Comment écrire un bon roman ?

This is the question ! Comment faire un bon roman ?
Je pense que chacun d'entre nous se pose régulièrement la question !

Certes, il ne doit pas y avoir une seule recette miracle mais des tonnes de petits éléments à mettre en œuvres, comme la pâtisserie ! D'ailleurs en continuant sur la pâtisserie, même si les bons ingrédients sont présents, est-ce suffisant pour faire un bon roman ?
Peut-on faire de fantastiques histoires avec des choses banales à pleurer ? Faut-il forcément aller dans le grand fantastique et les tréfonds de l'imagination pour écrire un texte digne de ce nom ?

Personnellement, j'aurai du mal à vous dire si mes textes sont bons vu le peu de retour que j'ai. Mais j'essaie de faire en sorte que mes écrits soient bien (outre les fautes d'orthographe et de grammaires).

Dans ma petite recette, je pense (du moins j'essaie de ) mettre :
-de l'action modérément
-des énigmes autours des personnages
-des intrigues complexes et variées qui s'entre-mêlent
-un importante diversité de personnages, que ce soit au niveau physique ou mental
-différentes types de relations entre les personnages, relations qui changent
-de la rébellion ! (mes lecteurs pourront faire ce constat)
-du voyage
-de la réflexion philosophique et intellectuel (dieu! que c'est prétentieux)
-de l'ordinaire aussi

Outre cela, j'essaie toujours de faire de mon mieux ! Je sais aussi que je ne pourrais pas plaire à tout le monde, je tache aussi de rester moi-même.

Et vous quelles sont vos recettes ?

Ah, très bonne comparaison avec la pâtisserie, d'autant plus que, même pour faire ton gâteau, t'as beau avoir tous les ingrédients, si t'es pas doué, t'es pas doué... Fait cuir trop, mets trop de truc et pas assez de machin... Et paf, bonjour le goût. ( Ou alors ça prend juste pas. ) Et je pense que c'est un peu pareil moi aussi pour l'écriture.

Quant à savoir si on peut faire quelque chose de fantastique avec des choses banales à pleurer... oui ! Tout à fait, mais là ça dépend du talent de l'auteur et de son originalité à manier la chose et ses personnages. =D Une idée toute conne peut te sortir une aventure à laquelle tu t'accrocheras jusqu'au bout.

Pour ma part... Je pense pas avoir de recette spéciale. Enfin, je dirais surtout que je n'y ai jamais réfléchi. Mes ingrédients pour faire une histoire c'est... En fait ça dépend du genre. ( Je vais y réfléchir et reviendrai donner ma réponse, là je suis totalement largué. ) Quoique, pour moi, l'ingrédient le plus important d'une histoire ce sont les personnages ! Je peux aimer une histoire banale, si ses personnages sont géniaux, par contre l'inverse n'est pas souvent vrai. Plus que tout le reste, c'est eux que je considère comme l'élément le plus important ( Et sur lequel j'essaye de travailler le plus) car, après tout, c'est avec eux que le lecteur va voyager tout du long.

Après est-ce que c'est réussi ou non ? Aucune idée. Du moment que je moi je les aime et que je passe un bon moment avec, je considère que c'est le principal. Après c'est comme tout : On ne peut pas plaire à tout le monde. ( Rester soi-même, comme tu dis, c'est important. )

Et puis de toute façon, l'ingrédient le plus important c'est le travail. Tu peux avoir de bonnes idées, si tu restes là à regarder ton pc dans le blanc de l'écran, ca ne restera que des idées et rien d'autre. ^^

Et du style ! Je pense par exemple aux "Fleurs Bleues" de Queneau. L'histoire est simplissime, mais tout tient dans la façon d'écrire, très onirique, et donne toute on originalité à l'œuvre.

Je ne pense pas qu'il y ait de recettes miracles. Ecrire avec son coeur, ses tripes, et avant tout chose, ne pas écrire pour les autres, ne pas se mettre de barrières.

Mes ingrédients ne sont pas là pour faire un bon texte, mais ils sont ceux dont je me sers pour écrire.

