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 le prêtre aux arbres [finit]

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salyna cushing-price
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 22 Nov - 0:57

Chapitre 1: La chute








*Crac*
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
La poutre en chêne de la vielle grange venait de céder sous le poids de la jeune fille. Elle ne s’était pas méfiée en marchant dessus, car elle avait l’habitude de passer par là pour regagner la forêt toute proche.
Elle venait de faire une chute d’une bonne dizaine de mètres et c’était lamentablement écrasé sur le sol dur et sec. Cette vieille grange servait à stocker du foin et de la paille, mais ceux-ci étaient entassés de l'autre côté du bâtiment. Il n’y avait donc rien de ce côté pour amortir sa chute : elle tomba de tout son poids sur les fesses.
_ « Houa, ça fait mal ptain .... » se susurra t-elle à elle alors qu'elle était allongée sur le sol en dégageant ses mèches de cheveux bleus qui obstruaient sa vue. Elle observa le trou par lequel elle venait de passer, on pouvait voir que la poutre était rongée par les termites. On distinguait nettement leurs petites galeries dans le bois brisé. Elle tenta de se relever doucement, mais en plus d'avoir le derrière tallé, sa cheville s'était foulée. Elle rampa jusqu'à un poteau pour s'aider à ce relever sans aggraver la douleur de son pied.
C’est alors que la porte de la grange s’ouvrit toute grande et deux hommes apparurent à la lumière de la lune. Sa chute et le bruit du bois qui se brise auraient pu réussir à réveiller la moitié des habitations qui se trouvait à proximité. Que des gens soient venus voir ce qu'il se passait d'avait rien d'étonnant.
_ « Regarde ça ... mais qu’est ce que nous avons là ?

A ce moment là, elle compris qu’elle était dans la merde. Les hommes qui se tenaient là étaient deux miliciens qui assuraient la sécurité la nuit dans la vieille Cité. Elle savait très bien qu'elle n'avait rien à faire dehors en pleine nuit à cause du couvre feu imposé par l'armée d'invasion, mais sa place était encore moins sur le toit d'une grange ! Et en tant qu’envahisseur, ils ne se gênaient pas pour abuser de tout ce qu’il leur tombaient sous la main : elle, dans le cas présent... L'un des deux alluma une lampe à huile pour voir plus distinctement ce qui se trouvait ici. La jeune fille c'était naïvement glisser derrière le poteau en espérant que dans la peine ombre, on ne la voit pas, mais se fut peine perdu avec la luminosité apporter par la combustion de l'huile. C'est alors qu'ils virent qu'ils avaient à faire à une jeune fille, l'expression de leur visage passa de la méfiance à une expression qui n'avait rien de rassurant pour elle.
Vu qu’elle pouvait à peine marcher avec sa cheville qui avait à présent doublé de volume, elle se demandait comment elle allait éviter le pire.
Ils se rapprochaient doucement en balançant des phrases du genre : "Alors on est toute seule ? Tu t’ennuie ?"
Ce qui ne laissait présager rien, mais alors rien de bon !
_ « Foutez moi la paix .... Je cherchais un truc sur le toit et il s’est écroulé, c’est tout. » Leur dit-elle en espérant que cons comment sont les militaires ils se casseront et en resterait là....
_ « Bin, mon poussin, t’as bien trouvé quelque chose, même deux choses » ricana l’un d’entre eux.
Boulette.... ça ne s’arrangeait pas ...
La jeune fille était maintenant debout, et compris que le seul moyen de se débarrasser d’eux serait, soit de fuir, soit de leur défoncer leurs tronches. Elle ramassa donc un bout de bois qui traînait par terre.
_ « Youhouuuu elle s’excite la petite .... »
_« Allez pose ça gamine, sinon ça va mal se finir "
De toute façon, quoiqu'il arrive, ça allait sûrement mal finir pour elle. La jeune fille pris fermement le bâton à pleine main et se mit en position d’attaque, en sachant qu’elle ne pourrait pas charger à cause de sa cheville.
_"Tu devrais pas faire ça gamine ... pose ce bâton ou alors..... » En disant ces mots, il sortir une arme à feu de sous sa veste militaire.
Pas bon du tout pour elle ....
_"Allons pose le, dépêche toi !" Il désigna le bâton qu'elle tenait avec la pointe de son canon.
_"Va te faire foutre ducon ! » l’insulta t-elle.
L’homme tira alors sur le bout de bois qui vola en éclat entre ses mains, sans manquer de la blesser. Comme si elle avait pas déjà assez d'égratignures et d'échardes dans les membres à cause de sa chute
_"T'aurais pas du faire ça chérie. »
Elle commença alors à reculer doucement vers le fond de la grange en espérant y trouver un sauve conduit, ou se cacher vainement dans le foin. Mais se fut une mauvaise idée car elle se retrouva bloquée au fond.
Elle était à présent à porter de main des deux hommes qui commencèrent à l’effleurer doucement en lui murmurant des choses perverses. Cependant, elle n'avait nullement l'intention de se laisser faire, elle les repoussait et donnait de violent coup à ses deux agresseurs.
Elle se disait que ce coup ci elle était perdue ! Elle était blessée, désarmée et coincée dans un coin en compagnie de deux violeurs ! La panique l'envie d'un coup, aussi sournoisement que du poison qui se distille dans les veines. Ses yeux scrutaient rapidement tous les recoins de la grange comme pour espérer y trouver un sauve conduit ou une solution.

Soudain, au loin, le claquement de sabot d'un cheval se fit entendre, et elle déçida de tenter sa chance.
_ « A l’aide !!!! » cria t-elle le plus fort qu’elle pouvait.
_ « Ta gueule salope ! » lui ordonna un des hommes en la frappant. Elle tomba sous le coup que venait de lui donner l'homme. En tant normal il faudrait plus qu'une violente claque pour la mettre à terre, mais là, avec un seul pied comme appuis, il n'était pas difficile de la faire trébucher.

Par chance, le crie de la jeune fille avait été entendu. Un cheval pénétra dans la grange au grand galop, en hennissant. Profitant de la confusion, la jeune fille se glissa derrière les deux hommes et se précipita d'un bond vers la porte pour s’enfuir, sans aller bien loin avec sa cheville blessée. Elle fini par trébucher quelques mètres plus loin à cause de tous les gravas issus de l’effondrement du toit.
Le cavalier sauta alors à terre et alla relever la jeune fille en lui demandant comment elle allait. Mais celle ci ne lui répondit pas. L’homme portait lui aussi un uniforme de Rïlthded avec les insignes de Général Chevalier. Elle regarda avec ses grands yeux jaunes, étonnés d'une aussi délicate attention envers elle. La méfiance régnait, c'était peut être un piège...
_ "Ne craigniez rien Mademoiselle, vous êtes en sécurité maintenant. »
Il tenait la jeune fille par les épaules, il la fit avancer doucement et délicatement pour ne pas la blesser d'avantage, jusqu’à son cheval et la mit en selle. Elle se laissa faire sans rien dire, malgré une grande réticence. Normalement, elle n'aurai jamais laisser un inconnu, et encore moins un militaire, la traiter ainsi. Elle avait une sainte horreur qu'on la prenne pour une faible femme, car elle était loin d'en être une. Mais dans le cas présent, avec un pied blessé, pas armé, il lui était difficile de faire quoique se soit contre deux hommes avec des pistolets, le Chevalier était donc, pour le moment, le bienvenu.
Puis il se tourna et se dirigea vers les deux miliciens qui ne faisaient plus du tout les malins.
_ « Soldats ! Vous êtes la honte de cette garnison !! J’ai formellement interdit tous abus de pouvoir ! Vous serez mit à pied pendant trois semaines et de corvée d’écuries ! Est-ce clair ? »
_"Oui, Général !"
En entendant ça, Salyna ne pu retenir un sourire. On aurait dit des enfants entrain de se faire punir par un maître d'école.
_"Nous sommes ici pour instaurer la paix ! Non pour provoquer des révoltes et des actes de mises à sac ! Le Général Feihred l’autorisait, moi pas ! »

La remontrance dura encore un moment. Profitant de cette occasion inespérée, la jeune fille fit tourner discrètement le cheval sur lui même avant de prendre la fuite sur la monture de son sauveur. Les trois militaires de Rïlthded ne purent que regarder le cheval et la jeune fille s’enfonçant dans les ténèbres de la forêt aux Arbres.

Une fois profondément enfoncé dans les bois denses et touffus, elle descendit de l’animal qui l’avait tiré de ce mauvais pas et lui fit rebrousser chemin en lui donnant une petite tape sur la croupe.
Elle regagna, en boitant et sautillant sur son pied valide, un vieil arbre mort, et s’enfila sous ses racines. Elle marcha pendant un moment dans un labyrinthe racinaire avant d’arriver dans ce qui lui servait de sanctuaire. C'était en fait une grotte sous la terre.
Elle se laissa tomber sur un lit poussiéreux avant de sortit quelque chose de sous sa toge. Elle observa la chose pendant un moment puis le déposa le sur sont lit : il s'agissait d'un parchemin.
Elle alla saisir sur une étagère, à même les parois terreuses, des bocaux où se trouvaient des plantes médicinal d'un aspect plus effrayante les unes que les autres. Grâce à celles-ci, elle confectionna un baume qu’elle appliqua sur sa cheville douloureuse.
Puis elle s’allongea sur sont lit et s’endormit en tenant fortement contre elle, le parchemin pour lequel elle avait risquée sa vie quelques minutes plus tôt.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyLun 5 Juil - 19:07

Chapitre 2 : Une visite inattendus





Le lendemain, lorsqu'elle s'éveilla, la jeune fille ne ressentait plus aucune douleur dans sa cheville, le baume avait été efficace. La jeune fille s'étira longuement, et repoussa ses cheveux bleus embrouillés de son visage. Elle se frotta les yeux comme pour effacer des cernes qui n'existaient pas, et remit quelques mèches par dessus ses joues en particulier sur la gauche.
Après s'être rapidement lavée dans la source souterraine qui passait dans la grotte, elle s'installa à son bureau pour lire le parchemin qu'elle avait réussit à extraire de l'ancienne bibliothèque de la capitale, la veille.
Le bâtiment avait été scellé par l'armée de Rïlthded lors de leur nouvelle invasion, il y a trois ans. Il était donc impossible d'y accéder depuis. Les archives ses trouvaient également dans le même édifice.
Elle avait plusieurs fois tenté d'y pénétrer en vain, mais la nuit dernière ses efforts avaient été récompensés.
Elle déroula le précieux rouleau avec la plus grande délicatesse dont elle pouvait faire preuve, mais c'était de notoriété publique que la délicatesse ne faisait pas partie de ses qualités.
Le parchemin était écrit en rune, évidement, exprès pour que seul un prêtre puisse le lire. Elle tapa sur la table de dépit, tout ça pour tomber sur un truc en runique !
Il était écrit : (*note : ceci est écrit en Runes)
Spoiler:
Elle avait bien appris le runique quand elle était plus jeune, mais voilà longtemps qu'elle ne le lisait plus.
A vrai dire elle ne s'attendait pas à voir cette écriture ancestrale. Elle pensait que les Rïlth s'étaient arrangés pour confisquer ou détruire tout ce qui était écrit en runes.
Tous les livres et parchemins qu'elle avait et volait depuis plusieurs années étaient tous en écriture traditionnelle. Si celui là était en runique, c'est qu'il devait être fondamental. Elle ignorait ce qu'il contenait réellement, mais elle savait que c'était important.
Elle n'avait pas le courage de se lancer dans une traduction maintenant, surtout que les dictionnaires de runes n'existaient pas. Il s'agissait juste d'une transmission orale. Elle devrait donc faire appel à ses souvenirs pour déchiffrer ce rouleau. Mais pour le moment, elle avait faim et devait aller à la Cité.

Elle ressortit de sa grotte par le même chemin qu'elle avait emprunté la veille, mais comme il s'agissait d'un labyrinthe, il y avait sûrement d'autre entrée. Elle en connaissait quelque unes, mais pas toutes.
Le soleil brillait haut dans le ciel, on voyait les rayons passer au travers de l'épais feuillage des vieux arbres. Elle se rendit près du lac qui se trouvait tout près. C'était l'émergence de la source souterraine qui passait dans son sanctuaire qui permettait à cette lagune d'exister et donnait naissance à un ravissant petit ruisseau qui finissait par aller mourir dans la Grande Rivière.
Elle savait que c'est à cet endroit qu'elle avait de grandes chances de trouver Assywila, dit Assy (c'était plus rapide), une magnifique licorne noire.
Et, en effet, l’animal était bien là, qui buvait l’eau claire. Elle était dans l'eau qui lui arrivait juste au dessus des sabots. Son museau semblait effleurer la surface, on ne voyait pas les cercles de vaguelettes qui se forment lorsqu'on plonge un objet dans l'eau. Une partie de sa crinière noire traînait dans l'eau ainsi que le bout de sa queue. Elle leva la tête en entendant la jeune fille arriver mais ne bougea pas. Sur son front se dressait une magnifique corne torsader d'ivoire blanc, ce qui créait un fort contraste avec la teinte sombre de sa robe.
_ « Salut ma belle, comment vas ? » lui dit-elle doucement en lui caressant le flan.
_"On va en ville aujourd’hui, il faut que je te selle. »
Tout en disant ces mots, elle se dirigea vers un tronc d’arbre avec de grosses racines apparentes sur lesquelles elle posa sa main. La souche s’écarta alors, et laissa apparaître tout le nécessaire pour monter un cheval.
Elle pris donc tout le matériel, puis les racines reprirent leurs place initiales dans un bruit de bois tordus. Assywila n'aimait guère avoir tout cette attirail de cuire et de métal sur le dos et elle le fit remarquer en tapant de la patte le sol et en poussant quelque hennissement en particulier lorsque la jeune fille lui plaça le mors dans la gueule.
Ce qu’il y avait de bien avec les licornes c’est que peu de personne pouvait voir leur corne. En effet seulement les prêtres et quelques autres personnes pouvaient la distinguer. Autrefois quand les Hommes vivaient encore une paix avec la Forêt et les créatures qui y habitaient, tout le monde pouvait la voir. Mais au fur du temps, de moins en moins de personnes les virent et avec l’invasion des Rïlthded, plus personne ne les voyait, à part la jeune fille. Non pas qu'elle était une privilégier, c'est simplement qu'on avait oublié comment regarder. Elle se doutait que ça reviendrait dans des temps plus calme. En cette période de guerre, peu de personne se souciait de voir ou non des licornes ou autres créatures de la Forêt.
Lorsqu' elle était en ville, avec Assywila, tout le monde voyait un magnifique cheval noir. Les chevaux sauvages n’étaient pas rares, alors presque tout le monde, même les plus pauvres pouvaient attraper un équidé. Ce n'était nullement un signe de richesse.

C’est donc ainsi qu'elle arriva tranquillement à la Cité, mais ce coup ci, elle ne manqua pas d’y aller armée et pris soin de dissimuler ses cheveux et son visage sous une capuche.
La nuit où le toit c’était écroulé sous ces pieds, elle n’avait pas pris cette peine, ne pensant pas que l’entreprise serai risquée. Mais le jour, elle n’y manquait jamais car elle n’était pas spécialement la bienvenue dans sa ville natale. Elle était connue pour ces frasques avec la milice. Elle ne ratait aucune occasion pour la remettre à sa place quand celle ci se croyait tout permis. Elle avait toujours réussit à éviter d’être arrêtée et envoyée en prison.
Le peuple l’aimait bien pour ça, de plus il savait qu’elle possédait quelque talent avec les Arbres et qu’elle connaissait les Résistants qui se cachaient dans les bois, même si cela n’avait jamais été prouvé.
Elle parcourait les rues de la ville sur Assywila, achetant ce dont elle avait besoin : nourriture et quelque ustensiles, avant de passer chez son vieil ami le forgeron pour faire vérifier la lame de son épée.
Lorsqu'elle arriva devant la forge, elle descendis de cheval et attacha sa monture à une poutre prévue à cet effet.
_"Salut Jikael." dit elle en entrant dans la pièce où il régnait une chaleur torride.
L’homme fut surprit et balbutia un : Salyna. Avant d’agripper la nouvelle arrivante et l’entraîner plus profond dans l’atelier.
_ « Putain Salyna, t’es complétement folle de te pointer comme ça ! »
_ « Ho ça va ! C’est le meilleur moment pour passer inaperçu dans la foule. »
Jikael soupira mais au fond il était content de voir sa vieille camarade de jeux. Il faisait partie, autrefois lorsqu’ils étaient enfants, d’une bande de garnement qui passait la plus claire partie de leur journée à courir dans les rue de la Cité. Mais le destin avait fait que Salyna devait à présent se cacher dans la forêt alors que lui avait repris la forge de son père. Le jeune homme était un homme costaud, mais c’était les efforts de martelage qui avait sculpté son corps. Enfant, il était deux fois plus frêle et douillet que Salyna. A présent, il était légèrement plus grand qu’elle, mais surtout plus épais. Pourtant Salyna était loin d’être se genre de fille épaisse comme un arbrisseau.
Le forgeron l’invita à passer dans l’habitation afin qu’ils boivent un verre en souvenir du bon vieux temps.
_ « Salut Wynne. » sourit Salyna en voyant la jeune fille qui faisait de la confiture dans une grande marmite en étain. Elle faisait elle aussi partit de la bande de garnement qu’ils étaient. Elle avait été la petite protéger du groupe car la plus jeune. A présent, elle vivait avec Jikael.
Les deux jeunes femmes s’enlacèrent un moment avant de s’assoir à table où Jik avait apporter à boire et des petits gâteaux. Le petit groupe était ravi de cette petite rencontre improvisée. Tout le monde raconta sa petite vie depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
Puis Salyna donna son arme à son ami pour qu’il l’inspecte. Jikael retourna donc dans l’atelier. Salyna et Wynne en profitèrent pour avoir une discussion plus sérieuse sur leur situation respective. La jeune femme ne s'étonnait même pas de la vie de sauvageons que menait son amie. Elle avait toujours été ainsi, et aussi la première à faire des bêtises. Wynne quant a elle, attendait son premier enfant. Son ventre était déjà bien rond. Salyna ne lui avait jamais dit, mais elle trouvait sa répugnant. Mais par respect pour son amie, elle ne le lui disait pas.
L’épée étant en bon état, le jeune homme ne mit pas longtemps à revenir. Salyna décida qu’il était grand temps qu’elle y aille. Sa présence mettait ses deux amis en danger. Si on les voyait avec elle, ils seraient jetés en prison ou pire. Elle repartit aussi discrètement qu’elle était venus et promis de donner des nouvelles plus régulièrement.

Elle se dirigeait vers la bordure de la Cité afin de rejoindre la forêt quand quelqu’un l’interpella.
_ « Mademoiselle Salyna ! Mademoiselle Salyna ! »
Un paysan courait vers elle en secouant la main pour bien se faire voir dans la foule. En entendant son nom crier à tut tête dans la rue, la jeune fille se crispa et fit de violent signe à l’homme pour qu’il parle moins fort.
_ « Mademoiselle Salyna, excusez moi de vous importunez, mais pourriez vous venir voir ma petite fille s’il vous plait. Elle... elle fait des choses bizarres, enfin venez voir s’il vous plait » murmura t il lorsqu’il fut arriver à sa hauteur. L’homme paraissait assez paniqué et Salyna déçida de l’accompagner.
Après avoir traversé toute la citadelle et être arrivé dans les champs, l’homme conduisit la jeune fille dans une petite hutte. A l’intérieur, sa femme préparait un ragoût dans une grande marmite, et une petite fille jouait à même le sol avec des poupées représentant des fées des bois. A première vu rien de semblait anormal dans cette famille de fermier.
La gamine était toute mignonne avec ses petites joues roses et ses couettes brune, et on ne voyait pas ce qui ne pouvait ne pas aller chez elle.
_ « Tout m’a l’air de bien aller. » dit Salyna
_ « Attendez Mademoiselle. Ma puce, montre à la Dame ce qui tu arrive à faire »
La petiote regarda alors son père puis Salyna, avant d’aller prendre un gland qui traînait un peu plus loin. Elle le posa alors que le sol, mit la paume de sa main juste au dessus et se concentra très fort. Au bout de quelque seconde, de petites racines apparurent sur le gland, mais l’enfant s’arrêta là, bien fatiguée, ses joues étaient passées d’un léger rose à un rouge écarlate.
Salyna s'accroupie alors et pris le gland pour l’examiner. De petite racines avaient belle et bien poussées sur la graine !
_ « Et bien, il semble que votre enfant soit capable de faire pousser des Arbres. » se réjouit Salyna en souriant à l’enfant qui reprenait son souffle. Elle lui rendit son sourire.
Les deux parents furent tout excités en apprenant cette nouvelle.
Mais Salyna les mit en garde de ne révéler de cela à personne. Depuis la première invasion des Rïlthded, ils s’étaient débrouillés pour interdire et faire tuer les gens qui pratiquaient le culte ou la magie des Arbres. Donc pour la sécurité de la gamine, il valait mieux garder secret sa capacité et quand elle sera plus grande, vers ses dix ou douze ans, Salyna reviendrait la chercher et lui enseigner ce qu’elle sait sur la magie des Arbres.
Salyna repartit donc, en sachant que la magie des Arbres ne s‘éteignait pas, car depuis la mort du Grand prêtre, elle n’avait jamais vu quelqu’un avoir ces capacités.

Elle se baladait dans le foret, lorsqu’elle vu une feuille de chêne avec une croix empalée à un tronc. Elle roula des yeux et partie vers le bas de la montagne. Ce signe signifiait que les Résistants voulaient la voir. Non pas qu’elle désapprouvait ce qu’ils faisaient mais elle n’aimait pas la manière dont ils menaient leur actions. Leur plus grande de leur réussite était la mort de dernier Général de l’Armé de Rïlthded et un autre devait arriver d’ici peu. C’était peut être lui qui l’avait aider l’autre soir ?
Leur cachette était une grotte dissimulée dans les Montagnes à Neiges. Salyna connaissait bien cet endroit car elle y avait trouvé refuge après la mort de ses parents.
Barruth était le chef des Résistants, et était aussi un grand ami de la jeune fille. C'était un personnage de forte carrure, même certains hommes devaient lever la tête pour lui parler. On pourrait croire en le voyant qu'il avait été élevé chez les ours car s‘était toujours le premier mot qui venait à l‘esprit de la jeune fille en le voyant!
Sa barbe se mélangeait avec ses cheveux, et le tout étaient plus ou moins tressés... un sauvage quoi ! Mais c'était aussi un homme juste et valeureux. Il aurait aimé que le conflit dans lequel ils étaient tous impliqués, se soit réglé pacifiquement car malgré les apparences, ce n’était pas un violent. Mais tel ne fut pas le cas, alors il avait pris les armes comme beaucoup d’autre.
Salyna passait beaucoup de temps avec lui, et ils avaient réciproquement de l'autorité l'un sur l'autre. Ce qui pouvait surprendre vu l'âge de la jeune fille par rapport à ce vieux guerrier.
Il l’attendait à l’entrée du campement en chiquant des feuilles des menthes et de tabac.
_ « Saly, ma petite, tu vas bien ? On a eu vent de ce qu’il s’est passé hier soir. J’ai tout de suite deviné que c’était toi. » dit il en l’embrassant sur les deux joues.
_« Hé bin, les nouvelles vont vites ! Comment t’as fais pour savoir que c’était moi ? »
_« Une fille qui se balade sur les toits la nuit, à part toi, je vois pas qui pourrait faire ça. »
_« C’est vrai. Mais c’est juste pour ça que tu m’as fait venir ? » La jeune fille était assez fière de sa réputation d’aventurière.
_« Oui, car sais tu qui t’as sortis de ce pétrin hier ? »
_« J’en sais rien. Un remplaçant temporaire du lèche cul de Wabjfolk. Faut que Freihred trouve un nouveau tortionnaire à nous envoyer. »
_« Hum, figure toi que c’est ce « tortionnaire » que tu as croisé hier soir. »
_ « Hein ? T’es sur de toi ? Il a foutu les deux miliciens à pied ....Il nous aurai envoyé un tendre ? » Elle haussa ses sourcils bleus pour montrer son incertitude.
_« Je ne pense pas, je pense qu’il essaie une nouvelle stratégie. On leur cause de plus en plus de problèmes. Des groupes naissent un peu partout. Ils vont essayer de nous avoir par la diplomatie. Mais on ne négociera que s’ils décampent de la Cité. » reprit ferment Barruth
_« Rêve pas, il ne partiront pas. Faut voir ce qu’on peut faire avec le nouveau. Il s’appelle comment ? »
_« Je ne sais pas. Mais il est certain qu’il va essayer de se mettre le peuple dans la poche. »
_« Et alors ? Le but étant de vivre en paix non ? Avec ou sans les Rïlthded, ça change quoi ? Je veux dire si on peut retrouver nos droits, je vois pas où est le problème. »
_« Ils ne nous rendront jamais nos droits. Ils nous considèrent comme des êtres inférieurs, sauvages et primitifs. Et tu pourrais vivre en étant dirigé par l’homme qui a massacré tes parents ? »
_« Arrête ! Ne dit plus jamais ça ! Jamais je n’accepterai ça ! »
Vexer par les paroles de Barruth, Salyna fit demi tour et se mit en selle.
_« Saly, le prend pas comme ça. Saly ! »
Mais elle n’écoutait plus et avait donner un coup de talons à sa licorne pour quelle parte au galop.

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptySam 24 Juil - 16:43

Chapitre 3 : Le Général



_"Garde à vous !"
A cet ordre toute la garnison se mit en ligne, droit comme des piquets, petit doigt sur la couture du pantalon.
Les légions de Rïlthded portaient des uniformes vert foncés, composés d'un pantalon et d'une chemise recouverte d'une veste. Certains portaient des insignes montrant leur grades ou leur rôles particuliers.
Les hauts gradés portaient des uniformes bleu foncés et eux portaient de grande tunique tombant jusqu'aux genoux par dessus le pantalon.

Aujourd'hui c'était la prise de fonction officielle du Général Bromvel. Il était arrivé il y a quelques jours dans la plus grande discrétion.
Comme tous bon commandant, il passa en revus ses troupes. La garnison de la Cité était assez importante pour la modeste capitale du pays de Chêne : 10 000 soldats pour 70 000 habitants. Sans compter les 20 000 autres éparpillés dans différentes garnisons.
Certes ils veillaient aussi à la sécurité des alentours, mais quand même. Ils n’avaient pas de véritables ennemis, à part les quelques groupes rebelles, ce qui en devaient pas représenter plus de 5000 hommes en tout disperser dans tout le pays. La population locale ne devait pas excéder les 150 000 habitants. Le Pays du Chêne était une immense contrée, mais très peu habiter.

Dans son uniforme militaire, le Général était très charismatique. Grand, avec des yeux bleus qui lui donnaient un regard glacial. Les soldats ne faisaient pas les malins devant ce général qui avaient déjà mit à pied deux des leurs avant même sa prise de fonction.
Les officiers et sous-officiers ne semblaient guère apprécier la présence de cet homme. Dans son pays, il avait la réputation d'être un négociateur, mais surtout d'être un homme solitaire qui ne faisait que comme bon lui semble. Et dans un armée où beaucoup avec des envies de pouvoir, ce n'était pas à son avantage.

_« Messieurs, soldats, c’est un immense honneur que m’a fait le Général Freihred en me confiant la tâche difficile de diriger nos troupes au Pays du Chêne. Mais c’est aussi dans une grande peine que je prends la place du Général Wabjfolk, odieusement assassiné par les Résistants qui se cachent lâchement dans le foret. Et je vous promets que cet acte ne restera pas impuni. Cependant, les responsables seront traduits devant notre Justice. Aucune vendetta n’aura lieu sous ma direction, nous ne sommes plus des sauvages où la mort d'un des nôtres n'est réglée que lorsque du sang adverse a souillé nos rues.
Notre mission dans cette région conquise, n’est pas de massacrer son peuple à tour de bras lorsqu'une minorité de ses représentants s'attaque à nous, mais de stabiliser puis d'amener une paix durable. Il nous faut, pour maintenir cette paix fragile nous mêler, vivre avec ce peuple et lui apporter la civilisation qu'il mérite.
Sous le règne de mon prédécesseur, il était toléré les actes de vandalismes, de vendetta et tous autres actes de sauvagerie.
Réprimandés dans notre Royaume de Rïlthded, ils le seront également interdit ici à partir de maintenant. Nos lois s’appliquent ici, sur nous, sur vous et sur le peuple de la Cité. Et par conséquent, les peines déclarées seront les mêmes ici que dans notre Royaume. Vous êtes à présent prévenus.
Cela dit, Messieurs, soldats, je vous souhaits de mener votre tâche à son but.
Merci "

Il faut applaudir, mais probablement plus par politesse due à un supérieur militaire, que par réel enthousiasme sur ses projets et sa nouvelle politique.
Après se discours, qui ne restât pas sans commentaires dans les heures qui suivirent, Bromvel regagna sont bureau avec les autres plus hauts gradés pour discuter de la situation actuelle.
La caserne militaire avait été implantée dans le vieux château fortifié. Il se trouvait au bord d’une falaise qui plongeait dans l'océan. La Cité s’était développée tout autour de l'édifice. Des champs de culture et la dense forêt constituaient le dehors de la ville. C’est ce qui avait rendu l’invasion difficile. Il y avait seulement une petite plage de galet au pied des falaises à quelques lieues de la capitale. C'était le seul accès par voie maritime sur des kilomètres. Lors de la Première Invasion, une attaque surprise avait permis de faire tomber le château et ses occupants sans trop de difficulté, avant que le château ne soit repris quelques années après. Puis il y a tout juste trois ans, ils étaient revenus en force et avaient, après un siège de sept mois, repris la Cité.
Les appartements du Général donnaient sur la cour intérieure du château qui se finissait avec le bord de la falaise. Ils étaient luxueux car il s'agissait de ceux de l'ancien Roi, assassiné lors de la première invasion. Depuis les Généraux s'y succédaient : Freihred, Wabjfolk et maintenant Bromvel.
Il y avait une grande chambre avec d'immense armoire pour ranger le linge de maison et les vêtements, pour les manteaux et les vestes, ou les tenues militaires, il y avait un compartiment entier qui servait de penderie. On accédait à cette chambre par un immense salon, servant à recevoir des invités en priver. A partir de cette pièce on avait également accès à un immense cabinet. Un vaste bureau avec des tiroir s'y trouvait, et tout le nécessaire qui accompagne un homme de lettre. Une bibliothèque couvrait un pan de mur entier avec des livres aussi divers que variés. Sous la fenêtre, une commode avec quelque livre entre des presses livres et un vase remplis de fleurs fraîches. Le Général congédia ses hommes avant d'aller s'installer dans ce nouveau lieu de travail, et voir pas la même occasion, la pile de dossier qu'il allait devoir traiter et assimiler pour gérer correctement ses nouvelles fonctions.
Mais une chose lui trottait dans la tête depuis deux jours : qui était la jeune fille qu'il avait aidé, qui s'était enfui avec son propre cheval et qui le lui avait renvoyé ?
Il l'avait à peine vu, mais il se souvenait clairement des ses yeux jaunes, bien visible dans le noir. Bien que ses yeux n'étaient pas brillant comme ceux des chats, c'était de cette manière qu'il s'en rappelait : deux pupilles lumineuses. Il n'avait jamais vu de tels yeux.
En Rïlthded, ils étaient soit bleus soit marrons, alors qu'ici, ils pouvaient être jaunes, bleus, verts, violets et marrons.
Il voulait aussi lui présenter ses excuses pour le comportement indigne de ses hommes.
Mais comment la retrouver ? Et surtout qui était-elle pour être sur le toit d'une grange au beau milieu de la nuit ? Était-ce une résistance ? Une voleuse ?
Dans tous les cas, il estimait qu'elle ne manquait pas d'audace pour oser s'enfuir avec son cheval.
Il lui serai sans doute impossible de la retrouvez, ou le seul moyen serait quelqu'un qui connait parfaitement la Cité et ses habitants.
_ « Garde ! »
Un homme entra aussitôt dans la pièce et se mit au garde à vous.
_ « Oui mon Général ? »
_ « Faites venir notre meilleur informateur. »
_ « Oui mon Général »
Et l’homme repartit aussitôt.
Bromvel alla à la fenêtre regarder l'océan qui s’étendaient au pied de la falaise et qui se perdaient à l’horizon. Il savait qu’au delà, se trouvait le Royaume où il était né. Nostalgique ? Il ne savait pas. Il en jugerait avec le temps.

Ce ne fut que deux heures après le départ du soldat qu’on frappa de nouveau à sa porte. Ce dernier était revenus et ramenait avec lui un adolescent. Bromvel demanda aussitôt des explications.
_ « J’suis l’meilleur informateur du coin, m’sieur. Je sais tout, ou je peux tout savoir! » dit le galopin fièrement. Le Général jaugea pendant quelque instant ce qu'il considérait comme un enfant. Il ne semblait pas se considérer comme un traître, alors qu'à ces yeux, on pourrait largement le considérer comme tel. Mais il passa par dessus ses réflexions et revint à son affaire.
_ « Je chercher une jeune fille ... » il n’eu pas le temps de finir sa phrase que l’adolescent lui coupa la parole.
_ « Je peux vous en avoir de toutes sorte. Vous êtes quel genre ? Je peux même vous en avoir qui font des trucs bizarres. »
Le Général regarda le jeune homme, outré par de telles paroles ! Comment osait-il lui proposer des prostituées ou pire encore !
_ « Silence ! Ce n’est pas sa que je cherche ! Il y a deux jours ..."
_"Ha ! Vous parlez de l’incident de la grange ? Oué, vous cherchez Salyna! Ho bin si vous réussissez à la trouver... je vous souhaite bonne chance !"
_"Pourquoi dis tu ça ? "
_« B’in, elle vient bien dans la Cité de temps à autre, mais sinon on sait jamais ou’s qu’elle est. Puis vous réussirez jamais à la faire venir ici, c'est une teigne m'sieur ! "
_"Tu peux lui faire passer le message ou quelque chose comme ça ? " insista Bromvel
_"Que vous la cherchez ? Je peux essayer ..." sourit il d'un air malicieux, comme s'il savait qu'il réussirait, alors qu'il disait ignorer où elle était
_"Oui. Que le Général Bromvel veut la voir."
_"Vous payez combien ?" s’intéressa le garçon en lui tendant une main.
_"10 pièce d’or pour toi pour faire passer le message, et 5 de plus si elle se présente dans les deux jours qui viennent."
_" Ouhaaaaaaaaaaa trop cool ! Ok ça marche ! Mais rêvez pas mon Général, même si je la vois dans la journée, elle se pointera que quand elle aura envi ...»
Puis il fila entre les jambes du soldat après avoir récupéré son gain, avant que le militaire congédie son subordonné. Le Général se retrouvait de nouveau seul dans son bureau. Et le seul moyen de tuer le temps : les dossiers. En espérant que le message passe vite.

Le temps passa, passa mais toujours aucune nouvelle. Une semaine entière s’était écoulée. Il finit par penser que l’informateur lui avait mentit et qu’il avait bien profité de son argent. Les journées se ressemblaient mais le travail le submergeait vite. Mais se révélait instructif, il en savait à présent plus sur les moeurs des gens, leur histoires et les problèmes à résoudre. Il avait été également surpris de trouver un dossier entier consacré à la jeune fille qu'il recherchait. La plus part des documents qui s'y trouvaient avaient été rédigés par la main même de Freihred. Elle était considérer comme un individus dangereux et comme ennemis public numéro un. La liste de ses exactions se révélait considérable, et Bromvel avait du mal à croire qu'il s'agissait de la même personne. Mais ceci expliquait peur être cela : le fait qu'elle soit sur un toit en plein nuit et qu'elle ne se présente pas. Aucune personne ne viendrait à une invitation de son ennemi.
Les soirées étaient animées de discutions entre les différents hauts gradés, mais le Général, bizarrement ne se sentait pas à l'aise avec ses hommes. La majorité, tout comme lui, était des tacticiens, des décideurs. Alors qu'il semblait être nécessaire d'avoir des hommes de terrain pour gérer la situation qui régnait ici. Une bonne partie n'avaient pour ambitions que le pouvoir et étaient aussi assoiffé de sang à les entendre parler de ce pays comme d'un terrain de chasse. Bromvel était bien loin de ce genre de mentalité et les trouvait dépourvus de toute moral ou valeur.

Et un soir après un repas, alors que la nuit était tombée depuis longtemps alors que le Général regagnait sont bureau, un événement inattendu se produit. Tout était calme, pas un bruit ne troublait les ténèbres illuminées par un faible rayon de lune. C'était un magnifique moment, si on est un peu romantique, c'était le genre de soirée qu'on souhaiterai passer avec sa dulcinée.
Il ouvrit la porte, la referma et s’installa à son bureau sans rien remarquer d’anormal. Il commença à écrire sur ses registres. Puis révéla doucement la tête, attiré par un objet brillant dans le coin du mur derrière la porte. Il compris aussitôt.
Une lame sortit alors de l’obscurité, tendu vers lui.
_ « Il parait que vous me cherchez ? » dit la silhouette qui tenait l’épée.
Le Général se redressa dans son siège.
_ « Vous êtes Salyna ?" demanda t-il d’une voix autoritaire, un ton qu'il gardera pendant toute la conversation.
_ "Qu’est ce que vous me voulez ?" sa voix était grave
_ "Baissez votre arme, ou j’appelle la garde."
_"Essayez voir, Général", dit-elle ironiquement," J’aurai le temps de vous tuez et de fuir avant même qu’ils n’ouvrent la porte. » le menaça t-elle
_"Vous sembliez moins féroce l'autre soir...."
_"L'autre soir j'étais blessée, désarmée face à deux de vos gars armés jusqu'aux dents. Alors oui, j'ai joué la carte de la docilité."
Il y eut un moment de silence, puis Bromvel compris qu'elle ne plaisantait pas, il se leva et contourna le bureau. Salyna sortit de l’ombre, bras et épée tendus vers la gorge de ce dernier.
_"Je voulais m’excusez au nom de Rïlthded pour ce qui s’est passé
Ce soir là, dans la grange. Ses actions sont des initiatives des soldats, et non celles de notre gouvernement."
_"Mon cul ouais, vous voulez humilier les miens. Vous en avez rien à foutre de nous, c’est votre politique depuis toujours." elle semblait de plus en plus agacée.
_"Ça va changer, c’est pour ça que je suis là. On m'a envoyé pour résoudre les problèmes de cohabitation qui règne ici. » finit-il par grogner
_"Le problème c'est vous, cassez vous et on en reparlera."
Il y eu un nouveau moment de silence. Salyna observa ce Général qui prônait la paix, c’est à dire ce qu’elle rêvait depuis longtemps déjà. A présent il s’était rapproché et avait la pointe de la lame à quelques centimètres de sa gorge. Ils se dévisageaient l’un l’autre. Une envie soudain envahit Salyna, sa main la démangeait de ne pas pousser la lame un peu plus loin, mais elle se ravisa rapidement.
_"Vous ne baissez jamais votre arme ? "reprit-il
_« J’e la baisse pour les alliés et la range pour les amis. Vous n’êtes n’y l’un ni l’autre."
_"J’espère que ça changera." dit-il enfin en retournant à son bureau, _"Et comment allez vous ressortir d’ici maintenant ? »
Mais à sa grande surprise la jeune fille avait déjà disparus de la pièce. Il se précipita à la porte pour regarder dans le couloir : rien. Il jeta un coup d’oeil là où se trouvait Salyna quelques minutes plus tôt: rien non plus. Pas de trace de passage secret ou quoi qui puisse permettent de sortit ou même d’entrer. Envoler.
Il se demandait quand même s'il s'agissait de la jeune fille de la grange ? Cette nuit là elle semblait douce et craintive, alors que cette entrevu lui donnait l'impression inverse.

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyVen 27 Aoû - 17:16

Chapitre 4 :Les Runes

Après cette rapide entrevue Salyna regagna sa grotte. Elle avait beaucoup à faire : traduire ces putains de runes pour commencer et essayer d'en savoir plus sur ce Général ensuite.
Alors reprenons les écritures anciennes :
Spoiler:

La lettre
Spoiler:
est celle qui revient le plus souvent, il devait donc s'agir du "e".
La deuxième voyelle la plus utilisé c'est "a" , donc sûrement
Spoiler:
. Toute la traduction du rouleau se fit de cette façon, et lorsque qu'il y avait assez de lettre, il était souvent assez aisé de deviner le mot. Elle finit par obtenir ceci : De l'eau de vie pour les arbres. Ce qui pousse donne la vie à ce qui pousse.

Bon, maintenant qu'il avait été déchiffré, il fallait le comprendre. L'eau de vie ? de l'alcool ? On a jamais rien vue pousser avec...
Ce qui pousse donne la vie à ce qui pousse . Assez normal ... un Arbres donne la vie à d'autres Arbres.
Mais cela n'aidait pas beaucoup notre jeune fille. Pourquoi avait-il fallu que le Grand Prêtre meurt ! Résultat le seul savoir qui restait sur les Arbres était soit dans la tête de Salyna , soit dans ces parchemins runiques sous formes d'énigmes.
_"Pourquoi c'est jamais simple ? Pourquoi les anciens parlent toujours par énigmes ?!" rouspéta t'elle en se laissant tomber sur son lit poussiéreux.
Salyna maîtrisait la base de la magie des Arbres, comme faire pousser une graine ou de l'herbe, ou encore faire fleurir une plante. Mais comment "communiquer " avec les Arbres : impossible. Alors que c'est ça dont elle avait besoins. En plus avec ces cons de Rïlthded qui interdisent la magie des Arbres, elle est pas dans la merde. La vie au Pays du Chêne tournait autour de ce culte. Même si le mot culte n'était pas le terme le plus exact. On pourrai plutôt dire une vénération et un respect de la vie végétale et de la Nature.

