneur que l’agent avait vu à Reykjavik ! Mais comment avait-il pu entrer dans l’enclave sans être vu ? «  Quels sont donc ces manières qui consistent à agresser un vieil homme sans défense ? »
Mikhail Mstislavsky ! Le « viénoznaia krov »! Le vampire détenu dans la prison de l’enclave !
Accoudé sur une des rambarde, il regardait la scène en contre vas avec un très large sourire de satisfaction, laissant apparaître ses longs crocs. Ses yeux bleu de glace brillait d’une lueur de puissance avide, son charisme naturel s’en trouvant ainsi augmenter. Mikhail avait tout d’un leader né. Sa haute stature, ses cheveux noirs ébènes et son regard glacial faisaient de lui un homme, un vampire, très respecté et craint. Son surnom de viénoznaia krov, sang noir en russe, lui avait été attribué car, selon la légende, il nettoyait jamais son épée, ni ses mains, après une bataille, ou un meurtre, laissant ainsi le sang changer de couleur. Il portait une simple chemise blanche légèrement entrouverte, un pantalon et une paire de basket. Les chaussure contrastait avec le reste de sa personne.
Le professeur sentit la lame du sabre de retirer de sa gorge, puis son agresseur lui lâcha son bras douloureux. Eustache se frotta l’épaule. Il se retourna vers l’Orochimaru pour avoir à quoi ce dernier ressemblait. C’était un homme de type asiatique, japonais probablement. Ses longs cheveux noirs étaient tirés en arrière, à l’exception de quelques mèches rebelles. Ses yeux, d’un marron très clair, était en forme de pupille de serpent, ses sourcils n’était pas des poils mais quelques écailles. De lourdes cernes violacées se dessinaient sur la peau pâle presque translucide, on pouvait y voir de nombreux vaisseaux sanguins. Une barbe très bien taillé couvrait une bonne partie de son visage. Sous ses lèvres fines, deux lignes de poils de barbe avaient été mise en évidence, comme pour symboliser une langue de serpent.
L’Orochimaru semblait calme, impassible même. Il rengaina doucement son sabre dans son fourreau. Son kimono, haut blanc et pantalon noir, lui donnait plus l’allure d’une personne pratiquant l’aïkido ou le kendo plutôt qu’un assassin ou un empoisonneur.
Pendant qu’Eustache dévisageait son agresseur, Mikhail avait quitté l’étage supérieur de la bibliothèque. Il marchait lentement, comme si de rien n’était. Nullement inquiet, le vampire s’approcha en silence du professeur. Il prenait de haut le vieil homme qui faisait bien dix centimètre de moins que lui.
Eustache sentit la présence glacial du viénoznaia krov  dans son dos. Quand il se retourna, il plongea son regard dans les deux glaçons qui servaient d’yeux à Mikhail. Un frisson parcouru son corps. Il émanait une cruauté impressionnante de cette créature. Il sentit des gouttes de sueurs apparaître sur son front. Il avait peur, très peur.
Soudain les paroles de la Pythie lui revint à l’esprit. La lame, c’était l’Orochimaru ! Il est était sûr ! L’empoisonneur était au service du vampire. Le père de sa folie ne pouvait être que le vampire. Cependant le père de quoi ? Il ne parvenait toujours pas à faire le lien entre ses hypothèses et ce nouvel élément. Puis la chose lui apparut presque comme une évidence : Novgorod était aussi russe !
Son visage dû littéralement se décomposer car cela n’échappa pas à Mikhail.
« _Qu’y-a-t-il donc professeur ? » demanda le vampire sur un ton faussement attristé. « Ha, mais peut-être venez vous de comprendre que vous ne sortirez pas vivant de cette pièce. »
Oui, Eustache se savait perdu ! Quoiqu’il se passe, il ne verra pas la prochaine aube se lever.
Mu par une nouvelle force, sûrement celle des causes perdues, il releva la tête avec fierté. Cette prise de position paru surprendre le viénoznaia krov, ce qui le fit légèrement sourire.