- Le cadre :
Je n'écris dans le "réel". soit, je me place dans un univers construit de toutes pièces, soit dans un réel fictif. C'est à dire dans un futur proche et/où dans des villes fictives.
Ce cadre est, pour moi, fondamentale, car c'est le terreau de mon histoire

- Les personnages :
Je pense chaque personnage comme un individu à part entière, ni tout blanc, ni tout noir, tout en nuance. Pour chaque personnage, même secondaire, je dresse un portrait précis. Par exemple, je sais qu'untel a une femme et trois enfants, une fille et deux garçons, qu'il est issu d'une famille de boulangers, qu'il n'a pas fait d'études, etc. je ne veux pas dresser toute la liste.
La plupart du temps, ces éléments ne seront jamais précisés dans l'histoire mais moi je les sais et, inconsciemment, ça m'aide à donner de l'épaisseur à chacun.
Mes personnages sont avant tout des messagers. Je m'explique. Même s'il y aura de l'action/une quête/divers évènements perturbateurs dans mon récit, mon but premier est d'écrire pour ces personnages. Leurs interactions et leurs réactions face aux évènements m'aident à faire passer ce que je veux dire. Et là j'en viens à l'histoire.

- L'histoire/ le récit :
Quel qu'il soit, chez moi, le récit sert les personnages, et non l'inverse. C'est un choix et je fonctionne mieux comme ça, au risque d'avoir parfois des histoires un peu faibles. Mon but premier dans l'écriture est de poser mes réflexions sur de nombreux sujets comme le racisme, la xénophobie, l'homosexualité, le deuil, etc. C'est à dire que même si mon récit parle d'une quête à réaliser dans un contexte fantasy classique, le message primordial passe par le discours des personnages, et leurs actions.

Pour moi, un bon récit est "psychologique" va t-on dire. Parce que c'est ce qui m'intéresse. J'aime être confronté à différents points de vue, à une analyse notre société. C'est pour ça que je n'adhère pas trop au genre policier par exemple, parce que l'intrigue n'est pas ce que je recherche en premier lieu.
Un contexte très bal peut faire un très bon livre.
Néanmoins, comme j'aime rêvé aussi, je vais préférer un récit de ce type placé dans un univers riche, fantastique ou non.

BREF ! Je m'étale là. Au final, je vais en revenir aux propos d'Andy :

Citation :

Après est-ce que c'est réussi ou non ? Aucune idée. Du moment que je moi je les aime et que je passe un bon moment avec, je considère que c'est le principal. Après c'est comme tout : On ne peut pas plaire à tout le monde. ( Rester soi-même, comme tu dis, c'est important. )

Je pense que c'est fondamental. On peut tailler un roman pour entrer dans l ligne éditoriale de tel maison, certes, mais si on perd une partie du plaisir d'écrire, je n'en vois pas l'intérêt. Je préfère écrire quelque chose qui ne sera pas forcément considéré comme bon, mais sur lequel je me serai fait plaisir. A savoir maintenant si on peut vraiment écrire du très bon sans se faire plaisir, je n'y crois pas.

Je conclurai ce pavé en donnant le dernier ingrédient complètement indispensable pour bien écrire :
Lire.
Lire de tout, sur tout, enrichir sans cesse sa culture personnelle d'une part, et son style d'autres part. Ne pas se cantonner à un auteur mais en lire une multitude pour se forger au mieux et être le plus original possible, aussi ben dans le fond que dans la forme.

Je suis d'accord avec ce que tu dis, surtout pour le plaisir d'écrire et de lire.

Pour ce qui est du plaisir d'écrire, pour moi c'est la chose fondamentale ! J'aime embraguer mes personnages dans des "truc de fou" mais qui ne sont pas forcément irréalistes. C'est con mais je peux prendre un plaisir fou à écrire que un tel s'est cassé la gueule dans les escaliers !

Sinon, pour ce qui est de la lecture, il est clair que c'est quelque chose d'indispensable !Les romans ou nouvelles permettent d'apprendre, même si on ne s'en rend pas compte, des tournures de phrases, des mots de vocabulaire....Ils nous font aussi gagné en maturité ! Et ça pour pour moi c'est aussi essentiel.
Ensuite, dans le cadre de la lecture, il y a tout à ce concerne la culture générale : histoire, géographie, philo etc. ... Cela aide aussi grandement car ce genre de lecture permet un enrichissement de nos histoires. Je pense à la mythologie surtout (car j'adore cette discipline) où les dieux utilisés sont toujours les mêmes et où leurs attribues sont parfois erronée ! Par exemple, c'est imaginé que Zeux est l'ainée des Olympiens ! Faux ! Il règne sur eux, mais il est le petit dernier des Huit frères et soeurs ! Hadès était probablement le plus âge. Pour ce même dieu, il est souvent représenté comme un être vil alors qu'il est l'un des dieux grecs les plus calmes !