Malgré les apparences, ces derniers temps Salyna était lasse de la situation. Passer son temps à se cacher au fin fond de la forêt. Bien que depuis la fin de la première invasion , elle pouvait se déplacer plus librement.
Elle alla s'assoir dans un creux qu'elle avait aménagé dans la roche près de la source qui coulait dans la grotte. Son regard était vide. Elle se demandait souvent comment on ... elle en était arrivé là ?
Deux invasions, dont elle ne connaissait même pas les vrais motifs. 10 ans cachée, plus ou moins élevé par Barruth et le Grand Prêtre. A voir le Général Freihred défiler dans les rues de sa Cité, sans réussir à rien faire contre lui à cause de son jeune âge. Passer sa vie à faire de la guérilla dans les bois.
Elle se perdait dans ses pensées et ça la rendait vite folle. Elle ne savait plus vraiment quoi faire. Elle ne connaissait quasiment que les temps de guerre et de soumissions. Une enfant qui grandit pendant des périodes de guerres, ça donne pas des gens saint d'esprit. Elle pensait vraiment qu'elle n'était pas normal. Beaucoup des autres enfants qui avaient sont âge lors des invasions vivaient paisiblement dans leur villages. Pourquoi elle, elle n'avait pas pu ? Pourquoi ne pourrait-elle pas rester au calme dans une maison à boire de la bière avec ses amis au lieu de fuire tout le temps et combattre des soldats ?
Elle s'énervait toute seule. Trop de questions, pas assez de réponses et surtout pas la maturité pour y répondre. Lorsqu'elle réfléchissait trop, sur ses questions, elle s'énervait et pouvait devenir incontrôlable. Plusieurs fois elle avait dévastée sa grotte, tabassé quelqu'un jusqu'à ce que d'autres la maîtrise. Et elle avait beaucoup de mal à se calmer, mais lorsqu'elle réussissait, c'était en larmes qu’elle finissait.
Elle se leva et alla se préparer une mixture pour dormir, et au bout de dix minutes elle dormait, d'un sommeil sans rêve.

Elle ne reprit connaissance que le lendemain matin avec un sacré mal de crâne. Elle se sentait pâteuse et mit plusieurs minutes à sortir de sa torpeur. Elle mangea un fruit, se changea et décida d'aller voir Barruth pour lui parler du nouveau commandant des Rïlthded. Et de savoir la suite du programme.
Elle gagna donc le repaire de ses amis à pied, ce qui lui pris une bonne partie de la matinée. Ces compagnons étaient entrain de manger quand la jeune fille arriva.
Elle se faisait de plus en plus rare dans le camps. Elle rendait bien régulièrement visite à celui qu'elle considérait comme son oncle, son "yéti" comme elle se plaisait à le dire : Barruth., mais sinon on ne la voyait guère.
Et comme d'habitude, elle fut accueilli à bras ouvert et invitée à prendre place au repas.
La discussion allait bon train. Une nouvelle livraison de munitions allait bientôt arriver et qu'il fallait absolument les détruire. C'est aussi à cause de ça, que les Chevaliers du pays du Chêne avaient perdus la guerre : les armes à feu. Ici, on utilisait que les armes blanches ou des arc. Alors que les Rïlth avaient des fusils. Même maintenant, les Résistants ne les utilisaient pas, alors que leur utilisation pouvaient changer la donne. On considérait ses armes comme celles des lâches et donc personnes n'en voulaient. Salyna n'en avait même jamais touché une, elle les détruisait sur le champs. En plus, il était beaucoup plus dur de soigner les blessures par balles que les blessures faite par des armes coupantes ou des flèches. Salyna était également une très bonne médecin, apothicaire et infirmière. C'était la seule chose qu'elle avait pu faire pendant la première invasion, et comme elle savait lire et écrire, on lui a confié ce rôle car elle pouvait utiliser les livres pour savoir quoi faire.
_"On ne pourra pas infiniment les empêcher d'importer des munitions" finit par lâcher la jeune fille lorsqu'un Résistant disait que c'était en les privant de leur armes qu'ils reprendraient la Cité.
Tous les hommes se retournèrent vers Salyna.
Aucune femmes ne faisait de la Résistance active, mais elle jouaient le rôle d'indique, espionne ou simplement en préparant des réserves de nourriture, de vêtements et d'armes récupéré par ci par là. Elles étaient en réalité le socle dure de la résistance. Aucune armée n’aurai pu tenir sans elles. Même si ici, les femmes étaient aussi capable que les hommes au combats, les envahisseurs eux étaient très sexiste. Les Rïlthded méprisaient trop les femmes pour penser qu'elles puissent avoir un quelconque rôle dans ce conflit.
_ « Réfléchissez, quand ils verront qu'ils ne peuvent plus les faire venir, ils les feront ici."
_"Mais il n'y a pas assez de minerai dans nos mines pour les quantités dont ils ont besoins ."
_"Pas dans nos mines actuelles" reprit elle gravement
_"Tu penses qu'ils pourraient en creuser des nouvelles ? "s'inquiéta Barruth
Salyna acquiesça de la tête. Il fallait être idiot pour ne pas envisager qu'à long terme, ils n'installeraient pas ce dont ils avaient besoins ici. Ils exploitaient déjà à outrance celles qui existaient avant, et semblaient être comblés par ce qu'ils y trouvaient.
_"Que propose tu alors ? De laisser passer leur munitions ?" grogna l'un d'entre eux.
_"Non, bien sur que non."
_"Alors propose quelque chose fillette !"
_"Assez ! " imposa Barruth à son homme de main qui, par ce petit mot « fillette » insultait sa protégée. Il savait aussi très bien que c'était le genre réflexion qui irritait particulièrement la jeune fille. "Que propose tu Saly ?"
Elle soupira et son humeur passa un cran au dessus
_"J'en sais rien ...J'ai vu le Général hier et ..."
Un violant tollé retentit. Ils commençaient tous à parler entre eux et du brouhahas sonore l'un des plus jeunes résistants ( à peine plus vieux qu'elle) finit part l'agresser directement.
_"Traîtresse ! "
Le visage de Salyna se crispa alors, le seul moyen de le décrire est de le comparer à celui d'un fauve enragé. Ses yeux semblaient s'être enfoncés dans leur orbites, son nez et ses lèvres d'avoir remontés le long de son visage, comme le font les félins pour montrer les dents. Son sang n'avait fait qu'un tour. Elle s'était levée tel un boulet de canon. Sa rage était folle, qu'il fallu toute la force de Barruth pour la retenir d'aller agresser le jeune homme.
_"COMMENT OSES TU ME TRAITER DE TRAITRE !! MOI !!!QUI A TOUS PERDU PENDANT CETTE GUERRE !!! COMMENT PEUX TU DIRE CA ALORS QUE TU HABITE ENCORE CHEZ TA MERE MINUS !"
Elle se débattait entre les bras de son oncle. Celui ci arrivait à peine à la maintenir. Il essayait de la raisonner, mais la voix de la jeune fille passait par dessus la sienne. Elle hurlait à Barruth de la lâcher pour aller réduire en miette cet homme qui l'avait ainsi insulté.
Le jeune homme qui venait de l'insulter regardait la scène d'un air ahurit. Personne ne pouvait s'attendre à une telle réaction. Il recula de quelque pas au cas où elle arriverait à se sortir de l'étreinte qui la retenait.
_"J'EN EST MARRE DE LA GUERRE ! MARRE DE TOUT CA !!! VOUS EN AVEZ RIEN A FOUTRE DE LA PAIX !! elle finit par se laisser glisser comme une feuille dans les bras qui la retenait, en sanglot. "Tout ce qui vous intéresse c'est de botter le cul au Rïlth ! Démerdez vous ! j’me casse ! »
Se libérant des bras de Barruth, elle tourna les talons et s’enfuit. Tout le monde la regarda, sans dire un mot ni faire un mouvement, certains baissèrent même la tête. Une certaine consternation s’installa.
_ « Elle n’a peut-être pas tort .... » finit par dire Barruth en se rasseyant, visiblement secoué par cette scène.
_ « Que veux tu dire ? » demande un de ses hommes.
_ « Regardez la. J'ai le souvenir d'une petit fille vive et souriante. C’est la guerre qui l’a rendus ainsi... regardons les jeunes de sont âge et les plus jeunes. Ils n’ont connus que la guerre, la violence et la cruauté. Il faut que ça s’arrête. »
_"On aurai jamais du la former pour mener la guérilla avec nous, on aurai mieux fait de la réintégrer dans la Cité, avec les autres. " reprit un autre
_"Même les plus jeune d'entre nous ne garde pas leur calme à l'entende de simple mots" en disant cela, il regarda celui qui avait fait fuir Salyna. Le jeune homme n'avait pas osé se rapprocher du cercle.
_ « Mais comment faire pour ramener la paix ? Ça fait déjà 3 ans qu’on a perdu la Cité et qu’ils traitent les notre comme de la merde !! »
_ « Je sais, je sais... On aurai du écouter ce qu’elle avait à dire. Salyna a toujours été une précieuse conseillère et guerrière.... On verra bien se qu’elle a en tête. Pour le moment occupons nous des munitions, on verra après...»
La discussion reprit pour savoir comment ils allaient intercepter les balles.

Cours, cours ! c’est tout ce que se disait Salyna. Elle ne voulait pas s’arrêter, ne plus penser, plus rien faire. Comment ? Comment avait-il osé ? Elle n'avait même pas pu dire un mot ! Pourquoi ! Pourquoi ??
Elle finit par arriver au bord de l’immense falaise à l’orée de la forêt. Elle s’assit. Les jambes pendantes dans le vide, regardant le sol plusieurs mètres plus bas. C'est ce qu'elle voulait : du vide !
Était-elle la seule à vraiment vouloir la paix ? Elle avait maintenant l’impression qu’aucun des deux camps ne la voulaient et se retrouvait donc dans un troisième : le sien , celui qui veut ramener la paix. Chacun voulait détruire l'autre, mais la cohabitation n'avait jamais effleurée personne. La solution était peut être tout simplement là.
Le vent se mit à souffler et du pollen vint se mélanger au cheveux bleus de la jeune fille qui flottaient dans l'air. Elle sourit alors, au moins dans son camps il y avait les Arbres. Un peu de magie ça peut toujours aider. Elle fit virevolter entre ses doigt les poussières qui c’étaient emmêlées avec ses mèches. Puis en prononçant quelque mots doux à voix basse, elles fusionnèrent et une graine se forma. Elle creusa un petit trou et y déposa le germe.
Elle comprit alors que, pour réussir son entreprise, elle devrai maîtriser plus que la base de la sciences des Arbres, elle devait récupérer les livres du Grand Prêtre, pour comprendre plus de choses. Et peut-être que la réponse à l’énigme du parchemin y serai, ou du moins un indice qui l’aiderai à la résoudre.
La première chose à faire, était de maîtriser l’alphabet runique. Un seul hic dans tout ça ... C'est que tous les livres, parchemins se trouvaient dans le château ... Y entrer était un jeu d’enfant, en ressortir avec des tonnes de manuscrit, frôlait la blague de mauvais goût.
Il lui fallait donc faire avec ce qu’elle avait pour le moment: c’est à dire presque rien.
Le soleil commença à décliner dans le ciel, lorsqu’elle décida de regagner sa grotte. Elle profita de la route du retour, qui s’avéra particulièrement longue, pour flâner entre les Arbres qui se mirent à chanter, ce qui n’était pas arrivés depuis ... bien longtemps.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptySam 11 Sep - 23:39

Chapitre 5 : Maitrise


Déambuler, courir entre les gens dans la Cité. Salyna avait quelques souvenirs de cette période, avant la première invasion . Après tout a changer, sous la tutelle de Freihred, et la jeune fille n'avait pas intérêt à s'y présenter. Comme elle ne passait pas inaperçu à cause de sa couleur de cheveux bleus, elle pouvait à peine se montrer hors de la forêt. Après la débâcle de la fin de la première invasion, elle avait pu retrouver ce plaisir, et elle a beaucoup fait pour rebâtir ce que les Rïlth avaient détruit. Mais ça n'a pas duré. L'invasion a recommencer. Elle avait 22 ans et cette fois-ci elle était en âge de défendre sa Cité et le peuple qui y vivait. Mais ce fut un échec. Cependant, elle continua à se rentre régulièrement dans sa ville. Et c'est alors qu'elle se forgea sa solide réputation d'agitatrice.
Elle s'était inculqué la tache d'empêcher ou de punir les soldats qui outrepassaient leurs droits. Elle était donc bien connu de l'armée. Mais elle avait le peuple avec elle. Et lorsqu'on la débusquait dans la foule. Une barrière humaine empêchait la milice de l'attraper. Et maintenant, elle se baladait comme si de rien n'était. Et comme d'habitude, les gens n'hésitaient pas à lui offrir un fruit ou un petit quelque chose lorsqu'elle se penchait sur les comptoirs. Elle en profitait aussi pour rendre visite à ses amis, mais en toute discrétion pour ne pas leur attirer des ennuies non plus.
Elle croisait même des soldats, elle ne se gênait pas pour leur faire un petit salut ironique. Mais ils ne tentaient presque plus de la poursuivre ces derniers temps. A croire que les ordres du Général Bromvel étaient passés et les soldats savaient bien que s'ils se tenaient à carreaux, la jeune fille n'était pas une menace. Pourtant, sous Freihred, elle avait été plusieurs fois condamnée à de la prison.
Avant de repartir de la Cité, Salyna décida de faire un détour par l'ancienne maison du grand Prêtre. Peut-être que cette fois, elle pourra y entrer.
La vieille bicoque était en effet, recouvert par d'immenses troncs et racines d'Arbres. Ils étaient impossible d'y accéder, ni même d'essayer de les couper. On ne peut pas couper un Arbre, enfin techniquement si, mais c‘était assez suicidaire d‘essayer. On peut le faire se pousser, mais pas le dégrader, c‘était un marque d‘irrespect. C'était la première règle qu'on lui avait apprise dans sont enfance.
Elle tourna autour du "tronc géant" qui recouvrait la maison. Mais toujours aucune façon d'y pénétrer. Elle s'adossa alors contre l'écorce, les mains dans le dos, et les paumes contre le bois.
C'est alors que l'Arbre se mit à vibrer. Salyna sursauta et s'éloigna de quelque pas pour observer ce qui se passait. Mais tout avait cesser. Elle se rapprocha doucement et toucha doucement l'Arbre et il recommença légèrement à frémir. Elle compris qu'il se passait quelque chose lorsqu'elle entrait en contact avec lui. Elle posa alors ses deux paumes de mains dessus.
C'est alors que certaines racines s'écartèrent et laissèrent apparaître une ouverture suffisamment large pour que la jeune fille s’y glisse.
Avec un moment d'hésitation, elle s’engouffra à l'intérieur.
C'était sale et poussiéreux. Elle passa l'endroit en revus. Il n'y avait plus rien, seul le squelette du grand prêtre sur le lit moisi
C‘est carrément dégeu, marmonna t elle.
Sur la bureau, il avait un vieux bout de parchemin. Elle de déroula délicatement car il s'effritait. Il était écrit dessus : Salyna, je sais que tu finiras par entrer lorsque tu auras l‘âge de comprendre mieux les choses. Il faut que tu maîtrises la vieille magie. Aide toi de tes racines pour parler aux Arbres.
Super, encore des énigmes pensa t-elle. Ses racines ? Comment ses parents décédés pourrai t-il l'aider ?
Putain, pourquoi ça peux jamais être simple.
Elle fouilla la pièce de fond en comble mais ne trouva rien d'intéressant qui aurai pu l'aider. Où pouvait bien être tous les vieux livres et parchemins qui s’accumulaient ici autrefois ? Sûrement en sécurité, mais où ? Elle ressortit donc, et l'ouverture se referma aussitôt derrière elle. Regagnant l'avenue principal afin de sortir de la Cité, elle remarqua quelque chose de peu commun.
Le Général Bromvel était là, se promenant sans escorte dans la grande rue. Il regardait curieusement les produits qu'il y avait sur les devantures, mais les commerçants le boudaient et ne le regardaient même pas. Salyna l'observa pendant un long moment. Elle était morte de rire en le voyant poser des questions auxquelles personnes ne répondaient. Cependant, il ne semblait pas se désespérer à initier un contact avec les habitants. La jeune fille rabattit sa capuche afin de pouvoir le suivre sans se faire repérer. Il flânait tel un touriste dans une ville qu'il découvre. En même temps, il étai dans ce cas là. Mais la tranquillité de l'avenue fut bientôt rompus.
_"Au secours ! S'il vous plait au secours !" Une femme venait de débouler en hurlant, à bout de souffle.
Le forgeron la rattrapas alors qu'elle trébuchait sur les pavés.
_"Aidez moi, je vous en pris!!"
Le Général voulu se précipiter, mais la foule lui fit barrage et le repoussa loin de l'incident. Il hurla qu’on le laisse passer, mais il s’égosillait dans le vide. Cependant, même en étant loin, on pouvait entendre ce que disait la pauvre femme.
_"Ils vont le tuer ! par pitié aidez moi ! Mon mari n'a rien fait ! Il ...Il..." elle n'arrivait plus à prononcer un mot. Jikael réussit à lui faire dire où était son époux. Salyna et Bromvel comprirent vite que des soldats outre passaient une fois de plus leur devoirs. Et ils partir tous les deux vers l'endroit où allait, s'ils ne se dépêchaient pas, arriver un drame. Le Général se mit à courir à travers la foule. Saly, qui connaissait la Cité et ses raccourcis comme sa poche, monta sur les toits en passant par les rebords de fenêtres et les auvents. Puis elle courus, sauta de toitures en toitures pour aller plus vite. Elle devait faire attention, car certaines étaient uniquement fait de chaume et elle devait donc courir sur la poutre principale qui faisait toute la longueur du toit.
Elle mit uniquement quelques minutes pour arriver au lieu dit. Là, trois soldats étaient entrain de passer à tabac un paysan. Salyna se laissa glisser jusque sur le auvent de l'habitation puis sauta sur les miliciens, en faisant tomber deux d'entre eux sur le sol. Le troisième surpris, arrêta de maltraiter sa cible.
La jeune fille se releva d'un bond et ordonna aux hommes d'arrêter.
Mais ces derniers, ne semblaient pas entrain à écouter une femme.
_"Casse toi, pétasse, t'a déjà bien de la chance qu'on s'en prenne pas à toi après ce que tu viens de faire" dit l'un d'entre eux
_"Mais c'est la fille au cheveux bleus ! C'est elle qu'a pété le nez à Bob ! T'es une femme morte"
_"Ho j'ai peur !" lui répondit-elle ironiquement en faisant comme si elle allait s'évanouir.
Elle sortit son épée de sous sa toge. Elle se doutait qu'ils allaient sortir leurs armes, ce qu'ils ne manquèrent pas de faire
Salyna se concentra. Il était possible d'éviter les balles, en anticipant le moment où ils pressaient la détente. Et après des années de litiges avec les Rïlth, ce n'est pas sans se venter, que la jeune fille était devenus une experte.
Elle évita donc une première volée, non sans étonnement des soldats. C'était à son tour maintenant. Elle fonça sur eux. Elle frappa le premier au niveau du poignet pour qu'il lâche sont arme, elle fit une profonde entaille dans la jambe du deuxième et alors que le troisième l'avait de nouveau en joue, elle lui enfonça sa lame à travers l'épaule. Bien qu'il aurait été plus facile de les tuer tout simplement, elle ne le fit pas. Elle respectait trop la vie. Sous les lois du Chêne, tuer un autre être humain était considéré comme un meurtre, c'était pareil en temps de guerre.

_"Ça suffit !"
Le Général venait d'arriver sur son cheval, duquel il sauta.
Salyna retira d'un geste brusque son épée de l'épaule du soldat qui s'écroula, mais elle garda l'arme à la main.
Elle ne regarda même pas le nouveau venus mais se dirigea vers le pauvre paysans qui essayait doucement de se révéler.
_"Doucement... voilà essayer vous.... doucement" Elle l'adossa au mur de la maison.
Elle l'examina délicatement. Il n'y avait aucune lésion interne, les blessures n'étaient que superficielles. Elle essuya avec sa toge le sang qui maculait son visage.
La foule avait également accourus. Salyna fit signe à quelqu'un de venir aider l'homme. Puis elle se tourna vers le Bromvel qui était auprès de ses hommes. Il examinait lui aussi les entailles qu'avait effectuée Salyna.
_"Un médecin !" réclama t-il en direction de la foule
_"Personne ne vous aidera Général. Mais ne craigniez rien, sa saigne beaucoup mais ce n'est pas grave." Elle se mit en position de garde, au cas où ....
Et elle avait raison personne dans le foule de bougea le petit doigt. Le Général se sentit alors désemparé et compris qu'il était en territoire hostile.
_"Ces hommes seront punis comme il se doit ! A partir de maintenant, personne ne pourra plus bafouer vos droits ! Moi le Général Bromvel, je m'en porte garant !" il s'adressait à la foule, avant de se retourner vers Salyna. Ils se dévisagèrent une fois encore. Puis se fut à son tour de s'adresser au peuple.
_"C'est bon, je m'en occupe" et la foule se dispersa lentement. Si elle disait que ça allait, c’est qu’on pouvait retourner à ses occupations en paix. Jikael lui fit un signe de la main, pour lui demander si elle avait besoin de lui. D’un autre signe elle lui signifia que non. Puis avec méfiance, il s’en alla à son tour. Elle attacha son épée à son poignet à l’aide d’une dragonne.
Elle déchira un morceau de sa toge déjà ensanglanter, et fit un garrot, à contre cœur, à la jambe et à l'épaule des deux soldats blessés.
_"Ça tiendra jusqu'au château." Puis elle commença à partir, mais le Général l’a rattrapa par le bras.
_"Attendez ..." il ne pu aller plus loin dans sa phrase car, sentant l'étreinte sur son membre, Salyna se retourna violemment en lui collant son poing dans la gueule. Ce qui lui fit lâcher prise, surprit. Encore une chance que ce fut sa main et non sa lame qui heurta son visage.
_"Ne me touchez pas !" elle lui colla son arme sous la gorge quelques secondes, avant de reprendre son chemin.
Bromvel la regarda partir sans rien tenter. Il se confirma à lui même qu'il ne fallait pas prendre cette demoiselle à la légère. Mais après cet événement il compris aussi qu'elle avait une autorité assez importante dans cette ville.
_"J'aurai besoin de vous parlez !" lui cria t-elle
_"On verra " rétorqua t-elle, sans même se retourner en faisait juste un mouvement d'agacement de la main au dessus de sa tête. Sa longue tresse se balançait dans son dos. Puis elle disparut à travers la foule.


Putain quel con ! Elle s'écroula au bord du lac. A force de frotter dans sa toge ensanglantée, ses cheveux était devenus rouge, et ça commençait à croûter.
Putain c'est dégeu ! Elle balança sa tunique à la flotte, détacha sa tignasse et se jeta à l’eau. L’eau était fraîche, ce qui ne lui faisait que du bien, elle nagea un moment avant de récurer sa toge entre deux pierre qu’elle avait récupérée au fond de l’étang.
Sa chevelure flottait à la surface de l’eau. Le seul moyen pour que le sang s’en aille, c’était de les laisser tremper avant de les savonner. Elle s’adossa aux vieux tronc pourri qui était à moitié dans la lagune. C’était surtout les pointes qui avaient besoins de tremper.
Et non pas ... Elle eu alors un dé-clique ! Les racines ! C’était des racines des cheveux dont il parlait ! Elle sortit précipitamment de l’eau et alla coller sa tête contre un simple arbre. Rien . Et merde c’était pas ça... En y repensant, c’était même complètement débile comme idée !
Puis elle se souvint de la fin de la phrase « pour parler aux Arbres ». Elle alla donc vers l’Arbre le plus proche. Ils étaient facile à identifier. Ils étaient beaucoup plus grand, plus feuillu et aussi, quand on les regardait, on avait l’impression qu’ils étaient là depuis la nuit des temps. Leur troncs étaient plus grisâtre que marrons comme habituellement. Au sol, près de leur racines, la vie semblait foisonner. En particulier de petites fleurs bleus.
Elle s’approcha doucement. L’Arbre se mit à chanter. C’ était la deuxième fois en peu de temps ! Qu’elle aimait se son ! Comme le vent à travers les feuilles, les branches les unes contres les autres.... Il y avait quelque chose de féerique dans cette musique inimitable. Mais le fait qu’il chante n’entraîne pas de communication. Pour cela, elle devait le comprendre et surtout, elle devait, elle aussi « chanter » et qu’il la comprenne.
Elle colla sa tête au tronc de l’Arbre, et là une chose incroyable se produit : comme si les cheveux étaient innervés, ils se dressèrent et enlacèrent le tronc. Ils « fusionnèrent » avec lui. Et là ! là ! elle compris ! elle entendit ! elle comprit !
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 19 Sep - 17:13

Chapitre 6 : Entretien




Maintenant que Salyna savait, ou du moins, avait découvert comment parler aux Arbres, il fallait maintenant apprendre, tester, exercer et pratiquer ces nouvelles connaissances. Car comme tout, rien n'est acquis. Tout s'apprend et ça prends du temps.
Et il c’était déjà écoulé une semaine depuis sa « découverte ». Il lui fallait donc réorganiser ses journées pour prendre le temps de faire toutes ses activités : apprentissage, détente, entretien physique, politique. Elle était loin d'avoir le temps de s'ennuyer.
Elle sortit de sa grotte, sa licorne était entrain de boire l’eau du lac.
_ « Salut ma belle, comment tu vas ? » lui dit-elle en lui caressant l'encolure. Puis elle se mit à lui coiffer sa crinière avant de proposer à Assywila, une petite balade à cru.
Elle se hissa doucement sur sa jument et laissa le soin à sa monture de décider du trajet. Comme ça faisait presque une semaine qu'elle n'avait discuter avec personne, c'est avec son animal qu'elle dit les choses qui lui trottaient dans la tête.
_"Tu sais, il est bizarre le Général Rïlth, on dirait qu'il est complètement à la masse. Nan mais c'est vrai. L'autre jour on aurai dit un touriste. Je sais pas ce qu'il nous a envoyé le Freihred, mais c'est bizarre. L'a pas l'air bien méchant en plus : en deux rencontres je lui ai collée une baigne dans la tronche et menacée et y répond rien ...Tu crois qu'on devrais s'engouffrer dans la brèche ?" Le cheval remua la tête, comme pour dire oui, sans c'était sans signification réel. Salyna se perdit alors dans ses pensées. Assywila continu à errer dans les bois, ne sentant aucune contrainte l'en empêcher.

La licorne finit par s'arrêter, ce qui fit revenir Salyna à ses esprits. C'est alors qu'elle vu qu'elle n'était pas seule dans la clairière.
Un paysan, avec un vieux pantalon, une chemise sale recouverte et un châle miteux autour du coup, tournait le dos aux nouveaux venus. Il était penché sur le sol.
Lorsqu'il entendit les bruits de sabots, il tourna la tête vers l'origine du son.
Salyna failli alors tomber d'Assywila. C'était Bromvel, habillé comme un pèquenaud. Il la regarda avec ses grand yeux bleus en se relevant doucement.
_"Vous ? Qu'est ce que vous foutez ici ??" s'exclama la jeune fille.
Il la regarda encore un instant avant de commencer à s'éloigner.
_"Hééé !! Ducon je te parle !" cria t elle en gesticulant avant de tomber de sa monture. La licorne émit un bref gémissement. Bromvel se retourna et ne pu contenir un sourire. Il fit demi tour et se dirigea vers Salyna.
_"T'approche pas !"
Il s'arrêta à quelques mètres de la jeune fille qui se releva doucement, main sur le manche de son sabre, prête à dégainer.
_"C'est ce qui arrive quand on monte à cru. Puis c‘est vous qui m‘avez demander de m‘approcher" lui dit il
_« Va chier ! Je monte à cru depuis que je suis toute petite ! Qu'est ce que vous glandez ici ? "
_« Je me promène. »
_« Habillez en paysan ? «
_« Vous jugez préférable que je soit en uniforme ? »
_« Vous avez envi de crever ? » l'agressa la jeune fille
_« Pardon ? » Cette menace lui crispa le ventre quelques instants. Elle serai parfaitement capable de le tuer, ici et maintenant, du moins pensait-il.
Salyna ramassa une pierre qui traînait non loin de là et la balança dans un buisson. Un "aie" retentit.
_"Casse toi ! Dit à Barruth que c'est moi qui fout encore le merdier. " cria la jeune fille à un homme qui s'enfuyait.
_"Vous pensiez vraiment que vous pouviez passer inaperçu ?Rêvez pas. " reprit elle
_« Je suppose que je dois vous remercier ? »
_« Gardez vos remerciement, j'en ai rien à foutre. »
_« Vous êtes toujours aussi aimable ? »
_J »e peux être bien pire encore , vous voulez voir ? » lui dit elle sur un ton niais.
_« Non , je pense que sa ira. Vous êtes qui ? »
Salyna le regarda et ne semblait pas comprendre la question, elle fronça les sourcils pour montrer son incompréhension.
_« Oui, vous semblez être connus et influente ici, pourquoi ? » reprit il
_« Car je n'oppose à vous ! Puis je vous en pose des question moi ? » l'envoya telle balader
_« Ça, j'avais remarqué, mais comment une jeune femme peut être aussi influente parmi un groupe d'homme ? »
_Une femme ? Parce que vous pensez qu’une femme ne peux pas avoir d’autorité ? Vous ne pensez pas qu’une femme puisse diriger ?«
_« Pas dans mon Pays en tous cas » affirma t il.
_« Pff, pays de con ! On ne vous à pas fait un rapport détaillé sur moi avant de venir ici ? »
Il fit un signe négatif de la tête.
P’tain la vache ! Faut que je remédie à ça !A moi de poser les questions maintenant. Quel est votre but ? »
_« Mon but ? «
_« Oui, où est l'arnaque ? » reprit elle
_« L'arnaque ? »
_« Ptain vous me prenez vraiment pour une conne ! Je vais finir par vous foutre un pin dans la gueule à ce rythme. »
_« Pourquoi pensez vous que je suis là ? » reprit il en croisant les bras, comme légèrement agacer par cette discussion.
_« Pour finir ce que Freihred n'a pas finis, c'est évident , en plus on a butés l'autre con qui vous précédait. »
Bromvel soupira, il compris à ce moment à qu'elle point cette jeune fille était ancrée dans cette guerre, à qu'elle point elle considérait les Rïlthded comme des ennemis.
_"Vous n'y êtes pas ! Comment voulez vous bâtir une paix si de toute façon vous nous considérez tous comme des tortionnaires qui ne veulent que vous détruire. »
_« Ha parce que c’est pas se que vous faites depuis le début ? Désolé, j‘ai du rater un épisode !» ironisa t elle
_« C'est pour ça que je suis là ! »
_« Oui ! je vois qu'ils nous ont envoyés un bouffon !"
Il désespérait de lui faire entendre quoi que ce soit. Elle était vraiment bouchée.
_« N'ai je pas déjà prouver que je voulais la paix ? Que je ne suis pas votre ennemis ? »
_« Je dois avouer que vous avez fait des efforts, mais qui me prouve que ce n'est pas du bluff ? »
Décidément, autant parler à un mur, il serai plus compréhensif.
_« Venez me voir au château. Je vous montrerai quelque chose » finit il par lui dire.
Elle compris qu'elle n'était plus à son avantage, et qu'il essayait de lui faire passer un message dont elle ne comprenait pas le contenus. Elle ferma un instant les yeux pour se remettre les pendules à 0.
_"Ok, ok reprenons. Que faites vous ici ? "finit-elle par lâcher
_"Je suis ici pour VOUS aidez, écoutez, je sais que c'est dur à comprendre, mais notre Prince, veut du changement, et donc il m'a envoyé pour stabiliser le pays. »
_« Votre Prince ? » questionna Salyna
_« Oui, vous l'ignoriez ? »
_« Oui, à vrai dire, je ne connais de rien de chez vous, à part ce que j'ai appris ici."
Elle eu honte de son ignorance. Bromvel ressentit cette gêne et reprit la parole.
_"Je sais maintenant que pour instaurer la paix, j'aurai besoin de vous. »
_« De moi ? nan , vous aurez besoins surtout de parler à Barruth. Mais on en discutera plus tard. Je passerai vous voir au château. »
_« Quand ? »
_« Bientôt. "
En donnant sa réponse, elle était remontée sur Assywila et partit au galop. Elle le laissa seul dans le bois.

Après tout, c'était peut-être vraiment une opportunité qui s'offrait à elle. Mais d'abord, elle devait parler à Barruth. Une forte d’immense joie intérieur l’avait envahit, comme si une bonne nouvelle était tomber du ciel. Elle avait du mal à comprendre cette excitation qu’elle ressentait.
Lorsqu'elle arriva à la grotte ce dernier discutait avec l'homme que Salyna avait chasser en présence du Général. L’espion fut congédié et Barruth se dirigea furieusement vers Salyna.
_"Mais enfin tu es folle !? »
_« Écoute je ne suis pas là pour me faire faire la leçon. J'ai besoin de te parler. »
_« Ça tombe bien, moi aussi. Viens par ici. »
Il s'isola à l'orée de la forêt.
_« Écoute, Saly je sais pas ce que tu fabriques mais va falloir que tu me mettes au courant. »
_« J'essaie d'amener la paix ! tu comprends ça ? Et pour y arriver j'ai besoin de toi et aussi du Général ! On ne mettra fin à cette guerre en jouant à celui qu‘à exterminer l‘autre en premier gagne !»
_« Parlons en du Général ! »
_« Mais écoute moi à la fin ! Merde ! » finit elle par s'énerver."T'as déjà vu beaucoup de Rïlth se balader sur le marché et dans la forêt habiller en paysan ? »
_« Non , c'est sûr qu'il n'est pas comme les autres, ça ne veut pas dire qu'on peut lui faire confiance. »
_J »e sais, mais je pense qu'il faut tenter notre chance ! C’est peut-être en passant par cette voix qu’on arrivera à quelque choses ! Tu savais que c'était pas Freihred qui dirigeait les Rïlths ? »
_« Bien sur, c'est le Roi Nehifxi qui règne. »
_« Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? »
_« Qu'est ce que sa changeait que tu le saches ou non ? »
_« Bin déjà pour commencer, c'est que se n'est pas Freihred qui les dirige ! c'est déjà pas mal non ? Barruth, si on ne peut pas négocier avec l'armée, négocions directement avec le Roi ! C‘est par la voix diplomatique qu‘on obtiendra quelque chose ! Et je pense qu‘elle s’ouvre à nous !!»
_« Et comment ? On arrivera jamais de l'autre côté de l'Océan vivant. »
_« Alors laisse moi essayer avec le Général ! s'il te plait ! Fais moi confiance ! " la supplia t'il.
_« De toute façon, si je te disait non , tu le fera quand même ? » dit il avec un sourire affectueux
_« Oui » . répondit-elle avec malice.
_« Haaaa, Saly, ma puce, je me demande parfois qu'elle âge tu as. Tu as l'air d'une adulte, mais tu reste une enfant. Soit prudente, S'il y a un problème, viens me voir. Méfie toi des belles promesses, ne te laisse par charmer par des mots. Impose toujours les tiens ! Et ne lâche rien ! Rien tu entends ?»
_« D'accord. »
Barruth lui fit une bise sur le front, et Salyna repartit vers sa licorne. Il la regarda s'éloigner. Au fond, il savait qu'elle avait sûrement raison. Son enthousiasmes et son caractère farouche serai sûrement un allier puissant pour la paix. Elle finirait par reprendre le flambeau de son père.

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 7 Nov - 19:21

Chapitre 7 : Mœurs différents




Pendant ce temps, Bromvel avait regagné la Cité. En le voyant arriver vêtu comme un paysan, les soldats pensèrent qu'ils s'agissaient d'un fou. Un lieutenant se permit même de lui faire une réflexion : "Vous ne devriez pas vous promener ainsi. Ils vous tueront à la première occasion ! Ce sont des sauvages."
_"Si c'était le cas, je ne serai pas revenus de cette promenade." répondit-il avant de renvoyer l'homme à ses fonctions. Puis il pris la direction de ses appartements.
Après s'être changer, il s'assit derrière sont bureau et se mit à réfléchir à la jeune fille. Elle avait vraiment mauvais caractère, mais c'était une meneuse, une femme forte. Mais il fallait la convaincre de l'aider. Cela ne serai pas chose facile. Bien que Bromvel ai un air docile, il avait également un fort caractère.
Les pourparlers seront difficile. Si elle se décidait à venir..., pensa t il.