« _Vous vous résignez déjà à votre sort ? Je dois m’avoué que je suis quelque peu…surpris Mai soit, à votre guise. » dit-il en fronçant les sourcils, renforçant les rides d’expression et les cernes qu’il avait autour des yeux. « Mais avant de vous envoyer découvrir le Paradis, j’ai quelque question à vous poser. Je tiens aussi à vous remercier. »
« _Me remercier ? » s’étonna Eustache « Et pourrais-je savoir pour quels motifs ? Est-ce vous qui avez provoqué cette explosion ? Dans quel but ? » s’emporta-t-il.
« _Doucement, professeur. C’est moi qui pose les questions ici ! »s’énerva le vampire. « Je vous l’avais bien dis il me semble : j’ai tout mon temps. J’étais déjà enfermé dans cette cellule que vous n’étiez même pas né ! Toutes ces années d’enfermement m’ont permis de préparer consciencieusement ma sortie. Pendant que vous et vos pitoyables petits soldats passiez votre temps à courir après une horde de bestiole aussi idiotes les unes que les autres, mon cher Orochimaru, sous sa forme de serpent bien entendu, à creuser, lentement, un long tunnel pour venir jusqu’à ma prison ! Il ne fallut plus qu’une bonne occasion pour mettre en marche mon plan. »
« _Vous aimez vous entendre parler. » lui coupa le professeur.
Mikhail prit très mal cette réflexion. D’un simple coup de poing sur un bureau, il le brisa en deux. Il bondit sur Eustache. Ils étaient si proche que leurs nez se touchaient presque.
« _Ne jouez pas au plus malin avec moi professeur ! J’ai eu largement le temps d’appréhender votre personnalité ! Et je sais que vous mourrez d’envi de savoir comment j’ai pu sortir d’un quartier de haute sécurité considéré comme impénétrable ! » souffla-t-il comme un félin colérique.
Il avait raison, incontestablement. Mais plus que son plan pour sortir de sa cellule, c’était l’explosion qui l’inquiétait. Eustache ne savait pas où elle s’était produit, s’il y avait des victimes. Le vampire du lire cela sur son visage.
« Mais je pense que vous vous inquiétez plus pour votre petit protégé et la petite bâtarde qui vous sert de compagne. » Il émit un rire à glacer le sang. « Probablement sont-ils encore en vie, sous les tonnes de bétons de la caserne ! Je ne crois pas que cette minable explosion est pu les envoyer rejoindre leurs parents ! »
Le cœur d’Eustache se stoppa net deux fois. La première fois par la crainte d’avoir perdu deux être chers, puis par la surprise. Si ce n’était un secret pour personne que les parents de Kureno était mort (si ce n’est pour le jeune dieu), comment savait-il pour ceux de Novgorod ? Avait-il dis cela par an advertance ou y avait-il un fond de vérité ?
« _Et Claude ! Qu’avez-vous fait de Claude Rat ! » repensa Eustache, paniqué.
Mikhail se tourna vers l’Orochimaru, l’air nonchalant.
« _Le tuer n’aurait rimé à rien. De plus, si son corps avait été découvert avant que l’explosion se produise, cela aurait pu contrecarrer les plan de maître Mstislavsky. Rassurez vous. Votre ami erre dans le monde des songes. »
Une vague de soulagement parcouru Eustache. Le médecin était en vie. Mais ses pensées allaient vers Kureno et Novgorod. Mikhail avait raison, l’explosion n’avait pas pu les tuer, seulement sérieusement blessés. Cependant, il ignorait les capacités du dieu et de son amie.
« _Mais je crois que nous nous égarons dans de vain discourt. » reprit le vampire. « Reprenons voulez-vous », il avait une attitude très théâtrale, « comme je vous l’ai déjà dis, je tenais à vous remercier. »
« _Je ne sais toujours pas pour quelles raisons vous me remercier, mais je ne tiens pas à les recevoir ! »
Le viénoznaia krov  fronça les sourcils, contrarié. Il n’appréciait pas que le vieil homme l’interrompe.
« _Je me moque de vos considérations ! » s’énerva-t-il, «  Maintenant, vous allez répondre à mes questions. Où sont les Portes des autres mondes ? » demanda Mikhail, une lueur maléfique dans ses yeux de glace.