Oh j'adore la mythologie aussi ! C'est un bien fondamental mais j'adore surtout la transformer, la réadapter. par exemple le nom d'une de mes créatures dans le roman que j'écris actuellement porte le nom de Morrigane, outre le fait que j'adore cette déesse de la guerre, ma créature est une sorte d'araignée squelettique ce qui n'a rien à voir avec l'origine( certains me décriront pour cela et je les appelleraient "conservateurs" :p). Je conçois que mêler les mythes de diverses cultures c'est aussi enrichir sa propre vision. Après tout on peut constater des ressemblances frappantes entre les mythes chinois et les mythes amérindiens par exemple ! C'est tout un art de la lecture croisée. Par contre je lis moins d'histoire de fantasy car avec les années elles m'ont épuisés. Je trouve fade ce qui sort actuellement et cela ne me donne pas envie de lire et quand on a pas beaucoup de temps c'est encore plus angoissant de savoir qu'il faut lire, écrire, dessiner, travailler, aller en cours et manger lol
A moins d'être Shiva...c'est délicat de tout faire et de garder sa motivation intacte surtout après des rejets consécutifs.
Ceci dit il est vrai que maintenant quand je lis, je lis plus des ouvrages qui s'éloignent de la catégorie dans laquelle j'écris. Pour ce qui est de la fantasy, je prends seulement note des résumés. Et je me nourris d'ouvrages plus généraux, tels que sur les civilisations, et sur les affaires humaines ou même de la philo. Beaucoup d'auteurs diront qu'il n'y a pas de recette miracle et certains diront même qu'ils ne lisent pas tandis que d'autres s'en offusqueront.
Mais parfois pour arrêter le plagia et vraiment se plonger au fond de sa propre créativité (sans être égocentrique ce qui est dur) il faut cesser pendant quelques années l'activité d'admiration des ancêtres. Les respecter c'est aussi savoir s'en détacher et montrer ce qu'ils nous ont appris.

Quand je vois par exemple Twilight...excusez-moi s'il y en a qui apprécient, je n'ai rien contre eux, mais arrêtons de déconner je n'appelle pas ca de l'imagination cependant selon certains sa façon d'écrire a fait que...
ce qui revient à se demander si même en écrivant "bien" pour d'autres, on est écrivain ? Un auteur qui transcende les siècles est un écrivain car quelque soit l'époque à laquelle on le lira il fera toujours écho. Et ca, c'est dur pour nous autres les "jeunots". Twilight sera dépassé quand une autre histoire de vampire prendra le dessus -> True Blood, par exemple même si je ne suis pas fan.


En outre, un bon roman ca n'existe pas, parce que le bon c'est comme le beau c'est une affaire d'époque, et c'est aussi une affaire de goût comme dirait Baudelaire.
Mais je vais probablement aller dans le sens des propos qui ont été dis au-dessus et la métaphore le cuisine est tout à fait appropriée. Après je ne dis pas que ce que j'écris est génial, loin de là, je suis même un peu froide et timide, j'hésite souvent à montrer ce que j'écris...mais voilà comment je pratique sans m'en rendre vraiment compte.