Le temps passa, et Salyna n'avait toujours pas daigner se montrer au château. Certes, elle était revenus plusieurs fois en ville en faisant parler d'elle ou non. Elle continuait de vivre sa vie normalement, l'enthousiasme du nouveau général semblait avoir disparu. Comme ramener dans la réalité, elle se disait qu'elle c'était sûrement fait avoir par de belle parole. La preuve en était que de nombreuses arrestations, notamment de médecin avaient eut lieu ses derniers temps. Aucun motif n'avait été révélé pour ses emprisonnement. Mais tout le monde de doutait que c'était la pratique même qui gênait, la médicine "magique" des Arbres ne devait pas en être absente.
Ces conditions ne rassurant en rien Wynne, l'amie de Salyna dont la grossesse allait bientôt arriver à terme.
Une nuit alors qu'elle dormait dans son lit rudimentaire. elle sentit quelque chose lui tapoter l'épaule. De surprise, elle sursauta dans son sommeil avant de tomber sur le sol en gesticulant. Elle avait eu peur que quelqu'un soit entré dans son terrier, chose inconcevable. Elle scruta dans l'obscurité si elle distinguait une forme inhabituel quelconque. La chose la toucha de nouveau, pour s'en dégager elle rampa jusqu'à l'autre coté de la pièce, et se saisit à tâtons de quoi allumé une bougie. A la faible lumière, elle constata qu'il n'y avait rien. Qu'est ce qui avait bien pu la tapoter ainsi. En rapprochant du lit, elle constata un tas de petites racines qui gesticulaient dans tous les sens, et dont les plus grosses essayaient de l'atteindre. C'était bien la première fois que cela arrivait ! Intrigué, elle passa la main dessus et toute s'en saisir, mais n'opposait aucune résistance quand elle la retira. Comme un déclic, elle comprit que quelque chose n'allait pas. Elle fit sauter sa chemise de nuit et enfila rapidement un pantalon et un par dessus avant de jeter dehors. La nuit était fraîche, mais calme en apparence. Les Arbres semblaient agités. Leurs branches pointaient toutes dans la même direction. Salyna se mit à courir vers le point qu'elle démontrait. Elle finit alors par entendre dans le lointain, comme un écho, son nom. Elle se dirigea vers d'où venait les cris. A la lumière de la lune, elle finit par voir quelqu'un entre les arbres, et à présent, elle reconnaissait parfaitement la voix. C'était Oan, un autre de ses amis d'enfance. Il hurlait dans la foret son nom, il était en nage. Son coeur s'arrêta quelque seconde. Était il arrivé un malheur ? Elle ne pu s'empêcher la dernière fois qu'elle avait été réveiller au milieu de la nuit, des images de sang et de feu lui traversèrent l'esprit. Puis elle se concentra sur son ami. Elle l'appela à son tour pour qu'il la voit. Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre. Oan était plus petit que Salyna, il avait comme elle, des aptitudes aux Arbres, mais bien moindre qu'elle, il était plus spécialiser dans les fleurs. Dans l'obscurité, ses cheveux avaient de beau reflets verts que lui donnait la lune.
_"Oan ! Que ce passe t-il ??" s'inquiéta vivement Salyna après qu'ils aient relâcher leur étreinte mutuelle.
_"C'est Wynne, il faut que tu viennes vite !!"
Son coeur s'arrêta une deuxième fois. Sans rien ajouter de plus, ils se mirent à courir pour rejoindre la cité, main dans la main. Oan était légèrement rondouillard et courait moins vite que Salyna. Il finit par encourager à le lâcher pour qu'elle aille plus vite. Elle arriva un peu avant lui à la Cité, elle escalada d'un bon le mur d'enceinte qui protéger la ville intérieur. Putain de mur ! Pourquoi les Rïlthded l'avait construit ! Saloperie ! Elle dévala les rues, elle n'entendait plus Oan derrière elle, peut être s'était il arrêté en route.
Arrivant à la forge, Salyna défonça presque la porte. Depuis l'extérieur, pouvait entendre les cris de douleurs de Wynne.
Telle une tornade, la jeune fille traversa la pièce principal et parcouru les couloirs qui menaient aux chambres.
_"Wynne !! Wynne !!" criait elle au fur et à mesure qu'elle se rapprochait.
Jikael sortit, alors d'une pièce presque, nez à nez avec Salyna et la saisit par les épaules.
_"Qu'est ce qui se passe Jik !!!???"
_"L'accouchement se passe mal ! Et on a pas de médecin des naissances ! Le Docteur de la vallée est là, mais il ne sait plus quoi faire !" sa voix tremblait, et il suait à grosse goutte.
Salyna se jeta dans la chambre, et la vue lui fit avoir un haut-le-coeur. Le lit était couvert de sang, et Wynne s'y tenait les jambes écartées et elle hurlait. Le médecin était assis près d'elle mais ne savait plus quoi faire. Il expliqua à la jeune fille que l'enfant n'était pas dans la bonne position et qu'il ne pouvait, ni ne savait faire de césarienne. Salyna mit ses mains devant sa bouche, aussi bien d'angoisse que pour retenir de vomir. Elle avait vu des chose ignoble dan sa vie, mais jamais elle n'avait vu un de ses amis souffrir à ce point. Elle faisait des aller retour dans la pièce. Elle était perdu, elle réfléchissait. Que pouvait-elle bien faire !? Elle pensa à une chose mais... non se n'était pas réalisable.
_"'Mais où sont les médecins accoucheurs !!" t elle !
_"Les accoucheurs sont presque tous en prison" se lamenta le médecin.
_"Hé merde !!"
Mais même son cri de rage n'arrivait pas à recouvrir ceux de Wynne. Jikael s'était rassis a coté d'elle et lui tenait la main. Le visage de la jeune femme était rouge et détrempé de sueur.
Soudain du vacarme se fit entendre dans le couloir, la porte de la chambre s'ouvrit a l'arracher et un homme fut précipiter sur le sol par Oan.
_"Regardez ce que j'ai trouver dans la maison !!" s'écria t il
L'homme se remit dignement sur ses pieds et remit ses cheveux en place, avant de regarder les gens présent dans la pièce. Et si Salyna n'avait pas arrêté Jikael en le saisissant de ses deux bras, il aurai sûrement frapper violemment le Général Bromvel.
Salyna après avoir lâcher son ami, se précipita vers lui et le saisi par les cheveux comme on saisirai un cheval par la crinière, et le mit presque nez à nez avec le corps ensanglanté et souffrant de Wynne.
_"Voyez !! Voyez où vos conneries nous mènent !!"
Le militaire tentait de relever la tête, que la jeune fille lui maintenant d'une main de fer. Elle prenait un plaisir malsain à le faire plier l'échine alors que son amie allait peut être mourir.
_"Regardez Général !! REGARDEZ !!! Nos accoucheurs sont utiles dehors !! Pas dans vos prisons !!!"
Puis elle le retira violemment en arrière et l'éjecta dans la pièce. Il se remit droit, avec toute son arrogance et dévisageant les gens présents, mais sans rien dire. Il savait que dire quelque chose ne changerai rien à la situation présente. il resta donc silencieux pendant que Salyna recommençait à faire les cents pas. Elle battit plusieurs fois la main dans le vide comme marque d'hésitation et de désarroi.
_"Bon" dit elle en s'arrêtant soudain. "Je vais essayer quelque chose. Mais je sais pas si sa marchera. Wynne ! Tu me fais confiance ?" !
La jeune fille n'eu pas la force de faire quelques signes que se soit ou lui répondre. Ce fut Jikael qui le fit.
_"Ok, donne moi de l'eau que je me lave les mains. Je sais pas si ça va marcher ... Je faisait ça chez mon grand père sur les chèvres...."
Personne ne dit rien. De toute façon, ils l'avaient aussi fait chercher car ils espéraient qu'elle puisse faire quelque chose.
Elle regarda Wynne, elle sentit sa gorge se serré et se retins de déglutit. Une fois les main propre, elle se plaça entre les deux jambes de son amie. Elle prit une grande inspiration, avant d'enfoncer l'une de ses mains dans la fente du vagin. Alors qu'elle faisait ça, elle entra dans une espèce d'état de trans. Les cris luis semblaient lointain et le sol instable sous ses pieds. Elle allait s'évanouir. Non, non se disait elle intérieurement. Puis ses doigts se saisir de quelque chose, sans vraiment savoir ce qu'elle faisait, elle le tourna et le tira. Et comme on retire un bouchon de champagne, la chose glissa doucement et se retrouva à l'air libre ainsi que sa main.
Elle eu alors l'impression de revenir dans la réalité, les sons étaient plus forts et plus audible. Elle lâcha tout et se précipita, les mains encore en sang, hors de la maison pour vomir dans la rue.
Elle se courba en avant pour ne pas se déglutir dessus. Elle toussota plusieurs fois entre chaque régurgitation, elle transpirait beaucoup, les gouttes de sueurs se mélangeaient avec ses crachats. Oan l'avait suivit pour voir si elle allait bien, mais elle lui fit de rentrer. A présent, on entendait des cris, mais ceux du bébé.
Elle vomit une nouvelle fois. Elle sentit une main se poser sur son épaule. En hoquetant, elle dit à Oan que ça allait, et qu’elle lui avait dit de rentrer.
_ « Il est bien rentré. »
C’était le Général. D’un geste vif, elle repoussa sa main de son épaule avant de se pencher de nouveau en avant pour cracher. Elle avait du mal à respirer, et le goût des aliments régurgité lui agitait la bouche.
_ « Je suis désolé » dit il comme pour se racheter. Salyna secoua la tête, nettoya rapidement son palais avec la langue et cracha sur le sol, avant de se relever pour s’adosser au mur.
_ « C’est à cause de vos débilités qu’on en ai arrivé la ! Si nos accoucheurs étaient pas en tôle .... » balbutia t elle en tentant de reprendre sa respiration, elle passa son bras pour essuyer les gouttes qui perlaient, mais il était plein de sang, et laissa une grosse marque sur sont front.
_ « Ce sont des meurtriers ! Ils avortent les femmes ! »
_ « C’est normal, c’est leur boulots !! »
_ « C’est hors la loi chez nous !! »
_ « NOUS NE SOMMES PAS CHEZ VOUS !!! » hurla t elle de colère et de douleur. «MON AMIE A FAILLI MOURIR A CAUSE DE VOUS !!! C’EST CA QUE VOUS APPORTER !! LA MORT !!! VOS QUÊTES DE POUVOIR IMPLIQUE T IL LE FAIT DE FAIRE MOURIR DES FEMMES EN COUCHES !!!! »
Elle ne pu aller plus loin car elle n’avait pu de respiration et elle sentit quelque chose lui remonter dans la gorge. Elle s'essya aussi un peu les mains dans sa tuniques, elle avait presque oublier qu'elles étaient ensanglantées.
Il ne redit rien à cela, car dans le fond, il se l’admis plus tard, elle avait raison. Bien raison.
Il observait surtout la jeune fille pour le moment. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais elle lui inspirait tellement de respect. Jusqu’à présent, il ne l’avait jamais vu se battre pour autre chose que les siens. Jamais elle n’avait fait de désir personnel. D’un coté, il savait que comme lui, elle défendait les intérêts de son gouvernement.
_ « Je ... Que puis-je faire ? » reprit il.
_ « Foutez nous la paix !! Laissez nous vivre en paix »
En disant ça, il ne sut si c’était le fait de se retenir de vomir, mais on l’aurai dit au bord des larmes. Il fit un signe de tête.
C’est à ce moment là que Jikael sortit de la pièce, il était écarlate et un long sourire illuminait sont visage. Il embrassa vigoureusement la jeune fille sur les deux joues répétant qu’elle avait sauvé Wynne et sa fille.
Alors c’était une petite fille. : Lynael.
Il lui proposa d’aller la voir, et en plus Wynne la réclamait. Mais elle dit qu’il était préférable qu’elle repasse plus tard. Elle ne se sentait pas en état pour le moment. Elle dit au forgeron d’embrasser tout le monde de sa part, et lui dit aussi de laisser le Général partir. Personne ne broncha.
Et comme à son habitude, elle disparu dans les rues noires, mais d’un pas mal assuré.


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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptySam 20 Nov - 19:00

Chapitre 8 : Premier Accord







Salyna passa les jours qui suivirent collée aux Arbres afin d'en savoir à peu plus. Elle avait besoin de se reposer et d'évacuer ce qui venait de se passer, et donc elle se concentrait un peu sur un autre problème.
Pour le moment c'était surtout des connaissances théoriques qu'elle acquérait. Elle ne comptait pas tout maîtriser tout de suite, elle savait que ça prendrait du temps, peut être même toute sa vie.
Elle prenait beaucoup de note et sa grotte commençait à ressembler à une vieille bibliothèque. Elle essayait d'étudier du mieux qu'elle pouvait. Elle regrettait de ne pas avoir été plus attentive autrefois, lorsqu'elle était petite. Trop indiscipliné. On lui avait trop souvent dit, mais à l'époque, elle ne comprenait pas.
Puis elle ressassait sans cesse cette nuit. Deux choses la travaillait. La première, c'était bien sur Wynne, mais maintenant tout allait bien. La petite Lynael allait très bien, c'était un bébé un peu frêle, mais ça devrai s'arranger avec le temps. La deuxième chose qui la travaillait, c'était Bromvel. Comment était-il arrivé là ?
Surtout encore une chance que Oan et Jikael ne l'ai pas démoli. Depuis l'événement, discrètement, des médecins avaient été libérés. C'était une bonne chose. Cela avait-il eu une influence sur le Général ? Il semblerai bien que oui. Est-ce une preuve de bonne volonté ? Il fallait bien le croire. Mais elle n'aurai des réponses que si elle allait le lui poser et elle n'avait pas du tout envie d'aller le lui poser.

L'automne arrivait doucement. Le temps devenait plus frais et les feuilles des arbres commençaient à jaunir. Elle aimait cette période. Calme et belle et elle allait bientôt prendre un an de plus.
A la nuit tombée, elle dit qu'il faudrait qu'elle aille rendre visite à Bromvel. Elle avait besoin de réponse, sa curiosité l'emportait sur son animosité.
_" Héhéhé, je vais encore entrée en douce et il va chercher des heures pour savoir par où je serai passer. Je crois que je vais le faire tourner en bourrique longtemps encore."
Salyna était fière de se fiche du Général. Puis elle se demandait quand même s'il pouvait vraiment être un "allié". Sa joie des derniers temps avait vite disparu, mais elle doutait. Elle ne savait plus trop. Il n'était pas comme les autres. Vraiment différent. S'il s'avérai vraiment qu'un possibilité existait, elle l'utiliserai. Mais après, seul le temps fera l'affaire, et établira la confiance. Mais ce n'était pas encore à l'ordre du jour.
Elle se rendit donc au château. Elle rentra en toute discrétion, la nuit la camouflant encore plus ,à l'intérieur de l'enceinte, avant de se faufiler dans les couloirs sombres et humides, jusqu'aux bureau de Général. De la lumière brillait de sous la porte.
Comme la dernière fois, elle se retrouva dans l'ombre de la porte à l'intérieur du bureau, observant Bromvel grattant sur du papier. Il semblait très concentré sur ce qu'il faisait. Elle vit plusieurs livres sur les traditions et moeurs du pays du Chêne. Les avait-ils vraiment lu ? Ou était ce une mise en scène ?
Elle sortit sont épée doucement et provoqua un petit jeu de lumière pour attirer l'attention du militaire.
_"Décidément, vous aimez ce genre d'entrée" dit il en s'enfonçant dans son fauteuil.
_"C'est efficace, discret et je me retrouve avec l'avantage de la surprise."
_"Par où entrez vous ? Où est le passage secret ? Je dois avouer que je ne l'ai pas trouvé"
_"Je connais se château comme ma poche. Mais je en vous donnerai pas mes secrets."
_"En tout cas, je vous remercie d'être venue."
_"Je ne viens pas de mon plein gré, mais par nécessité. " reprit Salyna. Nécessité de réponse, mais elle était là de son plein gré en réalité. Simple hypocrisie de sa part.
_"Je vois ..." dit il en jouant avec sa plume entre ses doigts. "Bon, voila déjà ce que je voulait vous montrer."
Il balança sur le bout du bureau une vieille feuille de parchemin dont le sceaux était brisé.
Elle s'approcha doucement, méfiante. Pour la rassuré, Bromvel leva ses deux mains vers le plafond afin de démontrer qu'il ne pouvait rien faire. Elle attrapa la lettre en la piquant avec le bout de son épée et la lu, tout en gardant un oeil sur le Général.
Il était écrit :
" Général Bromvel ,
Votre mission dans le Pays du Chêne, sera de stabiliser le pays, ce que vos prédécesseurs n'ont réussit à faire . Vous devrez faire cohabiter les deux civilisations et asseoir notre autorité sur ce pays. Nous vous laissons un délais de deux ans renouvelable si les résultats sont satisfaisant. Si vous échouez le Général Freihred viendra reprendre sa place et réglera le problème par le force. Ce que je ne souhait en aucun cas.
Je vous souhaite bonne chance dans votre entreprise.
Prince Sedna "

Elle releva la tête, les sourcils levés, ne comprenant pas trop le sens de cette lettre. Elle parlait de paix ? Ce pourrait il que quelqu'un dans l'autre camps s'y intéresse vraiment ?
Certes elle parlait de paix, de cohabitation, mais surtout du retour possible de Freihred, ce qui ne lui plaisait pas du tout.
_"Traduction ?" demanda t elle à Bromvel. Elle voulait l'entendre de vive voix.
_"Ça signifie que j'ai besoin de vous pour savoir comment faire cette cohabitation."
_"De moi ? Mais bien sur ! Y'a plein de colabo , demander leur à eux. "
_"J'ai besoin de vous, car la population suivra que si c'est vous. Vous avez déjà vu les gens écouté ceux qu'ils considèrent comme des traîtres ?"
_"Ouais .... N'empêche que je comprends toujours pas pourquoi moi"
_"Vous êtes un leader ! Les gens vous écoute. L'autre fois sur le marché ...."
_"Ils auraient autant écoutés Barruth ..."
_"Peut être. Mais je vous connais vous, alors que pas lui."
_"Vous ne me connaissez pas. Et normal qu'il ne vienne pas, il a pas envi de mourir."
_"Parce vous, vous avez envie de mourir ?"
_"Peut être bien" reprit elle avec mépris.
Il y eu un silence. Salyna se mit à faire des allers retours dans la pièce en réfléchissant sur cette opportunité qui se présentait. Bromvel l'observait. Il savait qu'il avait déjà fait un grand pas : il avait capter son attention.
_"On essaie de faire quelque chose ? Ou vous disparaissez une fois de plus dans l'obscurité tel un fantôme de passage sur terre ?"
_"Très poétique....." Elle hésita. " D'accord, on voit ce qu'on peu faire."

Les choses s'annonçaient difficile. Pour résumer : les Rïlthded imposaient depuis l'invasion leurs règles et leur lois, tout ce qui concernait les traditions du Pays du Chêne avaient été balayées d'un revers de manche. Donc, il fallait partir de ça.
_"On va y passer beaucoup de temps ...." en déduit la jeune fille.
_"On y passera le temps qu'il faudra, mais il faut le faire au plus vite. Car comme vous l'avez lu. J'ai peu de temps pour amélioré la situation. Et comme vous êtes plutôt longue à la détente, on en a déjà perdu pas mal."

Salyna fit abstraction de cette remarque par un rictus. Donc il fallait commencer maintenant.
Bromvel lui demanda si elle voulait qu'on lui prépare une chambre sur place pour facilité le travail. Elle l'envoya balader, disant qu'elle préférait dormir dans un trou plutôt qu'ici. Elle aimait beaucoup le château, mais elle ne voulais pas passer toute ses nuits à guetter des pas dans le couloir ou attendre qu'on vienne l'assassiner dans son sommeil.
Ils se mirent donc au travail. La première chose qui leur parurent évidente, c'était de mettre le peuple du Chêne au même niveau que les colons Rïlthded. Elle fut surpris de voir, pour le moment, tant de complaisance de la par du Général. On verrai par la suite.

Avant de commencer, il lui expliqua qu'il avait lu leur anciens textes de lois. Et qu'il était près à laisser plusieurs points presque in-touché. Mais pour d'autre c'était presque hors de question.
Tout cela ne se fit pas sans peine, de violents heures éclatèrent plusieurs fois, mais ils finirent toujours par se régler par des compromis. Et il fallait avouer que la jeune fille savait assez bien négocier.
Une bonne semaine passa avant que la question la plus polémique soit mit sur le plateau : le culte des Arbres.
En effet, Bromvel considérait ce culte comme païen et donc refusait catégoriquement de voir ce culte se pratiquer. Salyna ne voyait pas ça du même oeil ! Pour elle, c'était la chose la plus importante à restaurer.
_"Non ! Vous n'obtiendrez rien sur ce dossier là ! Le sujet est clos !"
_"Le sujet est loin d'être clos ! Il ne fait que commencer ! Vous considérez les Arbres comme du vulgaire bois ! Mais c'est loin d'être le cas ! Vous ne comprenez rien ! Pauvre con !"
Se n'était pas la première fois que les vulgarités fusaient, et c'était surtout elle qui les lançait. Le Général était un homme à qui on avait appris la discipline, et savait aussi se contrôler.
_"Je comprend surtout qu'on a pas besoin de ça pour restaurer la paix !"
_"Ho que si ! Vous pensez qu'on peut s'en passer mais non ! Je ne vois pas en quoi ça vous gêne que le peuple dépose 3 fleurs devant un arbre centenaire !!"
_"Mais c'est païen !"
_"Mais je vous emmerde avec vos histoires de païen ! De toute façon si vous ne nous laissez pas le pratiquer , on continuera à le faire dans votre dos de toute façon."
Le pauvre Général se serai presque arrachés les cheveux de la tête. Elle ne lâchait vraiment rien la dessus !
Ils passèrent encore deux sur le sujet avant lorsqu'il ne craque, et décide de laisser une période d'essai pour voir l'influence qu'apportait ce culte sur la population.
Ils étaient tous les deux à bout de nerfs quand ils réussirent à boucler une première ébauche de traité au bout de deux mois de négociation intense.
Bromvel s'affala sur son fauteuil, tandis que Salyna prenait l'air à la fenêtre, et c'est juste si elle ne s'endormit pas sur le rebord.

Le Général la regardait, accoudée à la fenêtre, les yeux clos, la tresse pendant dans le vide. Pour le première fois, il s'entait un peu de sensibilité émaner d'elle. C'était rare de la voir si calme à la lumière. Elle ne tenait pas en place pendant les séances de travail.
_"Bon, on le signe ce prototype de traité oui ou merde ? " finit elle par dire avant qu'elle ne s'endorme sur la fenêtre.
Là toute la sensibilité de la jeune femme disparu. Bromvel se demandait si elle le faisait exprès ou pas.
_"D'accord, on y va, relisez le une fois pour être sur." reprit il
Il lui tendit un des exemplaires du traité, et elle le relus. Tout ne lui plaisait pas, , certaines même ne luis plaisait même pas du tout, mais c'était déjà un début. Elle le posa à plat sur le bureau, le signa et le tendit au Général qui le signa également. Puis ils firent de même pour la deuxième copie. Elle en garderai une, afin de ne pas se faire duper.
Voila c'était fait ! Un traité ! Enfin après tant d'années !! Enfin, un début de traité.
Le visage de la jeune fille s'illumina, ce qui réjouit le Général car c'était aussi bien la première qu'il voyait son beau visage aussi heureux.

Mais signer deux bouts de papier ne suffisait pas à ses yeux. Il fallait maintenant le diffuser et le faire appliquer. Le plus gros problème viendrais du camps invasif.
L'une des choses les plus pratique que les Rïlthded est apporté c'est bien l'imprimerie. Et cela, elle le reconnaissait volontiers. Le Général fit venir quelqu'un pour emmener un des traités pour être copier, sous forme de grandes affiches qui seront affichées un peu partout dans la Cité, et sous forme de tract. Il demanda également que l'on prépare une estrade sur la place centrale de la Cité pour faire une annonce officielle.

Du coté de Salyna, il n'y aurai sûrement pas beaucoup de problème, hormis au niveau de certains rebelles qui n'apprécieront guère de ne pas avoir participer à sa rédaction. Mais les jeux d'ego serai vite maté si la population appréciait le travail fait.
Par contre, se sera le moment pour le Général d'assoir son autorité. Ce qui ne serai pas chose aisé. Beaucoup des soldats qui étaient ici l'étaient depuis longtemps, et vouaient un mépris profond pour ce peuple, comme on a pu déjà le voir. Et obéir à de tels ordres s'avéreraient sûrement difficile. Mais là n'était pas la tache de Salyna.
Pour le moment elle se réjouissait de cette avancée ! Voila 3 ans, bientôt 4, qu'elle vivait en espérant un changement. Maintenant c'était elle, qui participait à se changement !
_"Alors, qu'en dites vous ?" se réjouit le Général.
_"C'est un grand jour. Mais ça ne fait que commencé. Vous connaissez l'expression : donneur leur la main, il vous arrache le bras. " répliqua la jeune fille avec un sourire malin. Et c'est bien ce qu'elle avait l'intention de faire en réalité.
_"Si c'est vous qui me l'arracher, ça me va " plaisanta Bromvel en lui tendant la main. " Allié ?"
Elle regarda et hésita un moment, puis elle le lui serra doucement.
_"Allié." dit elle simplement.

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 28 Nov - 14:39

Chapitre 9 : Annonce







Après ces longues et difficiles semaine, Salyna regagna sa grotte pour prendre un peu de repos bien mérité. L'annonce officielle ne se fera pas avant quelque jours Elle s'écroula sur sont lit d'où un nuage de poussière s'envola.
_"P'tain c'est crade quand même ...." ronchonna t elle.
Mais elle n'avait nullement envie de nettoyer. Elle ne mit pas longtemps à se laisser glisser au pays des rêves.

Elle se réveilla au milieu de la nuit, elle se sentait encore comateuse, mais elle devait allé parler à Barruth. Ce serai quand même mieux de le mettre au courant, plutôt qu'il l'apprenne par de la bouche du Général.
Elle resta dans un état léthargique pendant un moment, puis sortit. Elle devait faire la route à pied.
Elle déambula sous les arbres, en regardant les étoiles au travers de la canopée. Le ciel était claire, et certaines étoiles brillants d'un fort éclat, comme pour annoncer les jours meilleurs qui vont arriver. L'air était froid, ce qui annonçait l'arriver de l'hiver.
Elle mit deux bonne heures pour rejoindre le campement. Même au milieu de la nuit, il y avait du monde autour du feu, au minimum une sentinelle veillait toujours. Les Rïlthded ne s'aventuraient guère dans la forêt, ils en avaient peur, mais on n'est jamais trop prudent.
_"Tiens, une visiteuse nocturne." C'était le jeune homme qui l'avait insulté l'autre fois. Salyna fronça les sourcils, elle espérait ne pas le revoir de si tôt.
_"Barruth est là ? " lui demanda t'elle d'une voix autoritaire.
_"Y dort. Y parai qu'y a le Général qui va faire un discours demain, il veut être en forme pour créer une émeute."
_"C'est pour ça que je suis là. Va le chercher. Maintenant!"
Le garçon ne se fit pas prier, et disparu dans l'immense cavité creusée dans la montagne. Il réapparu quelques minutes plus tard accompagné de la silhouette imposante du chef des rebelles. Il était déjà assez effrayant en tant normal avec sa grosse barbe noir, mais quand on le réveillait en pleine nuit... on dirai tout simplement un énorme ours.
_"Saly, qu'est ce que tu fait ici maintenant ? Il va faire jour dans moins de deux heures..."
_"Ha ... désolé mais je me suis réveillé y'a peu. J'ai pas fait de bonne nuit depuis longtemps."
_"Qu'es ce que t'as foutu encore ? Je te laisse le champs libre mais faut pas que t'en profite pour faire n'importe quoi."
_"Tu sais pourquoi il monte une estrade en ville ?"
_"Non, mais je vais créer une émeute pour déstabilisé le Général, lui montrer que l'on est présent."
_"C'est pour ça que je suis là. Il va faire une déclaration ainsi qu'une lecture d'un traité."
_"Traité ? Pff, encore des règles à la con. Raison de plus de le faire passer pour un bouffon."
_"Je l'ai rédigé avec lui ...."
Les yeux de Barruth s'écarquillèrent, et resta sans voix pendant plusieurs secondes.
_"Tu ... Tu ... Quoi ?... Saly ....
_"Calme toi, j'suis pas complètement conne. J'ai fait en sorte que ce soit avantageux pour nous. J'ai tenté de mettre tout ce que tu m'a toujours dit qu'il nous fallait !"
_"Saly, mais t'es folle ?! Tu crois vraiment que ça va marché ?"?
_"Si on ne tente rien , on aura rien ! Vous , vous voulez tout faire par la force. Moi je tente là seul voix qu'on à pas encore tenté ! Puis, en plus je crois qu'il apprécie ma compagnie. Alors je vais surfer un max sur la vague."
_"Bordel ..." Il fit un tour sur lui même, choqué par cette nouvelle, il passa sa grosse main plusieurs fois dan sa barbe. "Bon ...On vois tout à l'heure ce qui ce passe, et on avisera après."
La conversation dura encore un moment, cela faillit finir en dispute, mais elle réussit à asseoir son autorité et Barruth lui promis de ne rien tenter demain, sauf si ça dégénérait naturellement.

Pendant ce temps, le Général n'avait pas chômé . Il avait, avec l'aide de conseiller, fait préparer tout ce qu'il fallait pour l'annonce du traité. Le fait qu'il l'ai négocier seul, avec la rebelle Salyna, avait provoqué un tollé général dans ses rangs. Et beaucoup criait à l'illégitimité. Mais comme la jeune fille, il savait asseoir son autorité quand il le fallait.
Déjà qu'il ne faisait pas l'unanimité parmi ses rangs, mais là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase... Les discutions furent houleuses, mais comme c'était lui le Général, il n'y avait pas à discuter.
Une fois qu'il eu réglé tous les problèmes qu'il avait à gérer, il alla prendre du repos. Le soleil avait presque disparut à l'horizon. Il était véritablement épuisé.
De ses appartements, il voyait la forêt qui s'étendait au pied du château. Elle semblait s'étendre à perte de vue et était très dense. Il avait du mal à imaginer qu'on pouvait y vivre. Chez lui, il n'y avait presque plus que des plaines, les rares forêts étaient très clairsemées.
Il alla finalement s'allonger et s'endormit presque aussitôt.

_"Hé ! Youhouu, hé Duchmok !"

Le Général ouvrit doucement les yeux, éblouis par la lumière qui pénétrait dans la pièce, mais il finit par distingué Salyna, à quelque pas du lit. Il eu alors un mouvement de panique, et en voulant se reculer, un tomba du lit.
_"Je veux bien croire que je suis effrayante, mais à ce point ...." ironisa t elle
_"Désolé, mais... comment être vous entrez ? Et que faites vous là ?"
_"A votre avis ? "
Elle tirai la gueule en disant ça. Elle se disait qu'il posait beaucoup de questions conne ce matin.
_"Ha oui, c'est vrai. Vous entrez comme dans un moulin et le traité."
_"Faudrait peut-être penser à vous levez si vous avez un temps soit peu l'envi de vous en occupez" ....le secoua t elle.
_"Ouais ça va, on dirai ma mère..."
_"Elle a peut être oublier de vous apprendre les bonnes manières alors."
_"Et entrer en douce, ça fait partit des bonnes manières selon vous ?"
_"J'ai jamais dit qu'on avait enseigné les bonnes manières " conclus telle avec un sourire niais.
_"Ça vous gênerais de sortir pendant que je met d'autre vêtements ?" lui demanda Bromvel au bout d'un moment, voyant qu'elle ne bougeait pas. " Et vous avez l'intention de faire la déclaration dans cette tenue ?" reprit il en la regardant de la tête au pied.
_"Bien si.. qu'est ce qu'elle a ma tenue ?" répondit elle incrédule en s'examinant elle même.
Il faut avouer que pour une déclaration officielle, elle n'était pas du tout présentable. Commençons par le haut : Ces cheveux était en bataille, bien qu'elle est une longue tresse, des mèches parcourait aussi bien sa natte que son visage et dissimulait presque toute la partie gauche de son visage. Sa veste était bien usé et le bas s'effritait. Au niveau de ses genoux, on se demandait comment son pantalon n'était pas encore déchiré et ses bottes étaient bien sale.
Il faut dire que pour vivre dans la forêt, faire le marché et se battre avec l"armée, elle n'avait pas besoin de vêtement propres ou correct.
Il lui conseilla d'aller trouver une robe dans les caves du château, qui regorgeait de vieilles choses d'avant l'invasion.
Salyna posa alors la question la plus conne qu'on pouvait poser.
_"C'est quoi une robe ?"

Le Général s'interrompit dans ce qu'il était entrain de faire et la regarda avec des yeux aussi grand qu'on pouvait les ouvrir.
_"Vous....Vous ne savez pas ce qu'est une robe "? s'étonna t'il .
Elle le regardait avec des grand yeux interrogateur. Elle se demandait bien ce que cela pouvait être, elle se doutait que ce devait être un vêtement, mais elle n'avait aucune idée à quoi cela pouvait ressembler.
_"Votre mère ne vous a jamais mit de robe quand vous étiez petite fille ?"
_"Heu .... nan, j'ai toujours eu des vêtements comme ceux là, j'ai bien eu droit à quelque jupes, mais sa risque pas que j'en remette."
_"Et bien, sachez, Mademoiselle la Sauvageonne, qu'une robe, c'est une jupe, mais la différence, c'est qu'il y a eu haut cousu avec."
Elle le regarda en tirant une grimace de dégoût : une jupe collé à un haut de tunique... Quel horreur ....
_"Et vous voulez que je mette ça ?" dit elle avec dégoût et dédain.
_"C'était un conseil ...." Il abandonna sur le champs l'idée de lui faire porté autre chose que des vêtements qu'il qualifiait de masculin rien qu'en voyant sa tête. Elle consentit cependant à aller en chercher des propres. Elle le quitta donc et décidèrent de se retrouver directement en ville pour l'annonce.

La foule était déjà agglutiné devant l'estrade alors que personne ne semblait se présenter pour y parler. Des gardes l'entouraient de tous les cotés mais à par cela, rien. Mais tout le monde avait compris qu'il s'agissait de quelque chose d'important, chaque fois qu'une estrade était montée sur la grande place, c'était pour faire des déclarations de la plus haute importance, et on s'attendait au pire. Les plus mauvaises langues prétendaient déjà qu'il allait s'agir d'exécution publique.
Et lorsque le Général Bromvel arriva en tenu d'apparat, la tension dans la foule augmenta d'un cran et des huées commencèrent à voler. Mais contrairement à d'habitude, les soldats ne se jetèrent pas sur les petits fouteurs de troubles . Il restèrent calme, bien qu'on pouvait les sentir bouillir intérieurement.
Il faut dire que depuis l'incident où Salyna avait blessées les trois brutes qui tabassaient un pauvre homme et l'intervention du Général. Les "bavures" avaient diminués, il faut croire que la politique du Général ( ou ses punitions ?) étaient efficaces. Mais les gens considéraient toujours qu'il s'agissait de sale envahisseurs.
Bromvel resta un moment à jauger la foule, en fait il guettait Salyna qui n'était toujours pas réapparu. Il se voyait mal annoncer le traité sans le soutient de la jeune fille. La foule penserai qu'il allait encore s'agir de les oppresser.
Voyant qu'elle n'arrivait pas, il déçida de commencer sans elle, en espérant que tout se passerai bien.
_"Peuple du Chêne" commença t'il, mais il ne pu pas aller plus loin car les huées recouvrèrent vite sa voix...
_S'il vous plait écoutez moi !
Rien n'y faisait, son autorité, qui était très efficace sur ses hommes, ne l'était guère sur le peuple qu'il devait gouverner.
Soudain, un quasi silence se fit. Salyna arrivait enfin, monté sur Assywila. Elle grimpa sur l'estrade, et la foule se mit à l'acclamé : "Salyna ! Salyna"
Malgré la situation, Bromvel resta bien droit jusqu'à qu'elle se tienne à ses cotés. Il avait un minimum de fierté, et là, visiblement, elle venait d'être touchée. La foule fut cependant surprit de la voire se tenir à ses cotés. Des murmures désapprobateur commencèrent à monter.
_"Pas trop tôt" lui chuchota t il avec dédain.
_"C'est vous le chef ici. Vous allez voir ce que c'est de diriger un pays." lui répondit elle a voix basse, quasiment couverte par les cris de la foule.

Elle s'approcha du bord de la tribune et leva les mains pour demander le silence qui se fit presque aussitôt. Le Général resta stoïque, mais intérieurement, il bouillait... Comment une femme, et encore plus une jeune fille, peut elle avoir autant d'autorité sur tout un peuple. Il savait bien qu'elle était considéré comme un héros, mais quand même !
Cependant, cela renforça l'idée comme quoi elle était indispensable au processus de paix.
_"Mes amis," commença t elle " Mes amis, vous vous demandez sûrement ce que je fais ici, sur une estrade Rïlthded au cotés du pauvre Général Bromvel" dit elle avec une pointe de fausse tristesse dans la voix
La foule éclata de rire
_"Et en plus, il m'arrête même pas ?!" ironisa t elle en balayant les soldats du regard avant de le poser sur le Général qui haussa les épaules.
_"Hé bien mes amis, je suis là pour vous annoncez, une bonne nouvelle ...."
_"Ils vont partir ? T'es enceinte ? Tu reprend le Royaume en main ? Tu va mettre une jupe ? " voila les réflexions plus ou moins sérieuses qui s'envolèrent de la foule.
_"Héhé, c'est pas à propos de moi, désolé ! Mais ça concerne bien le Royaume "!

Elle prit alors un ton très sérieux, comme elle ne l'avait jamais fais jusqu'à présent.
_"C'est un grand jour, mes amis, moi, Salyna, j'ai signé avec le Général Bromvel,ici présent, un traité"
Le silence tomba sur la foule. Il ne s'attendait pas à ça. Avait-elle perdus la raison ?
Après la surprise, un brouhaha reprit.
_"Ce traité... Ce traité, a été rédigé par mes soins. Je sais ce que vous vous dites. Que j'ai baissés les bras, que j'ai finalement cédée. Il n'en ai rien. J'ai fait restaurer une partie de nos anciennes lois. Certes, ce ne sera pas encore comme avant, mais c'est une avancée non négligeable. Mais le plus important parmi tout ça, le Général, nous permets, pendant une période d'essai, de reprendre le Culte des Arbres !!"

A ses mots, la foule poussa un hurlement de joie. Les gens sautillaient sur place, se serraient dans les bras, s'embrassaient.
Le Général observait la scène bouche bée, il était loin d'imaginer que cette nouvelle déclencherai une telle réaction. Une chose lui parue alors évidente : il ne savait que bien peu de chose sur le peuple qu'il devait gouverner.
_"Mes amis ! " reprit elle de plus belle." Rien n'aurai été possible sans l'aide du Général Bromvel. Je vous demanderaient donc de lui faire une ovation s'il vous plait."
Salyna fit signe au Général de s'avancer sur le bord de la scène, et une ovation lui fut faite, bien qu'elle ne soit que peu enthousiaste. En signe de remerciement, il fit un signe de la main et un léger signe de tête.
_"Je vous remercie ! Je sais bien que c'est pas forcement ce que vous espéreriez, l'armée ne va pas se retirer, on ne retrouve pas toutes nos libertés, mais ce n'est qu'un début ! Jusqu'à ce qu'on leur botte le cul !!!" Conclu t elle en encourageant la foule à crier.
La foule cria " OUAIIIIIIIIIIIS " et elle fut abondamment applaudis. Elle tourna le dos à la foule et passa à quelque centimètres du Général comme pour le narguer après une telle déclaration.
_"Bravo, belle déclaration ..." s'insurgea t il
_"N'oubliez jamais, vous n'êtes pas chez vous ici, Allié " lui répondit elle avant de quitter l'estrade.
A son passage, la foule lui fit une hais d'honneur. Quand elle se fut suffisamment éloigné, juste pour entendre le Général lire et expliquer le traité, Barruth la rejoignit.
_"Bien jouer Salyna. "
_"Merci, mais la partie ne fait que commencer."
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 5 Déc - 19:38

Chapitre 10 : Nouveau venu






Maintenant, les arbres avaient perdus leur feuilles. Les premières neiges n'étaient pas encore tombées, mais cela ne seraient tardé.
La vie des habitants de la Cité et des autres village du Royaumes c'était considérablement améliorée depuis la mise en fonction du traité.
Salyna c'était rendu dans certains villages alentours pour savoir s'il y avait eu de réel changement. Elle était même allé jusqu'au Village de la Cascade, au fin fond du Royaume ( 2 semaines de cheval ). Au delà, les montagnes étaient infranchissable. Et de l'autre coté... Bin on ne savait pas trop ce qu'il y avait. Les quelques personnes qui avaient réussis à franchir cette immense cordillère, et à revenir en vie, ne racontaient pas la même chose. Certains disait qu'il y avait un immense océan, d'autre un immense désert de sable doré. A vrai dire, ce qu'il y avait la bas, personne ne s'y intéressait. Il faut croire que les gens aimaient vivre dans cette contré. En tout cas ,c'était certain jusqu'à l'Invasion et la mort du Roi.
Cette visite pris un bon mois et demi à le jeune fille, et même dans des coins aussi reculé, elle était connue et fut chaleureusement accueillie.

Donc pendant tous ce temps, elle fut un peu isolé de la capitale, et de ses problèmes internes. Bien que la population soit plus heureuse, et par la même occasion les soldats commençaient à entretenir des relations amicales avec cette dernière.
Une petite partie de l'armée et des conseillers, ne supportaient pas ce qu'il considérait comme un retour en arrière, et même une haute trahison ! Alors que le Général devenait populaire dans le pays, il se faisait de plus en plus d'ennemis dans son propre camps.
Quasiment tous les conseillers étaient des proches de Freihred, et n'appréciaient donc que fort peu la méthode de Bromvel. Pour eux, ce pays devait se plier aux règles de Rïlthded à point c'est tout. Ils étaient venu aussi pour civiliser cette contrée de paysans, en leur apportant armes et technologie.
Malgré tout, le Général savait asseoir sont autorité, et on ne pouvait le nié, ses résultats étaient excellent.
Le retour au Culte des Arbres n'y était pas pour rien. En effet, la première conséquence de cette mesure fut la réouverture des écoles pour les enfants, et surtout pour les petites filles. Au Pays du Chêne, tous les enfants, riches, de marchands ou de paysans, étaient, obligés d'apprendre à lire et à écrire. Les parents les mettaient généralement jeunes dans les écoles pour qu'ils apprennent pendant qu'ils sont petit, pour qu'après, il puisse apprendre le métier qui leur plaisaient. Souvent, les enfants reprenaient l'entreprise familiale, mais pas toujours. Et lorsqu'il atteignaient leur 30e saison environ (15 ans), ils recevaient une petite éducation militaire, filles comme garçons. Ceux qui le souhaitait pouvaient intégrer l'armée du Pays, leur missions consistaient surtout à de la main d'œuvre sur de gros ouvrages ou sur des catastrophes, ou encore à l'aide de récolte abondantes.
Mais quand les Rïlthded ont prient le pouvoir, ils ont interdit tout ça. Les garçons recevaient encore un minimum d'éducation nécessaire à certains travaux. Quand aux filles, on leur interdit tout simplement d'apprendre à lire et à écrire. Bien sur, aucune éducation militaire de leur étaient donnée .
Évidement, les parents apprenaient à leur enfants les notions fondamentale de la lecture et de l'écriture en cachette, ou les grands frères enseignaient à leur sœurs, les petits amis à leur copines.
Mais avec le retour du culte au Arbres, ils pouvaient à nouveaux former des classes. Et elles furent vite remplie, car c'était quasiment depuis 20 ans qu'on enseignait plus.

La deuxième conséquence était le retour de certaines fêtes. Toutes les fêtes de la nature ( solstice, équinoxe, les premières chanterelles, les premières chutes de marrons, les premières neiges, les premières fleurs de cerisiers....) et aussi tous les événements familiales, ( mariages, naissances ....), en bref presque tout étaient prétexte a fête.
C'était de grands bals populaire, qui renforçait la cohésion du peuple et qui leur permettaient aussi de se rassembler. On faisait ça dans chaque village, ou entre plusieurs villages. Les plus grandes fêtes avaient lieu dans la Cité, et tout le monde au moins une fois dans sa vie ( mais souvent plusieurs fois) venaient y participer.
C'était aussi l'occasion pour les chefs de villages de rencontrer le Roi et voir s'il y avait des problèmes, des choses à faire, tout ce qui touche à la politique. L'ambiance était moins lourde dans la ville, comme si elle avait retrouver une certaines sérénité.

Évidement, après le traité une grande fête avait été organisée. Une fête qui restera dans les annales pour plusieurs raison.
D'abord c'était la première depuis trois ans, c'est à dire depuis le début de la deuxième invasion, et aussi car elle célébrait la paix.
Mais surtout, parce que l'armée fut invité à participer à cette fête ! Certains s'y joignirent, notamment les plus jeunes soldats. Qui pouvait résister aux belles filles du peuples du Chêne ?
Salyna participa à la préparation de cette fête. Elle aimait s'en occuper ,cela lui rappelait quand elle le faisait avec ses parents, surtout avec son père. Ce dernier la portait sur ses épaules pour qu'elle fixe les guirlandes de fleurs, de lianes ou de graines selon la saison. Oan qui avait de bonne capacité avec les fleurs, réussit à en fournir une quantité de différentes couleurs, malgré le froid qui commençait à piquer. Mais ses efforts le fatiguèrent beaucoup, surtout qu'il n'avait plus l'habitude.

Le Général resta plutôt distant de Salyna pendant cette période, il n'avait peut être pas digéré les provocations lors de l'annonce du traité. Mais on le croisait régulièrement dans les rues de la Cité, la différence, c'était que maintenant, certaines personnes le saluait et il commençait à être appréciés. Il plaisait aussi beaucoup au jeune filles, qui gloussaient souvent en faisant leur belles quand il passait. Sûrement ses yeux bleus ? Ou ses cheveux blond ? Ou les deux ? en tout cas, il ne les laissait pas insensible. En même temps, il faut avouer que c'était un bel homme. Il était grand, mais ni trop fin, ni trop armoire à glace. Son visage avait de très fin et bien marqués pour un homme. Et lorsqu'il souriait, il avait vraiment un sourire charmeur, et avec ses beaux yeux bleus, il n'en fallait pas plus aux jeunes filles.