Eustache resta bouche bée. Les Portes ? Comment pouvait-il connaître leurs existences ? Une poignée de personne savait qu’elles existaient, mail il était le seul à savoir où et comment les localisés. Ce savoir était le legs que se transmettait toutes les Encyclopédies au sein des Yggardiens.
Pourquoi Mikhail voulait-il connaître les emplacement des Portes ? Avait-il l’intention de se rendre dans un des huit autres mondes dans le but de trouver trésors et pouvoir ? Où bien avait-il déjà u projet bien établie, mais qui nécessitait de voyager dans un autre monde ? Pendant, un très court instant, Eustache eut envie de lui révéler le passage pour se rendre à Muspellheim, ainsi, la chaleur de ce monde réduirait en centre son corps de vampire. Mais cela comportait trop de risque.
Sa seule réponse que le professeur adressa au viénoznaia krov  fut un regard ferme.
Mikhail entra dans une colère noire. Il gifla violement Eustache du revers de la main. Le vieil homme tomba violemment à terre. Une épouvantable douleur se répandit dans tout son corps, et plus particulièrement de son visage. Sa lèvre saignait. Il n’avait plus la force physique, du à son âge, de résister à ce genre d’assaut. Le vampire le saisit par le col et le souleva à plusieurs centimètre de hauteur. L’Orochimaru observait la scène sans monter une once de sentiment.
« _Vous croyez pouvoir me résister vieil homme ! » hurla le viénoznaia krov, lançant apparaître ses longs crocs, ce qui lui donnait un air bestial. « Vous allez me dire où sont les Portes et comment on y accède ! J’envisagerai alors de vous laisser la vie sauve ! »
« _Je ne nous dirais rien. De toute façon, jamais vous ne me laisserez partir, vous me l’avez dis. » réussit à répondre Eustache malgré sa bouche enflée.
« _Peut-être serez-vous plus coopératif si je vous promettais d’épargner les misérables vies de Kureno et de la bâtarde ! Je sais comment l’on peut tuer un dieu », une expression de sadisme était apparu sur son visage, « quand à la bâtarde….ho elle…je lui ferais subir mil tourments avant de l’envoyer dans l’autre monde ! », un rictus pervers se dessina aux coins de ses lèvres, «  Je pourrais aussi la mettre dans mon lit… »
Eustache lança un regard de mépris à son agresseur. Peut importe les provocation du vampire, il ne parlerait pas !


Des bruits de tambourinement sur la grande porte se firent entendre, puis des voix s’élevèrent.
« _Papa !! Papa, t’es là ? Papa, réponds ! »
« _Izzy, Izzy ! Réponds bon sang ! »
C’était Novgorod et Kureno ! Ils avaient du réussir à s’extraire des décombres de l’explosion.
Mikhail lança un regard surprit en direction de la grande porte, il ne devait pas s’attendre à ce que ces deux là se soient aussi rapidement sortie des gravats. Son visage s’assombrit, son plan tombait en partie à l’eau. Il lâcha le professeur qui s’effondra, incapable de se tenir sur ses jambes. L’Orochimaru avait mit main au fourreau en entendant les cris. Il était prêt à défendre son maître si les intrus parvenaient à pénétrer dans la pièce.
Le jeune dieu et la russe tentaient d’enfoncer la porte. De manière synchronisée, ils se jetaient contre les pans de porte dans l’espoir de faire céder le bois.
« _Orochimaru ! Retiens les le temps que je puisse quitter la base comme prévu. Si tu t’en sors, tache de me rejoindre. » il lança un regard mauvais au professeur qui se redressait doucement, « Quant à lui, tue le. Prends la peine de faire cela face à son petit protégé et la bâtarde. »
L’asiatique acquiesça d’un signe de tête.
D’un seul bon puissant, Mikhail gagna l’étage supérieure de la bibliothèque. Il s’éclipsa par une porte qu’il enfonça sans peine. A peine avait-il quitter la pièce, que Novgorod et Kureno réussirent à pénétrer dans la salle.