Quand j'écris, la première étape : j'attends. Oui oui on est enfant ou on ne l'est pas :p
Se languir, contempler, attendre d'être disposé aux idées est chose importante, sinon on se contente de recopier ce que l'on a mémorisé, comme réciter une leçon bêtement. il faut apprendre à faire le vide de son cerveau pour écrire proprement c'est à dire avec le cœur et non avec raison. l'histoire de l'humanité est la même pour tous mais la façon qu'elle naitra en chacun sera nommé sensibilité. Et c'est cet ingrédient qui fait d'une histoire une chose riche.
C'est pourquoi je considère que bien souvent les premières ébauches que j'écris sont les meilleures par rapport aux suivantes même si bourrées de fautes ! Elles sont plus intenses :p petit exemple : l'idée de mon roman actuel s'est mise en forme en cueillant un chardon à la fenêtre de ma chambre chez mes grands parents. Il me manquait le lien entre toutes les idées qui chahutaient dans ma tête, et je l'ai eu comme ca. Pour une autre de mes nouvelles, j'ai simplement utilisé le titre et l'atmosphère de certains poèmes de Baudelaire pour en concevoir des personnages spéciaux....:p

Seconde étape : les jets.
Tout un art de la "projection" un peu à la Pollock mais en littérature. On jette tout, comme si la maison de son cerveau demandait le ménage et qu'on jette par les fenêtres tout le surplus d'idée.
J'ai un "amour" des cahiers et vous n'imaginez pas combien j'en ai des pleins, raturés de partout, écrit en long et en travers :p Ce sont les jets. Des bribes de caractère, d'idée, de paysages...des croquis, des schémas. Il faut faire des notes pour ne pas perdre le fil surtout si vous écrivez plusieurs textes en même temps. Il ne faut pas mélanger et s'il vous arrive de longs temps de pose comme moi pour diverses raisons, alors vous aurez au moins toutes les infos pour vous y retrouvez. mettez-y aussi toutes vos recherches extérieures. Inspirez-vous de tout, même d'un fleur, d'une chaussure...et notez-tout !


Troisième étape : la plongée
A part les jets, j'écris au fil de l'inspiration. Cela peut donner pour mes personnages des situations cocasses et très drôles mais il faut le plus possible éviter de se perdre, ca c'est délicat. Je ne sais pas expliquer sinon comment j'écris parce que si j'écris mal je vais le sentir. Alors pour expliquer comment écrire un bon roman je suis mal placée. Je pense par contre, que si la Vie manque au texte, c'est le flop assuré. Ou alors vous écrivez dans un genre froid qui vous est propre.
Par exemple dans mon roman actuel il n'y as pas d'histoire "loveuse" par choix, sauf à la fin et encore. Car même si je pense que dans des situations extrêmes ca peut naitre, je pense surtout que les personnages ont d'autres choses à faire alors si on en met faut faire attention où et pourquoi sinon ca sera choc, c'est comme la mort d'un personnage, en temps normal dès le début je sais lequel va mourir...et c'est dur d'écrire après ! Ce qui est étrange c'est que j'ai beau lui faire emprunter divers chemins, il finira par mourir et ce quel que soit la façon... Mine de rien on donne ici l'impression que l'écriture est un vrai calcul et ceux qui regardent écrire ne s'en doutent pas mais ce n'est pas si simple de faire quelque chose de compréhensible pour d'autres surtout quand on voit les choses à sa manière.

Je reviendrais sur le fait que vous dîtes qu'il faut savoir rester soi...mais quand on écrit pour d'autres, le Soi est forcément un peu des autres. Il ne faut pas alors s'enfermer dans une logique de je vois alors c'est comme ca. Et souvent remettre en question ce Soi c'est aussi remettre en question sa façon de voir la vie. Car on dit qu'écrire est comme l'art de vivre.

Faites lire à d'autres : si déjà ils veulent la suite, vous avez un point. S'ils sont émus, vous en avez deux, si cela leur plaît alors vous en avez trois...et ainsi de suite. Et puis après tout, s'ils rêvent un peu alors vous avez tous les points que pourrait vous accordez une maison d'édition... Vous avez la maison d'édition de la vie.

Un bon roman, je pense, peut naitre d'une idée débile, d'une idée généreuse, d'une idée saugrenue, de rien du tout, il sera bon pour ceux qui le liront, le sentiront, et en seront émus. Après tous, les artistes, les écrivains et les musiciens sont doués pour cela normalement : l'émotion, la passion...(c'est pourquoi certains sont à fleur de peau comme moi...:p)


Je suis sûre que l'on peut débattre encore de ce sujet même dans dix ans ! A ce propos je conseille les films Big Fish et Finding Neverland qui traite des sujets de l'imagination et de l'écriture. ce sont deux beaux films !

ps: désolée pour le pavé...:s