Lors de ses déambulation , il ne manquait pas d'observer Salyna qui organisait la fête. Il se mettait souvent au coin d'une rue, dans l'ombre, pour l'observer en toute discrétion.
Il la trouvait vraiment douce et surtout maladroite, ce qui était assez surprenant quand on connaissait son habilité à l'épée. Il était fréquent qu'elle casse une guirlande en tirant trop dessous ou en voulant faire ça "m'as tu vu" tombé, glisser ou trébucher. Et elle se relevait en faisait style que rien n'était arriver et grognait auprès de ceux qui rigolait doucement.
Mais ce qu'il ne savait pas , c'est qu'il se passait la même chose pour lui. Barruth veillait au grain sur sa petite protégée.
Bien qu'il reconnaissait que le Général s'avérait être surprenant, il ne lui faisait toujours pas confiance et il ne l'avait toujours pas rencontré, malgré les encouragement de Salyna.
Elle aimait aussi beaucoup s'assoir au milieu de groupe d'enfants et leur montrer des tours avec des graines, des bouts de bois ou des choses comme ça. Bromvel fut stupéfait de voir ce qu'elle pouvait faire avec une graine, ou des jeunes pousses. Pour lui, cela ressemblait à ce la sorcellerie. Elle arrivait à faire de petit personnages animés avec des lianes ou faire des bijoux aux formes qu'il est impossible de donner à du bois.

Et la fête eu lieu. Un grand feu fut allumé et des musiciens jouaient les plus beaux airs festif du pays. Les gens dansaient, buvaient et mangeaient. Les jeunes filles se firent un plaisir d'apprendre à danser aux soldats qui se révélaient être très maladroit. Il y eu de joyeux fous rire. Puis se fut au tour des soldat d'apprendre des danses Rïlthded. Mais l'ambiance n'était pas autant détendu que l'armée avait été absente.
Salyna n'aimaient pas beaucoup danser mais étaient morte de rire en voyant les jeunes gens qui semblaient aussi bien s'entendre. Elle observait ces scènes; accoudée au mur,légèrement dans l'ombre, le visage cacher par ses cheveux avec beaucoup d'attention, c'était avec ce genre de contact que l a compréhension et la paix s'installeraient durablement. Mais jusqu'à présent aucune trace du Général.
_"C'est ce que vous espériez ?"
Quand on parle du loup, le Général venait d'arriver derrière la jeune fille. Elle ne l'avait pas entendu arriver, trop concentré sur les festivités.
_"Tiens, vous voilà. Je commençais à me demander si vous ne boudiez pas." se moqua Salyna
_"Après l'affront que vous m'avez fait, il y avait de quoi."
_"Oué, mais voyez le résultat. Les gens sont heureux, vos soldats sont moins méprisés et même vous, Général, on vous adresse un peu la parole maintenant."
_"C'est vrai. Mais vous m'avez quand même bien eu pour le culte des Arbres, je pensait pas que ça entraîneraient autant de changement."
_"Vous êtes chiant, vous pensez vraiment que c'est le moment de parler de ça ?" commença t elle à s'énerver.
_"Vous avez raison, ce soir c'est jour de fête, mais on en reparlera. Vous n'allez pas danser ? "
_"Niarf, je suis pas une grande danseuse, puis j'aime pas beaucoup çà. J'irai quand je serai un peu plus bourré."
Elle attrapa un gamin qui lui passa sous la main, et lui demanda de lui ramené deux verres de bière. Le gamin revint rapidement avec deux énorme choppe, elle en tendis une au Général.
_ « A la paix, Général .» Elle leva son verre et il fit de même.
_ « A la paix, Sauvageonne ».
Ils trinquèrent et vidèrent assez rapidement leur chopines. Bromvel avoua qu’il n’avait jamais rien bu d’aussi bon.
Salyna remarqua alors un groupe de filles regroupée dans un coin regardaient dans leur direction et étaient toutes souriantes, avec des petites sourires charmeurs. Elle comprit vite qu’ils ne lui étaient destinés, mais étaient destinés au Général, qui ne semblait pas les avoir vus.
La jeune fille leur fit alors de petit signe discret avec sa main gauche, celle qui était contre le mur, de façon à ce que le Général ne le voit pas.
Au bout de quelque instant, les demoiselles remarquèrent ses invitations et après quelques hésitations, elles s’approchèrent d’elle et du Général.
_ « Vous venez danser, Général ? » tenta l’une d’entre elle, très intimidée.
Les autres insistèrent: "Allez, Général", "s’il vous plait", "Pour nous faire plaisir", "s’il vous plait...."
_ « Heu... C’est gentil mesdemoiselles, mais ... je... non .... » Il était très embarrassé et s’avérait très mal à l’aise en face des jolies demoiselles.
_ « Ho allez Général, vous n’allez pas refuser ? » lui dit Salyna d’un ton hypocrite en le poussant dans les bras des jeunes filles.
_ « Mais .... mais .... »
Puis il se retrouva entraînées par les filles dans la foule pour aller danser. Elles le faisaient plus tourner en bourrique que danser, mais tout le monde se mit a l’applaudir et à l’encourager. Mais il se laissait faire, volontairement, ou l'alcool avait déjà fait effet ?
Salyna était morte de rire.
_ « Cela fait longtemps que je ne t’avais pas vue rire comme ça. »
Décidément, ils avaient tous décider de l’aborder par derrière, cette fois ci c’était Barruth
_ « Oui, c’est vrai, mais j’ai une bonne raison. »
_ « Exact. Que va t-il se passer maintenant ? »
_ « P’tain, c’est moi ou vous vous arrêtez jamais ? Faire la fête tu sais pas faire? Moi j’en ai déjà fait pas mal. A toi de prendre la relève. »
Elle lui posa la main sur l’épaule et commença à s’enfoncer dans la nuit.
_ « Où vas tu ? » demanda t il
_ « Dormir, je suis fatigué, puis je vais aller faire le tour de quelques villages, voir si le message est passer ou le faire passer. J’irai sûrement jusqu’au au village de la Cascade. Ce sera à toi de t’occuper du Général, chaperonne le aussi bien que moi. Bye »
Elle le salua sans même se retourner en lui faisant signe de la main avant de disparaître dans les rues sombres de la Cité.

Quand elle revint à sa grotte, les premières neiges étaient arrivées.
Lorsqu’elle arriva auprès de sa cachette, elle remarqua une petite chose bleue avec une tache noir , roulée en boule et blottit entre les racines.
Elle se pencha au dessus pour voir ce que ce pourrait être. La petite chose grelottait, c’était donc quelque chose de vivant. Elle le toucha du bout du doigt. Elle était toute froide et ne réagit presque pas.
Salyna la ramassa doucement dans la paume de sa main en prenant soin de la laisser replier sur elle même, et la conduisit à l’intérieur. Elle dégagea un plat et mit une vieille paires de chaussettes dedans avant d’y déposer la petite chose. Puis elle alluma un bon feu et plaça la petite bête devant pour qu’elle se réchauffe.
Elle n’avait aucune idée sur ce que ça pouvait être, en même temps rouler en boule, on voyait pas grand chose. Elle espérait seulement que la chaleur du feu lui ferai du bien et qu’elle survivrai.
La jeune fille resta assise auprès de la boite, en lisant les notes qu’elle avait prises pendant ses apprentissages des Arbres. Et au bout d’un moment, la petite chose se mit à remuer.
Salyna ne pencha alors pour mieux observer. La petite choses s'étira , et laissa apparaître 4 petites pattes avec 5 doigts munies de petites griffes. Ainsi déplié, la petite chose devait mesuré 10 cm de longueur environ et quelque centimètres de largeur. Sur sa petite tête on pouvait observer maintenant deux yeux rouge avec un petit filer noir au dessus et au dessous.
_ « Mince alors ! C’est un lézard des falaises ! » s’exclama la jeune fille
Il s’agissait en effet d’un petit lézard bleu. Elle se demanda comment il avait pu arrivé là. Ces bestioles hibernent normalement pendant cette période.
Il regardait Salyna avec de grand yeux gourmand.
Elle se dit qu’il devait sûrement avoir faim. Mais elle ne savait pas du tout ce que ça pouvait manger.
Sûrement comme les autres lézard, pensa t elle.
Elle attrapa alors une araignée qui traînait dans la grotte et lui posa dans la boite. Il la regarda quelques secondes avant de se retourner vers la jeune fille.
Bon, il ne semblait pas vouloir d’araignée, elle tenta avec un fruit, puis une racine, puis presque tout ce qui lui passait sous la main , mais rien n’y fit. La bestiole de toucha a rien.
Elle commençait à ce demander ce qu’elle pourrai lui donner, si elle voulait qu’il survivent.
_ « Hé pti père, si tu veux rentré chez toi à la fin de l’hiver va bien falloir manger quelque choses. » lui dit elle doucement en lui caressant le dos.
Puis elle se mit à regarder ce qu’était la tache noir sur le bas de son crâne.
_ « Mais.... C’est des petits poils ! Trop cool ! c’est un lézard à crinière ! »
Mais alors qu’elle lui grattouillait la tête, la petite bête se retourna violemment contre la main de Salyna et lui mordit le bout du doigt.
Surprise la jeune fille eu le réflexe de retirer sa main, et de la secouer sentant toujours l’étreinte sur sa phalange en gueulant.
"Haaaaaaaaaaaa ptain lâche moi ! lâche mouaaaaaaaa!
Puis au bout de quelque instant, le choc passer, elle regarda sa main. Le lézard semblait ventousé à sa main. Ces yeux semblaient comme révulsés. En fait, on aurait dit qu’il prenait son pied....
_ « J’ai compris ! T’es un lézard vampire ! »
En effet, bien qu’il l’est mordu et qu’elle sentait encore la présence des dents dans sa chaire, pas une goutte de sang ne coulait.
_ « Bon, ça va être assez problématique pour te nourrir, on ira voir le boucher s’il peut faire quelque choses pour toi. Sinon on est pas dans la merde. Il va falloir te trouver un nom, car tu va rester un petite moment avec moi .... »
Elle réfléchit un moment puis elle lui annonça officiellement.
_ « Cher petit lézard des falaises à crinière vampire, je te baptise Rasta. »

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 12 Déc - 17:49

Chapitre 11 : Barruth et Bromvel







Salyna due bien se résoudre à laisser Rasta tout seul dans la grotte. Dehors il faisait vraiment très froid, et elle ne voulait pas prendre le risque de le congeler. Elle s'emmitoufla bien, et se rendit à la Cité, pour trouver à manger à son nouveau compagnon. Et y fallait qu'elle trouve une solution car elle n'avait pas trop l'intention de se laisser sucer les doigts longtemps. Puis bien qu'elle n'ait pas trop envie, elle avait des comptes à régler avec le Général.
Elle avait déjà repousser l'échéance le soir de la fête, mais elle ne pourrai pas le faire éternellement. Et elle devait aussi forcer Barruth à le rencontrer pour qu'elle puisse tirer sa révérence. Elle estimait qu'elle en avait assez fait, et qu'elle n'était ni une guerrière ni un politicienne.

Mais pour le moment, c'était son petit lézard qui lui importait. Elle se rendit donc chez l'un des bouchers de la ville, celui chez qui elle allait tout le temps.
_"Hé Bonjour Mademoiselle Salyna ? Qu'est ce que je peux pour vous aujourd'hui ?"
_"Bonjour, en fait je voulais vous demandez quelque chose. Qu'est ce que vous faites du sang dans animaux que vous tuez ?"
L'homme parut surpris de la question.
_"Bin rien, on le laisse s'écouler. Ça sert a rien, alors on y garde pas.
_"Y'a moyen que vous me le récupéreriez ?
_"Heu .... ouais, bien sur, si vous voulez.... Qu'est ce que vous comptez en faire ? si c'est pas indiscret.
_Non. En fait j'ai trouver un lézard des falaises, et ça se nourrit de sang.
_Ha bon ? Vous devriez vous débarrassez de cette sale bête Si ça boit du sang, c'est que c'est pas une bonne chose.
_Merci du conseil, mais je crois que je vais le garder quand même. Vous pouvez me récupérez le sang alors ?
_Oué bien sur, y vous en faut tout de suite ?
_Ce serai bien...
_Je vais voir ce que je peut faire" sur ses mots il s'enfonça dans l'arrière boutique. Il ne revint que quelque instant plus tard, avec une outre remplit à raz bord. Il essuya les rebords sa manche puis la remit à Salyna. Elle le remercia et lui demanda d'en mettre de côté, car elle ne savait pas la quantité que sa pouvait engloutir. Même s'il était petit, c'était peut être le genre à bouffé trois fois son poids !

Arrivé à l'orée de la foret, elle se disait qu'elle n'avait pas envi de se taper la route à pieds.... Elle ramassa donc une branche qui traînait par terre et elle se mit à taper sur le tronc d'un arbre. Puis attendit. Elle semblait impatientée lorsque Assywila apparue.
_"Salut ma belle, j'ai bien failli t'attendre." lui dit elle tout en lui caressant l'encolure.
La licorne avait pris son pelage d'hiver. Elle semblait avoir deux fois la taille qu'elle a normalement. Ses poils étaient mi-long et toujours d'un noir éclatant.
En signe d'affection envers la jeune fille, elle lui souffla dans ses cheveux.
Salyna enfourcha sa monture avec grâce et s'introduit dans la foret.
Les arbres avaient perdues leur feuilles et les troncs semblait tous être d'ébène.
On aurai dit un dessin en noir et blanc. La neige tombait doucement, et recouvrait les branches nues.
On ne voyait presque aucun animales. Seul un oiseau ou un lapin de si de la. Alors que lorsque les arbres sont verdoyant, les écureuils, les lapins, mulots, fouines, biches, cerf, sanglier sont abondants. On croise même des ours et des félins de temps à autres lorsqu'on ne fait pas de bruit. Alors que là, il semble avoir tous disparus, bien au chaud dans leur trous, cachette ou grottes.

La jeune fille arriva rapidement au campement de Barruth. Évidement, ils étaient tous à l'intérieur. La fumée du feu léchait le haut de la grotte. Elle entra, et à sa surprise, lorsqu'elle arriva au niveau des hommes, une volée d'applaudissement débuta. Elle resta comme un piquet, à regarder tout le monde entrain d'applaudir, avec des grands yeux de morue.
_Heu .... ouais ..... qué ya ? dit elle incrédule
_Comment Saly ?! Tu fais revenir la paix et te demande pourquoi on t’acclame !
Barruth la serra dans ses bras, Salyna ne bougea pas mais n’exprima pas de signe de joie, elle n'aimait pas qu'on l'enlace. Elle recula un peu lorsque son oncle la lâcha, et se dernier l’invita à venir s’asseoir et boire un coup avec eux.
Elle lui expliqua pourquoi il était là. Il se doutait bien qu’elle insisterai sur le fait qu’il devait avoir un entretien avec le Général.
_ « Écoute, moi j’ai fait ma part. Même bien plus que j’aurai pu l’espéré. Maintenant faut que je m’occupe un peu de moi. J’ai eu 25 ans avec les marrons, ça fait presque 15 ans que je n’ai pas penser a autre chose que la paix. Faut je pense aussi un peu à moi et aux Arbres. J’ai encore beaucoup à faire dans ce domaine là. »
_ « Je comprends .... tu reste une enfant malgré tout.... Tu penses réussir à m’avoir un rendez-vous avec le Général ? »
_ « Ouais, faut que je passe le voir de toute façon. »
_ « Tu n’as aucun compte à lui rendre. Tu as fait ce qu’il fallait. »
_ « Je fais ce que j’ai a faire et du prend la relèves. Et les Arbres seront bien gardés. Bon maintenant faut que j’y aille. J’ai une bestiole a nourrir. »
_ « T’as recueilli quoi ? »
_ « Un lézard des falaises. »
_ « Un lézard des falaises ? Comment tu l’as trouver ? »
_ « Il était au pied d’un arbres. Allez a bientôt je repasse te voir, dès que je peux. »
Sur ce, elle quitta la grotte et regagna la sienne avec Assywila.
Elle laissa sa licorne à l’entrée, lui fit une caresse, un bisous et une petite tape sur la croupe avant de la laisser partir.
D’un petit geste de la main, elle fit écarté les racine qui bouche l’entrée de sa caverne souterraine. Et là, elle ne pu retenir une exclamation.
_ « Hé merde ...... » Sa chambre était sans dessus dessous. Tout était renversé, cassé, par terre. Et au milieu de tout ça, Rasta était les quatre fers en l’air.
Salyna se jeta à genou devant le lézard inanimé.
_ « Ptain ... saloperie ..... »
Elle déposa l’outre de sang à coté du petit corps, ce disant qu’elle avait fait tout ça pour rien.
Mais à cet instant, la créature se retourna et s’agrippa au petit sac en peau, en plongeant ses petite dents. La jeune fille retira l’outre et la plaça au niveau de son visage. Rasta ventousait le sac, et comme avec le doigt de Salyna, semblait prendre son pied. Les yeux à moitié fermé, avec des petit mouvement de gorge pour avaler le sang.
_ « T’es vraiment une saloperie.... » lui dit elle en balançant le tout sur le lit. Malgré ce vol plané, le lézard ne bougea pas d’une écaille.
Il suça son sac jusqu'à qu’il n’en reste plus qu’un tiers. Pendant ce temps, Salyna rangeait le bordel de sa chambre.
_« Si tu fout du bordel comme ça va falloir que je te construise en cage .... »
Rasta sembla comprendre ce qu’elle disait, car il vint se mettre sur son pied en essayant de grimper le long de sa botte et de son pantalon, sans y parvenir à cause de sa petite taille.
La jeune fille le pris alors et le déposa sur son épaule. Le petit saurien lui renifla le coup, les joues, les oreilles avant de s’embrouiller dans ses cheveux. Le sentant grattouiller, elle voulu le sortir mais ne réussit pas car il lui filait entre les doigts.
_ « Hé mais qu’est ce tu fais !!! »
Elle essaya de voir grâce à sa glace ce qu’il trifouillait. En fait, il s’était glissé entre les tours de son ruban qui attachait ses cheveux à la base de tête.
On le voyait à peine, car il avait la même couleur que les cheveux de Salyna. Il s’installa correctement, se mit les quatre pattes tournés vers le haut, et ne bougea plus. Et au bout de quelque minutes, il s’endormit. Salyna trouvait sa trop mignon et n’osa pas le retirer.

Les deux jours qui suivirent furent très froid et il neigea beaucoup. Salyna resta au chaud avec Rasta. Elle travailla les runes et la communications avec les Arbres. C’était tout un langage des signes : des mains et des bras surtout. Les Arbres communique grâce a leur branches, et donc l’équivalent chez nous, c’est nos bras.
Mais il y avait tout une partie aussi plus « écologique », savoir ce que veut un Arbres, comment lui faire plaisir etc.
Et chaque Arbres avaient leur propres accents, étaient plus ou moins caractériel... bref c’était un vrai travail ! Normalement a 25 ans, elle devrai quasiment tout savoir, mais avec la guerre et la mort du grand Prêtre .... Enfin bref, elle se disait que maintenant il fallait faire avec !
Elle fit beaucoup d’essai, assise par terre dans sa grotte, elle faisait des tests avec les racines qui dépassaient. Elle provoqua quelques éboulements, mais ça semblait prometteur.
Le seul petit hic a cette histoire, c’était l’état de ses doigts, comme Rasta avait quasiment fini son outre du premier coup, elle fut bien obliger de lui faire sucer ses doigts.
Heureusement, le temps se calma et elle pu sortir en ville pour aller chercher du sang. Comme elle voulait ramener pas mal de sang, elle y alla avec Assywila.
Comme convenu le boucher lui remit une grande quantité de sang. Mais Salyna s’inquiétait quand même, pour le moment Rasta était minuscule, mais quand il sera adulte ? La quantité qui voudra engloutit sera énorme ! Surtout que les lézards des falaises peuvent mesurer jusqu’à un mètre, voir plus.
Comme elle devait aussi voir le Général, elle renvoya Assywila dans seule dans la foret tandis qu’elle gagnait le château. Bien que maintenant elle puisse entré par la grande porte, elle préférait toujours se faufiler par ses passages connues d’elle seule.
Elle se rendit directement dans le bureau de Bromvel, mais il n’était pas là.
Salyna trouva l’occasion trop belle de fouiller son bureau. Que des papiers sur les affaires qu’ils devaient régler ici. Mais rien de très intéressants, en même temps qu’elle débile laisserai traîner des papiers important dans son bureau.
Elle décida de voir si elle ne le trouvais pas ailleurs dans le château.
Les couloirs étaient sombres, mais une espèces de fausse lumière les rendaient resplendissant. Ils étaient fait d’une pierre.... en fait, des fois on aurait dit qu’elles étaient noires et des fois blanches.
Sur les murs on avait encore la trace des tableaux ou les tapisseries qui avaient été retirés lors de la première invasion.
La jeune fille déambula sans trop faire attention à où elle allait.
Puis elle arriva au niveau d’un court couloir qui tournait en angle droit : elle s’arrêta net.
Elle était comme paralysée. Elle n’osait même pas lever les yeux pour regarder devant elle. Sans s’en rendre compte, elle se mit à trembler et a transpirer...
*Papa ... papa .... papa *
Ce murmure lointain et d’une voix douce semblait venir du couloir après le coin....
Elle avait, à présent, du mal à retenir sa salive dans sa bouche....
*Papa .... papa ..... papa*
Le murmure était de plus en plus proche, elle leva légèrement les yeux sans bouger la tête.....
Le couloir était vide. Mais il tanguait ....
_ « Salyna ? »
Une voix venait de la tiré de sa torpeur. C’était le Général qui passait à l’autre bout du couloir. Il avait une expression de surprise mêlée d’inquiétude. Il tenait entre ses mains un dossier, qu’il devait sûrement lire ou parcourir avant de la voir ainsi planter au milieu du couloir.
_ « Ça va ? » reprit il en faisant un peu vers elle.
Elle se retourna, le regarda, mais son regard semblait perdus dans le vide.
_ « Oui .......ça va ...... » Elle se passa la main sur le visage puis sur la tête tout en se dirigeant vers Bromvel.
Elle lui passa sous le nez. Avant de la suivre, il regarda le couloir dans lequel elle se tenait quelques secondes avant. Il n’y avait rien. Puis il lui emboîta le pas.

Elle rentra dans le bureau du Général, et alla s’appuyer contre la fenêtre pour que l’air frais caresse son visage. Elle semblait enfin respirer.
Bromvel arriva juste après elle et ferma la porte derrière lui.
_ « Vous êtes sur que ça va bien ? »
_ « Oui oui , ça va. Je viens juste vous dire que vous n’aurez plus a traiter avec moi. »
_ « Quoi ? »
_ « Dorénavant, vous traiterez avec Barruth. Quand pouvez vous le recevoir ? »
_ « Ça ne marche pas comme ça. C’est avec vous que je traite a point c’est tout. »
_ « Alors vous traiterez tout seul, car moi j’en est bien assez fait ! J’ai remplis ma part du contrat, a ceux qui savent gérer ce genre de situation de prendre la relève. »
_ « Vous seriez prête à mettre en péril tout ce que vous avez réussit a faire jusqu'à présent ? » tenta t il de la convaincre
_ « J’ai rien fait du tout ! C’est vous qui avez tout fait, j’ai toujours pas compris pourquoi mais c’est pas le fond du problème ! »
L'engueulade dura encore un bon moment, à se demander s’il ne faisait pas une compétition de celui qui crierai le plus fort.
Puis Salyna lassée menaça de se barrer en passant par la fenêtre. Le Général consentit alors a avoir une entrevue avec Barruth, dans deux jours.
La dispute engendré par cette conversation ne fut pas la seule conséquence.
En effet, pendant qu’ils bataillaient verbalement ( quoique Salyna hésita plusieurs fois à le frapper) les conseillers écoutaient tout cela avec beaucoup d’intention.
Bromvel était très impopulaire parmi ses propres conseillers, et ceux ci, cherchaient déjà un moyen de le remplacer.
La meilleur solution selon eux serait de le tuer. Mais ils ne savaient pas comment s’y prendre.
Et là, sans le savoir, Salyna allait leur en donner l’occasion.
Depuis, quasiment son arriver Bromvel c’était fait des ennemies beaucoup plus dans son propre camps que dans le camps adverse. Et c’était tout un groupe qui se réunissait régulièrement, pour essayer de mettre un frein à son influence et à sa politique.
C’est donc, après avoir reporté cette dispute, que le groupe décida qu’il était temps d’agir.
La rencontre entre le Général et Barruth devait se faire dans la clairière près de la rivière. Il était évident que le chef des rebelles n’allait pas venir négocier tout de suite dans le Château. C’était donc le moment idéal.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 23 Jan - 13:03

Chapitre 11 : Meurtre

C'est ainsi que deux jours plus tard, Salyna poireautais, comme une nouille, monté sur Assywila dans la clairière près de la rivière. Il faisait un froid de canard, et elle commençait a s'impatienter de ne pas voir, ni Barruth, ni Bromvel arriver.
Elle se disait que s'ils n'arrivaient pas vite, elle les dépèceraient chacun à leur tour.
Elle remit son écharpe sur son nez car elle avait de plus en plus froid, et même la licorne commençait à ne plus tenir en place. Il neigeait légèrement, et ses cheveux avaient éclaircie et étaient mouillés. Elle passa la main sur sa tête pour dégager un petit tas de neige qui commençait à s'accumuler, lorsqu'un bruit de brindille qui se brise se fit entendre.
Un cheval s'approcha alors, le Général portait une grande veste dont l"intérieur devait être en fourrure si on en jugeait par les poils qui dépassaient de ses manches. Un grand châle de velours venait entouré son cou et ses épaules. On voyait de la fumer sortir de sa bouche.
_"Vous êtes seule ?" demanda t il.
_"Ça se voit pas ? Je pensait que vous saviez au moins compter jusqu'à deux." ses sarcasmes était toujours aussi fin. Et le Général ne trouva rien à y redire. Il lui fit simplement un sourire forcé.
_"Ne vous inquiétez pas, Barruth va arriver. Comme il doit passer la rivière à gué, il sera peut-être en retard." Mais a peine avait elle finit ses mots, que l'homme en question apparu d'entre les arbres.
Il s'approcha des deux cavaliers, bien qu'il fut à pied, on avait pas besoin de baisser la tête pour lui parler. Il salua Salyna et jaugea pendant quelques secondes Bromvel.
_"Bon maintenant, je vais vous laissez. Si vous voulez vous entretuez, c'est votre problème, plus le mien." Elle commença à faire faire demi tour à Assy, mais Barruth rattrapa les rênes.
_"Reste avec nous pour le moment Salyna. Je pense que se sera nécessaire, mais après tu pourra partir." lui demanda son oncle.
Elle soupira de colère mais resta. Les deux hommes firent leur présentation mutuelles. Barruth ne manqua pas de remercié à demi mot le Général pour la traité qu'il avait rédigé et mit en place avec la jeune fille. Mais en profita également pour faire connaître sa position, et que sont seul désir était de rendre sa souveraineté au Pays du Chêne. Évidement, pour le Général, cela ressemblait fort à une provocation. Après cette brève mit en jambes, les deux hommes rentrèrent dans le vif du sujet.
Bromvel compris pourquoi Salyna voulait que Barruth reprenne les négociations après elle. En réalité, c'était aussi bien un guerrier qu'un diplomate accomplie, malgré ses petites provocations à répétitions.
D'ailleurs la jeune fille écoutait attentivement la discutions. C'est pourquoi, elle ne remarqua pas qu'un homme était dissimulé derrière des broussailles. D'ordinaire, personne ne pouvait se cacher à elle dans la forêt, mais là ce n'était pas le cas. Elle pensait qu'elle avait encore beaucoup à apprendre des techniques de diplomaties de son oncle, et donc ne prêtait guère attention au reste des choses.
C'est homme était un assassin. Soigneusement dissimuler, il guettait le meilleur moment pour faire feu sur l'une des trois personnes présente dans la clairière. Ce n'était sûrement pas un des hommes de Barruth, car tous refusaient de toucher une arme à feu. C'était donc pour tuer Salyna ou Barruth.
Les deux étaient des cibles facile. A découvert dans une clairière, par une belle journée malgré le froid et la neige qui tombait délicatement.
L'homme pris son temps, il visa lentement et avec précision. Il prit une profonde inspiration, caressa doucement la gâchette et.... PAN ! le coup partit.
La bruit retentit dans la clairière. Paniqué Assywila cabra et menaça de mettre Salyna à terre.
_"Wow , doucement Assy, doucement ! calme toi ! Assy !" elle mit quelque seconde à calmer sa monture qui hennissait de peur.
Barruth avait eu le réflexe de se baisser et de commencer à regardé de tout les cotés pour voir d'où venait le coup.
Le cheval du Général quand à lui, pris de panique comme Assywila, partit au galop sans que le Général ne puisse rien faire, et s'enfonça dans la forêt.
_"Que c'est-il passé ? Tu es blessée Salyna ? " s'inquiéta Barruth lorsque l'écho du coup eu disparu.
_"Non, je vais bien........................................ Merde "
Elle venait de jeté un coup d'œil là où c'était tenu le cheval et le Général quelque minutes auparavant.
Il y avait des tâches rouges de sang sur la neige. Le tireur avait visé Bromvel et semblait ne pas l'avoir loupé. Et Salyna ne mit pas longtemps à comprendre ça et elle précipita Assywila sur les traces du Général.
Barruth n'eut rien le temps de dire ni de faire et resta immobile dans la neige. Il avait du mal à comprendre tout ce qui venait de ce passé. Pourquoi abattre le Général alors que lui et Salyna, les deux personnes les plus importantes du mouvement anti Rïlthded étaient réunis et à découvert au même endroit. Il lui sembla bien vite, qu'un complot se tramait contre le Chef de l'Armée et qu'on voulait les rendre responsable de sa mort. Mais pour le moment il ne pouvait rien faire à part essayer de trouver d"ou le coup avait été tiré.

Pendant que Barruth cogitait, Salyna poursuivait le cheval affolé du Général. Et rien n'est plus rapide qu'un cheval fou, surtout lorsque son cavalier ne le tiens plus, ou s'il n'était plus dessus. Salyna ne savait que trop penser. D'un coté, elle espérait que le Général sera tombé de sa monture, mais d'un autre coté s'il était déjà blessé, sa chute pourrai lui être fatale. Non pas qu'elle tienne à la vie de cet homme, mais s'il venait à mourir, cela signifiait que Freihred allait sûrement revenir. Et s'il y a une chose qu'elle ne voulait pas c'était qu'il revienne. Son retour signifierait la fin des privilèges que venait d'accorder Bromvel, mais aussi, sa propre mort.
Il n'était pas dur de suivre la trace du cheval dans la neige, de plus de ci de la, on voyait des goutte de sang.
Comme Assywila était une licorne, elle galopait particulièrement vite et donc, elles ne mirent pas longtemps à apercevoir le cheval du Général, qui était toujours en selle par on ne sait quel miracle. Mais il bringuebalait dangereusement.
Salyna donna une grande impulsion à la licorne pour réussir à remonter à auteur du Général. Mais elle vit qu'un tronc d'arbre était au travers de la route et que les chevaux se dirigeaient droit dessus. La jeune fille n'aurai aucun mal pour franchir cet obstacle, mais pour le Général, cela signifieraient une chute mortel dans les branches de l'arbre mort.
Il n'y avait pas 36 milles solutions.
Soit elle stoppait le cheval à temps.
Soit elle sautait sur le cheval et le faisait sauter l'obstacle en tenait fermement le Général.
Soit, avec beaucoup de chance, le cheval sautait de lui même et le Général de tombait pas.
Soit le cheval changeait de direction, mais c'était une solution hasardeuse.

Et vu la distance qu'il restait entre eux et l'arbre mort, la deuxième solution était la meilleur. Elle se mit debout sur la licorne, et d'un geste vif et précis, sauta sur la croupe de l'autre cheval. Le Général était penché en avant, inconscient. Par chance, les rênes c'étaient coincé dans la selle, et donc la jeune fille n'eut aucun mal à les saisir. Le plus dur était maintenant à faire. Elle se reprocha un maximum de la selle et s'y glissa en poussant le Général en avant. Elle pris les deux brides dans sa main droite, et passa sa main gauche autour de la taille de Bromvel afin de bien le tenir et le caler, sans oublier de serrer fort les genoux pour se caler un maximum comme elle n'avait pas les pieds dans les étiers.
A peine avait elle fait ça, qu'elle sentit le cheval se soulever dans les airs et sauter par dessus le tronc d'arbre. Elle se sentit décoller de la selle, mais elle réussit cependant à garder sa place, et ne trébucha pas.
Elle eu beaucoup de difficulté à stopper l'animal, et il cabra plusieurs fois avant d'être vraiment calme. C'est en des moment pareil qu'elle compris pourquoi on lui avait d'abord appris à monter à cru.
Une fois à l'arrêt, elle descendit du cheval et tira lentement le Général à terre.
Elle laissa échapper un "Eurk " pendant ce moment car son uniforme était en sang, et par la même occasion, sa main gauche qui l'avait fermement tenus pendant le saut.
Elle ne savait pas trop quoi faire, mais la meilleur solution n'était pas de rester ici allonger dans la neige.
Tant bien que mal, elle le remit en selle, et se plaça derrière lui pour le conduire dans sa grotte sous l'Arbre. C'était encore le lieu le plus sur du coin. Elle pensait qu'il ne tiendrais pas le voyage jusqu'au Château.
Elle regagna le plus vite possible sa cachette et le porta jusqu'à l'intérieur.
_"Rasta dégage !" elle poussa le lézard du pied. Ce dernier se faufilait entre ses jambes, sûrement attiré par l'odeur du sang que dégageait les vêtement du Général.
Elle déposa l'homme délicatement dans son lit. Elle lui releva légèrement la tête en mettant quelque coussins derrière.
Mais maintenant il fallait le soigner, s'il était encore en vie. Elle mit sa main contre son cou pour voir si sont pou battait encore. Pendant un instant, elle cru que c'était trop tard, mai elle sentit un très faibles mouvement sous sa peau. Il vivait encore.
Il fallait faire vite, car vu sa faiblesse, si on ne faisait rien, il allait vite crever.
_"P'tain Rasta tu fait chier dégage !" Le petit lézard n'arrêtait pas de sauter sur le Général, à cause de tout le sang qu'il y avait sur son uniforme. Elle lui retira son châle et sa veste (non sans difficulté) * bouton de merde * pensa t elle à plusieurs reprise. Cela laissa apparaître une chemise qui devait être blanche à l'origine, mais qui à présent était rouge de sang et on voyait distinctement le trou fait par la balle.
En plein dans la poitrine, au niveau du cœur, et la jeune fille espérait surtout que cet organe n'était pas toucher. Elle fut obliger de découper la chemise pour avoir accès à la plaie.
_"Putain de merde, de merde et de re-merde !" La balle n'avait pas traversé et était donc toujours loger dans le torse du Général. Il fallait la retirée et vite. L'opération s'avérait délicate, Salyna avait déjà pratiquer plusieurs opérations chirurgicales, mais d'ordinaire, lorsque la balle était aussi près du cœur, l'homme mourrait en quelques minutes.
Elle se saisit de ses instruments de chirurgie, ainsi qu'un anesthésiant au cas où il se réveillerait. Mais elle n'y comptait pas trop vu son état.
Elle commença donc l'opération , mais avant, elle pris soin de mettre Rasta dans une cage, sinon y risquait de venir vampirisé le Général.
Elle lui ouvrit la poitrine à l'aide d'un petit couteau et écarta sa chair. La balle était profondément enfoncer dans son corps et elle eu toutes les difficultés du monde à la retiré et le tout saignait abondamment.
Une fois retiré, il fallait trouver l'origine de l'hémorragie. C'est à ce moment que le Général fut pris de violemment spasme.
_"Merde ! Merde ! Ça saigne trop je voit rien !"
Elle injecta au Général une petite dose de calment pour essayer de faire diminuer les convulsions. Elle libéra également Rasta qui lui servit "d'aspirateur à sang" pendant le reste de l'opération. Et grâce à la petite bête, elle réussir à voir la lésion qui provoquait cette forte hémorragie. Une artère était coupée. Elle pris un bout d'écorce dans un des nombreux bocaux qu'elle avait, et le glissa dans le vaisseau sanguin perforé. Elle mit un produit verdâtre dessus et prononça quelques mots, comme des incantations. Le petit bout d'écorce sembla fusionner avec le corps du Général et l'hémorragie diminue fortement. Elle avait réussit. Elle recousis la plaie et mit dessus un baume qu'elle confectionna avec plusieurs plantes et des racines avant de mettre un bandage par dessus.
Rasta se mit à bouder car le sang ne coulait plus. Et Salyna ne voulu pas lui donner son outre, estimant qu'elle avait vu, et qu'il avait bu, bien assez de sang comme ça. Elle se lava les mains, changea de vêtements car les siens était rouge écarlate.
Elle était exténué. Elle se laissa tombé dans le siège qu'elle avait tailler dans le mur et ne mit pas longtemps avant de s'assoupir.




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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptySam 27 Aoû - 12:56

Chapitre 12 : Convalescence




Salyna se réveilla après cette petite sieste à laquelle Rasta s’était joint puisqu'il dormait sur ses genoux.
Cela faisait maintenant deux semaines que la tentative de meurtre sur le Général, qui n'avait toujours pas repris connaissance, avait eu lieu. Son état s’était bien stabilisé, mais son pouls restait faible.
Et pendant tout ce temps, Salyna ne c'était accordé que peu de sortit, juste pour aller chercher du sang pour son lézard et prendre des nouvelles.
La disparition, et la soi-disant mort du Général, assassiné par les rebelles c'était répandu comme une traînée de poudre. Du coup, la jeune fille n'était plus la bienvenue en ville et du se faufilé par des passages connus d'elle seule pour accéder à la boucherie.
_ » Mamzelle, que s’est-il passé ? On dit que vous étiez là ? Vous l'avez vraiment tué ? » lui avait demandé le boucher, pas très à l'aise de sa présence.
_ » Vous croyez vraiment que je me serai cassé le cul à faire un traiter avec lui pour le buter quelques mois plus tard ? »
Et elle repartit aussi discrètement qu'elle était venue.

Et les nouvelles n'étaient pas bonnes. Le traité avait été évidemment annulé, et un des colonels du Général avait pris sa place pour le moment. La jeune fille se doutait bien que la nouvelle de ce nouveau meurtre devait maintenant être connue de l'autre côté de l'océan en Rïlthded. Et donc que Freihred dût être au courant, elle espérait seulement qu'il ne viendrait pas en personne, où que le Général se réveille rapidement, ou du moins qu'il soit vite transportable, mais elle n'y croyait pas trop. Elle avait encore 1, voir 2 semaines au grand maximum avant qu'il ne débarque sur les côtes du pays du Chêne. Ça ressemblait presque à un cauchemar. Le pire de tout c'est qu'elle savait que la balle qui avait atteins Bromvel, venait de son propre camp. Et avant de ramener le Général au château, elle devait s'assurer qu'il soit en sécurité et qu'on ne l'achève pas. Mais pour le moment elle ne pouvait enquêtée, c'était trop risqué de le laisser seul trop longtemps. Son était pouvait passer du tout au tout en un rien de temps. Elle craignait toujours de le retrouver mort en revenant à la grotte. Mais par chance, il respirait toujours à chacun de ses retours, et Rasta n'avait jamais tenté de défaire les bandages pour le vampiriser.

Bien que son état soit stable, il avait toujours de la fièvre. Salyna qui était une bonne infirmière, lui mettait un bout de tissus mouillé sur le front pour le rafraîchir, et lui préparait des baumes pour sa plaie et des solutions qu'elle lui injectait directement dans les veines. C'était surtout pour le nourrir, car comme il ne pouvait rien avaler, elle était obligée d'utiliser cette méthode.
Pendant ces journées à ne rien faire, Salyna lisait, écrivait, prenait des notes sur les Arbres. Ce n’était pas si évident à apprendre les formules et il était encore plus dur de les réaliser. Sa grotte était sous un très vieil Arbre, et donc, elle pouvait puiser son savoir directement dans ses racines.
Ce fut dans un moment comme celui-là que le Général donna son premier signe de vie. Il laissa échapper un faible gémissement, d'abord Salyna crut qu'elle avait rêvé, mais l'excitation de Rasta lui montra qu'elle avait bien entendu.
Elle alla s'agenouiller près du lit, et elle constata que son rythme respiratoire avait changé. On pouvait à présent bien voir qu'il respirait, alors qu'avant, on ne voyait aucun mouvement de sa cage thoracique. Elle lui mit la main sur le front, sa fièvre semblait avoir diminué. Il remua légèrement la tête et ses paupières papillonnaient.
_ » Général ? Vous m'entendez ? Si vous m'entendez, clignez légèrement des yeux. »
Il fit de brefs petits clignements des yeux.
_ » Ne bougez pas. Vous êtes en sécurité. Vous avez été gravement blessé. Général ? »
Mais il ne cligna plus des yeux. Elle vérifia ses fonctions vitales en particulier son pou. On le sentait nettement à présent. Elle refit le pansement de ça plait, qui saignait encore légèrement, mais rien de grave.
Tout cela était très bon signe. Finalement, peut-être pourrait-elle le ramener avant le retour de Freihred.

Enfin, c'est ce qu'elle croyait. Voyant que son état c'était bien amélioré, elle décida de faire une sortit pour prendre des nouvelles. Elle n'avait pas besoin d'aller chercher du sang pour le petit lézard cette fois-ci, car elle en avait assez en réserve. Mais ce fut une mauvaise surprise qui l'attendait. En arrivant près de la Cité, sa capuche recouvrant ses cheveux et cachant son visage, elle vit un mouvement de foule qui descendait vers le port. Elle demanda à un passant pourquoi ils descendaient tous vers la côte. Il lui répondit qu'un bateau important arrivait de Rïlthded et que l'Armée avait ordonné de descendre sur la plage. Elle suivit donc le mouvement pour voir ce qui se passait, mais elle avait un mauvais pressentiment.