Touts deux étaient en assez mauvais états. Les vêtements étaient déchirés et sales, une fine couches de poussières les recouvraient des pieds à la têtes. Le jeune dieu avait le visage en sang, le contraignant à garder son yeux gauche fermé. Ses lèvres étaient enflées. Novgorod n’avait aucune plaies ouvertes sur son corps, sa capacité de régénération avait fait son office. Par contre, des nombreuses taches rouges indiquaient les emplacements de ces anciennes blessures, dont un large tache sur son menton.
Le jeune dieu semblait quelque peu désemparé par les événements, une expression d’angoisse mêlée d’incompréhension se dessinait sur son visage. Sa compagne exprimait de l’inquiétude.
Kureno n’était pas armé, Novgorod tenait son épée.
Dès que le vampire se fut échappé, l’Orochimaru avait saisit le professeur, le menaçant de son sabre. Les nouveaux arrivants ne prendraient pas ainsi le risque de l’attaqué, permettant ainsi à son maître de prendre la fuite.
La vision d’Eustache sous la menace d’une arme blanche glaça le sang de Kureno et de Novgorod. Tous deux hurlèrent.
« _Izzy ! »
« _Papa ! »
Le visage de la jeune femme s’assombrit. Ses sourcils se froncèrent, ses yeux semblaient sortir de leurs orbites. Elle retroussa ses lèvres, feulant comme un chat, ses crocs paraissaient plus long que la normal. Au moindre geste de l’agresseur, elle était prête à bondir pour l’envoyer dans l’autre monde.
Kureno ne savait quel attitude à tenir : se montrer agressif comme Nova ou bien faire preuve d’un certain recul.
« _Faîtes un seul pas et je lui tranche la gorge. » leur lança calmement l’Orochimaru.
« _Lachez votre arme ! Vous n’avez aucune chance de vous en sortir vivant ! Laissez le professeur partir et nous ne vous ferons aucun mal ! » lui répondit la jeune femme d’une voix forte et autoritaire.
L’empoisonneur esquissa un sourit amusé. La partie était serré, mais ce dernier savait qu’il avait la pièce maîtresse. Seulement, il allait finir par la plaquer, laissant ainsi le jeu à ses adversaires. Il lui fallait un peu de temps.
« _Je vous en faite pas pour moi ! » s’écria le professeur, « il faut vous occuper de… »
« _Silence ! »
L’asiatique frappa Eustache. Le nom de son maître ne devait pas être cité, cela pourrait entraîner certaines complications.
Ce court moment d’inattention permit à Novgorod et Kureno de bouger. Ils avaient bondis, très synchrones, sur les côtes, dans le but de prendre en tenailles leur adversaire. Mais l’Orochimaru était rapide. Il n’était pas aussi simple de le prendre par surprise. Cependant, la nouvelle position de ses adversaires était un désavantage : il avait du mal à les voir tout deux dans son champs de visions.
Il décida d’entrer dans le jeux. Ses yeux ne quittaient pas Novgorod. C’était la plus doué au combat, donc la plus dangereuse. S’il faisait mine de ne pas voir le jeune dieu, celui-ci attaquerait rapidement. L’Orochimaru n’aurait plus qu’à le mettre hors d’état. Et c’est exactement comme cela que les choses se produisirent.
Se sachant hors du vue de l’asiatique, Kureno fondit sur lui. Ses capacités de dieu daim lui donnait une vitesse fulgurante. Mais pas assez pour déstabilisé ou prendre par surprise un adversaire tel que l’Orochimaru. De plus, il n’était pas armé.
En un éclair, l’empoisonneur mit le professeur au sol puis fit volte-face. Son pied vint percuter l’abdomen du jeune dieu. Celui-ci fut violemment projeté contre une des hautes étagères de la bibliothèque. Le choc fut si puissant que le bois ancien céda à l’impact. Kureno ne se releva pas, évanouit.
Mais le danger n’était par écarté ! Il n’avait plus le professeur comme défense et Novgorod n’était plus dans son champ de vision. En un éclair, il ramassa le vieil homme, qu’il avait lâché quelques minutes auparavant, comme un sac de patate, pivota puis passa par-dessus un bureau. Il esquiva ainsi une attaque de la jeune femme. Cette dernière se trouvait encore dans les airs, mais son épée était devenue un fouet qu’elle maniait avec dextérité.