Un énorme bateau était amarré sur le petit port. Du bas de la passerelle qui sortait un bateau jusque sur plusieurs mètres sur la route, un ranger de soldats bordait chaque côté. Salyna se glissa à travers la foule pour bien voir ce qui méritait tout ce remue-ménage. Mais ces pires craintes furent vite comblées.
Un cavalier descendit lentement la passerelle et s'arrêta une fois en bas. L'homme qui s'y trouvait semblait avoir une cinquantaine d'années, ses traits étaient fortement marqués, on voyait que c'était un homme qui avait vécu beaucoup de choses dans sa vie. Ses cheveux blancs lui donnaient beaucoup d'allure. Il portait un magnifique uniforme Rïlthded, avec des insignes montrant de nombreuses médailles de courages et de services rendus. Mais le pire de tout était celui qu'il portait sur le côté gauche, juste au niveau du coeur. Une médaille en or, qui représentait un fusil et une rapière sur le logo Rïlthded. Le symbole du Chef d'État Major : Freihred.
Il était revenu.
Le sang de Salyna se glaça dans ses veines. Elle voulut quitter ce lieu sur-le-champ, mais l'homme prit la parole.
Si elle bougeait, partait pendant son discours, il ne manquerait pas de le remarquer, et enverrait les soldats sur elle. Il ne supportait que l'on ne l'écoute pas quand il parlait.
_ » Peuple du Chêne ! Voilà le deuxième de nos plus brillants Généraux que vous assassinés. Que croyez-vous faire par de telle action ? Cela va vite changer ! Vous allez payé pour ses actes ! » sa voix était grave et dur. On sentait vraiment de la haine.
Il fit signe de faire disperser la foule. Les soldats repoussèrent violemment la foule. Salyna ne bougeait pas tandis que les gens remontaient vers la Cité. Elle avait le regard fixé sur Freihred. Elle n'avait qu'une envie : le tuer.
Elle se faisait bousculer de tous les côtés, mais elle ne bougeait pas. Et elle ne passait pas inaperçue dans la cohue.
Puis il tourna la tête vers elle. Leurs regards se croisèrent. Aucun des deux ne semblait vouloir baisser les yeux le premier. On sentait une tension au augmentait lentement. Salyna avait sa main sur son épée, il lui aurait fallu à peine 30 secondes pour se jeter sur lui et lui trancher la tête d'un geste vif. Il était clair qu'il l'avait reconnu. Elle allait se décider à agir, lorsqu'un homme posa sa main doucement sur le pommeau de son épée. C'était Barruth, il lui chuchota de ne pas faire de connerie.
C'est alors que sur le visage de Freihred, un sourire cruel se dessina. La jeune fille ne put le supporter et s'enfuit en courant dans la foule.

Elle regagna sa grotte dans un état de rage peu descriptible. Elle balança son épée, sa veste et tout ce qui passait sous la main contre les murs. Plusieurs bocaux furent brisés et elle hurlait de rage.
_ » Rhaaa ! Pourquoi ! bordel ! »
Elle ne savait pas quoi hurler. Rasta s’était caché sous les draps du Général, terrorisé.
Elle n'arrivait pas à se calmer. Elle finit par se laisser glisser contre le mur et tomba sur le sol. Son esprit était totalement brouillé.
_ » Que... que... ce passe ....t’il ? » dit une voix éteinte quelques minutes après qu'elle est arrêtée de hurler.
Elle n'avait pas envie de répondre. Elle ne bougeait même plus.
Elle finit par se détendre en se concentrant sur sa respiration, et passa sa main sur son visage. Elle la laissa dessus, devant ces yeux.
_ » Freihred est là. » Lui répondit-elle de dépit ?
_ » Pas... pas une bonne nouvelle.... »
_ » Sans dec » ? Je devrais vous buter maintenant qu'il est là ! Vous me servez plus à rien ! »
_ » Bin.... ne vous gênez pas.... se sera..... moins douloureux..... » sa respiration était saccadée.
Elle se décida à se lever et alla vers lui.
_ » Ferme ta gueule. Je regarde ce que donne la plaie. Plus vous parlez, moins ça guérit vite. «
Il était à présent bien réveillé, même si on sentait qu'il avait du mal à garder les yeux ouverts. Elle sentait bien qu'il la regardait. Ce qui lui déplaisait fortement, mais elle ne pouvait pas faire grand-chose. La plait avait bien cicatrisé en surface, mais en la tâtant elle sentait que l'intérieur n'était pas guérit du tout. Elle alla chercher un baume et une solution rouge.
_ » Tenez buvez ça. »
Elle lui releva légèrement la tête et lui fit boire la boisson couleur sang.
_ » C'est pour dormir. »
_ » Comme... si je n’avais pas... assez dormi »
Et il se rendormit rapidement.
Elle en profita pour changer le pansement et surtout pour ranger le bordel qu'elle venait de mettre dans la grotte.

Puis elle prit un peu de repos. Elle avait surtout besoin de calmer son esprit.
Rasta sentit bien son trouble et vint se mettre sur ses genoux pour la réconforter.
_ » Hé, pti mec... » elle se mit à le gratouillé, il aimait surtout se faire gratter le ventre. Il se retrouvait donc les quatre fers en l'air et se tortillant sous le doigt de la jeune fille. Il avait grandi à vue d'oeil. Au début qu'elle l'avait, il tenait dans une seule main. Maintenant, elle était obligée de joindre les deux pour pouvoir le prendre. Et comme c'était un lézard à crinière, ces cheveux avaient commencé à pousser. Il y avait à présent une petite touffe sure à la base de sa tête.
Mais maintenant qu'elle était sûre que le Général ne mourrait pas, elle pouvait aller enquêter. Mais si Freihred était là. Elle devait trouver QUI avait organisé ça ?



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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 28 Aoû - 20:44

Chapitre 13 : Découverte


Salyna se faufila dans la Cité.
Freihred n'avait pas chaumé pendant tout ce temps. Cela faisait à peine deux jours qu'il était là, mais il avait déjà mis la tête de Salyna et Barruth à prix et surtout déployé ses hommes partout pour réprimander violemment tout écart.
Mais elle savait que quoi qu'il fasse, elle pourrait toujours entrer dans la citadelle et le château.
Après tout, c'est lui qui jouait sur son terrain. Elle avait donc cet avantage. Cependant, elle prenait soin de cacher ses cheveux et son visage. Elle savait qu'avec les nouvelles règles qu'il avait dû mettre en place, elle ne pourrait plus compter sur la population pour la cacher ou l'aider en cas de pépin. Mais bon, ce n'était que rebelote.
Elle avait déjà été dans la même situation dans le passé, lors de la première invasion, sauf qu'à l'époque, elle était toute jeune, et pour sa propre sécurité, elle restait constamment cachée. Ce n'était qu'à l'adolescence qu'elle avait pris une part active dans la résistance et ne s’était pas gênée pour pourrir la vie de Freihred. Ce qui était réciproque bien sûr.
Mais pour le moment, il fallait bien enquêter, en espérant seulement que le chef d'état-major n'était l'instigateur de cette tentative de meurtre. Si c'était le cas, cela compliquerait la tâche.
Mais en même temps, elle ne pourrait pas garder le Général éternellement, et leurs querelles internes ne la concernaient pas. Tout ce qu'elle voulait c'était se disculper, ainsi que Barruth. Il avait bien assez de chefs d'accusation sur leurs têtes, ce n’était pas la peine d'en avoir un qu'ils n'ont pas commis, ni même organisé.
Rentrer dans la Cité était une chose, pour le château c'était une tout autre paire de manches.
Il fallait tout d'abord éviter les sentinelles qui étaient presque pires qu'une bande de Cerbères enragés. Il devait en avoir une toutes les cinq minutes. Salyna du faire un long travail d'observation avant de conclure quel endroit était le plus sure et dégagé pour se glisser dans l'un des nombreux passages secrets.
Et c’est aussi discret qu'une ombre qu'elle se glissa entre deux pierres de la muraille. Ce passage secret conduisait dans un grenier secret au dessus d'un couloir qui menait aux cuisines. Elle était donc entrée sans problème, mais c'était maintenant que la partie commençait. Il fallait errer dans les couloirs et fouiner dans de nombreuses salles sans se faire prendre, et surtout trouver des informations. Elle ne s'attendait pas à en obtenir ce soir. Mais il fallait bien commencer à chercher ! Le plus facile serait de fouiller les documents dans les bureaux et les coffres. Et vu le nombre impressionnant de pièces qu'elle avait à faire, elle y passerait sûrement la nuit.
Elle se dirigea donc vers le couloir où les principaux commandants, colonels et autres militaires importants avec leurs quartiers ? Si l'un d'entre eux avait commanditer l'attentat, il ne laisserait sûrement pas traîner des papiers compromettants à la barbe et au nez des autres. La nuit n'était pas tombée depuis longtemps, et donc, comme elle c'était bien organisé, ils se trouvaient tous dans la grande salle pour manger. Et comme les militaires ça blablate pendant des heures sur des sujets divers, elle avait un peu de temps devant elle, mais pas trop. Elle devait faire vite en priant qu'il n'y est pas de trou du cul qui décide de venir se coucher sans manger.
Sa recherche minutieuse commença. Elle passa de chambre en chambre sans rien trouver d'intéressant, elle voulait récolter des indices et les étudier à la grotte, elle embarquerais tout ce qui peut avoir un quelconque intérêt. Ce fut une partie de plaisir pour elle de piller bureaux, boites et autres coffres.
À part des bijoux, lettres de famille et autres trucs débiles, rien.
Puis elle arriva dans une chambre, où elle savait qu'il y avait un coffre fort caché près de la fenêtre. Il suffisait de déplacer les pierres comme un puzzle pour y avoir accès.
Elle eut un moment de nostalgie dans cette pièce. Elle repensa à l'époque où ses parents venaient la chercher dans sa chambre. Elle fit le tour de la pièce des yeux, soupira et se remit à l'oeuvre.
_ » Et ils osent cachés des choses ici ! « rigola t-elle en silence.
Elle n'eut en effet aucune difficulté à ouvrir le coffre. Et... ho des papiers intéressants ! En même temps, cette pièce était sensée être l'un des plus surs du château avec la chambre royale. Le nom du Général figurait sur plusieurs papiers, avec une écriture brouillonne et sans date ni signature. Elle embarqua le tout sans plus réfléchir, mais alors qu'elle allait ressortir, elle entendit du bruit dans le couloir. Plusieurs hommes approchaient. Elle colla son oreille près de la porte, en espérant qu'ils ne se rapprocheraient pas ou qu'ils passeraient leur chemin. Mais les voix semblaient traîner près de la porte. Impossible de dire s'ils étaient devant la porte ou un peu plus loin. Elle jugea plus prudent de retourner vers la fenêtre, afin de se glisser sur la corniche si par hasard, on venait à entrer dans la pièce. Et elle fit bien. À peine avait-elle posé le pied sur le rebord de la fenêtre, qu'elle entendit le bruit d'une poignée de porte qu'on tourne. Elle se dépêcha de passer par l'ouverture et de se glisser le long de la corniche. Elle ne prit même pas la peine de vérifier si une sentinelle pouvait la voir au non. Pris ou vus. Au choix. Elle n'hésita pas une seconde.
Elle était plaquée contre le mur extérieur de la chambre, à au moins 20 mètres au dessus du sol. Elle n'imaginait même pas ce qu'il se passerait si elle tombait. Déjà qu'elle se foulait la cheville en tombant d'un simple toit, alors de cette hauteur....
Mais cette posture lui permit d'entendre une conversation forte intéressante.
_ » Freihred va remettre tout ce merdier en ordre. »
_" Ce n’est pas trop tôt ! Bromvel était un incapable, et stupide avec ça !
_" C'est sûr, traiter avec la gamine du Chêne ! Il s'est fait avoir comme un débutant ! »
_" Pas si sur, je sais qu'il a été envoyé ici sur demande du Prince. »
_" C'est pour ça qu'il faut détruire toute preuve de notre implication. »

*Ça fait plaisir de penser que je les fais toujours causer*, pensa la jeune fille toujours au dessus du vide.
La conversation entre les hommes continua encore un moment. Mais à aucun moment, l'un d'entre eux ne prononça le nom d'un des autres. Elle n'avait donc aucune idée de qui parlait, et qui était en train de lui faire sans le savoir, des révélations bien compromettantes.
Mais elle ne put ne pas finir d'écouter la conversation, une « alerte » interrompue la conversation.
_" Oups.... »
Salyna venait d’être découverte. Un coup de feu fut tiré et vint éclater une pierre à quelques centimètres de sa main.
_ « Merde....... »
Elle regarda rapidement les possibilités qu’elle avait, la seule vraiment faisable était de monter sur le toit en marchant sur le bord de la fenêtre. Comme elle devait se mettre en en plein devant l'ouverture, elle espérait que les hommes à l’intérieur n’étaient pas armés.
De toute façon, si elle restait autant à découvert, elle finirait forcément par se prendre une balle avant d’arriver au bout de la corniche qui donnait sur un toit à une dizaine de mètres.
Comme elle réagit rapidement, les hommes, surpris, qui étaient en train de discuter ne la virent que furtivement poser le pied sur le rebord pour se hisser sur le toit. L’un d’entre eux tenta cependant de l’attraper : elle sentit une main lui frôler la cheville au dernier moment. Une autre balle vint s’échouer sur une tuile juste entre ses pieds.
*Ptain j’ai du bol quand même*, songea t elle en voyant l’impact de la balle à ses pieds. Puis elle se mit à courir. Elle allait pouvoir se donner à son exercice favori : sauter de toit en toit et leur glisser entre les doigts une fois de plus.
L’alarme ayant été donnée, un ordre de soldat s’activait dans la cour et aux fenêtres. Les balles commençaient à fuser d’un peu partout.
Salyna courait en zigzaguant pour que les tireurs ne puissent pas prévoir une trajectoire et ainsi la viser. Son pas était vif et sûr malgré la situation. Et elle sautait, descendait, se remontait, enjambais des trous, tout ça sous le nez des soldats qui ne pouvait pas suivre.
En jetant un bref coup d’oeil dans la cour, elle y aperçu Freihred, hurlant des ordres de rage pour qu’on l’arrête. Mais se moment d’inattention lui coûta cher, une balle vint lui frôler la jambe et la déséquilibra. Elle tomba à la renverse et roula sur le toit.
_ « Merde...! »
La douleur n’était pas forte, et d’ailleurs elle ne sentirait bientôt plus rien si elle ne réussissait pas à se freiner et s’accrocher à la gouttière au bout de la toiture.
Ce qui bien sûr, elle ne réussit pas. Elle saisit bel et bien le rebord, mais sous son poids, les vieilles pierres fissurées ne résistèrent pas. Elle allait s’écraser au sol, au milieu de la petite cour du Marronnier.
Mais un événement improbable se produit. L’Arbre qui se trouvait dans le patio déploya une de ses branches, enfin, il serait plus exact de dire que la branche s’allongea à une vitesse phénoménale. Si bien qu’elle « rattrapa » la jeune fille.
En effet, la cheville de cette dernière s’était coincée dans une forme d’Y du branchage. Elle se retrouva donc suspendu dans le vide, tête à l’envers, le bout de sa tresse frôlant le sol. Par réflexe pendant sa chute, et aussi parce qu’elle avait pris des poussières lors du détachement des pierres, elle avait fermé les yeux.
Au bout de quelques secondes, elle ouvrit les yeux en se demandant pourquoi elle n’avait pas violemment heurté le sol. C’est alors quelle vue qu’elle était suspendue à l’Arbre.
_ « J’ai vraiment trop bol...... »
Puis doucement, l’Arbre ramena sa branche vers son tronc, et elle reprit une place normale.
C’est alors que des soldats accompagnés par Freihred entrèrent par la petite porte et aperçurent la jeune fille la tête à la renverse.
Il y eut un petit temps de pose. Tout le monde étant surpris de la trouver dans cette position et surtout aussi loin de là où elle aurait du tombé. Elle-même tourna légèrement la tête pour avoir une meilleure vision. Elle avait l'air aussi déconcerté qu'eux.
_ « Abattez-la!!!! » hurla le chef d’état-major, en saisissant un fusil d’un de ses hommes.
Salyna décida qu'il était tant de bouger un peu. Elle se remonta sur la branche lorsqu’elle comprit qu’une balle lui était promise si elle ne faisait rien. Elle se redressa pour attraper la branche au niveau de son pied afin de s’y hisser. Elle passa de branche en branche pour arriver sur le muret qui limitait le patio et qui donnait directement dans le sous-bois. Les balles faisaient tomber les feuilles autour d'elle, de l'écorce explosait également sous ses pieds. Mais comme il leur fallait recharger leurs fusils, elle eut un petit moment de répit.
Mais avant de s’échapper, elle se plaça telle une gargouille sur le mur et se retourna vers Freihred.
_ « C’est pas encore pour ce soir. A bientôt Commandant ! » Elle lui fit un petit salut de la main et s’éclipsa et se laissait tomber de l’autre côté de l’enceinte.




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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 28 Aoû - 21:05

Chapitre 14 : Enquete


Le retour à la grotte ne se fit pas sans encombre. Comme Salyna s'en doutait, après qu'elle soit passée de l'autre côté de la muraille, Freihred avait lancé la cavalerie à ses trousses. Elle était blessée et il n'allait pas laisser une si belle occasion de la voir s'épanouir dans la nature une fois de plus.
Mais trouver la jeune fille dans la forêt c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Elle connaissait les bois mieux que personnes. Et une fois à l'intérieur, plus personne ne pouvait la retrouver, sauf si elle le décidait. En fait, personne ne savait où se trouvait sa cachette, même Barruth l’ignorait. Cependant elle était toujours prudente, surtout dans des moments comme celui-là où elle était blessée.
Elle regagna la grotte après avoir frôlé plusieurs fois des cavaliers.
_"Pfff..... soirée de merde »
Elle le laissa tombé sur le sol près de la source qui coulait dans sa caverne souterraine. Elle regarda la déchirure dans son pantalon pour voir l’étendue des dégâts sur sa jambe. Rien de grave, la balle lui avait juste râpé la cuisse. Au pire elle ne laissera qu’une légère cicatrice.
_ « Vous... vous êtes... blessée ? » La voix du Général était encore très faible, mais elle semblait de plus en plus sure.
_ « Ce n’est rien, juste une égratignure, Rasta dégage ! »
Le petit lézard qui avait senti l’odeur du sang essayait désespérément de se ventouser sur la plaie de Salyna.
_ « En tout cas.... ça... ça saigne.... suffisamment pour.... pour que le petit accoure. » Ironisa le Général. « Que c‘est il.... passé ? »
La jeune fille ne répondit pas. Elle prit juste de quoi nettoyer le sang qui avait coulé le long de sa jambe. En se rasseyant, elle tourna la tête vers Bromvel qui la regardait également. Elle grogna et se releva. Elle prit un flacon rouge et se dirigea vers le malade.
_ « Buvez ça. »
_ « Non.... pas encore.... ce truc pour... faire dormir..... ai pas besoin de dormir. En plus..... c .... c’est dégeulasse. »
Il refusa d’ouvrir la bouche, même quand elle tenta de la forcé. Un vrai gamin ce qui énerva passablement la jeune fille.
Énervée, elle balança le flacon par terre, qui se brisa, et retourna s’assoir dans le fond de la grotte.
Elle retira son pantalon pour nettoyer le sang qui avait coulé jusque dans sa chaussure.
À 25 ans, on pourrait penser que les jambes de la jeune fille seraient longues et élancées. Mais ce n’était pas le cas. Certes, elle avait de longues jambes, étant donné qu’elle mesurait 1,75 mètre, mais c’est sûrement la seule qualité qu’elles possédaient. Ses cuisses et ses mollets ressemblaient davantage à ceux d’un homme, avec des formes plus carrées qu’arrondies, comme il est d’ordinaire chez les femmes. Et malgré le fait qu’elle courrait beaucoup et qu’elle montait à cheval, elle n’était pas si musclée que cela. Il y avait même un léger effet peau d’orange sur le haut de ses cuisses.
De plus, elles étaient parsemées d’égratignures, de cicatrices et de marques en tout genre. Signe de ses nombreuses chutes et dégringolades, et sûrement des tortures qu’on lui avait infligées lorsqu’elle s’était fait prendre une fois.
_ « Qu’est.... ce que vous... faites ? »
_ « Ça ne se voit pas ? J’me soigne. » Puis comme par un déclic, elle regarda le Général.
_ « Vous voyez flou ? N’est-ce pas ? » le questionna-t-elle
_ « Oui... c’est.... »
Elle mit un grand cou de nettoyant sur sa jambe, passa un cou de serviette et se dirigea vers le lit. Sa grande tunique cachait ses jambes nues jusque sous les genoux.
Elle aida le Général à se redresser, elle mit plusieurs coussins dans son dos pour bien le faire tenir droit.
_ « Haaa , aïe.... » laissa-t-il échapper
_ « Pardon, votre blessure est loin d’être guéri. Dès que vous serez transportable, je vous emmènerai au château, ce sera mieux qu’ici pour les soins. »
_ « Vous êtes une très.... bonne infirmière. » la complimenta-t-il
Elle examina ses yeux. Ils étaient d’habitude si bleus, alors que maintenant ils étaient plutôt grisâtres et embués.
_ « Suivez mon doigt. »
Elle voulait voir à quel point il n’y voyait pas. Avait-elle raté quelque chose lorsqu’elle l’a soignée ou était-ce un choc post-traumatique ?
Ses yeux suivaient vaguement les mouvements qu’elle faisait. Il voyait en gros, et flou.
*Merde* « Vous arrivez à bouger le bras gauche ? La main ? »
Elle fixa sa main et son bras, mais rien de ne produisait, elle releva la tête et vu qu’il tirait une grimace.
_ « Non » répondit il avec une pointe de panique
_ « Il semble que j’ai sous-estimé votre blessure. Un nerf ou quelque chose comme ça a dû être touché. »
Elle retourna près de son étagère où se trouvaient tous les bocaux, elle cherchait quelque chose qu’elle ne semblait pas trouver. Elle saisissait des fioles, les regardait, les reposait et elle fit ça pendant plusieurs minutes.
_ « Je ne.... ne verrai plus jamais ? Et mon bras.... »
_ « Non », elle le coupa dans ses paroles. Elle avait senti que s’il continuait, il allait finir par se mettre à pleurer. « Pour vos yeux, ça devrait passer. Mais pour votre bras je n’en sais rien. Il faut voir comment les choses évoluent. »
Elle revint près de lui avec plusieurs choses qu’elle déposa sur la table de nuit.
Elle lui demanda de relever un peu la tête et lui mit des gouttes dans les yeux.
_ « Ça va aider à maintenir vos yeux mouillés et les stimuler. Si tout va bien, dans deux ou trois jours vous devriez avoir retrouvé une vue normale. Maintenant voyons voir ce bras. »
Dans un premier temps, elle tâta les muscles de son bras, de son épaule et aussi près de son coeur, là où avait pénétré la balle, en lui demanda s’il sentait ses mains.
La réponse fut négative pour tout le bras, mais pas l’épaule. Ce qui signifiait que ce n’était pas dû à la balle. Elle refit l’expérience avec une petite épine qu’elle planta un peu partout dans son bras. Il ne sentait toujours rien, mais le but était de voir s’il avait des réflexes ou nan. Lorsqu’elle piqua le centre de sa main, ces doigts se refermèrent légèrement.
Elle sembla satisfaite.
_ « Bon, vous avez encore des réflexes. C’est juste un choc dû à la balle. Vous retrouverez votre motricité. »
Le Général fut soulagé d’entendre une pareille réponse.
Puis elle retourna s’installer dans au fond de la grotte. Elle sortit de sa sacoche les documents qu’elle avait piqués dans la chambre.
Elle y lit consciencieusement pour voir si elle pouvait en tirer quelque chose. Une chose était sûre, c’est que la ou les personnes qui avaient rédigé ces lettres n’étaient pas un ami du Général. Mais de là à prouver qu’ils étaient liés à la tentative de meurtre, c’était bien trop léger.
_ « Général ? Vous savez qui peut en vouloir à votre vie. »
_ « Beaucoup de monde..... Vous la première.... Vous n‘avez.... pas répondu.... à ma question..... Comment.... vous êtes vous.... blessée ? » Bien que sa voix soit de plus en plus forte, elle restait entrecoupé. Sa respiration était haletante.
_ « Taisez vous, moins vous parlez plus vous guérissez vite. »
_ « Moins je parle.... plus je guéris vite.... ou plus ça vous arrange ? »
_ « Les 2 » grommela-t-elle
_ « Vous.... vous êtes toujours.... aussi froide ? »
_ « Pourquoi ? vous voulez que je sois chaude ? » s’énerva elle
_ « Non, c’est... ce n’est pas ce que je vous... vouliez dire. » Il soupira.
Décidément, il se relevait très difficile d’entamer une conversation avec elle.
Visiblement, elle ne voulait pas lui parler plus que ça. Il avait vraiment du mal à la comprendre. Elle prenait un grand soin à le soigner, mais elle ne lui adressait que peu la parole. Était-ce avec lui qu’elle se comportait comme ça ou elle envoyait tout le monde chier ?
_ « Alors ? Vous avez des ennemis oui ou merde ? » répéta elle agacée
_ « Merde »
La tension dans la grotte monta d’un cran.
_ « Je viens de me prendre une balle dans le cul pour trouver quel fumier vous a troué la peau, je vous soigne et en plus vous me faites chier. Je vais vous abandonner au milieu de la forêt et les ours viendront bouffer votre carcasse pourrie si vous continuez!!!!!!! » Visiblement, elle n’avait aucune patience.
Le Général semblait boudé, il n’avait pas l’intention de se laisser faire.
_ « Bin c’est ça ! Abandonnez-moi dans la forêt ! Pourquoi vous ne l’avez pas fait directement le jour où l’on m’a tiré dessus ! Pourquoi avez-vous pris la peine de me soigner ? Vous me prenez vraiment pour un débile ? Vous croyez que je me donne du mal pour faire un traité avec vous juste pour vos beaux yeux ? » répliqua violemment le Général.
Le Général s’énervait à son tour. Mais cet excès de colère lui provoqua une violente douleur dans la poitrine sur laquelle il porta sa main droite pas réflexe. Il ne contrôlait plus sa respiration, elle était saccadée et il n’inspirait que très difficilement.
La jeune fille eut un hochement de tête et vint se placer près du malade, lui retira sa chemise et lui appliqua un baume sur tout le torse. Puis elle lui dit d’expirer en suivant le mouvement de sa main et d’inspirer en suivant son décompte.
1....2....1......2
Le Général reprit doucement un rythme respiratoire et se calma.
_ « Vous voyez ? Si vous fermiez votre gueule. »
Elle resta assise près du lit en regardant le Général qui se remettait doucement.
_ « Bon, je pense qu’on va remettre quelque idée aux claires. Je me doute bien que si vous êtes général, c’est que vous êtes loin d’être débile. Je vous ai gardée en vie, car vous avez fait beaucoup pour ce pays. Mais c’était surtout pour éviter le retour de Freihred. Je me doute bien que vous ne faites rien pour mes “beaux yeux”. Alors ? Vous avez des ennemis oui ou non ? »
Bromvel la dévisagea un moment. Il se disait qu’il avait peut-être réussi à toucher une corde sensible et qu’il allait sûrement être sur un terrain d’entente.
_ « Oui, j’ai.... des ennemis. Je sais que.... une grande partie du conseil.... du conseil militaire.... me désapprouve. Mais... le plus dangereux.... enfin.... je crois... c’est Meriga. C’est... l’amiral de la flotte..... »
_ « C’est bon. Reposez-vous maintenant. J’irai lui rendre une petite visite. Ptain c‘est chiant que vous ne voyez rien. J‘ai choppé des docs dans un coffre et j‘ai surpris une conversation sur vous avant de me faire repéré. Mais je serai incapable de dire si c‘était Meriga ou pas. Je n’ai jamais eu à faire à lui. »
_ « Ha ? On m’avait.... on m’avait dit que vous aviez.... botter le cul à toute l’armée. »
_ « Héhé, non, à une bonne partie oui, mais pas à toute. Mais je vois qu’on vous a parlé de moi. »
_ « Oui.... Vous n’êtes pas si désagréable.... quand vous voulez. » Bromvel était en effet soulagé de voir qu’elle ne passait pas son temps à agresser les gens.


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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyDim 28 Aoû - 21:21

Chapitre 15 : Meriga


Comme Salyna avait passé une partie de sa nuit à crapahuter dans le château et l'autre partie à s'engueuler plus ou moins avec Bromvel. Elle passa une bonne partir de sa journée à dormir.
Comme le Général blessé occupait son lit, elle dormait dans un petit nid qu'elle s'était installé le plus loin possible de lui.
Comme à son habitude, elle avait défait sa tresse pour dormir. C'était d'ailleurs le seul moment où elle les détachait. Non pas qu'elle n'aimait pas les avoir lâchés, mais simplement parce qu'avec la longueur qu'ils avaient, c'était assez gênant au quotidien. On avait donc l'impression qu'elle dormait dans un tissu bleu tellement ils étaient longs et qu'ils y en avaient étalé de partout.
Elle éteignit les bougies qui allumaient sa grotte. Que ce soit elle ou le Général, tous les deux avaient besoin de dormir.
La lumière du jour vint bientôt éclairer la caverne par on ne sait trop quel moyen. C'était une douce lumière tamisée. Pas de quoi vraiment illuminé la pièce, mais juste de quoi permettre de voir. Ce qui convenait très bien à la jeune fille. Mais comme elle dormait à présent, c'était aussi bien que d'avoir une vive lumière.
Le Général qui venait de passer les 20 derniers jours à dormir se réveilla lorsque le maximum de lumière pénétra dans la pièce. Le petit Rasta était roulé en boule et dormait sur son ventre. Depuis qu'il était là, le lézard ne le quitta quasiment plus. En fait, l'animal appréciait la barbe du Général. Comme il ne se rasait pas et que Salyna ne prenait pas cette peine, il commençait à avoir un bouc assez conséquent. Et la petite bête aimait particulièrement s'y frotter. Ce qui amusait beaucoup le soldat, et surtout, il lui tenait bien compagnie pendant les absences de la jeune fille.
_" Salut.... Rasta.... » il lui caressa le haut du crâne, là où ses cheveux poussaient. Le lézard appréciait beaucoup et se mit à émettre des petits gémissements de satisfaction avant de venir se fourrer dans la barbe du Général.
Puis il détourna la tête vers Salyna qui dormait au fond de la grotte. Le produit qu'elle lui avait mis dans les yeux la veille se révéla très efficace. Certes, sa vue n'était toujours pas revenue à la normale, mais elle s’était bien améliorée. Il distinguait mieux les formes et ne voyait flous que les petits objets. Il arrivait donc à distinguer, enfin, même si on avait une bonne vue, il était dur de décrire la jeune fille en train de dormir. Ses couvertures étaient ramenées sur son visage et on entrevoyait des masses de cheveux qui sortaient d'un peu partout, un bras, une jambe qui dépassait de sous les couvertures.
Il se surprit lui même à avoir un regard tendre pour la jeune fille. Il ne savait pas trop comment ni pourquoi, mais il lui semblait évidemment qu'il avait un sentiment naissant pour elle. Son charme ne résidait pas dans une féminité qu'elle n'avait pas.
Elle avait davantage le look d'un garçon que d'une jeune fille. Bien que son visage ne laisse guère plané le doute sur son sexe. C'était peut-être pour ça qu'il aimait en elle. Il ne savait pas trop.
Il se doutait bien que si lui avait sentiments pour elle, se ne serait sûrement pas le cas dans l'autre sens. Il n'était pas stupide à ce point, pour penser qu'une jeune fille, qui le considère avant tout comme un envahisseur, puisse aimer, ou tout du moins avoir le moindre sentiment pour un homme qui avait 15 ans de plus qu'elle.
Maintenant que sa barbe avait poussé, il faisait bien ses 41 ans. Et donc l'idée de lui faire quelque charme que ce soit ne lui traversa même pas l'esprit, tout en supposant qu'elle y soit sensible.
Il passa une bonne partie de la journée à réfléchir, pendant que Salyna continuait à dormir. De temps à autre, elle se retournait dans son lit de fortune. Ce n'est qu'en fin de journée qu'elle se réveilla. Enfin, le terme réveiller n'est peut-être pas approprié. Elle s’était juste redressée, mais était encore fortement comateuse. On distinguait à peine son visage sous ses cheveux. Elle ressemblait plus à un yéti qu'avait autre chose.
En la voyant bouger, Rasta se jeta sur elle, il sautillait dans tout les sens. Il réclamait son repas.
_" Hummmmm, Rasta...... »
Elle se leva, saisi une outre de sang dans le placard, et avant même qu'elle est pu en faire quoi que ce soit, le lézard y était déjà ventouse.
Puis comme un zombie, elle alluma un petit feu pour se faire chauffé de l'eau.
_" Vous voulez boire quelque chose ? » demanda-t-elle à moitié dans le vide
_" Moi ? ... heu..... je ne sais pas. Ce que vous prendrez, vous avez quoi sinon ? »
Comme souvent, elle ne répondit pas, mais continue à faire ce qu'elle faisait, sans même lui adresser un regard.
Elle prépara une espèce de bouillon bizarre avec des racines et quelques herbes. Elle en mit dans deux bols, et elle en porta un au Général et s'assit sur le sol, dos contre le rebord du lit.
_" C'est quoi ? » demanda-t-il reniflant le mélange.
_" C'est mon pti dej ». On appelle ça du Vivif.
Le petit déjeuner se passa sans heure. En même temps ils ne se parlèrent quasiment pas.
Lorsqu’elle eut fini, elle se leva prit ses vêtements qu’elle avait déposés sur un crochet la veille et s’habilla.
_ « Bon va falloir que j’y aille moi. »
_ « Vous allez où ? Vous êtes déjà blessée.... ça ne vous suffit pas ? »
_ « Je vous rappelle que je n’ai pas de compte à vous rendre. Je fais sa pour vous. Puis ça fait longtemps que j’ai botté de cul. Bye »
Il ne put rien dire de plus, car elle avait déjà foutu le camp.
C’était vraiment une fille intenable. Des fois ; il se demandait comment elle avait été élevée. Ne lui avait-on donc jamais enseigné les bonnes manières ?

Et Salyna avait filé. La nuit commençait seulement à tomber. Il faisait encore bien froid. De la fumée sortait de sa bouche lorsqu’elle soufflait. Elle espérait résoudre son affaire le plus vite possible. Le Général commençait largement à la gaver. Comme il était plus vieux, il voulait toujours avoir raison. Non, mais. Pour qui il se prenait ? La seule personne qui avait eu un peu d’autorité sur la jeune fille, c’était son père. Mais voilà bien longtemps qu’il n’était plus là pour remettre à sa place.
Elle devait mettre la main sur ce Meriga, et de façon peu délicate. Et c’est bien ce qu’elle fit.
Après encore une longue soirée d’observation et de collecte d‘information pour savoir qui il était, elle réussit à savoir dans quelle chambre il résidait. Elle n’avait plus qu’à l’attendre. Et c’est ce qu’elle fit.
Elle se dissimula au dessus du lit à baldaquin et poireauta pendant des heures. Elle se demanda même s’il n’était pas allé dormir ailleurs, chez une maîtresse par exemple.
Mais vers 5 h du matin, la porte finit par s’ouvrir. L’homme entra. Il fallait maintenant attendre le moment propice pour lui sauter dessus. La patience était toujours de rigueur dans ce genre de situation.
Le militaire semblait bien fatigué, sûrement une discussion (officielle ou non) qui s’était éternisée. C’est au moment où il allait se mettre au lit qu’elle décida d’intervenir.
Elle lui tomba dessus violemment en le plaquant au sol, l’épée sous la gorge pour bien lui montrer ses intentions, tandis que sa main gauche lui bloquait la bouche pour pas qu’il ne parle. Le meilleur moyen pour ça, c’était de lui enfoncer 2 doigts au fond de la gorge.
_ « Si vous faites un seul bruit, je vous tranche la tête, comprise ? » le menaça-t-elle ?
Plus que surpris, le soldat acquiesça de la tête, et Salyna retira doucement ses doigts de sa bouches. Elle était à cheval sur lui, bloquant ses bras avec ses genoux.
_ « Vous avez ordonné le meurtre du Général Bromvel ? Pourquoi ? » elle retenait la puissance de sa voix, le but n’était pas de hurler pour que les premières glandus qui passe dans le couloir l’entendent.
_ « Je ne vois pas de quoi vous parlez !! » Il était visiblement assez apeuré. « Je n’ai rien à voir là-dedans ! »
Après ces quelques paroles, une chose était sûre, c’était bien une des voix qu’elle avait entendues l’autre soir après avoir volé les documents.
_ « Ne me mentez pas ! J’ai surpris votre conversation hier soir avec deux autres hommes. Et j’ai des documents ! Qui a fait ça ? » s’énerva-t-elle tout en appuyant un peu plus son épée sur le cou de l’homme.
_ « Il....Il était gênant..... Mais ce n’est pas moi qui.... l’ai tué. On a envoyé.... un tueur pour le faire. »
_ « On ? Qui ça on ? Répondez ! »
Elle était tombée sur la bonne cible. Et même s’il était évidement qu’il n’avait pas organisé ça seul, elle voulait des noms. « Répondez !! »
Mais elle fut interrompue. On frappa à la porte.
Elle releva la tête pour voir la porte, encore un moment d’inattention. Meriga en profita pour la poussé violemment et essayé de se relever, mais elle lui mit un coup d’épée dans les pieds ce qui le fit retombé.
_ « Garde !!! GARDE !!! À l’aide !! »
Salyna s’était déjà rejetée sur lui, et lui remit l’épée sous la gorge juste au moment où la porte s’ouvrit en grand fracas. Plusieurs soldats ce trouvaient sur l’entrebâillure et furent surpris de trouver pareil scène.
_ « Ne bougez pas où je lui tranche la gorge ! » se crispa la jeune fille. Elle était à présent assez énervée et lassée de se faire avoir par des petites fautes d’inattention.
Aucun homme n’osa bouger. La réputation de Salyna n’était plus à faire.
Elle se releva, en tirant Meriga vers le haut pour le remettre sur ses pieds. L’alerte se répondait dans tout le château. Et on commençait sérieusement à s’accumuler devant la porte.
Heureusement qu’il y a toujours les fenêtres. La jeune fille reculait doucement, pendant que certains soldats s’aventuraient à faire un pas en avant.
_ « Un pas de plus et je le tue ! » réaffirma elle
_ « Vous ne le tuerez pas. »
La personne qui venait de prononcer cette phrase pénétra dans la pièce d’un pas lent et sure. Freihred.
Il se tenait toujours aussi droit, Salyna le comparait souvent à un coq. Toujours droite et fière face à ses poules mouillées de soldats.
_ « Haaa Commandant ! Répète-lui ce que tu m’as dit. Allez ! » Elle serra une fois de plus la lame sous le menton de Meriga. Mais ce dernier ne semblait pas prêt à redire quoi que ce soit devant son chef d’état major. Si Salyna lui faisait peur, Freihred le terrorisait latéralement. « Dis-lui ce que vous m’avez dit sur la tentative de meurtre du Général Bromvel ! MAINTENANT ! »
Sa patience commençait à atteindre ses limites, c’est étrange comme elle la perdait rapidement depuis que Freihred était entré dans la pièce. Sa colère bouillonnait et elle n’avait pas envie de prolonger l’entretien.
_ « Le Général Bromvel est mort. Je vous rappelle que vous l’avez abattu. »
_ « Comme toujours, vous n’écoutez rien Freihred ! J’ai dit : la tentative de meurtre. Ce qui veut dire que le Général est toujours en vie. »
Tout le monde s’étonna de cette révélation sauf le Commandant qui resta stoïque.
_ « Vous mentez, je ne vous crois pas. C’est encore une ruse. Et vous pensez vraiment que l‘on croira les aveux d‘un homme que vous menacez ? »
_ « Vous croyez toujours mal. Vous croyez encore et toujours que vous pourrez me capturer sur mon propre terrain. »
Visiblement, elle avait touché une corde sensible de Freihred. Son visage se déforma sous la colère.
_ « Abattez-la ! » ordonna-t-il.
Meriga comprit qu’il allait y passer également vu qu’il était sur la trajectoire de tire.
_ « Non attendez ! Elle a raison !! Il y avait un complot contre le Général ! » avoua-t-il terroriser à l’idée de mourir sous les balles de ses propres soldats.
_ « Ha ben voilà, c’est quand vous voulez ! » ironisa Salyna « Continuez. »
_ « Il ... il était gênant, il donnait trop de liberté à ce pays. Il a été décidé de l’éliminer... pour que le Commandant Freihred revienne. »
Ce dernier écoutait la confession avec la plus grande attention. Meriga expliqua qu’il avait surpris une conversation entre Bromvel et la jeune fille pour un rendez-vous dans la forêt avec Barruth. Ils ont jugé que c’était le moment idéal pour le faire disparaître, et ils n’auraient aucun mal à faire accusé les deux rebelles. Que c’était tout un groupe secret qui avait tout organisé ! Mais il ne donna aucun nom.
_ « Gardes, arrêtez-le. » Exigea Freihred, dépiter par ce qu’il venait d’entendre.
_ « Non ne bougez pas ! » rectifia Salyna, qui recula jusqu’à être dos à la fenêtre. Elle glissa les documents qu‘elle avait dérobés la veille dans la ceinture du militaire. « Freihred, vous avez encore échoué » conclu elle avant de pousser Meriga à travers la pièce et de se jeter par la lucarne qui donnait sur une tonnelle et de fuir une fois de plus, au nez et à la barbe de la garnison.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyLun 29 Aoû - 13:22

Chapitre 16 : Crise de nerfs






_ » Ha la la, vous auriez vu la tronche qu'ils tiraient ! » s'enthousiasma Salyna, en racontant au Général ce qui c'était passé pendant la nuit. Le jour commençait à se lever lorsqu'elle fit bouger les racines de l'Arbre pour pénétrer dans la grotte.
_ » Ça vous amuse d'humilier mes hommes et de me raconter ça avec la plus grande fierté du monde ? » s'insurgea Bromvel.
_ » Hoo hé ! C'est tellement vos hommes qu'ils ont tenté de vous abattre comme un lapin. »
_ » Ce ne sont pas mes hommes qui ont fait ça.... »
_ » Non c'est vos femmes » ironisa t elle, en lui faisant un sourire niais
_ » ha... Ha....Ha.....Ha, très drôle. » Se vexa-t-il ?
_ » N'empêche, je vais pouvoir me débarrasser de vous maintenant.
_ » En jetant ma carcasse pourrie aux ours ? » ironisa-t-il à son tour.
_ » Ne me tentez pas.... Comment vont vos yeux ? «
Elle détourna la conversation, de façon bien peu subtile pensa le Général.
Elle vint s'assoir sur le bord du lit et examina les yeux du malade.
_"Je vois bien à présent, vos gouttes ont été très efficaces. » Confessa-t-il ?
_" Normal, c'est moi qui les ai préparées. Et votre bras ? Toujours aucune sensation ? »
_ » Non.... »
Le fait qu'il ne puisse toujours pas bouger le bras après 3 semaines de convalescence l'inquiétait fortement.
_ » Bon on va essayer un truc, avancez vous un peu, que je puisse me mettre derrière vous.
Elle l'aida à s'avancer vers le milieu du lit, de façon à se qu'elle puisse se placer dans son dos. Elle plaça le bras défaillant du Général sur son bras gauche. De cette façon elle lui fit faire des mouvements de hauts en bas et de gauche à droite.
_ » Vous sentez quelque chose dans votre bras ? Les mouvements que font votre bras ? » lui demanda t elle après avoir fait cela pendant quelques minutes
_ » c’est étrange.... j'ai comme des fourmis.... mais je ne sens rien dans ma main. »
_ » C'est normal, je fais travailler votre bras, non votre main. Ne bougez pas. »
Elle passa sa main droite de l'autre côté de la taille du Général, et saisit la main gauche de ce dernier et, en même temps qu'elle continuait les mouvements du bras, elle fit plier et déplier les doigts immobiles de son malade. Pour bien voir ce qu'elle faisait, elle plaça sa tête juste au dessus de l'épaule de Bromvel, tout près de son visage.
Le Général n'osa tourner la tête pour entrevoir la jeune fille. À vrai dire, il se sentait rougir, et son rythme cardiaque s'accélérer. Une vraie réaction d'adolescent ! Il ne pensait pas que cela pourrait lui arriver encore. Il priait très fort pour que Salyna ne se rende pas compte de ses détails. Il n'imaginait pas sa réaction si cela arrivait...
Elle me balancerait aux ours, pensait-il.
_ » Et là ? vous sentez quelque chose ? ....... Général ? »
_ » Heu... Ha oui... oui oui, comme dans mon bras. »
_ » Très bien « conclus t elle, avant de se sortir et d'allez farfouillé une fois de plus dans ses bocaux.
Elle en sortir une pommade qu'elle appliqua sur tout le bras du Général avant de lui mettre en écharpe.
_ » Ce sera long, mais vous retrouverez la mobilité de votre bras. Il vous faudra une rééducation aussi. »
_ » Vous vous en chargerez ? » l'interrogea il
_ » bien sûr que non. Je ne vais pas me pointer tous les jours au château pour vous. Je mettrais un mot pour votre médecin militaire, ou s'il ne vous convient pas, vous pourrez allez vous le Docteur Crous. C'est un très bon médecin. » Elle était déjà assise à son bureau pour écrire une ordonnance.
_ » Vous prenez toujours aussi soin de vos patients ?
_ » C'est ce que doit faire un médecin. Vous auriez préféré que je vous laisse bouffer par les ours ? »
_ » C'est avec moi ou vous êtes comme ça avec tout le monde ? »
_ » Avec tout le monde. »
Il soupira. Il ne savait plus quoi penser d'elle.
Lorsqu'il était arrivé dans ce pays, il l'imaginait comme une sauvageonne sans foi ni loi, prête à tout pour se débarrasser de ses ennemis. Maintenant, il voyait une jeune fille, qui se bat, avec bien peu de choses, pour un pays et des valeurs auxquelles elle croit. De plus, c'était une ravissante jeune fille, même si, selon, lui, elle négligeait sa féminité.