De nouveau sur le sol, l’Orochimaru remit son sabre sous le cou du professeur. Eustache était désorienté. Il n’avait pas réussit à suivre le fil des événements. Il vit son garçon allongé sur le sol, peinant à se relever. Novgorod se trouvait en face de lui. La jeune femme était dans une sorte d’état second, les iris de ses yeux avaient disparu pour ne laisser place à des pupilles complètement vertes.
« _Lachez le ! » ordonna la jeune femme, « vous ne vous en sortirez pas vivant. »
L’Orochimaru esquissa un sourire, il obéit. Son sabre de retira du cou du vieil homme. Il écarta les bras, arme pointé vers le bas. En guise de réponse, Novgorod rétracta son fouet.
Eustache, encore un peu secoué, se retourna vers son agresseur. Ses petits yeux de serpent parlaient plus que sa bouche.
« _Nova, ne baisse pas ta garde ! C’est un piège ! »
En une fraction de seconde, l’Orochimaru arma son katana et frappa la professeur. La lame lui transperça le corps.

Novgorod hurla. Son cri fut accompagné par celui de Kureno qui venait à peine de relever la tête. Des larmes se mirent à couler le long de leur visage.
La haine s’empara d’eux. Le jeune dieu réussit à se relever malgré une forte douleur à la poitrine, probablement quelques côtes cassées.
Son acolyte avait été plus rapide que lui. Nova allait bondit en rugissant sur son adversaire. Elle ressemblait à un animal en furie. Mais sa colère l’empêchait d’entre complètement lucide. Son coup d’épée ne toucha pas sa cible. Son adversaire la contra puis la repoussa du pied. Son revers fut si violent qu’elle fut expédier dans l’étage supérieur de la bibliothèque.
Son dos heurta le sol. Une violente douleur la gagna. Une sensation étrange parcourait également son corps. C’était comme si un torrent se déversait à toute allure dans ses muscles et ses os. Le mélange de haine, de colère et de douleur ne permirent pas à Novgorod de se rendre compte des changement qui s’effectuait.
Ses jambes parurent légèrement s’allonger et pendre en volume. Cela eu pour effet de faire craquer les coutures de son pantalon en lambeau. Ses talons se rétrécirent pour presque disparaître, laissant place à une toute nouvelle articulation. De plantigrade, ses jambes étaient devenues digitigrades. De cinq doigts de pieds, elle passa à trois. De massifs orteils munis de puissantes griffes apparurent. La couleur de sa peau changea également, le blanc laiteux laisse place à un violet très pâle.
Dans le bas de son dos, une courte queue volumineuse poussa, lui descendant jusqu’aux genoux. Elle avait la même couleur que ses jambes.
Ses mains aussi changèrent. Tout en gardant la teinte violacé,ses auriculaires et petits doigts se rejoignirent pour ne former qu’un seul digit. Les deux et troisièmes phalanges se soudèrent. Ses doigts gagnèrent en volumes et s’allongèrent. Des griffes extrêmement solides poussèrent.
Sur son visage déformé par la colère et la haine, deux longues cornes, marron très pâle, sortirent du front de la jeune femme. Les défenses d’ivoire montaient vers le haut de sa tête, pour ensuite de courber en arrière.
Un masque en os, semblable au masque vénitien bota, émergea de tout les pores de son peau. Il semblait poser sur elle, retenu derrière ses oreilles par des crochets, en os toujours. Ses pupilles avaient toujours cette couleur vertes intenses.
La transformation ne prit que quelque seconde. Novgorod remarqua à peine son changement de position du aux modifications de ses jambes musculeuses. Mais elle se sentait plus forte.
Sa puissance fut décuplée.
C’est non sans difficulté qu’elle saisit son arme, tombée à ses côtés. Ses doigts devaient être cassés, ce qui expliquait pourquoi elle avait du mal à tenir son épée.

En bas, Kureno avait fait apparaître son lance fourchu et combattait contre l’Orochimaru. Ce dernier maniait son katana avec dextérité. Le jeune dieu n’arrivait pas à percer sa défense.