Après avoir écrit sa lettre, elle décida qu'il était de grand temps de faire un roupillon. Comme le Général n'avait nullement envie de dormir, elle lui déposa quelques livres sur la table de chevet.
Puis, comme un rituel, elle lâcha, peigna ses cheveux et s'enfouit sous ses couvertures.
Quel rythme de vie ! Tout cela ne convenait guère à une jeune fille selon le Général.

Ce n'est qu'à la tombée de la nuit qu'elle se leva, toujours avec cet air de zombi.
_ » Pas de problème Général ? Passer une bonne journée ? » marmonna-t-elle entre ses cheveux.
_ » Ho une pointe d'amabilité, je n'y croyais plus. » Se réjouit-il
_ » Allez vous faire foutre »
_ » Dommage ça n'a pas duré.... » soupira il.
Elle se fit un chocolat chaud, elle n'avait pas à se faire du vivif vu qu'il n'y avait pas d'escapade nocturne prévue cette nuit.
Puis se laissa tomber sur le sol pour le boire tranquillement.
_ » Bon, va falloir changer ce pansement, puis demain, je vous renverrai au château. »
_ » Très bien. »
Il répondait simplement, mais en fait, cela l'ennuyait fortement. Il aurait bien aimé profiter de cette occasion pour en savoir un peu plus sur elle. Essayer de la comprendre. Il était certain que c'était la seule occasion qu'il aurait. Une fois retournée à la Cité, elle ne viendrait sûrement plus à cause de la présence de Freihred.
Et certainement que la prochaine fois qu'il la croisera, elle sera son ennemie.
Mais comment réussir à pénétrer son esprit ? Comment faire pour qu'elle lui parle un peu d'elle ? ?
Quand il tentait de lui parler, elle répondait sèchement et détournait la conversation.
Il ne savait vraiment pas quoi faire.
Après avoir fini sa boisson et s'être habillée, elle prit des bandages propres et s'approcha pour changer les anciens.
Maintenant qu'il allait bien mieux, elle le redressait pour que ce soit plus facile pour elle de faire le tour de son torse avec les bandes. Mais elle faisait toujours ça en le regardant à peine. Elle scrutait ses mains et la plaie. Jamais elle ne levait les yeux vers lui.
Bromvel se demandait pourquoi elle refusait de le regarder. Peut-être était-ce un signe d'une affection réciproque ? Peut-être que dans sa fierté, elle se refusa de lever les yeux pour ne pas se trahir ?
Sans savoir pourquoi, il tenta de l'embrasser.

Alors que ses lèvres frôlèrent celle de la jeune fille, cette dernière eut une violente réaction, comme on pouvait s'y attendre. Dans un premier lieu, elle recula brusquement son visage en poussant un cri de colère avant de lui mettre un violent coup de poing dans la figure. Puis elle se recula, comme on recule apeuré en sachant plus trop quel pied mettre en premier.
Le beigne qu'elle lui avait mis avait vraiment été fort, sa tête tournait et il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Une énorme marque rouge était apparue sur sa pommette gauche.
_ » NAN, MAIS VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT MALADE !! COMMENT OSEZ-VOUS !!! VOUS ÊTES TOUS LES MÊMES !! SOYEZ UN TANT SOIT PEU GENTIL AVEC EUX ET ILS EN PROFITENT ! VOUS ÊTES UN SALOP ! COMME TOUS LES AUTRES ! »
Le visage de la jeune fille était déformé par la colère et des larmes coulaient le long de ses joues rougies. Elle était hors d'elle. Elle tremblait de rage.
Le Général ne s'attendait à une telle réaction. Il la regardait, hébété.
_ » Je....... je....... je ne voulais pas..... je suis désolé.... » balbutia t il
_ » GARDEZ VOS EXCUSES À LA CON ! C'EST TROP FACILE MAINTENANT !! VOUS PENSIEZ A QUOI !! ???
_"Je.... je «
Le Général ne savait plus quoi dire. À vrai dire, il commençait à paniquer. De quoi était telle capable dans un excès de fureur ? Il se rappelait parfaitement comment elle avait mit hors d'état de nuire ses hommes lorsqu'ils agressaient un paysan.
Rasta effrayé par ses hurlements étaient allés se réfugier sous le lit.
_ » Salyna pardonnez moi.... » tenta t il vainement
_ » C'EST BIEN LES HOMMES CA !! ON AGRESSE PUIS ON S'EXCUSE ENSUITE !!!! » hurla-t-elle entre deux sanglots.
_" Je ne voulais pas vous agresser !
_ » HA OUI ??? MON CUL!!!!
Elle s'enfouit la tête dans les genoux, et mit ses bras par-dessus sa tête, tout en continuant de hurler et de pleurer.
_" Je.... je.... c'était un signe d'affection..... votre père n'en avait il jamais pour votre mère ? »
Cette phrase ne fit qu'empirer la situation. Elle se leva brusquement et sans même réfléchir, elle balança dans la direction du Général la première chose qui lui passa sous la main. Par réflexe, il voulut lever le bras pour se protéger, mais son bras gauche ne bougea pas. Il réussit cependant à suffisamment se baisser pour éviter le bocal en verre qui se brisa contre le mur derrière lui.
_" NE ME PARLEZ PAS DE MON PÈRE !! JE VOUS L'INTERDIS !!! VOUS NE SAVEZ RIEN !!! RIEN!!!!! »
Elle se laissa retomber sur le sol, mais cette fois-ci, elle était le nez contre terre et frappait le sol de son poing. Les larmes coulaient toujours le long de son visage, qui était recouvert par ses cheveux.
_" Comment voulez-vous que je sache si vous ne me dites rien ! » s'essaya le Général.
_Qu'est que ça peut vous foutre ! Pour m'humilier une fois de plus ! » sanglota-t-elle
_" pour comprendre. » Répondit-il calmement, avec une pointe de tendresse ?
Contre toute attente, les sanglots de la jeune fille se tassèrent, et elle finit pas relevée la tête.
Son visage était rouge, et on voyait la trace des gouttes qui avaient perlé sur ses joues jusque dans son cou. Le blanc de ses yeux était également écarlate, ce qui lui donnait un air vraiment terrifiant avec ses iris jaunes. Mais ce n'est pas cela qui étonna le plus Bromvel, car pour la première fois, il vit une chose qu'elle avait réussi à dissimuler derrière ses mèches jusque-là. Sa tempe, sa pommette et une partie de sa joue gauche portaient d'affreuses marques, des cicatrices. Avec ses cheveux qui lui passaient toujours devant le visage, il n'avait rien vu.
_" Comment vous êtes-vous fait ça ? »
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyLun 29 Aoû - 15:55

Chapitre 17 : L'enfance de Salyna


_ » Salyna ? Salyna où es tu ? »
_ » Je suis là maman ! Aïe ! »
C'est une toute petite fille qui venait de tomber de l'arbre dans lequel elle était perchée. Ses cheveux bleus étaient attachés en queue de cheval, déjà avec des mèches rebelles qui ne tenaient pas en place. Son pantalon était déchiré au niveau de ses genoux, sa tunique était à manche mi-longue et était également dans un était d'usure avancée.
La jeune femme qui venait de l'appeler, sa mère, esquissa un sourire et s'approcha de l'enfant qui se relevait en se frottant les fesses.
_ » Je t'avais dit de ne pas monter dans cet arbre, tu n'en fais qu'à ta tête. »
_", mais maman, il faut bien que je m'entraîne ! « répliqua elle avec conviction.
_ » T'entraîner à quoi ? »
_ » Bin a monté aux arbres ! Les premières cerises vont bientôt mûrir ! Faudra bien les cueillir ! » répondit-elle avec une petite voix aiguë pleine de conviction.
Sa mère lui passa la main dans ses cheveux pour enlever les feuilles et les branches qui y étaient accrochées.
_", mais !! Maman arrête ! »
Elle poussa la main de sa mère et glissa à quelques mètres à côté, avant de commencer à s'enfuir dans la cour du château.
_ » Ha non ! Viens ici petite coquine ! »
Pour pouvoir la poursuivre, sa mère du soulevé ses jupes, se qui laissèrent apparaître de fines chevilles.
Elle finit par rattraper sa fille quelques mètres plus loin. Elle la souleva du sol et la fit tournoyer dans les airs avant de s'écrouler toutes les deux dans l'herbe en riant.
Leurs cheveux s'entremêlèrent sur la pelouse verdoyante.
La mère de Salyna était une très belle femme. Les traits de son visage étaient fins et arrondis. Des petites taches de rousseurs ponctuaient ses joues ce qui faisait ressortir ses magnifiques yeux vert émeraude. Si sa fille avait des cheveux bleu clair froid, les siens étaient d'un rouge vif comme le feu. En fait, elles ne se ressemblaient que très que peu, à part la forme du visage.
_ » Allez vilaines, c'est l'heure de tes cours, le grand prêtre va arriver. »
_ » Pff.... je n’ai pas envie d'y aller y fait si beau ! »
_ » Tu lui demanderas de faire cour dehors, allez ouste ! »
Elle releva sa petite fille et la prise sous le bras comme un sac de patates pour la conduire dans sa chambre afin de lui mettre des vêtements convenables.
Et l'espiègle enfant donna une fois de plus du fil à retordre au vieux grand prête.
Par la force des choses, elle réussit à le tirer dehors. Il décida qu'il était alors plus approprié de lui faire une cour sur la nature que sur la grammaire. Ils s'essayèrent sous le marronnier de la cour principale du palais, et c'est ici que commença la leçon.
_ » Tu vois Salyna, tous les arbres sont différents. Les branches, les feuilles, les fleurs et l'écorce d'un arbre sont comme tes bras, tes cheveux, et ta peau. Il faut les respecter, ce sont des êtres vivants comme toi et moi. »
Sa voix était grave et douce, tout en disant ses mots, il démêlait sa longue barbe blanche. Autrefois ses cheveux étaient verts, mais maintenant avec son grand âge, ils avaient viré au blanc, mais on voyait encore sur la pointe des nuances de vert termes et effacées.
_", mais, grand prêtre, un arbre, ça ne bouge pas ? »
Elle était allongée dans l'herbe, le visage callé entre les mains. Elle écoutait ce qu'il disait avec beaucoup d'intérêt et de curiosité.
_ » Tu ne les vois pas bouger, mais regardes, tu vois cet arbre ? Est-il le même depuis l'an passé ? »
_ » Heu.... je ne sais pas.... nan il a grandi »
_" oui, ce n'est pas parce qu'il ne se déplace pas comme nous, qu'il ne bouge pas. Puis, je ne suis pas sûr que tu n'en vois pas un bouger un jour. Mais pour cela, il faudra apprendre à leur parler. »
_ » On peut leur parler ?? »
Elle s'était relevée et était maintenant assise en tailleur juste devant le grand prêtre.
_ » Oui, je t'y apprendrais quand tu seras plus âgé. Pour le moment, retiens surtout ça. Respecte la nature. Si tu prends soin de la nature qui se trouve autour de toi, elle prendra soin de toi aussi. »
Il lui parla encore pendant un long moment sur les différents arbres, comment les différenciés, leurs significations, le pouvoir de leurs racines, de leurs feuilles ou de leurs fleurs.
De temps en temps, elle laissait échapper des « ouas ». Elle aimait beaucoup le grand prêtre. En fait, il la faisait beaucoup rigolée. Elle trouvait qu'il ressemblait aux vieux sorciers et magiciens des contes que lui lisait sa mère le soir.
Elle était complètement captivée par ce qu'il disait, tellement qu'elle ne vu pas le temps passé. Le soleil déclinait et une belle soirée de printemps s'annonçait une fois de plus.
_ » Hé Ben, j'ai rarement vu ma petite Salyna aussi attentive. » S’exclama la voix d'un homme qui venait de pénétrer dans la cour principale. Le professeur et son élève levèrent la tête pour regarder la personne qui venait de parler.
_ » Papa ! »
Salyna se leva à la va-vite et se jeta dans les bras de son père.
_ » Bonjour mon ange ». Il lui fit un bisou sur le front. L'enfant serra son père entre ses bras, et s'y blottit comme un bébé.
Son père était un homme grand et fort. Il portait avec élégance une barbe brune assortie à ses cheveux.
_ » Bonjour Sir, comment c'est passé votre journée ? » le salua le grand prêtre.
_ » Bonjour, grand prêtre, très bien merci. J'espère que Salyna n'a pas été trop insupportable. »
_ » Hé ! » se vexa la gamine en donnant une petite tape à son père.
_ » Non, mais ! Attends tu va voir ! »
Il la posa à terre et, alors qu'elle s'enfuyait, se mit à lui courir après.
_ » Haaaaaa » hurlait faussement Salyna.
Le grand prêtre regardait tendrement cette scène de liesse. En entendant tout ce bruit, sa mère était descendue et avait vu son mari aux trousses de sa fille. Elle vint se placer à la droite du grand prêtre.
_ » J'ai l'impression d'avoir deux grands enfants. » Lui confia t elle.
_ » Oui, mais l'éducation de votre mari n'est plus à faire. » Plaisanta-t-il ?
_ » Vous pensez que Salyna sera un bon prêtre aux Arbres ? » s'inquiéta t elle
_ » Je n'en ai aucun doute, peux être même l'un des meilleurs. Son espièglerie et sa force de caractère feront la différence. »
_ » Elle ressemble beaucoup à son père. » conclus t elle.

— « Hya ! Nan !! »
Salyna criait alors que son père la soulevait de terre et la portait à bout de bras.
_ » Excusez moi grand prêtre. » Elle fit une petite révérence et se dirigea vers sa fille et son mari.
En la voyant arrivée, son époux ramena Salyna dans ses bras et tous deux la regardèrent venir près d'eux. Une chose était remarquable, leurs yeux. En effet, père et fille avaient les mêmes yeux jaunes.
_ » Bonjour ma chérie. Comment c'est passé ta journée ? » lui demanda son mari en lui posant un délicat baiser sur le front
_", très bien, Salyna a encore fait plein de bêtises. » plaisanta t lui
_ » quoi ?! Même pas vrai ! » s'offusqua l'enfant.
_ » Ha bon ? C'est vrai ça mon ange ? » continua son père avec la ferme intention de la faire enragé.
_ » Non !! Sur mon honneur ! « continua t elle à se défendre.
_"Très bien, va chercher tes épées en bois ! »
Il la posa sur le sol et elle s'enfuit à toute jambe pour chercher de quoi défier son père.
Pendant qu'elle avait disparu, ses parents eurent une discussion plus sérieuse.
_ » Alors comment ça s’est passé ? » s'inquiéta d'un coup la mère de la jeune Salyna.
_ » Pff, pas très bien Lynn. On n’a pas réussi à retrouver l’épave du bateau. On n’a pas repêché de marin non plus. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer. La nuit était claire... Je ne comprends vraiment pas. » Lui répondit-il avec anxiété en caressant la barbe ?
_ « Tu ne crois pas qu’on aurait pu les couler volontairement ? »
_ « On y pense, mais tant qu’on n’en sera pas plus, on ne pourra rien conclure. »
Salyna revenait déjà à toute jambe avec deux épées en bois à la main.
Délaissant sa femme, il alla disputer et donner une leçon d’escrime à sa fille.
Cette séance s’éternisa jusque dans la nuit. Lynn était allée se chercher un livre et était revenue auprès de sa famille. La soirée se finit en séance d’observation des étoiles.
Lynn qui venait d’une famille de pêcheur les connaissait très bien. Mais Salyna qui n’avait pas encore ses 7ans s’endormit sur la pelouse dans l’air frais du printemps.
Son père la prit délicatement dans ses bras et la ramena dans sa chambre, avant de retourner dans la sienne retrouver sa femme.
La vie se déroula comme ça encore pendant un an.

Salyna était très attachée à son père. À vrai dire, elle ne le lâchait pas d’une semelle lorsqu’il était au château, même pendant les réunions.
C’est comme ça que dès son plus jeune âge, elle fut initiée à la politique.
En grandissant, saison après saison, elle s’exerçait à l’épée avec son père, travaillait sa grammaire et la nature avec le grand prêtre, et ses manières avec sa mère (même si elle se révélait très indisciplinée pour cette partie).
Elle avait presque une relation fusionnelle avec son père. Elle voulait tant lui ressemblée. Être une chevalier comme lui ! Elle espérait vite grandir, car il lui avait promis que bientôt ils s’entraîneraient avec des vraies armes et qu’il l’emmènerait avec lui dans ses missions hors de la Cité.
Elle passait aussi beaucoup de temps à jouer avec ses amis dans les rues de la ville. La vie d’une enfant de 8 ans.
Mais ce bonheur ne dura pas.

C’était par une nuit d’été, elle dormait paisiblement dans son lit lorsque son père rentra en grand fracas dans sa chambre. Il portait juste une chemise blanche à moitié ouverte et un pantalon noir rentré dans ses bottes. Le fourreau accroché à la ceinture, mais l’épée à la main. Lynn était juste sur ses talons, elle enfilait en toute hâte une robe de chambre par-dessus sa chemise de nuit blanche.
_ « Papa... Qu’est ce qu’il y a ? » marmonna l’enfant à moitié réveillé.
_ « Rien, viens mon ange, on s’en va »
Il prit la petite fille dans ses bras.
Salyna n’était pas rassurée, pour être exacte, elle avait peur. Le ton de la voix de son père lui avait fait peur. Son ton était dur et légèrement inquiet.
Il poussa légèrement Lynn devant lui pour la guider dans le dédale de couloirs. Ils marchaient d’une pas accélérée.
Vraiment quelque chose n’allait pas. Puis au fur et à mesure qu’ils longeaient les couloirs, Salyna entendit des bruits d’épées, des pas de course et des cris lointains. On se battait !
Elle se serra fort contre son père. Elle n’osait rien dire, sa mère semblait aussi effrayée qu’elle.
Puis tout s’arrêta au détour d’un couloir. Son père se stoppa net dans son mouvement et sa mère poussa un léger hurlement.
Un homme accompagné par plusieurs soldats se tenait de l’autre côté.
_ « Tiens Lynn, prends Salyna. » Dis son père dont le ton était grave.
Il passa l’enfant à sa mère qui recula d’un pas.
_ « Rendez-vous. Vous n’avez aucune chance. » Dis l’homme qui se tenait au fond du couloir. Sa voix était grave et la plus effrayante que Salyna n’est jamais entendue.
_ « Jamais ! Lynn passe par le passage du 4e couloir, met toi à l'abri avec Salyna » ordonna-t-il à sa femme qui commençait déjà à reculer.
_ « Nan ! Papa ! Papa ! » Salyna essaya de retourner dans les bras de son père.
_ « Salyna, mon ange, va avec maman. Tout irait bien. » La rassura-t-il en la replaçant dans les bras de Lynn ? « Va maintenant »
_ « Papa ! Papa ! PAPA !! » hurlait la jeune fille en sanglot pendant que sa mère fuyait à toute jambe.
Et c’est à se moment, ce dernier moment où elle vit son père, juste avant que se mère ne tourne au bout du couloir, qu’un son retenti et qui marqua l’enfant à vis. Une violente détonation retentit, un bruit comme elle n’en avait jamais entendu. Et juste avant de disparaître au fond du couloir, qu’elle vit l’épée de son père tomber sur le sol !

Sa mère emprunta un passage secret qui menait sur une petite cour à l’arrière du château. Les écuries se trouvaient justes là, elle y entra pour se cacher. À sa grande surprise, aucun cheval n’y était alors qu’on était au beau milieu de la nuit.
Elle souleva une trappe et y glissa Salyna.
_ « Saly mon ange, ne bouge sous aucun prétexte. Ne fais pas de bruit, tu entends ! Surtout, ne fais aucun bruit ! Et quand tu n’entendras plus rien. Sort et cour chez le grand prêtre. Tu as compris ? »
La gamine en sanglot se contenta d’un signe de tête. Elle ne pouvait plus rien dire.
Puis sa mère referma la trappe et mit du foin par dessus pour la dissimuler. Mais on pouvait encore distinguer l’intérieur des écuries.
Elle entrevoyait sa mère qui semblait bien paniquée, puis elle s’immobilisa. Quelqu’un venait d’entrer dans l’écurie. C’était l’homme du couloir.
_ « Alors Lady Lynn....On tente de s’échapper.... » dit-il avec beaucoup de mépris ?
Elle ne répondit rien. Elle le regardait s’approcher avec beaucoup de dédain. Lorsqu’il fut assez prêt, l’homme lui assigna une violente claque au visage, ce qui la fit tomber à terre.
_ « Vous avez mal choisi votre camp Lynn.... »
_ « C’est toujours mieux que votre camp des lâches » lui répondit elle en lui crachant au visage.
Salyna était toujours cachée et avait tellement peur qu’elle ne pouvait même pas crier. Aucun son ne sortait de sa bouche.
_ « Salope.... »
L’homme refrappa Lynn et défit son pantalon. Et sous les yeux de l’enfant pétrifier, il viola sa mère tout en l’insultant. Puis lorsqu’il eut fini, sa salle besogne, il l’abattit. La balle la traversa de part en part et vint s’enfoncer dans la terre au pied de Salyna. La gamine tremblait de partout, elle ne pouvait même pas hurler tellement sa bouche tremblait.
Alertés par le coup de feu, d’autres soldats avaient accouru.
_ « Que cette passe t’il généra Freihred ? » demanda l’un d’eux.
_ « Rien, la gamine ne doit pas être loin. Continuez à chercher et mettez le feu à cette grange ! » ordonna-t-il avant de s’éloigner.
Le feu se propagea rapidement étant donné que les écuries étaient faites de bois et le toit de chaume. Et Salyna était toujours sous la trappe, pétrifiée, tremblant de peur. Elle n’essaya même pas de se dégager alors que le feu brûlait tout. C’est uniquement lorsqu’une poutre tomba en lui frôlant le visage et en défonçant la trappe qu’elle se dégagea. Mais la fumée était trop dense, elle n’arrivait plus à respirer.
Elle s’écroula à quelque centimètre du cadavre de sa mère. C’est la dernière chose qu’elle vit avant de s’éveiller dans la grotte où elle vit actuellement, le grand prêtre à son chevet.

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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 17:04

Chapitre 18 : Retour au château




Salyna était toujours sur le sol, la tête posée sur les genoux, des larmes coulaient toutes seules le long de sont visage. Rasta était venu se frotter contre ses chevilles, comme s'il avait senti sa peine, pour la consoler.
Elle avait passé une bonne partie de la nuit à raconter une partie de son histoire à Bromvel. Ce dernier était toujours assis sur le lit, muet, osant à peine regarder la jeune fille. Il se sentait très mal face à ces révélations. Ses sentiments étaient mêlés de tristesse et compassion, mais un réel mal-être l'avait envahi.
Il était là, dans son sanctuaire (car c'était vraiment comme ça qu'on pouvait le décrire), elle lui avait sauver la vie et avait mis la sienne en danger pour le sauver. Lui, le chef de ses ennemis. Ceux qui avaient massacré sa famille sous les yeux.
Beaucoup d'autres questions lui venaient à l'esprit, mais il lui semblait bien mal approprié de le lui poser maintenant.
_ » Je... je suis désolé... » finit il par lui dire
_ » gardez vos désolés pour vous. Je n’en ai rien à foutre. »
Elle essuya les larmes qui étaient toujours sur son visage avant de se lever.
Elle mit sa toge sur ses épaules et se dirigea vers la sortie.
_ » Où allez-vous ? » lui demanda le Général, inquiet de la voir sortir dans cet état.
_ » Je vais chercher Assywila. Faut que je me débarrasse de vous. »
Et elle sortit.
Bromvel devint anxieux lorsqu'elle lui dit « me débarrasse de vous ». Il n'était pas sur de la nature de cette phrase, vu son état. Mais comme elle avait dit qu'elle le renverrait rapidement au château, il espérait que c'était cette solution qu'elle était en train de mettre en place.

Salyna sortit, l'aube pointait juste son nez. Il y avait une faible lumière qui illuminait la neige qui tombait à petits flocons. Elle en profita pour inspirer un grand coup. Il fallait trouver la licorne maintenant, et vu l'heure matinale, elle ne pensait évidemment pas la trouver près du lac.
Et comme elle n'avait nullement envie de parcourir la forêt, elle opta pour un message.
Elle se rendit près du lac, et grâce à un Arbre. Elle se plaça face à lui et posa les mains sur son tronc pour attirer son attention. Ensuite, elle recula d'un pas afin qu'il la « voie » bien, et effectua une série de signes avant d'ouvrir grand les bras vers le ciel pour lui indiquer de faire circuler le message.
Et comme lors d'une forte bourrasque, l'Arbre se mit à se secouer, et faire bruisser ses feuilles. Puis toute la forêt sembla s'animer.
Elle n'avait plus qu'à attendre. Elle s'assit sur les énormes racines de l'Arbre et pour passer le temps, jouait avec la neige.
Le soleil était juste au-dessus de l'horizon lorsqu'un hennissement se fit entendre.
La licorne noire arrivait en trottinant vers son amie. En arrivant à sa hauteur, l'animal lui donna un petit coup de museau dans l'épaule.
_ » Oué désolé ma belle, je me doute bien que tu devais dormir, mais j'ai besoin de toi. »
Elle récupéra la selle et la bride qui était dissimulée, la licorne ronchonna en la voyant arriver avec ses affaires.
_ » Je sais, mais ce n’est pas moi qui vais te monter. »
Elle frappa le sol de son sabot, et baissa les oreilles.
_ » Tu vas ramener le Général au château. »
Elle ne semblait pas ravie de prendre un homme sur son dos, mais elle n'avait pas trop le choix.
_ » Je sais, je sais, mais ne t'inquiète pas, tu le laisses à l'entré du château, et tu reviens. Tout ira bien »
Une fois qu'elle eu fini de la sellée, elle guida l'animal vers l'entrée de la grotte et lui dit d'attendre.

Bromvel était toujours redressé dans le lit et feuilletait un livre lorsque la jeune fille entra.
Il la regarda entrer, mais n'osa rien lui dire. Elle alla dans le fond de la grotte et en sortir une grande cape dans laquelle elle glissa l'ordonnance, qu'elle avait rédigée.
_ » Assywila attend en haut. Elle va vous raccompagner à la Cité. » Finit-elle par lui dire, alors qu'elle s'approchait de lui ?
Elle lui ferma sa chemise, comme il ne pouvait pas le faire lui même à cause de son bras toujours immobile. Il détourna la tête. Il ne pouvait plus la regarder en face.
Ensuite elle lui plaça l'immense cape sur les épaules avant de l'aider à se lever.
_ » Ça va ? Vous tenez sur vos jambes ? »
_ » Oui, elles sont un peu engourdies, mais ça devrait aller. »
Pour autant, elle ne le lâcha pas et garda sa main par-dessus son épaule et le conduisit à l'extérieur.
Il apprécia grandement cette sortie après trois semaines dans la grotte. Il mit quelques secondes à se réhabituer à la lumière du jour naissant.
_ » Ça fait du bien.... «
Il laissa l'air caresser son visage et prendre de profondes respirations. Il se tenait toujours appuyer sur Salyna.
Cette dernière demanda à Assywila de s'agenouiller pour que le Général puisse monter plus facilement.
La licorne, enfin, pour Salyna, car Bromvel ne voyait qu'un simple cheval noir. La corne lui était invisible à son esprit trop.... civilisé.
Assywila replia ses pattes avant puis posa sa croupe sur le sol. Il suffisait maintenant de l'enjamber pour se mettre en selle.
Salyna l'aida quand même à se placer sur la licorne qui se remit aussitôt sur ses pattes lorsque ce dernier fut installé.
_ » Ce n’est pas la peine de tenir les rênes, Assy vous conduira directement au château. Une fois là-bas, vous n'aurez qu'à la laisser repartir. Elle sait comment rentrer. »
_ » Bon... je crois que c'est ici que nos routes se séparent. » Conclut le Général
_ » Non, car nos routes n'ont jamais été unies, elles n'ont fait que se croiser, et le feront encore. Mais sûrement que la prochaine fois, un de nous y laissera la vie. »
_ » Alors j'espère qu'elles ne se recroiseront pas. »
_ » Nous verrons. Va Assy. »
Et la monture s'éloigna doucement. Salyna la regarda s'éloigner avec son cavalier, jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la forêt. Le Général n'avait pu s'empêcher de se retourner pour voir l'image de la jeune fille se dissiper pour ensuite sembler fusionner avec la nature environnante.


_ » Le Général !! C'est le Général «
La foule commençait à se rassembler autour du cavalier. Malgré sa barbe, les gens le reconnaissaient et l'acclamaient.
Il y avait à présent comme une hais d'honneur qui conduisait au château dont les portes étaient ouvertes.
En entendant le brouhaha de la foule, Freihred était allé à la fenêtre pour voir ce qu'il se passait.
_ » Nom de.... » lâcha » il tout en se jetant dans les escaliers pour débouler vers les grandes portes où arrivait le soi-disant mort.
Presque toute l'armée s’était réunie dans la cour du château pour l'accueillir.
La licorne s'arrêta à l'entrée du palais, mais refusa d'y pénétrer. Bromvel comprit que c'était ici qu'il devait l'abandonner. Il descendit difficilement, car il ne réussit pas à la faire s'agenouiller comme Salyna l'avait fait. Puis Assywila fit demi-tour et commença à retourner vers la forêt.
_ » Attrapez cet animal ! » ordonna Freihred, mais il était trop tard. La licorne avait pris la fuite et disparu dans les bois.
Bromvel se dirigea tant bien que mal vers son supérieur qui ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage.
_" Ainsi, la sauvageonne avait raison. Général Bromvel, c'est un plaisir de vous revoir en vie. » L’accueillis cependant chaleureusement le commandant.
_ » Merci commandant. »
Il ne savait pas trop quoi dire. Il avait l'impression de se retrouver dans un monde hostile.
_ » Conduisez-le à l'infirmerie. Nous discuterons plus tard. »
_ » Je suis en conditions de discuter maintenant commandant. » Affirma le Général.
_ » Très bien, mais allons cependant aller à l'infirmerie. La médecine de ses sauvages n'est pas sure. »

Ils gagnèrent donc, avec un soldat aidant le revenant à marcher, l'infirmerie.
_ » Je dois dire que lorsque j'ai appris votre mort, j'ai été très perturbé. » Avoua Freihred à Bromvel pendant qu'un médecin vérifia ses blessures.
_ » Commandant, qu'est-il advenu des hommes qui ont tenté de me tuer ? »
_ » Ils sont encore enfermés dans les sous-sols. Nous les jugerons lorsqu'ils auront plus parlé. Nous devons en savoir plus. Notamment s'il avait une aide de la population ou non. »
_ » Je ne pense pas. » Osa le Général.
_ » Ha ? Et qu'est-ce qui vous fait penser cela ? » l'interrogea Freihred.
_ » La population locale semble très proche de Salyna. Et comme elle n'était pas dans le complot, je ne pense pas qu'il y a eu une alliance sans elle. »
_ » Vous ne savez rien de cela. Cette sauvageonne est capable du pire. Je vous avais mis en garde. Mais nous n'avez pas écoutez mon conseil. »
_ » En effet, j'ai jugé utile d'essayer une autre technique. Qui s’est avérée payante. »
_ » C'est exact, mais dangereux également. Qui plus est, vous auriez pu être accusé de trahison en traitant avec cette femme ! Elle plus dangereuse que vous ne le pensez, cela fait des années qu'elle ridiculise notre armée et tente de monter des rébellions ! «
_ » C'est normal quand on voit sa vie briser et ses parents assassinés sous ses yeux ! » s'énerva légèrement le Général.
_ » Haaa elle vous a raconté ça ? Et vous la croyez ? Vous ne vous êtes jamais dit qu'elle mentait pour vous amadouer ? Son père était un soldat, il a été tué pendant la guerre comme beaucoup d'autres ! et pour sa mère je n'en sais rien ! Ce n'est qu'une petite menteuse ! Elle vous a fait sa petite crise de pleur ? Elle le fait très souvent ! Elle est complètement instable ! »
C'est là que le Général eut une vague de doute. Après tout, c'était peut-être vrai ? Elle cherchait à les chasser de son pays, et ses sautes d'humeur laissait pensez qu'elle n'avait pas forcement toute sa tête.
_ » Je vais laisser le médecin s'occuper de vous. Nous nous reverrons plus tard. »
Freihred le laissa donc et regagna ses appartements, très inquiet de savoir que Salyna était toujours très active et plus déterminée que jamais.




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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 20:40

Chapitre 19 : Attaque nocturne



Et le temps passa. Le printemps pointait à présent le bout de son nez. La neige ne tombait plus et le froid était moins piquant qu'il y a quelques jours
voilà à présent deux semaines que Salyna avait renvoyé son patient au château.
Maintenant que les beaux jours étaient revenus, elle passait plus de temps à l'extérieur. Elle n'oubliait pas qu'elle avait du travail avec les Arbres à faire. Depuis qu'elle savait parler avec eux, elle faisait des progrès rapidement. Elle passait beaucoup de temps allongée contre sur le tronc ou sur une branche, ses cheveux ne faisant plus qu'un avec le végétal. Elle écoutait, notait, essayait des choses qu'on lui transmettait. Cependant, il faisait encore frisquet alors elle ne faisait cela que l’après-midi, lorsque le soleil tapait le plus fort.
Rasta aussi était ravi de l’augmentation des températures. Il gambadait sur le sol de feuilles mortes et grimpait aussi beaucoup aux arbres. Ses petits cheveux avaient bien poussé et Salyna avait été obligée de les attacher avec une petite ficelle, car il commençait à marcher dessus. Et aussi à son grand soulagement, ses dents avaient également poussé et il chassait de petits insectes. Le sang devait être un équivalent de « lait maternel ». Elle n’aurait plus à aller chercher des litres de sang en ville.

Surtout que maintenant, il était de plus en plus dur d’y pénétrer.
Malgré le retour du Général, la répression n'avait que peu diminué. Étant donné que Freihred était là, il ne manquait de faire valoir son autorité, même si c'était le Général qui donnait les ordres le plus souvent.

Salyna prenait des nouvelles de ce qui se passait surtout grâce à Barruth. Ce dernier n’approuvait pas le fait qu’elle a laissé leurs ennemis repartir. Mais elle maintenant sa position, et de toute façon, il leur servait à rien vivant, puisque tout le monde le pensait mort. Et la polémique ne faisait qu’enfler dans les troupes de Barruth.
Certains (beaucoup en fait) pensaient qu’elle s’était amourachée du Général et qu’elle n’était plus apte à mener la rébellion. Et une scission était à craindre. Salyna savait que sa position était difficile, mais elle se défendait de ses accusations. Et comme Barruth avait toujours confiance en elle, une partie pensait qu’il fallait la suivre, qu’elle n’avait jamais déçu le peuple.
En bref, tout était calme, mais tout n’allait pas pour le mieux. Et Salyna s’inquiétait beaucoup de cette situation de tension dans son propre camp. Il était déjà dur de mener des actions contre les Rïlthded, mais s’il y avait deux groupes à concilier ou agissant sans se consulter, la rébellion serait encore plus dure à mener. Mais elle acceptait qu’on puisse mettre sa position en doute. Tant que Barruth la soutiendrait, il n’y avait que peu de risque que cela arrive.

Elle n’avait pas revu le Général depuis qu’Assywila l’avait reconduit à la Cité. À vrai dire elle s'en foutait royalement, mais en tant que médecin, elle se demandait surtout si son bras avait repris un peu activité. En espérant qu’il suive son traitement. Enfin bref, elle se doutait bien qu’un militaire faisait toujours comme il avait envie.
À présent Rasta ne la quittait plus. Il était toujours collé sur son épaule et se glissait dans les entre-noeuds de sa tresse. Il était devenu la coqueluche du campement de résistant.
Salyna passait presque toutes ses soirées, voire ses nuits, avec eux. Des discussions de tout genre avaient souvent lieu jusqu’au petit matin.
Elle discutait surtout avec les plus anciens, ceux qui avaient connus la paix avant l’invasion. Peu de personnes de son âge étaient admises dans ce cercle des « sages ».
Pendant ce temps, les plus jeunes prenaient un malin plaisir à faire tourner Rasta en bourrique. En effet, ils avaient vite remarqué que la petite créature aimait beaucoup la viande, en particulier lorsqu’elle n’était pas cuite. Et donc, il s’amusait à se lancer des petits bouts de chaire entre eux, par-dessus le feu, pour faire courir l’animal, qui poussait des petits cris de désarrois. Mais il finissait toujours par le lui donner au bout d’un moment, autant amusés par la façon dont il s’y ventouse avant de manger ce qui en restait.