« _Il faudra faire mieux mon garçon ! »
De sa main gauche, l’empoisonneur saisi une des pointes de la lance, l’écarta. Kureno avait sa garde ouverte. L’asiatique lui donna un premier coup de pied dans la mâchoire. La jeune dieu se sentit décoller du sol. Puis il lui asséna un coup de poing dans le thorax, le propulsant dans les rayonnages de la bibliothèque.
A peine avait-il écarté Kureno que Novgorod était sur lui. La lame son katana vint percuter l’épée.
L’Orochimaru fut parcouru d’un frisson en voyant le nouvelle aspect de la jeune femme. Que lui était-il arrivé ! Il connaissait son adversaire, et elle n’était pas une thérianthrope !
Ils échangèrent quelques passes d’arme. L’empoisonneur constata que la force physique de son adversaire avait considérablement augmenté. Il n’était pas sûr de lui tenir tête. Il fallait qu’il s’échappe. Son maître avait être loin maintenant. Si ce n’était pas le cas, tant pis.
Pendant la seconde de réflexion pour mettre en place un nouveau plan, Novgorod réussit à trouver une ouverture. Sa jambe, musculeuse, frappa le flanc de l’Orochimaru. Ce dernier, malgré de très bon appui, fut repousser à toute vitesse contre le mur porteur de la pièce, près de la grande porte.
Pendant un cour instant, il crut être à la portée de la jeune femme. Mais il était rapide et rusé comme un serpent. Novgorod, épée en menace, fondit sur lui. Au dernier instant, il esquiva. L’épée se planta profondément dans le mur. Dans la vitesse du mouvement, il releva les jambes. Novgorod percuta les pieds de son adversaire. Ce dernier se déplia, expulsant la jeune femme à plusieurs mettre devant lui. Elle heurta la tête la première le sol. Son masque d’os tomba. L’Orochimaru en profita pour bondir au niveau supérieur de la pièce. Il sortie de son kinomo un kunai. La petite pointe de métal explosa au contact du mur, ouvrant une large brèche.

Sonnée par le choc, Novgorod était sortie de sa transe colérique. Elle tenta de se remettre sur pieds, mais il n’y parvint pas. Son regard balaya toute la bibliothèque. Kureno venait de se relever et l’Orochimaru était en train de prendre la fuite. Mais ses yeux se posèrent sur le professeur. Il respirait encore. Il était toujours en vie. Ne parvenait pas à se lever, elle se traîna jusqu’à lui à l’aide des puissantes griffes de son main qui pénétraient le parquait de la salle sans problème, comme un couteau dans du beurre.
Elle le prit dans ses bras. Ses yeux sans iris se plongèrent dans ceux du professeur, presque livides.
La panique la gagna en voyant le sang qui coulait de sa poitrine.
Elle voulu saisir sa ceinture. C’est alors qu’elle vit ses mains. Mais que lui était-elle arrivée ? Déchirant sa ceinture de tissu, elle la plaça sur la plaie de son ami.
L’Orochimaru disparut par la brèche qu’il avait ouvert. Kureno voulut le poursuivre. Mais la jeune femme le rappela à elle !
Le jeune dieu sembla lui aussi recouvrir ses esprits. Il la laissa tombé sa lance fourchu pour se précipité vers son père.
« _Papa !!!! » se mit-il à pleurer de son œil ouvert.
Eustache respirait avec peine. Il avait froid. Les mains glaciales de Nova, il ne les sentait pas. Il avait aussi du mal à reprendre son souffle, sa maladie et le sang dans ses poumons le faisaient souffrir. Sa vue commençait à s’embrumer.
Il pouvait pourtant voir le visage de celle qui l’aimait et de son fils. Son garçon n’avait pas l’air en trop mauvais état malgré sa blessure à l’œil. Mais Novgorod, ces cornes. Une dernière pensée lui vint à l’esprit.
« _Ni…Nibelung… » réussit-il à bredouillé alors qu’il tentait de toucher des bouts des doigts le visage de la jeune femme.
Elle lui saisit la main pour la porter à sa jour.
Les yeux du professeur se fermèrent.



FIN


Ainsi ce termine le premier tome des Yggardiens.
Prochainement :
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