C’est lors d’une soirée comme celle-là, que ce produit le premier incident grave depuis la tentative de meurtre sur le Général.
La soirée avait commencé comme toutes les soirées précédentes. Salyna et les autres discutaient de l’avenir, pendant que les plus jeunes torturaient le pauvre petit Rasta.
Mais soudain on entendit le bruit de chevaux au galop, et avant que le groupe ait pu faire quoi que ce soit, des troupes Rïlthded avaient envahi le camp.
_ « Une attaque ! Fuyez dans la forêt ! » ordonna Barruth, pris par surprise comme les autres.
Mais une pluie de coups de feu était déjà partie et quelque un de ses hommes était à terre. Une majorité suivirent l’ordre de Barruth et se dispersèrent dans les bois, loin du feu et où les balles et les cavaliers auront plus de mal à les suivent. Mais d’autre comme Barruth et Salyna étaient restés et montèrent à l’assaut.
Rasta se révéla bien utile, paniqué par tout ce bruit et les chevaux, il courait dans tous les sens, ce qui eut pour effet d’effrayer les montures et de désarçonner plusieurs cavaliers de la sorte. Une fois à terre, ils étaient plus facilement maîtrisables qu’à cheval. Et à l’épée, Salyna était une redoutable adversaire. Elle évitait un maximum de tuer ses victimes, mais souvent, elle s’y voyait contrainte à cause d’une attaque imprévue ou d’un sursaut.
Des coups de feu retentissaient de temps à autre, mais il était difficile de recharger son arme et de repousser les attaques ennemies en même temps, donc le plus souvent, les duels se faisaient à l’arme blanche, mais quelques soldats expérimentés savaient trouver le bon moment pour remettre une balle dans leur pistolet.
_ « Hyaaa ! » hurla de douleur Salyna. Une balle venait de lui frôler le corps au niveau du ventre. Tombant quelque seconde à genoux, elle se releva rapidement pour se rejeter dans la bataille. Elle n’était pas du genre à se laisser arrêter par une petite blessure.
C’était vraiment la pagaille. Les corps des hommes commençaient sérieusement à joncher le sol. De toute évidence les Rïlthded avaient eu l’avantage de la surprise, et il fallait fuir si on ne voulait pas que cet assaut se finisse en jeu de massacre !
_ « Barruth !! Barruth il faut fuir ! Barruth.... » hurla Salyna à l’intention de son compagnon.
C’est alors qu’elle vit que son ami était en mauvaise posture avec un cavalier. Elle se précipita vers lui pour lui venir en aide. Elle trancha la sangle de la selle ce qui fit vacillé la selle ainsi que l’homme qui s’y tenait.
_ « Viens ! Il faut foutre le camp d’ici ! » Elle le saisit par le bras et le tira vers les bois.
_ « On se replis dans la forêt !! Tout le monde dans la forêt !! » hurla Barruth à tout le monde. Et cette fois-ci, tout le monde se jeta dans les bois et prit la fuite.
Mais l’armée n’était pas décidée à les laisser fuir de la sorte et ils se lancèrent à leur poursuite dans la forêt.
Comme Salyna était blessée, elle n’avançait pas rapidement, même si Barruth la soutenait pour l’aider à aller plus vite. Ils étaient plus en sécurité maintenant, mais avec les troupes à leurs trousses ils n’iraient pas loin.
_ « Barruth, laisse moi, je te ralentis ! Tu iras plus vite sans moi ! »
_ « Pas question ! On continus tous les deux ! »
_ « Je ne connais pas forêt mieux que personne ! Ils ne me trouveront pas ! Laisse-moi près de la rivière ! Je me faufilerai dans les Gorges ! Ils ne pourront pas me suivre ! »
Mais il n’avait nullement envie de laisser la jeune fille seule vu la situation. Mais elle insista fortement, et elle ne lui laissa pas trop le choix.
Au niveau de la rivière, elle le poussa violemment et s’enfuit en courant dans l’eau. Il la regarda s’éloigner. Elle avait toujours réussi à s’en sortir, pour quoi serait ce différend cette nuit. Résigné, il continua dans l’autre direction, en laissant suffisamment d’empreintes pour les éloigner un maximum d’elle.

_ « Putain de merde.... » vociféra la jeune fille alors qu’elle pataugeait dans les eaux froides des Gorges. Elle se laissait glisser le long des cours d’eau et des rochers froids. Elle sentait nettement son sang chaud coulé le long de son flanc gauche.
Elle finit par trouver un lieu sûr entre deux rochers dans lequel elle se faufila afin de faire un pansement de fortune. Elle déchira un bout de sa toge avec son épée pour une faire une bande afin de l’enroulé autour de sa taille ensanglantée. Par chance la balle avait traversé la petite épaisseur de peau à ce niveau de son corps. Puis ses préoccupations revinrent à l’attaque. Qu’avait bien t’il put se passer ? Rien ne laissait préparer à une attaque. Tout était calme et aucune provocation d’aucune sorte n’avait été notée.
*Freihred... Salaud, j’aurai ta peau....*
Ça ne pouvait être que lui. Elle prit un peu de repos, puis alors que les brumes matinales étaient le plus dense, elle regagna le camp. Peut être y était il des blessés resté au sol, elle espérait aussi y retrouver Rasta. Dans sa fuite, elle ne l’avait pas trouvé. Elle souhaite seulement ne pas le retrouver écrasé sur une marque de sabot.
Elle fut très prudente sur le chemin du retour, les troupes se trouvaient peut-être encore dans la forêt, afin de trouver d’éventuel fuyard.
Sur la route, elle trouva quelques plants de cassis, qui donnaient leur première baie.
Le cassis est un bon cicatrisant, elle s’en appliquât sur sa plaie et en mangea aussi, bien qu’ils fussent encore amers.

Et elle arriva sur le champ de bataille. Elle avait horreur de ses visions de massacre. Il y avait des corps étendus sur le sol, des chevaux aussi, d’autres broutaient de l’herbe à côté des victimes. Des épées, des lances, plein de débris, du sang partout....
Ça lui donnait presque la nausée, puis elle parcourut les corps, pour voir si certains étaient encore en vie, que ce soit des amis ou des ennemis.
Un faible gémissement se fit entendre, un de ses amis était encore en vie. L’homme était assez mal en point, une balle lui avait transpercé le poumon droit et avait beaucoup de mal à respiré, c’était un miracle qu’il est passé la nuit dans cet état. Elle n’avait pas trop le choix, elle lui donna un grand coup sur la tête pour l’endormir afin de le soigner plus facilement, et pour que ce soit moins douloureux pour lui. Mais malheureusement, elle ne le réussit pas à le sauver.
_ « Merde.... » Elle était à genou et ses mains pleines de sang traînaient dans la terre juste à côté du corps. Elle avait horreur de cette situation, elle se sentait coupable de ne pas avoir pu le soigner.
Elle entendit alors un bruit bizarre, elle tourna la tête pour voit d’où ça venait. La brume commençait à légèrement se dissiper. Et c’est alors qu’elle aperçut Rasta ventouse à la carcasse d’un cheval.
_ « Hoooo toi ! » s’énerva t elle.
Elle se dirigea vers lui et l’arracha violemment à sa proie. La pauvre petite bête poussa un petit cri lorsqu’elle le tira. Elle le déposa sur son épaule, mais comme il était vexé, il tourna et balançait sa queue de gauche à droite dans son visage, qu’elle repoussa de sa main. Elle continua à examiner les autres corps. Un soldat Rïlthded avait reçu un fort choc à la tête, mais il s’en sortirait. Elle alla chercher un cheval qui errait un peu plus loin, mais avant de le remettre en selle, un autre bruit de sabot se fit entendre. Trop bruyant pour être un cheval sans cavalier.
Salyna sortit son épée et se dissimula derrière le cheval qu’elle venait d’attraper.
Elle n’était pas en position de supériorité, donc elle attendit d’avoir une meilleure vision pour attaquer.
Et comme la brume était à présent bien dissipée, et qu’elle avait avec elle, l’effet de surprise, ça devrait plutôt bien se passer.
C’est alors qu’elle vit le cavalier : le Général Bromvel. Il scrutait le lieu comme s’il cherchait quelque chose.
_ « Vous ! »
Elle était sortie de sa cachette et avançait à grands pas vers lui.
_ « Salyna, je.... »
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase, Salyna avait bondi et lui avait décroché un de ses crochets du droit dont elle avait le secret. Ce qui eut pour conséquence de le désarçonner. Il tomba violemment sur le sol, son pied gauche resta coincé dans l’étrier.
_ « Salyna attendez.....! »
Mais elle était déjà en train de contourner le cheval pour lui sauter dessus. Il réussit à éviter un nouveau coup de poing en se poussant légèrement sur le côté, et donc la main de la jeune fille fit une belle marque dans le sol. Ce fut à son tour de lui donné un coup de poing, mais avec sa main droite bien que la jeune fille se trouvait à sa gauche. Ce qui signifiait que son autre bras était toujours paralysé.
Elle se jeta une fois de plus sur lui, et il ne fut pas difficile de le plaquer au sol en s’asseyant dessus. Elle plaça son épée sous sa gorge.
_ « J’aurai mieux fait de vous laisser crever ! Je vais rectifier mon erreur ! » gronda-t-elle
_ « Non ! Attendez ! Je n’étais pas au courant de cette attaque ! On m’a informé seulement il y a quelques heures !! »
_ « Menteur ! Hein ! »
La jambe du Général, dont le pied était coincé dans l’étrier venait de se dégager et de lui assigner un coup de genou dans sa blessure.
Elle laissa échapper un long gémissement et avait eu un bref étourdissement. Le Général profita de cette occasion pour se mettre à son tour par-dessus elle pour l’empêcher de bouger.
_ « Pour une fois vous allez m’écouter ! Je suis venu dès que j’ai su ! Mais vous êtes blessée ?! » Il venait juste de baisser les yeux sur elle.
Elle profita de cette seconde d’inattention pour se dégager de lui.
Elle se mit à quatre pattes, le visage près du sol et la main sur sa blessure.
_ « Haaaa, ça fait mal..... » grogna-t-elle.
Il la regarda, il n’osait pas l’approcher. Un animal blessé est toujours plus dangereux.
_ « Il... il y’a un de vos soldats inconscients là-bas. Ha.... »
Le Général regarda dans la direction que lui indiquait la jeune fille. Il se leva et se dirigea vers l’homme. Il le souleva du sol et le plaça sur son cheval. Puis il revint vers elle, qui essayait toujours de se relever. Mais c’était difficile avec une blessure un niveau des abdominaux. Bromvel lui proposa sa main pour l’aider, mais elle la repoussa violemment.
_ « Il faudra bien que vous finissiez par accepter la main que je vous tends. » Lui conseilla-t-il ?
_ « Après le coup de pute que vous venez de faire ? Vous pouvez toujours vous gratter. Ha.... »
Elle réussit finalement à se relever. Elle avait toujours la main sur sa blessure et elle était très pâle.
_ « Vous ne me croyez pas ? Vous croyez vraiment que je ne pense qu'à vous exterminer ? » soupira Bromvel
_ « Ce qui est important ce n’est pas ce que je crois, mais ce que je sais. »
_ « Et que savez-vous ? »
_ « Que Freihred sera mort d’ici quelques jours, et vous avec si vous ne dégager pas très vite... »
Son épée était hors de portée, et le temps qu'elle se baisse pour la ramasser, elle aurait le temps de se faire tuer 10 fois.
_ » En voila assez ! J'avais de l'espoir depuis votre arrivée ! Mais maintenant je sais que je me suis trompé ! Barruth avait raison ! Vous n'arrêterez pas tant que vous ne nous aurez pas tous tués ! »
_ » Je vous l'ai dit, je ne suis pas responsable de cette attaque. Je vous demande de rentrer avec moi au Château et de négocier à nouveau. » Lui expliqua-t-il ?
_", mais bien sûr ! Je vais me jeter toute entière dans les bras de Freihred ! Vous me prenez vraiment pour une merde ? «
_ » Non, je vous prends pour une personne sensée. Je ne peux pas rétablir la paix tout seul ! » s'énerva-t-il
_ » et c'est comme ça que vous ramenez la paix !? En envoyant vos troupes sur nous en plein milieu de la nuit ! «
_ » Je vais parler avec le Commandant. Je vais le raisonner et je reprendrais le processus là où on l'a laissé. Mais j'aurai besoin de vous ! Je vous attends au Château. »
_ » Non, je ne participe plus aux négociations. Démerdez-vous. »
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 20:52

Chapitre 20 : Reprise des négociations


_ » Barruth ! »
L'homme se retourna et vit Salyna venir vers lui en sautillant. Il fut soulagé de la voir arriver, il ne l'avait pas revue depuis l'attaque, c'est à dire depuis deux jours.
_ » Saly... tu vas bien ! »
_ » Bin ouais, toujours ! Ce n’est pas demain la veille qu'ils me mettront la main dessus ! »
_ » Tu dis ça, mais c'est déjà arriver. »
_ » Attends ! J'avais 15 ans et je mettais quasiment jeter dans leur bras.... alors bon »
_ » c’est bien que tu sois là, faut que je te parle.... » lui dit il en l'entraînant en dehors du nouveau camp en construction.
_ » Saly, je pense qu'il y a une taupe.... »
_ » Quoi ? » s'exclama-t-elle, inquiète d'une telle déclaration.
_ » Oui... Je pense que c'est pour ça qu'ils ont trouvé le camp... »
_ » Tu crois ? Il aurait pu le trouver sans un traître. Depuis le temps qu'ils nous cherchent. »
_ » Je ne pense pas... l'attaque était bien organisée.... De plus il n'y a pas eu d'arrestations, et quasi personne n'a été abattu dans la forêt. Je pense qu'il voulait seulement nous repousser plus loin dans les bois. »
_ » Hum... c'est grave ce que tu dis là.... mais ce n’est pas impossible. Après l'attaque je suis retourné aux camps, voir s'il y avait des blessés et Bromvel était là «
_ » ainsi donc, c'est lui qui a mené l'attaque... brillante tes négociations... »
_ » Ha... ha.... ha..... ha, très drôle. Justement, il m'a dit qu'il n'était pas au courant, qu'il venait juste d'arriver après qu'on l'a avertie. »
_ » Et tu le crois ? »
_ » Tu crois bien qu'il y a une taupe. »
_ » Oué bon... en tout cas ce qui est sûr, c'est que ça sent le roussi. » Reprit-il ?
_ » Qu'est ce qu'on va faire ? » s'inquiéta la jeune fille.
_ » Je n’en sais rien... Le problème c'est que je ne sais pu à qui je peux faire confiance, sauf a toi bien sûr. T'as une idée derrière la tête ? »
_ » En fait ouais... si le Général n’était vraiment pas au courant. On pourrait voir avec lui. Je veux dire, il pourrait lui même nous servir de taupe. »
_ » Oué, mais à condition qu'il accepte. «
_ » Il acceptera. Mais faut que tu t'en occupes. »
_ » Ça marchera mieux si c'est toi. »
_ » Oué, mais... heu... je l'ai envoyé chier. » Grimaça-t-elle ?
_ » Et ? »
_ » Et j'ai trop de fierté pour retourner le voir. » Elle ricanait à moitié en disant cela.
_ » Et je fais comment ? je frappe à la porte du château et je demande à voir le Général ? » soupira Barruth.
_" Tu connais pas mal de passage secret... tu peux te glisser aussi bien que moi à l'intérieur. «
_ » Oui, mais pour s'y faufiler, c'est une autre paire de manches.... »
_ » Tu me prends pour une conne ? Il est dans ton ancien bureau «
La discussion se poursuivit encore un moment, puis l'argument comme quoi il était presque impossible à Barruth de quitter le camp pendant plusieurs heures qui détermina qui irait voir le Général.
La jeune fille repartie furieuse, en plus maintenant, le nouveau camp de base était à deux jours de marche de sa grotte, alors bonjour la galère. Heureusement qu’Assywila était là, même au pas, on mettait une bonne journée, et au galop, bien 20 h... Ce qui ne faciliterait pas la communication entre les différents groupes.

**********************************************************************

_ » Vous êtes revenus finalement » se réjouit le Général
_ » nia nia... » grimaça Salyna, dont l'orgueil avait été touché. « J’suis là parce que j'ai besoin de votre aide. »
_ » Je ne pensais pas vous voir pour autre chose. »
Elle lui fit un magnifique geste déplacé.
_ » On a une taupe dans le camp. Faut que vous nous disiez qui c'est. » Continua-t-elle ?
_ » Vous m'apprenez une chose. Je ferai une enquête. »
Elle l'écoutait à peine, elle regardait les livres qu'ils y avaient dans la bibliothèque.
_ » Faites un truc discret... Freihred est dans le coin ? » l'interrogea elle sans vraiment prêté attention à lui.
_ » Il doit être dans son bureau.... pourquoi ? »
_ » Nan pour rien.... »
En fait, elle avait quelque chose derrière la tête. Et son faux sourire la trahissait, mais elle semblait le faire exprès. Comme si elle voulait démontrer quelque chose.
Et comme toujours, Bromvel ne savait pas décrypter ses signes.
_ » En parlant de Freihred, vous savez qu'il pense que ce que vous n'avez raconté dans la grotte est un mensonge. »
_" M'en fout de ce qu'il dit. Puis vous n’aviez pas besoin de lui en parler. Il connait bien le sujet. »
_", Mais aucun de vous deux ne dit la même chose, étrange non ? Lequel des deux ment ? »
_ » Aucune importance. Menez votre enquête. Je repasserai voir où vous en êtes. » Déclara-t-elle en se hissant sur le rebord de la fenêtre ?
Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre, elle ne se laissa pas glisser sur le toit en dessous. Elle se hissa au-dessus, grâce aux interstices entre les pierres. Le Général se jeta à la fenêtre pour voir ce qu'elle faisait. Mais il ne la vit que furtivement se glisser par une autre lucarne. Il comprit alors qu'elle préparait un sale coup. Il se précipita dans le couloir afin de rejoindre le plus rapidement l'étage supérieur. Mais là, il n'y avait aucune trace de la jeune fille. Puis comme un déclic, il se rua vers le bureau de Freihred.
Elle ne lui avait sûrement pas demandé où il se trouvait pour le plaisir !
Et en effet, il la trouva demande la porte de ce dernier, en train de bidouiller le verrou.
_", mais qu'est-ce que vous faites ! » la fustigea il à voix basse, en l'attrapant par le bras, qu'elle dégagea d'un geste vif.
_ » Lâchez-moi, barrez-vous ! Je sais ce que je fais ! »
_", mais vous êtes complètement folle ! »
_ » Puisque vous êtes là, vous allez m'aider. » S’enthousiasma-t-elle ?
_ » Quoi... »
Il n'eut rien le temps de comprendre, que d'un geste vif, la paume de la main de Salyna, venait de lui assené un violent coup sur sa blessure pas encore totalement guérit.
Par réflexe il poussa un cri de douleur, alors qu'elle s'éloignait déjà. Il comprit alors comment elle venait de se servir de lui. Le loquet de la porte émit un petit bruit, et alors qu'elle s'ouvrait en grand, une détonation retentit. Impuissant, Bromvel vit son supérieur disparaître dans un léger flash lumineux, avant de réapparaître, hurlant, le visage couvert de petites épines.
Au coin de couloir, Salyna était morte de rire, c’en est presque si elle ne se roulait pas par terre avant de s'enfuir alors que Freihred hurlait à la garde, et que Bromvel essayait de le calmer.


_ » La garce !! Je la ferai dépecé sur la grande place de cette ville ! » le Commandant était hors de lui, tenant à peine sur le lit de l'infirmerie pendant que l'infirmière lui retirait une à une les épines.
Bromvel n'osait rien dire. Il avait, sans le vouloir, participer à cette... il ne savait pas comment qualifier cet acte. On ne pouvait pas le qualifier d'attentat, ni d'attaque, cela ressemblait plus à une farce d'enfant, accommodé à la sauce guérilla.
Comme c'était à prévoir, Freihred demanda des comptes au Général. Ce dernier expliqua qu'il l'avait vu dans le couloir et avait essayé de l'arrêter, mais il n'y était pas parvenu.
_ » Je vous félicite ! Vous n'êtes même pas capable de maîtriser une femme ! »
_ » Sous votre respect, Commandant, vous non plus. »
Freihred piqua une crise et renvoya le Général à ses affaires.
Comme toute la garde était à ses trousses, Salyna pensa qu'il était plus sage de se rentrer.
Elle était très fière de sa connerie envers Freihred, si elle pouvait lui pourrir un max la vie, elle le ferait
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 21:32

Chapitre 21 : mensonges et vérités



Les mois s'écoulèrent lentement, et la guérilla reprenait de plus belle avec le temps. Salyna était toujours dans les mauvais coups, et ses relations avec Bromvel empiraient avec le temps.
Salyna reprochait à Bromvel de faire le lèche-cul de Freihred, qui était quand même sont supérieur.
Et Bromvel reprochait à Salyna de se faire un trop grand plaisir à participer à la guérilla. Mais surtout, il ne savait toujours pas qui croire sur les révélations de la jeune fille dans la grotte.
Croire qui ? Son supérieur ? Une rebelle ?
Cela le perturbait beaucoup, car cela revenait à savoir à qui faire confiance et à qui en ne pas faire confiance. Automatiquement, on penserait plutôt faire confiance à son Commandant, mais la jeune fille n'avait quand même pas pu inventer tout ça... Elle semblait vraiment affectée dans la grotte. Mais il sentait surtout que les deux camps ne lui disaient pas tout. Que se cachait-il derrière ses mensonges ? Il finirait bien par le savoir, enfin il espérait.
Les trop rares rencontres entre lui et Salyna ne se faisaient plus au château, c'était bien trop dangereux pour elle. Mais on soupçonnait qu'elle venait dans la nuit prendre des choses, des livres et des objets divers qui disparaissaient de temps à autre. Qui plus est, des soldats disaient qu'un fantôme traînait dans les couloirs des caves...
De toute évidence, que ce soit Salyna ou pas, quelqu'un cherchait quelque chose dans les caves du château. Mais toutes les portes étaient cadenassées et c'est Freihred qui détenait les clés.

Pendant que Bromvel était perdu dans ses questionnements sans réponses, Salyna, elle savait ce qu'elle avait à faire : mener sa guérilla. Mais elle mettait au point avec Barruth les attaques, et n'avertissait les hommes qu'au dernier moment, pour éviter que la taupe ne sache trop tôt où ils allaient frapper. Et ça semblait bien fonctionner.
Elle menait aussi sa petite vendetta personnelle contre Freihred.
Rasta grandissait à vue d'oeil, et chassait de mieux en mieux. Il était aussi bien plus câlin et faisait preuve d'une grande intelligence et s'avérait être un allié non négligeable pour la jeune fille.
Ses espoirs de paix s'envolaient au fur et à mesure que le temps passait, et elle plongeait dans une mélancolie qu'elle savait parfaitement cacher. Elle avait placé tellement d'espoir dans Bromvel, elle se sentait trahie. Elle savait qu'elle ne pourrait pas supporter éternellement cette situation. Ses soirées étaient de plus en plus ponctuées de crises d'angoisse, de panique et ces derniers temps, de larmes. Sa détresse se traduisait par de violentes crises de colère, qui étaient de plus en plus fréquentes.
Colère qu'elle passait volontiers sur les soldats qu'elle rencontrait lors des attaques. Bien qu'elle n'aime pas tuer, elle l'avait fait de nombreuses fois ces derniers temps.

La situation s'enlisait. Tout le monde était perdant, seule une personne semblait tirer son épingle du jeu : Freihred.
Heureux de voir des rebelles se faire abattre comme de la vermine, la population recluse dans leur maison, et jouer aux échecs avec ses soldats. Et dans tout ça Bromvel, était bien obligé d'obéir à son Commandant, s'il voulait rester ici.
Avec le temps, il s’était attaché à ce pays. Et ne comprenait pas la haine que Freihred lui portait. Il soupçonnait une simple affaire personnelle. Et si cette guerre ne durait qu'à cause d'une simple affaire personnelle entre le Commandant et la jeune fille ?
Il comprenait maintenant la difficulté de sa mission, qui semblait pourtant simple au début.
Il passait beaucoup de temps dans son bureau, à gratter du papier avec sa plume, en couchant toutes les données qu'il avait, afin de résoudre ce problème complexe. Il faisait une petite fiche sur chaque entité impliquée dans cette guerre. Ce qui c'était passer ses derniers tant et dans le passé et il avait beau retourner ses éléments dans tous les sens, la même conclusion revenait quasiment toujours : Freihred était l'élément déclencheur, et Salyna y répondait aussitôt.
Il fallait qu'il en parle avec son supérieur.
_ » Commandant ? » s'introduisit il, en frappant à la porte.
_ » Oui Général ? Entré, je vous en pris. »
_ » Merci, Monsieur »
Il s'installa dans le fauteuil qui faisait face à Freihred, et attendait que ce dernier entame la conversation, le laissant finir de lire les documents qu'il avait en main.
_ » Des nouvelles des Rebelles généraux ? »
_" Non, mais je voudrais vous parler de quelque chose. Si vous me le permettez, bien sûr. »
_ » Vous êtes préoccupé par Salyna, n'est-ce pas ? » En disant cela, il regardait le Général par-dessus ses petites lunettes. Ses petits yeux noirs transperçaient ceux du Général.
_ » Je vous avais dit de vous méfier d'elle, vous n'en avez fait qu'a votre tête. Résultat elle perturbe votre jugement. » Reprit il
_ » ce n'est pas elle, qui me perturbe, c'est les relations qu'elle « entretient » avec vous. »
_ » Les relations qu'elle a avec moi ? À par qu'elle veut me tuer, je ne vois pas trop se que vous voulez dire. »
_ » J'essaie surtout de comprendre pourquoi tout ce passait plutôt bien, jusqu'à ce que reveniez. »
_ » Tout se passait bien ? Je vous rappelle que votre prédécesseur est mort, et que vous avez aussi failli y laisser la vie. Elle vous manipule. Tout ce qui l'intéresse c'est de nous renvoyer chez nous et prendre le pouvoir ici. »
_ « Ses intentions ne m’ont jamais semblé être motivées par le pouvoir.... »
_ « Venez, je vais vous montrer quelque chose... »
Freihred se leva, saisit l’immense trousseau de clé, qui ouvrait toutes les portes du château. Il fit signe au Général de le suivre.
Ils allèrent dans les plus profonds sous bassement du château, des lieux dont on ne peut même pas soupçonner l’existence. Le sous-sol était en réalité un véritable labyrinthe. Bromvel se demandait comment Freihred pouvait s’y retrouver. De toute évidence, personne n’était venu là depuis des années, le sol était terreux, et des toiles d’araignées tapissaient quasiment la totalité des murs. C’était vraiment effrayant, dans les premiers couloirs, il s’agissait de cave à vin, mais plus on s’enfonçait plus c’était lugubre. Les salles étaient devenues des prisons, de vieux squelettes y reposaient, des rats passaient de-ci de-là.
Le Général se demandait bien ce qui les entraînait dans des lieux aussi reculer et sordides.
Ils prirent à droite, puis à gauche, puis encore à gauche, avant d’arriver dans un couloir qui finissait en cul-de-sac. Sur le pan ouest du mur, une minuscule porte à peine visible se tenait.
Que pouvait il bien y avoir ici ? Au plus profond du château, après de nombreuses portes verrouillées.
Freihred ouvrit cette porte qui était fermée avec 2 serrures dans lesquelles il fallait mettre les deux clés en même temps, et aussi les tourner simultanément.
Freihred entra le premier et alluma les différentes torches de la pièce. Elle était remplie de meubles couverts de draps pour les protéger.
_ « Entrez, Général.... »
Bromvel était en effet resté sur le pas de la porte. Il entra doucement, regardait tout autour de lui. Sous la poussière et les toiles d’araignées, on pouvait distinguer des dessins à la craie sur les murs. L’un d’eux attira son attention, car il représentait un petit bonhomme avec des cheveux bleus à côté de trois autres personnages. Salyna ?
_ « C’est quoi cet endroit ? » demanda-t-il en soufflant légèrement sur la poussière pour mieux voir. Sous le dessin apparut une écriture d’enfant : moi, maman, papa et vieux prêtre.
_ « Tous les enfants ont un jardin secret. Voilà celui de Salyna. Vous ne saviez pas qu’elle avait vécu au château ? «
_ « Si, si... elle me l’a dit... »
Assez déconcerté, il continua à fouiller dans les vieux meubles. Il y avait un vieux pupitre, avec des cahiers d’écriture, des manuels de lecture, des plumes, des encriers vides, le parfait matériel de l’écolier. Il y avait aussi des livres de contes, d’histoires et légendes du pays.
_ « Bien sûr tous ces meubles n’étaient pas là. Je les ai fait descendre ici afin de dégager la chambre qu’ils occupaient. » Reprit Freihred.
_ « Pourquoi ne pas les avoir détruit ? »
_ « Ce ne sont que des meubles d’enfants. »
Le Général continua de regarder ce qui s’y trouvait. Dans une grande malle s’entassaient plein de vieux jouets très variés. Des poupées, des crayons de couleur, des petits soldats en bois, des peluches, un lance-pierre, et deux épées en bois marquées : Salyna pour l’une et Papa pour l’autre.
En voyant tous ces objets, il ne put s’empêcher de repenser à ce que Salyna lui avait raconté dans la grotte. Pour le moment, il était presque sûr qu’elle n’avait pas menti. Mais comment pourrait-il vérifier le reste ? C’était sa parole contre celle de Freihred.
_ « Alors Général ? Trouvez-vous votre bonheur ? » ironisa le Commandant
_ « À vrai dire, je ne cherchais rien...
_ « Si, vous cherchiez à savoir qui manipule qui. » Sa voix avait légèrement changé, il avait pris le ton de la certitude.
_ « Regardez ceci, Général. »
Depuis le début, il se tenait devant une chose rectangulaire recouverte par un drap blanc, il se poussa sur le côté et tira d’un coup sec le linge qui tomba.
C’était un tableau.
Il représentait trois personnes. Sur la gauche, un homme de haute stature, vêtu d’un costume militaire et une immense cape sur les épaules. Son regard était sévère et tendre à la fois, sûrement dû aux yeux jaunes. Ses cheveux bruns étaient parfaitement peignés sur le côté et sa barbe impeccablement taillée. Sa main droite tenait une magnifique épée à la courbure parfaite et dont le fourreau marquait la richesse de son possesseur.
À la droite du tableau se tenait une magnifique femme aux cheveux éclatant finement attachés par un magnifique diadème d‘argent. Son visage était parsemé de petites taches rousses qui révélaient des yeux d’un verre indescriptible. Son sourire était doux et rassurant. Elle portait un bustier recouvert d’une fine chemisette de soie, et une immense jupe qui tombait jusque sur le sol. Sa main gauche tenait un livre d’or délicatement relié et enluminé.
La main gauche de l’homme et la main droite de la femme étaient chacune posées sur chaque épaule d’une petite fille avec un grand sourire où il manquait quelques dents. Ses longs cheveux bleus étaient lâchés et portaient également un diadème sur le front. Son visage était rayonnant et ses yeux ressemblaient à deux soleils.

Le regard de Bromvel finit par se poser sur la plaque d’or qui ornait le bas du cadre où il était marqué :
Nathaniel et Lynn, Roi et Reine du Pays du Chêne
Salyna, Princesse et Apprentie Prêtre

Bromvel se sentit légèrement tressaillir. Salyna était la princesse du pays ! Il n’en revenait pas, mais cela expliquait beaucoup de choses. Pourquoi elle connaissait aussi bien le château, pourquoi elle maniait aussi bien l’épée et, avec une moins grande aisance, la politique, et surtout, pourquoi le peuple la suivait !
Il resta silencieux pendant un long moment.
_ « Alors Général ? Elle avait omis de vous révéler ce détail ? » dit-il sur un ton très ironique.
Ce dernier déglutit difficilement et ne répondit pas à son supérieur.
_ « Vous pensez toujours qu’elle ne fait pas ça pour le pouvoir ? » conclu t il d’un ton plus agressif.
Le Général se redressa et claqua des talons.
_ « Pardonnez moi mon commandant d’avoir douté de vous. » Il était redevenu extrêmement sérieux puis sans rien ajouter, quitta la pièce.
Un large sourire se dessina sur le visage de Freihred, et sans prendre la peine d’éteindre les torches, il sortit à la suite de Bromvel.

**********************************************************************
Sans savoir ce qu’il se passait dans la Cité, Salyna avait déserté pour quelque temps la rébellion pour se concentrer un peu sur son entraînement avec les Arbres. Si assembler du pollen pour faire une graine et la faire germer était assez simple, la faire grandir était une autre paire de manches et elle était loin d’avoir le niveau pour le faire. Pour arriver à cette capacité, il fallait bien comprendre les Arbres, et leur langage n’était pas simple. Feuilles, écorces, branches racinent, tous ces éléments donnaient des informations. Puis il y avait le bruit que faisaient les branches et les feuilles sous le vent. Mais maintenant qu’elle avait un moyen de communication avec eux grâce à ses cheveux, ils l’aident à décoder tous ses signes.
Mais sa grande fierté, était a présent de réussir à faire bouger (un peu) sur ordre, les branches. Elle savait déjà faire bouger les racines, c’est ce qui lui permettait de rentrer dans sa grotte, et cela lui avait souvent sauvé la vie. De nombreuses fois elle avait fait trébucher des soldats, des cavaliers et autres poursuivants. Et lorsqu’elle en avait la force, elle pouvait se faire « déplacer » de jeunes Arbres, dont les racines n’étaient que peu profondes.
Mais toutes ses techniques nécessitaient beaucoup de concentration et d’énergie. Mais elle savait que c’était possible de le faire aisément, elle avait déjà vu le Grand Prêtre faire bouger sur plusieurs mètres des Arbres centenaires !
À la fin de la journée, elle était exténuée. Elle le laissa tomber entre les racines d’un de ces Arbres présents ici depuis toujours. Comme pour la réconforter, les racines se resserrèrent pour l’installer et la caler confortablement.
_ « Quand c’est moi qui le commande, je n’y arrive pas, mais quand je ne dis plus rien tu le fais. Vieux schnock. » Ricana-t-elle ?
L’Arbre secoua ses feuilles, dans un léger murmure comme pour lui réponde. Elle souffla et se dit que les vieux Arbres étaient les plus bavards et les plus facétieux parmi tous.
_ « Ça va être une belle nuit, j’irai me balader le long de la falaise tiens, réviser un peu mon astronomie. »
Elle laissa doucement se coucher le soleil, toujours tranquillement allongée au pied de l’Arbre. Puis quand la peine ombre régnait, elle se leva, remercia le vieil Arbre pour son accueil et partit.
Et comme elle l’avait prévue c’était une nuit calme et le ciel était bien dégagé.
Elle s’installa sur le rebord, laissant ses jambes pendre dans le vide. Elle connaissait bien les constellations, sa mère lui avait appris lors de longues soirées allongées dans l’herbe. Sa préférée était celle du « Savoir », qui (avec un peu d’imagination) représentait un livre ouvert avec une plume écrivant.
La tranquillité fut brisée par le bruit d’un cheval au galop. Par mesure de sécurité, elle se retira légèrement dans la forêt. Le cheval s’arrêta à la hauteur où elle était assise quelques minutes avant, et le cavalier semblait chercher quelque chose du regard.
Quand il tourna les yeux vers les bois, Salyna reconnut le Général sous son képi.
Sans grande confiance, elle s’avança. S’il avait des intentions belliqueuses, elle pourrait le perdre dans la forêt.
_ « Général ? » lança-t-elle timidement.
Il se retourna d’un geste vif et descendit de son cheval, avant de s’avancer à grands pas. Ce comportement menaçant incita la jeune fille à mettre la main au fourreau et lui ordonna de s’arrêter. Ce qui fit, mais en sortant et pointant son arme de poing sur elle.
La situation tournait au vinaigre.
Elle fléchit les genoux pour être prête à bondir au cas où il tirerait, ce qu’il ne semblait pas décider à faire pour le moment. Salyna n’arrivait pas à voir les yeux de Bromvel à cause de l’obscurité. Ils restèrent comme ça un moment sans que ni l’un ni l’autre ne bouge. Puis contre toute attente, le Général jeta son arme et saisit son sabre avant de charger la jeune fille.
Un violent duel eut alors lieu. Et il faut bien dire qu’au début, c’était lui qui menait. Salyna était extrêmement surprise par ce brusque changement d’attitude.
_ « Général vous avez pété un plomb ? Qu’est ce que vous faites ? Arrêtez ! » réussit-elle à gueuler entre deux attaques, qu’elle se contentait de parer ?
_ « Vous vous êtes bien servis de moi ! Vous êtes fière, je suppose ? »
Salyna comprenait de moins en moins, mais il lui sembla évident que si elle ne réagissait pas, il la tuerait sûrement. Elle se décida donc à réagir et montrer son savoir-faire. Elle reprit assez rapidement le dessus grâce à sa rapidité et sa souplesse. Mais la journée qu’elle avait passée l’avait fortement fatiguée, et savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps. Il lui fallait fuir dans le foret, mais le Général lui coupait la route. Il savait bien qu’il ne devait pas la laisser entrer dans les bois.
Après quelque coups très violents et puissants, il réussit à lui faire mettre genoux à terre. Tout près de la petite graine qu’elle avait plantée une fois et qui donnait maintenant un arbrisseau. Peut-être sa chance. Elle souffla quelque incantation à l’arbuste puis elle fit une roulade sur le côté, suivi d’un croche-patte au Général qui trébucha. Alors qu’il essayait de se relever, le jeune arbre se courba et comme une catapulte, percuta le visage de l’assaillant. Ce dernier fit quelque pas en arrière en se rapprochant dangereusement de bord.
_ « Général attention ! » cria elle pour qu’il arrête de reculer.
C’est alors qu’une foule de lianes sortirent de la forêt et le rattrapèrent alors qu’il était en train de basculer dans le vide.
Elle soupira un grand coup, et attendit quelque seconde de reprendre son souffle avant de se diriger vers le rebord. Elle se mit à genoux et se pencha dans le vide.
Le Général essayait d’attraper ses chevilles pour se remonter, mais les lianes lui frappaient les mains à chaque fois qu’il y parvenait.
_ « Il ne fallait pas me défier sur mon terrain, général ! »
_ « Faites-moi remonter ou lâcher moi ! »
_ « C’est super tentant, surtout après votre agression non justifiée. »
_ « Vous vous êtes foutu de moi depuis le début. Princesse...! »
_ « En quoi, je me suis foutu de vous ? » Elle ne semblait pas perturbée par l’appellation.
_ « Vous m’avez menti sur toute la ligne ! Remontez-moi ! »
_ « Menti ? non, je ne vous l’ai juste pas dit, ce n’est pas la même chose. C’est Freihred qui vous a raconté tout ça ? Il vous a dit que je voulais rependre le pouvoir gnagnagna, c’est ça ? »
_ « Oui ! Je pensais que vous serviez autre chose que vos intérêts personnels ! Vous continuez cette guerre juste pour vous venger de Freihred ! »
Salyna se releva et fit un signe vers les Arbres.
_ « Remontez-le. »
Les lianes d’un mouvement brusque le ramenèrent sur le sol.
_ « Certes, je mène une vendetta personnelle contre votre Commandant. Oui, j’ai été Princesse, mais je ne le suis plus. Et si je servais réellement mes intérêts pour le pouvoir, je me serais allié à vous, au lieu d’essayer de rétablir la paix. » Elle était passablement énervée et n’avait pas l’intention de se laisser insulter.
_ « Vous... vous » haleta t il.
_ « Taisez-vous ! Je vous rappelle que je vous ai sauvé la vie alors que votre propre camp tentait de vous éliminer ! J’ai tout fait pour ramener la paix ! Je pensais qu’on aurait pu arriver quelque part grâce à vous ! Mais je me trompais, vous êtes comme tous les autres ! Le bon toutou de Freihred ! Je ne me suis jamais servi de vous ! Certes je ne vous ai peut-être pas toujours dit la vérité, mais je n’ai jamais, JAMAIS menti ! J’ai de l’honneur moi ! Et je tiens à le garder ! Vous me dégoûtez ! »
Elle le toisa tel un géant, et lui, il osait à peine lever les yeux vers elle.
_ « Excusez....Excusez-moi.... » Les paroles de Salyna l’avaient touché.
_ « Ho c’est facile maintenant que vous avez failli me trouer la peau ! »
Il se releva doucement, sans la regarder. Toujours sur ses gardes, Salyna s’apprêtait de nouveau à dégainait au cas où.
_ « Je... Je ne suis qu’un Général au milieu d’une guerre dont je ne comprends plus le sens ! Contre qui vous battez vous ? Pour qui ? Pourquoi ? Dans mon propre camp, on me manipule ! »
_ « Allons bon ! On nous envoie des flottes maintenant ! On ne vous apprend pas à déjouer les manipulations à l’école militaire ? Puis je pourrai vous retourner les questions ! Vous menez cette guerre contre qui ? Si encore on peut appeler ça une guerre ! Pour qui ? Freihred ! Bravo moutonnnnnnn !!!! bêêêêêêêêêêê !! Et pourquoi ? Pour le pouvoir ? La reconnaissance ? La gloire ? Il n’y a nulle gloire à se vanter du nombre de morts qu’on a sur le dos ! »
Le silence tomba.
_ « Réfléchissez à ça Général. Et si vous trouvez des réponses, passé dans le foret. Je le saurai. »
Sur ce, elle recula sans lui tourner le dos, et quand elle fut suffisamment enfoncée dans la forêt, elle s’enfuit en courant.

Bromvel resta quelque instant sans bouger. Puis il alla ramasser son arme à feu. Il l’observa un moment. Puis regardant loin devant lui, il la lança le plus loin qu’il put du bord de la falaise. Il ne tourna le dos que lorsqu’il entendit le « plouf » de l’arme dans l’océan.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 21:51

Chapitre 22 : Les Grottes





Salyna passa la semaine qui suivit la violente altercation avec le Général, à se reposer.
Elle était fatiguée, et ses colères répétées la fatiguaient d'autant plus. Ce n'était pas tant la fatigue physique qui l'achevait, mais bien la fatigue mentale. Elle préférait encore la période où sont morale était totalement à zéro, comme pendant la première invasion, plutôt que ces montés d'espoirs qui redescendent aussitôt.
Comment sortir de ce merdier ? Elle se surprit à baisser les bras et tout abandonner, se rendre, se laisser exécuter pour que tout cela finisse. Mais elle se reprenait immédiatement, que dirait son père s'il entendait de tel propos ? Puis elle se mettait à pleurer.
Dans ses moments là, Rasta venait la consoler. Il se glissait sous ses mains et réclamait des caresses.
_ » Pfff, snif, mon petit Rasta, qu'est-ce qui va se passer maintenant ? «
Pour calmer son esprit déranger, elle se concoctait des somnifères. Et passaient presque toutes ses journées et ses nuits à dormir.
Puis un matin, elle décida qu'elle avait vraiment besoin de vacances.
Au plein milieu de la nuit, elle alla chercher Assywila, lui mit un sac de provisions sur le dos, et l'enfourcha. Rasta dormait, à moitié emmêlé dans la tresse de la jeune fille.
Avant de partir, elle passa aux nouveaux camps de Barruth.
_ » Quoi ? Tu pars ? » s'étonna-t-il
_ » oui, j'ai vraiment besoin de calme. Je pars dans les Gorges. »
_ » Hum........ Ce sera plus difficile sans toi, mais on s'en sortira. Soit prudente. »
_ » D'accord, il se peut que le Général me cherche. Si vous le voyez dans le foret, envoyé un écureuil. »
_ » Très bien..., j'espère que tu sais toujours ce que tu fais. » S’inquiéta-t-il
_ » oui... moi aussi.... »
Puis elle partit au galop.
Elle mit plusieurs jours à atteindre les profondes Gorges de Cristal. C'était un magnifique endroit, mais aussi très dangereux. C'est pour ça qu'elle s'y rendait, à part le bruit de l'eau, il n'y avait que le calme. Avec le retour du beau temps, elle profitait pleinement des eaux froides qui couraient entre les rochers. Rasta quant à lui, préférait se laisser dorer au soleil, ou se faufiler dans les nombreux interstices.
Les journées s'écoulaient lentement, et tout n'était que sérénité et quiétude.
Elle passa deux semaines de grande tranquillité.
Un après-midi, alors qu'elle se laissait flotter un lagon, qu'un petit écureuil roux vint la déranger. Le petit animal sautillait de dans tous les sens. Elle comprit vite que c'était un message de Barruth. Mais alors qu'elle s'en approchait, Rasta se jeta sur le rongeur.
_ » Rasta non ! » s'écria t elle.
Après quelques instants de lutte, l'écureuil se dégagea et s'enfuit dans les arbres environnants, toujours ne poursuivit pas le lézard.
Salyna se précipita à leurs trousses tout en essayant de rappeler Rasta. Ce manège dura un petit moment jusqu'à ce qu'elle parvienne à se saisir du lézard et le balancer dans les eaux froides.
_ » Saloperie.... » siffla-t-elle alors qu'il sortait en quatrième vitesse, car il avait horreur de l'eau.
Puis elle s'efforça de faire descendre le petit écureuil. Ce qu'elle réussit à faire après de maint effort.
Elle réussit à avoir le message qui lui était destiné : Le Général te cherche. Quelle instruction ?
Voila la réponse qu'elle lui envoya : Dit lui de se mettre en congé maladie. Puis donne-lui un plan qui mène aux Grottes de Lierre. Je m'occupe du reste.
Et elle renvoya ensuite l'animal.
Si tout allait bien, dans un peu plus d'une semaine, elle recevrait de la visite.

C'est donc deux semaines de plus qu'elle passa en toute tranquillité. Elle commençait à se demander s'il allait vraiment venir. Mais à présent, elle passait moins de temps dans l'eau, elle passait quelques heures par jours, deux le matin et deux le soir à attendre aux Grottes du Lierre. Elle restait allongée sur les rochers chauds.
Puis un soir, le vieux saule se mit à frotter les rochers. Quelqu'un approchait.
Salyna prit alors toutes les précautions du monde, si ça se trouve, il débarquait avec toute une armée, si c'était le Général.
Il y avait un homme seul, vêtu de vêtement sale et usé, et portait une capuche, le tenu parfait du paysan. Ce ne serait pas la première fois qu'il se serait habillé de la sorte pour voyager ou se promener plus discrètement. Pour s'assurer que c'était bien lui, elle envoya Rasta en reconnaissance.
Le petit lézard rampa jusqu'à sa cible, et se mit à émettre ce petit couinement qui lui était si particulier.
_" Ha Rasta, tu es là. Je commençais à me demander, si je ne m'étais pas perdu. » Lui dit-il en lui gratouillant le menton ?
_ » Vous ne vous en êtes pas trop mal sortit je dois dire. »
La jeune fille avait décidé de descendre de ses cailloux et de se montrer.
Bromvel se redressa, il avait dû s'agenouiller pour être à la hauteur du lézard.
_ » Alors, vous avez réfléchi ? » reprit-elle
_ » oui, c'est pour ça que je suis là, non ? »
_ » Moi je n’ai pas de réponse à vous donner. Venez ne restons pas là. »
Ils regagnèrent tous les trois le camp de base de la jeune fille. Lorsqu'ils arrivèrent, il faisait nuit.
_ » Hé Ben, on ne risque pas de vous trouver si on vous cherche. » Conclut Bromvel en posant son bagage.
_ » C'est bien pour ça que je suis là. Pour qu'on ne me trouve pas. »
Elle alluma un feu sur les rochers et fit cuire des patates douces.
_ » Comment c'est passé votre voyage Général ? » demanda t elle par politesse, elle avait beau vivre comme une sauvage et ses derniers temps en ermitage, elle possédait quand même un certain savoir-vivre.
_ » Assez difficile, mais agréable. Ne m'appelé par Général, je suis en permission, sur votre demande, je vous le rappelle. »
_ » Vous n'étiez pas obligé de m'obéir. »
_ » C'est vrai, mais je pense que j'avais aussi besoin de calme pour réfléchir. »
_ » Et alors ? »
Il resta silencieux un moment.
La nuit était totalement tombée à présent. Seul le feu crépitait et éclairait les alentours.
_ » Je ne sais pas encore. C'est pour avoir des réponses que je suis venu. »
_ » Pour des réponses, il faut poser des questions, et surtout les bonnes questions » disent elle.
_ » Très bien... Alors je vais entrer dans votre petit jeu.... Qui êtes-vous ? »
_ » Ça, vous le savez déjà, mais je vais vous le redire. Salyna, prêtre aux Arbres, enfin apprentis, mais surtout ex-princesse. «
_ » Pourquoi ex ? » s'étonna il.
_ » Premièrement parce qu'il n'y a pu de Royaume du Chêne, et surtout que dans notre pays, il n'y a pas de lignée royale. »
_ » Pas de lignée royale ? »
_ » On est désigné Roi ou Reine, dans mon cas, ma grand-mère était déjà Reine, à sa mort la confiance du peuple s’est tournée vers mon père. Et il a bien suivi les traces de sa mère. Mais on aurait bien pu élire quelqu'un d'autre. Quant à moi, j'avais beau être princesse pendant le règne de mon père, je ne lui aurai pas succédé, car je serai devenu Prêtre. »
_ » Étrange mode de Royauté... Qui aurait pris votre place alors ? »
_ » Je ne sais pas, Barruth peut-être, ou une de mes jeunes tantes, oui quelqu'un d'autre »
_ » vous avez des tantes ? « s'étonna » il.
_ » J'avais des tantes... l'une est morte en couche avec son enfant, et l'autre a été... massacrer pendant l'attaque du château » la voix de la jeune fille c'était serré en prononçant ses mots.
_ » Et... vos oncles ? » osa Bromvel
_ » pareil... Freihred ne voulait laisser aucun membre de la famille royale en vie.... Maintenant c'est à vous de donner des réponses. »
_ » Oui... ou à les trouver.... Donc c'est à vous de poser les questions. »
_" Très bien, on ne va pas tourner autour du pot 30 saisons. Que fait vous là ? »
_" Je fais cuire une patate douce. »
_ » Ha... ha.... ha.... ha très drôle Monsieur l'Officier.... »
_ » J'ai encore une chose à vous demander avant de répondre à vos questions. » Reprit-il ?
_ » Oui ? »
_ » Comprenez-vous que je sois complètement perdu ? »
_ » Bien sûr, dans une guerre, on ne trouve jamais rien, on se perd juste entre les morts et les mots. Et ma réponse ? »
_ » Vous savez à l'école militaire, la devise c'est : », défendons l'honneur du peuple, fais aux intérêts du personnel. » Quand j'y suis entré, je pensais me mettre aux services des autres. Mais on nous forme surtout sur de la théorie. Il n'y a guère de conflit interne à Rïlthded. C'est pour ça que nous manions bien les armes à feu, on a tout le temps de pratiquer. Puis, la guerre a éclaté. Je n'ai pas pu assister à la Première Guerre, car j'étais en stage de formation à l'ordre de la Chevalerie. Puis lors du début de la deuxième, j'étais alité suite à cause d'une fracture de la jambe. J'ai passé beaucoup de temps avec le Commandant Freihred, et nous nous sommes très bien entendus. Et lorsque le « poste “s’est libéré”, grâce à vous, il m'a envoyé pensant que j'étais l'homme de la situation. Je pensais qu'il faudrait simplement combattre des rebelles et mettre de l'ordre. Mais à la place de ça, dès mon arrivé, je trouve une situation complexe, où l'Armée fait ce qu'elle veut si un peuple pacifique. Puis les complots internes... »
_ » C'est sûr que c'est autre chose que de la théorie. Vous avez beau être plus vieux que moi. Vous en savez deux fois moins sur la réalité de la guerre. »
_ » Oui..... Quand je pense qu'à 37 ans, je me fais surpasser par une jeune fille de 10 ans plus jeune que moi. »
_ » Peut-être, mais j'aurai préféré ne pas vous surpasser. Moi on m'a forcé à faire la guerre. Mais vous ne répondez pas à ma question. »
_ » C'est vrai... Je suis là pour faire une alliance avec vous. »
_ » Ha oué carrément ? Y'a un mois vous essayez de me buter, et maintenant vous voulez vous allier à moi ? «
_“Je me doutais bien que vous seriez septique. »
_” Un peu ouais ! » s'exclama-t-elle.
_", mais avant qu'on tente de me tuer, tout se passait bien. »
_ » Mouais.... tout ce passait pas bien, mais ça s'arrangeait. Puis y'a fallu que l'autre teigneux revienne. »
_" J'avais bien compris que c'était le problème majeur. Mais je pense savoir comment le faire repartir. »
Elle leva un sourcil, cette proposition l'intéressait beaucoup...
_ » Continuez je vous écoute » à présent elle tendait vraiment l'oreille
_ » Vous êtes Princesses, vous n'avez pas à traiter avec Freihred, qui est inférieur à vous. Traitez directement avec notre famille royale »
La jeune fille éclata de rire.
_ » Quoi ? » reprit Bromvel
_ » ha ha ha ha, vous êtes encore plus naïf que je pensais. Je n'ai plus rien d'une Princesse, j'avais 8 ans quand je l'étais ! »
_ » Oui, mais chez nous, on pense qu'il ne reste rien de la famille qui régnait lors de l'invasion. Alors que non, vu que vous êtes encore vivante ! Si on l'avait su plus tôt, ça aurait été différent. »
Salyna réfléchit un moment.
_ » Vous me dites que si j'écrivais sous le nom de Salyna, Princesse du Chêne, à votre Roi, je pourrais traiter directement avec lui ? »
_ » Oui. »
Elle s'adossa contre le rocher qui était derrière elle. C'était en effet une proposition très intéressante. Mais aussi risqué... ses talents de politiciennes étaient assez limités.
_ » Pourquoi faites-vous ça ? » le ton de la jeune fille était méfiant maintenant.
_ » Parce que personne n'a rien à gagner en prolongeant cette guerre, à vrai dire, je ne la comprends même plus. On aurait tout eu intérêt à envoyer des missions diplomatiques, plutôt que l'armée. »
_ » Je pense qu'on a assez parlé pour ce soir. Allons dormir, j'ai déjà pas mal de choses à réfléchir. »
Elle lui montra la grotte dans laquelle il allait « loger » le temps qu'il resterait ici. Elle était en contre basse de celle de Salyna.
Puis la jeune fille regagna sa propre caverne, et elle cogita longtemps avant de réussir à s'endormir. C'était peut-être là, la plus grande opportunité qu'elle n’a jamais eue.

C'est le cuicui des oiseaux qui la réveillèrent alors que la matinée était bien avancée. Elle enfila une simple chemise et un corsaire, puis sortante d'un pas mal assuré, elle se dirigea vers le lagon tout proche, et dans un élan se jeta telle une pierre dedans. Lorsqu'elle ressortit la tête de l'eau un bonjour l'accueilli
_ » ha bonjour « répliqua t’ elle en tournant les yeux vers lui. “Vous êtes bien matinal”
_“la rigueur militaire. On ne peut pas en dire autant de vous. » Il était assis et taillait un petit bout de bois mort avec son couteau.
Puis sans lui prêter plus d'attention, elle continua à nager.
_ » Comment vous pouvez vous baigner ? Cette eau est gelée ! »
_ » Pff, chiffe molle. »
_ » Peut-être, mais je ne vais pas chopper la mort. »
Elle se hissa hors de l'eau sur un rocher opposé à lui.
_ » Si on tombait malade en faisant une baignade matinale, je serais morte depuis plus d'un mois. »
Puis elle remonta dans sa grotte afin de se changer, et mit à sécher ses vêtements mouiller.
_ » Bon, au lieu de tailler un pauvre petit bout de bois, tailler ça ».
Elle lui envoya une longue branche souple, qu'elle venait d'arracher à un arbre.
_ » Pourquoi faire ? » s'étonna-t-il
_ » pour faire une canne à pêche. Il n’y a pas de garde-manger, ici, on vit au jour le jour. Alors si vous voulez bouffer, va falloir pêcher. »
_ » Heu........ »
_ » Quoi heu ? «
Il lui expliqua qu'il n'avait jamais pêché de sa vie. Salyna n'en revenait pas. Elle se laissa presque tombé à côté de lui, avant d'assoir en tailleur, et lui expliquer comment on taille une canne à pêche. Une fois taillée, elle lui montra comment on pouvait réaliser une corde assez fine avec du lierre. Après, elle lui explique comment reconnaître un arbre à liège pour faire un flotteur. Les poids furent confectionnés avec des graines assez lourdes, et les hameçons avec des petits bouts de bois finement aiguisés.
_ » Voilà, maintenant on peut y aller. » conclu t elle après près de deux heures de travail.
Ils marchèrent pendant un moment avant de trouver un immense lac sur un plateau. Puis ils s'installèrent leurs lignes après avoir gratté le sol pour trouver des asticots.
_ » Maintenant, patience « dit Salyna en s'allongeant dans l'herbe tiède, à l'ombre des branches d'arbres.
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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 22:25

Chapitre 23 : Le Foret


_ » Pff, sont pas décidés aujourd'hui les poissons. » grogna Salyna, après plus d'une heure d'attente. « Même pas une petite touche... y se sont pas levés ou quoi ? ... Vous leur faites peur Général. »
Il rigola à cette réflexion complètement stupide. Mais il savait que c'était une façon de la jeune fille d'essayer de détendre l'atmosphère qui était loin d'être détendus.
En fait, c'est surtout elle, qui ne l'était pas. En même temps, il y avait de quoi. Depuis le début de la partie de pêche, elle ne cessait de tapoter du pied le sol.
_ » J'en ai marre, je vais faire un tour. » Dit-elle en se relevant brusquement ? «
_ », mais... et je fais quoi si le petit bouchon coule ? » demanda Bromvel.
_ » Rhooo, vous tirez sur la canne comme un sauvage.... Et puis merde. » Elle se laissa retomber sur le sol. « Vous ne connaissez vraiment rien à la vie en extérieur ? »
_ » Je suis un soldat, pas un paysan. »
_ » Et alors ? Ici, même les soldats savent vivre hors de la caserne. Tout le monde sait pêcher, cueillir quelques fruits, des herbes pour la cuisine ou la médecine. On a tous un minimum de connaissance sur ce qui nous entoure. »
_ » Chez nous, seuls les plus riches ont droit à une éducation. »
_ » Ha oui, c'est vrai, j'oubliais que pour vous, c'est la richesse qui détermine aussi l'éducation. Vous donnez trop d'importance à ce qui est mort ou minéral. «
_ » Qu'entendez-vous par là ? »
_ » Bin, vous donnez plus de valeur à des choses comme l'or, l'argent ou des choses comme ça. La preuve, dès votre arrivez il y a 17 ans, vous avez éventrés, éviscérés la montagne pour trouver ses matériaux et vous avez rasés la forêt environnante. Alors que nous, on se concentre sur la vie, sur le vivant. On respect, la vie, même si on tue pour manger, on tue ce dont on à besoin, et on stock si y reste. »
_ » Hum, mais ces matières que l'on recherche sont rares et précieuse, c'est pour ça qu'elles valent plus. »
_ » Non, ça ne vaut pas plus. Mais vous leur donnez une valeur différente, alors que ce n'est même pas vivant. Venez, je vais vous montrer quelque chose. »
Avant de faire quoi que ce soit, elle bloqua les cannes à pêche, au cas où une belle truite viendrait mordre en leur absence. Puis elle le conduit dans le foret environnant et lui fit une petite cour d'écologie. Elle lui expliqua qu'il y avait plusieurs types de vie : l'animal et le végétal. La conversation s'envenima, car pour lui, l'humain n'était pas un animal alors que la jeune fille affirmait que si. Elle coupa court à la discussion, il n'était pas là pour parler de cette catégorie, mais de l'autre : les plantes.
Tout comme les animaux, il faut en prendre soin, même l'herbe qu'on a sous nos pieds. S'il n'y a pas de végétaux, il n'y a pas de vie qui peut proliférer. C'est une source de nourriture, un habitat, et participe a l'entretien du sol. C'est aussi une immense pharmacie.
Bromvel voulait bien comprendre ça, mais pourquoi cette dévotion particulière envers eux ?
Bin, c'est l'échelon 0 de la vie. Donc on en prend soin, plus on prend soin de la nature, mieux on vit.
La grande différence entre les animaux et les arbres, c'est que ces derniers ne se déplacent pas (enfin en théorie).
Elle essayait de le convaincre de son bien pensé, mais Bromvel était très septique.
_ » Vous ne voulez pas me faire croire que ses mousses sont indispensables ! » s'exclama-t-il tout en voulant arracher une grosse touffe de mousse sur le sol.
_ » Nan ! Arrêtez vous êtes malade ! » elle lui saisi la main afin qu'il n'accomplisse pas son geste. « C'est pas de la mousse ! C'est des trolls ! »
_ » Quoi ? Des trolls ? On n’est pas dans un conte ! Puis normalement, les trolls, ce n’est pas immense et complètement débile ? »
_ » C'est vous qui êtes débile ! Regardez «
Elle s'accroupit près de la “mousse”, et se mit à la chatouiller. Sous les yeux ébahis du Général, la petite touffe se mit à remuer vivement et s'arrêter aussitôt.
Incroyable, laissa il échapper avant de s'accroupir à son tour.
La jeune fille toucha plus vigoureusement le troll qui, déranger décida de se montrer.
Surpris, Bromvel tomba sur les fesses et observa la petite créature comme s'il avait vu un mort vivant.
Le petit troll ressemblait dans sa configuration à une méduse ou à un parapluie.
Il était fait de terre et de racine. Par comparaison, le corps mou de la méduse serais fait de terre qui tiens aggloméré grâce à plein de fines racines entremêlées, et ses petites racines étaient celle de la mousse qu'il avait sur “la tête”. De plus grosses racines formaient de nombreux membres servant de jambes et de bras. La petite chose les regardait avec de grands yeux blancs et laissait transparaître son mécontentement en émettant de petits cris aigus.
Salyna lui fit quelque signe avec les mains : elle se désigna, fit un double geste vertical avec les mains. Le troll se tu. Puis elle montra Bromvel avec le doigt avec un geste de vague, fit un haussement d'épaules, avant de faire comme si elle lui chatouillait la tête.
La petite masse de terre se mit alors à sautiller sur place et réémettait des petits sons aigus, mais différents des autres. Il semblait bien plus joyeux. C'est alors que tout autour d'eux, des dizaines de petits trolls sortirent de leurs torpeurs et encerclèrent en sautillant les deux humains.
_ » Qu'est-ce qui se passe ? » s'inquiéta Bromvel.
_ » Rien, ils sont curieux, c'est tout. Il vient nous voir. »
Il n'en croyait pas ses yeux. Ils s'observaient avec autant d'étonnements de chaque côté.
Salyna se remit à faire une série de signes plus rapidement. Elle discuta comme cela un moment avec celui qu'elle avait dérangé. Pendant ce temps, un troll avait sauté sur un genou de Bromvel, et tournait la tête dans tous les sens en regardant l'humain. Ce dernier approcha doucement sa main afin d'essayer de le toucher, alors que la petite motte de terre de lâchait pas le doigt des yeux. Puis il finit ne pas réussir à le gratouiller. Le troll émit de petits couinements et plusieurs autres sautèrent sur Bromvel.
Salyna claqua alors violemment dans ses mains, et une bonne partie alla reprendre sa place dans le foret. Elle remercia d'une caresse celui qu'elle avait réveillé et fit une mini révérence avant de se relever.
_ » Alors ? « Lui adressa t elle alors qu'il était toujours assis par terre.
_"C'est.... c'est incroyable..... »
_" Non, ce n’est pas incroyable. C'est simplement que vous ne savez pas où, ni comment regarder ce qui vous entoure. Il y a des dizaines de petites créatures de ce genre dans la forêt, dans l'eau, dans les grottes. Il suffit de savoir comment les trouver. Mais il est surtout important de les préserver. Car elles sont très fragiles. Le moindre changement trop brusque peut les exterminer. À la Cité, on ne voit presque plus de trolls, car c'est trop dur pour eux, mais on trouve des golems de pierre qui apprécient beaucoup le château et les maisons, il y a aussi quelque fée des bois, qui sont restés dans les Arbres qui sont en ville. »
_", mais pourquoi ne les voit-on jamais ? On pourrait en croiser pas hasard «
_ » Non, car ils ne se montrent que si on les sollicite. Or depuis l'invasion, on nous a interdit le culte des Arbres, car c'était « païen ». Alors on a arrêté de les appeler, pour leur propre sécurité, et pour la nôtre. »
Le Général ne redit rien à cela, car elle avait raison. À Rïlthded, on considérait que c'était Le Puissant, qui avait fait des hommes les dominateurs, les animaux pour aider et manger, les plantes pour manger et soigner et les roches pour le pouvoir. Mais il ne se souciait pas de ce qui les entourait, car pour eux, tout serait toujours à leurs dispositions. Mais là Bromvel était touché dans ses convictions.
Il prenait vraiment conscience qu'un véritable canyon séparait leurs deux cultures et de toute évidence, celle de Salyna avait un plus grand respect pour les autres, et pour les choses qui l'entourait.
_ » Vous avez perdu vos jambes ? » reprit-elle.
Il se releva doucement et se frotta pour enlever les feuilles qui restaient accrochées.
_ » Au fait, vous lui avez dit quoi au... troll ? »
_ » Je lui ai dit que j'étais Prêtre, et que vous étiez un étranger venu de l'autre côté de l'océan. Alors il a appelé ses potes. Ils n’arrêtaient pas de poser des questions. »
_ » Et pourquoi vous leur avez fait peur ? »
_"Ils allaient vous enterrer vivant. »
_ » Quoi ? »
_ » Ils sont petits et mignons, mais ils font aussi beaucoup de connerie. Et c'est eux qui couvrent les cadavres dans les forets, c'est pour ça qu'on en voit rarement. »
Le Général déglutit difficilement.
La nature a beau être magnifique, elle n'en reste pas moins dangereuse. Elle aura toujours raison sur nous. On peut la prévoir, l'éviter parfois, mais pas l'arrêter. C'est ce qui la rend supérieure au reste.
Après cette brève leçon, ils retournèrent près du lac.
Salyna scruta lentement la surface afin de repérer les petits bouchons de liège.
Mais l'un d’eux manquait à l'appel.
_ » Oups.... »
_ » Quoi ? » questionna le Général
_ » on a une touche ! »
Elle se dirigea à longue enjambés vers les cannes, et tira sur les deux afin de voir au bout de laquelle se trouvait le poisson, c'est à dire, le repas du soir. Pour le midi c'était loupé et elle avait ramassé plein de fruits dans les bois, de plus il y avait des restes de patate douce.
_ » Hyééé c'est un gros ! » En effet, la canne pliait dangereusement. Salyna tirait la canne pour essayer de le ramener vers le bord. Mais il faisait une belle résistance le bougre.
_ » Bon, tenez ça ! Allez ! Tenez-la fermement ! »
Elle avait refilé la canne à Bromvel et s'était avancée dans l'eau jusqu'à avoir de l'eau jusqu'aux genoux. Puis elle saisit la ligne et la tira vers elle.
_ » Haaaa te voila.... »
On voyait la silhouette d'un poisson se dessiner à la surface. Puis elle commença à reculer très doucement, pour le ramener doucement au bord.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes qu'elle réussit à le sortir de l'eau.
Il s'agissait d'une magnifique truite.
_ » Super ! Ça, c'est du poisson ! » se réjouit la jeune fille.
Elle le saisit par la queue et l'exposa fièrement à Bromvel.
_ » Bravo, c'est une belle prise. » Le félicita-t-elle ?
_ » Merci, bon, il est un peu tôt pour faire à bouffer. Mais bon, je vais le mettre au frais dans la flaque de ma grotte. »
Sûr ce, elle s'en alla et regrimpa les rochers avant de disparaître.
Bromvel se rassit à côté de l'autre canne, et pensant que la jeune fille aillait revenir. Ce qui ne fut pas le cas. Et ce n'est que lorsque le soleil commença à baisse dans le ciel qu'il décida de retirer la canne, où aucune touche n'avait eu lieu, et de remonter aux grottes.
Mais il ne trouva personne, si ce n'est Rasta en train de se faire dorer au soleil.
_ » Salyna ? «
Mais personne ne lui répondit, curieux, il se dirigea vers la grotte dans laquelle résidait la jeune fille. Il poussa le rideau de lianes qui fermait la caverne. De toute évidence, se n'était pas la première fois qu'elle, ou quelqu'un autre, venait séjourner ici. Les parois avaient été taillées afin d'accueillir de petite bougie pour éclairer.
Il n'y avait aucun meuble, un tas de feuilles tressées servait de lit. De vraies conditions spartiates pensa t il, surtout pour une jeune fille ? Son sabre était posé sur un socle près de sa couchette. Il s'agenouilla auprès de l'objet afin de mieux le voir.
_ » Qu'est ce que vous faites là ? »
Salyna venait à son tour de pousser le rideau végétal, et ne s'attendait sûrement pas à le trouver ici.
_ » Je.... heu.... » Il se sentit très mal à l'aise et le visage de cette dernière s'assombrissait de seconde en seconde, à tel point qu'on dirait que ses cheveux allaient se dresser sur sa tête.
_ » La curiosité.... je n'aurai pas du entré ici. » Il pressa le pas pour sortir en passant à côté de la jeune fille. Mais après s'être éloigné de quelques mètres...
_ » Attendez.... » le rappela t elle.
Elle disparut quelque instant dans la grotte et en ressortit avec son sabre à la main. D'un geste vif, elle lui lança. Un peu déstabilisé, il le rattrapa et le scruta avec attention, avant de le sortir de son fourreau. C'était vraiment une belle lame, finement aiguisée et graver. Mais en aucun cas, ce n'était une arme féminisée. Elle aurait pu aussi bien appartenir à n'importe quel homme.
_ » C'est ça que vous vouliez voir ? À moins que vous soyez effectivement un vieux vicieux et que ce soit mes sous-vêtements, qui vous intéressait ? « Reprit-elle ?
Le Général grimaça, remit l'épée dans son étui, le renvoya à Salyna et s'en alla sans rien dire.


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MessageSujet: Re: le prêtre aux arbres [finit]   le prêtre aux arbres [finit] EmptyMer 31 Aoû - 22:35

Chapitre 24 : Retour à la Cité


La journée suivante se passa sans qu'aucun des deux n'adresse la parole à l'autre et Salyna fit un maximum pour éviter le Général. Ce dernier la voyait régulièrement s'enfoncer dans la forêt pour n'en ressortir que bien des heures plus tard.
Il n'y avait rien à redire sur ce fait là : Salyna était une fille des bois et lui un homme des villes.
Il était complètement perdu la journée dans ses bois denses, même si au niveau des cascades et des grottes, ils étaient beaucoup moins présents.
Il avait pris sa décision, il ne resterait pas ici plus longtemps. Il était venu ici surtout pour discuter avec la jeune fille, mais si elle ne lui parlait plus, ça n'en valait pas la peine. Même s'il estimait son voyage plus que satisfaisant. Puisqu'à présent, il savait clairement comment dénouer le conflit qui régnait ici et qui pour une grande partie était basé sur une vendetta personnelle.
Cependant, il ne pourrait rien réaliser sans le concours de la jeune fille, mais comme elle s'y refusait, cela n'allait rien arranger à la chose.
Il avait comme idée de faire un double jeu (ce qu'il faisait déjà en fait). Mais il lui fallait d'abord rentrer à la Cité, il était tout à fait inutile ici. Quant à Salyna, il se disait qu'elle s'en sortirait aussi bien sans lui. En vérité, cela faisait des années qu'elle avait pu se passer d'aide. Pourquoi commencerait-elle maintenant ? Il la soupçonnait d'avoir un certain orgueil par rapport à ce conflit. Comme si elle voulait s'en charger toute seule, mais que bien souvent cette tâche se révélait trop lourde pour ses épaules. En même temps, qui pourrait se vanter d'avoir réglé un conflit d'une telle ampleur seul ? Beaucoup d'hommes auraient déjà choisi la solution de facilitée de se rendre ou de mener une rébellion de groupe, mais elle, elle voulait en venir à bout seule.
C'est ainsi qu'un matin, Bromvel fit son paquetage avec lequel il était venu afin de regagner le plus rapidement possible la capitale. Il ne savait même pas si la jeune fille dormait encore ou si elle avait déjà quitté sa grotte très tôt dans la matinée.
Il n'osa pas aller jeter un coup d'oeil dans sa tanière, de peur de s'attirer ses foudres encore une fois. Il quitta donc le campement sans dire un mot, pensant que de toute manière elle n'en aurait rien à faire.
Il partit donc à travers cette forêt qu'il ne connaissait guère en espérant la même chose qu'à l'aller : ne pas se perdre. Car plusieurs jours dans la forêt, c'était plus que sûr qu'on pouvait s'y perdre tranquillement.

Pendant ce temps, Salyna déambulait dans la forêt. Elle se disait qu'en fait, elle avait mal fait de faire venir le Général pour qu'ils discutent. Car au lieu de se reposer et de se calmer, il l'avait, énerver et donner un sujet de réflexion. Elle se torturait l'esprit ne sachant quoi faire. Elle passait la grande partie de ses journées allongées dans la mousse, à caresser les petits trolls qui passaient sous ses mains. Elle observait les rayons du soleil entre les arbres. Et ça cogitait dans sa tête, le passé, le présent, le futur, ses parents, elle, le Général, la guerre, la paix.
De temps en temps, alors que certaines pensées lui traversaient l'esprit son coeur se mettait à battre et elle ressentait un certain bien-être, mais elle les chassait rapidement de son esprit, car il ne servait à rien de penser aux choses heureuses tant que la guerre ne serait pas finie.
Souvent ses rêveries la faisaient sombrer dans un sommeil profond et elle ne se réveillait que bien plus tard. Souvent les rayons du soleil étaient passés de l'éblouissant blanc à un rouge orangé plus terme et elle regagnait alors les grottes.
Mais ce soir-là, elle remarqua que le Général était parti, car ses affaires avaient disparu.
Bon débarras, pensa-t-elle.
Elle resta encore deux semaines aux Grottes, avant de se décider à rentrer : la guerre ne se gagnerait pas sans elle. Et puis... Freihred avait bénéficié d'un assez long sursis comme ça. Il ne fallait pas lui laisser la tâche trop facile, non, mais.
Elle siffla sa licorne afin que celle-ci, qu'elle n'avait pas vue depuis son arrivée, vienne la chercher. Le sifflement de la jeune fille ressemblait à un frottement de feuilles dans le vent. L'animal mit un bon moment avant d'arriver, Salyna avait du répéter plusieurs fois ses sifflements avant de la voir apparaître entre les arbres.
_ » Te voila enfin ma belle ! Mais qu'est ce que tu as là ? »
En lui caressant les naseaux, la jeune fille avait remarqué l'émergence d'une nouvelle corne à la base de l'autre. Un tout petit bout de cartilage dépassait.
_"Ouuuuuu Assy ! Tu vas être maman ! Bien ma belle ! C'est pour ça que tu as mis plus de temps ! »
Lorsque les licornes femelles étaient gestantes, et c'était une chose extrêmement rare, car elles se reproduisent peu, une deuxième corne poussait. En fait une nouvelle corne poussait à chaque gestation. D'après le grand prêtre, rares étaient les femelles qui avaient trois cornes ou plus. Quant aux mâles, eux, leurs cornes se développaient comme des bois de cerf selon le nombre de paternités dont ils étaient à l'origine et d'après les livres certains pouvaient avoir de magnifiques rameaux.
Les licornes sont des animaux qui vivent très longtemps, et donc ils se reproduisent lentement, comme leur rythme de vie. Elles n'aiment pas non plus se faire voir, bien que les femelles aient tendance à facilement se laisser approcher par les jeunes filles. Les mâles sont les seigneurs de la forêt, mais savent rester invisibles, même aux yeux aviser comme ceux de Salyna. Le seul qu'elle n’est jamais vue, c'était le grand prêtre qui le lui avait montré buvant à une source d'eau fraîche et il n'avait qu'un seul rameau sur sa corne.
Salyna examina de plus près Assywila pour vérifier que sa gestation se passait bien, mais elle ne semblait pas différente d'habitude. Elle avait hâte de voir sa licorne grossir et espérait pouvoir assister à la mise bas du poulain.
Elle la sella délicatement, harnacha ses affaires et s'installa confortablement afin de commencer le voyage de retour.
Comme pour l'aller, le voyage dura plusieurs jours, mais cette fois-ci, elle s'arrêta dans la petite bourgade du Rosier afin de manger un peu mieux et de prendre des nouvelles avant d'arriver comme une fleur à la Cité.
Mais rien ne semblait avoir bougé, si ce n'est les patrouilles qui sont de plus en plus nombreuses dans la forêt. Mais elle ne s'attarda pas.
Puis elle arriva finalement à sa tanière sous son Arbre. Durant son absence, les araignées s’étaient fait un plaisir de tisser des toiles entre les racines du trou. Une belle couche de poussière recouvrait aussi ses meubles rudimentaires et son lit. Salyna passa l'après-midi à nettoyer et dépoussiérer ses draps. Une fois ces corvées finissent, la nuit tombait, et c'était le moment idéal pour aller voir Barruth pour se remettre dans le bain.
_ » Salyna ! Ma fille tu es revenu ! » s'exclama ce dernier en la serrant dans ses bras.
_ » Hé oui, me revoilà, bien reposée. Alors, que s’est-il passé pendant mon absence ? »
Il lui fit un long résumé des événements depuis son départ. Rien de bien intéressant en réalité, le train-train quotidien. Quelques patrouilles attaquées, la population maltraitée, des excès de pouvoir...
Il luit dit aussi que tout était devenu pire pendant l'absence de Bromvel.
Il semblerait qu'il jouisse encore d'une autorité assez forte sur les troupes malgré le retour de Freihred. Qui plus est, il était assez populaire auprès du peuple du Chêne, sûrement à cause des négociations qu'il avait menées avec Salyna, et de sa clémence.
_ » Il est surtout populaire auprès des jeunes filles, si tu voyais comme elles le dévorent des yeux quand il passe ! Et il est aussi bien sympathique avec elles ! Certes, il parait vite gêné par autant d'intérêt, mais c'est bien pour le moral des filles et pour ses hommes, qui voient qu'y pas besoins de la force pour plaire à nos filles. »
_ » Oué c'est sûr, si seulement il décidait d'en épouser une, ça ferait du bien pour la paix, et ça trouerait le cul a Freihred. »
_ » Vu le temps que passe le Général en ville, ça pourrait bien finir pas arriver. » Il y avait une pointe d'ironie dans ses paroles.
_ » Et Freihred ? Toujours enfermé dans le château ? »
_ » Ouai, c'est à peine même s'il sort dans la cour intérieure. »
_ » Je lui fais si peur que ça ? Il n’a vraiment pas de couilles. »
Salyna et Barruth éclatèrent de rire.
Elle hésita beaucoup pour lui dire ce que lui avait appris Bromvel aux grottes, sur le fait que si elle le voulait, si elle acceptait de « re » prendre son rôle de princesse, elle pourrait traiter directement avec le Roi de Rïlthded. Mais elle pensa qu'il valait mieux garder ça pour elle.
_ » Au fait, tu t'en sors comment avec ton apprentissage ? » reprit-il.
_ » Pff, tu sais bien comment je suis, la dernière des feignantes. Ça avance, doucement, mais je progresse. Mais comme de moins en moins de personnes leur parlent, les Arbres sont aussi de moins en moins causants. Beaucoup de jeunes Arbres qui devraient déjà parler ne le font pas. »
Ce qui se revalait assez inquiétant en réalité. Si les Arbres arrêtaient de parler, ils pourraient aussi arrêter de vivre. Et la forêt ne serait plus le sanctuaire qu'elle est actuellement pour Salyna et les résistants.
_ » Y'avait des trolls près des cascades. » Dis elle avec une pointe de tristesse dans la voix.
_ » Ha oui ? Beaucoup ? »
_ » Oui, pas mal, ils sont toujours aussi mignons. Mais on les trouve de plus en plus profonds dans la forêt. C’est triste. Il ne faudrait pas qu'ils s'en aillent, comme l'ont déjà fait presque tous les golems et les champis-lutins. Il y avait pas mal de nymphes aussi. Elles sont toujours aussi charmantes, mais je ne comprends toujours pas leurs langages. »
_ « T’en penses quoi ? »
_ « Tous ces êtres sont toujours présents, mais une partie fuit toujours plus profond dans les bois, les autres... les autres, on ne sait plus les voir. Ils ne vont pas nous sauter dessus en disant : coucou on est là. Si on perd se savoir, on les perd aussi. »
_ « Oué... t'a vu des licornes aussi ? Ou des autres créatures ? »
_ « Non, mais bon, les créatures plus importantes savent aussi bien se cacher. J’ai juste vu quelques signes qu’elles étaient là c'est tous. Et je pense qu'il y a une nouvelle colonie de griffons et des capricornes. »
_ « Comment tu sais ça ? »
_ « Y’avait pas mal de traces de griffures sur les pierres. Et pour les capricornes, je ne les ai pas vus, mais je les ai entendus. »
_ « Bon c'est plutôt positif ça. »
Salyna hocha la tête pour montrer son affirmation. Puis la conversation tourna sur ce qu’il fallait faire maintenant. La jeune fille pensait qu’il fallait continuer à faire comme ils avaient toujours fait : frapper là où ça fait mal.
Même si tout le monde commençait à être lassé de cette technique.
_ « Il faut rester en contact avec Bromvel. Si seulement Freihred n’était pas revenu. Tout serait bien allé. » Se lamenta Salyna en plongeant sa tête sans ses genoux.
Barruth resta un moment silencieux. Salyna sentit qu’il avait quelque chose à lui dire, mais qu’il n’osait pas.
_ « Va y crache le morceau. Qu’est ce qu’il y a ? »
_ « En fait, il y a deux choses. » Son ton était devenu plus calme, comme embarrasser.
_ « La première, c'est.... qu’est ce que tu as fait avec Bromvel pendant le temps que vous étiez aux grottes ? »
Salyna comprit tout de suite le sens de sa pensée et s’énerva rapidement.
_ « Ça ne va pas non ? Tu me prends pour qui hein ? HEIN ? »
_ « Calme toi Saly, je veux juste comprendre. C'est vrai, depuis qu’il est là tu passes beaucoup de temps avec lui. »
_ « Je négocie. N.E.G.O.C.I.E.R. Tu sais ce que ça veut dire ? »
_ « Oui, oui, mais avoue que c'est louche. Tu pars aux grottes et la seule chose que tu dis avant de partir, c'est de me demander de te l’envoyer. »
_ « Et tu crois que si je couchais avec lui, la première chose que je ferai c'est de te le dire ? »
_ « OK, on laisse tomber le sujet. Excuse-moi. »
_ « Ouais, c'est ça, toujours prompt à m’accuser parce que je suis une femme. »
Il soupira, il savait très bien qu’il allait la mettre dans cet état pareil. De toute façon, dès qu’on lui fait une réflexion sur le fait que c'est une femme, elle s’emporte violemment.
_ « Et c'est quoi l’autre chose qui n’allait pas ? » grinça-t-elle des dents en essayant de se calmer.
_ « Vu dans l’état dans lequel t’es, vaut mieux pas que je te le dise. »
_ « Balance avant que je pète vraiment un plomb. »
_ « ......Tout le monde pense que les négociations coincent parce que tu mènes ta vendetta contre Freihred. Tu ne crois pas qu’il faudrait que tu.... penses à laisser tomber ? »
En entendant ça, Salyna bondit et piqua une de ses crises de colère, qu'elles-mêmes ne semblaient pas contrôler.
_ « Comment oses-tu me demander ça ? Tu veux que je laisse ce trou du cul tranquille alors qu’il a massacré mes parents ? Tes amis Barruth ! Nan NAN N’y songe même pas ! JAMAIS JAMAIS J-A-M-A-I-S ! »
Elle continua pendant plusieurs minutes à hurler contre Barruth qui avait baissé la tête et observait le sol. Il savait bien ce qu’il risquant en disant cela.
Tout le camp put observer la crise de nerfs de Salyna et dans ses moments là, elle était vraiment effrayante. Parfois elle devait s’y reprendre à deux fois avant de réussir à prononcer un mot tellement sa gorge était crispée par la colère. Puis excédée, elle quitta le camp.



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